Le roi Henri IV, tome 2

Second couplet, comme le premier.
Ou presque.

D'abord, Henry IV lui-même est encore plus absent que dans la première partie. Si, c'est possible ! On compte ses scènes sur trois doigts. Seuls les conseils qu'il donne à son fils, le futur Henry V, sur son lit de mort justifient éventuellement le titre.

Ensuite la structure de la pièce est identique, entremêlant les scènes d'Histoire montrant une nouvelle révolte de vassaux – à nouveau le pusillanime Northumberland qui avait planté la précédente révolte menée par son fils en ne venant pas en renfort, et surtout l'archevêque d'York –, la mort du roi et les premiers pas d'Henry V, et les scènes de brèves de comptoir dans lesquelles Falstaff, le poivrot goinfre feignasse et corrompu, fait son show.

Cependant, si la plupart des scènes « drôles » de Falstaff m'ont laissé de bois, les scènes historiques m'ont apporté leur lot de surprises (quand on n'est pas un expert en histoire d'Angleterre).
En premier lieu la révolte ne se conclut pas par une bataille épique mais par une ruse : les deux armées face à face, les chefs de la révolte clament leurs griefs qui sont aussitôt acceptés par le prince John de Lancastre (fils d'Henry et frère d'Henry). Surpris et heureux, les révoltés licencient immédiatement leur armée… et sont arrêtés par Lancastre qui n'a pas licencié la sienne. Ils finiront décapités. Ruse grossière mais qui fonctionne. Incroyable !
Et puis il y a la métamorphose du désinvolte et turbulent prince Henry en charismatique roi Henry V. Il l'avait annoncé dans la première pièce : dès qu'il devient roi, finies les conneries. le grand Juge qui avait par le passé emprisonné le prince pour outrage craint pour son office, voire sa vie, mais se voit confirmé avec les compliments du nouveau roi. En revanche – et ça, ça fait quelque part plaisir, le gros Falstaff qui se voyait déjà faire la pluie et le beau temps à la cour se voit rejeté et banni.
Pas de doutes, Henry V promet.

J'ai donc préféré dans l'ensemble cette deuxième partie, mais uniquement le traitement des aspects historiques. L'autre bouffon m'avait déjà gavé un peu, ici il en rajoute suffisamment pour que je fabrique du foie gras.

Troisième opus de la tétralogie historique de Shakespeare, Henry IV (2ème partie) se poursuit directement après la bataille de Shrewsbury et la mort d'Hotspur. Henry IV et son fils, le Prince Hal doivent encore faire face aux rebellions de Northumberland, le père d'Hotspur ainsi que l'archevêque d'York, les lords Mowbray, Hastings et Bartoph. Soulèvement qui prendra vite fin avec la défection de Northumberland et l'exécution des autres lords. Cette troisième pièce voit aussi la mort d'Henry IV et l'arrivée au pouvoir de son fils, qui prend le nom d'Henry V.

J'ai largement préféré cette pièce à la précédente : les passages humoristiques avec le personnage de Falstaff sont beaucoup moins nombreux et allègent ainsi le récit. Mais, il y a aussi moins de scènes épiques et j'avoue que les trois premiers actes manquaient un peu de dynamisme. Enfin, le Prince Hal est toujours une tête à claques néanmoins, il semble enfin mûrir à la fin de la pièce et accepter avec davantage de maturité ses futurs responsabilités.

Je pense que les deux pièces d'Henry IV (1ère et 2ème partie) sont des pièces de transition entre Richard II et Henry V, beaucoup plus épiques et tragiques.

Cette deuxième partie nous raconte en condensé les révoltes de 1405 et 1408 ainsi que la mort du roi Henri IV et l'avènement de son fils Henri V (1413) le tout se déroulant à seulement quelques semaines d'intervalle dans la pièce.

C'était encore une fois plaisant à lire, mais j'ai eu cette fois l'impression de relire un peu ce que j'avais déjà lu dans la première partie. le tout manque donc d'un certain rythme, mais possède plusieurs scènes très intéressantes, notamment la scène où l'on découvre la perfidie de Jean de Lancastre (troisième fils de Henri IV) ou encore la scène de l'avènement de Henri V, qui tel l'empereur Titus renonce à ses folies de jeunesse pour devenir un roi exemplaire. le personnage de Falstaff, quant à lui, m'a un peu plus ennuyé que dans la première partie. Quasiment toutes les scènes où il est présent le montrent sans son compère Henri (V), on le voit donc évoluer de son coté, mais c'est justement la paire qu'il formait avec le futur roi qui donnait tout son piquant à ce personnage. Il semblerait que Shakespeare avait l'intention de le faire revenir dans le drame suivant sur Henri V, mais y a finalement renoncé de peur que le personnage ne prenne trop d'importance, et pensant également que ce personnage bouffon n'avait rien à faire avec les évènements d'une importance capitale qui auront lieu sous Henri V, tel que la bataille D Azincourt. Ce personnage m'a tout de même encore assez amusé dans cette deuxième partie, mais il ne me manquera pas par la suite.

Une pièce donc malgré tout agréable à lire, et j'enchainerai avec le drame sur Henri V après une pause d'un livre.

dans cette suite de la trilogie historique, nous voyons Henri IV guerroyé sur plusieurs fronts et notamment une révolte de nobles contre lui. Il va gagner cette guerre grâce à une ruse de son fils qui a la fois exaucera les souhaits des rebelles et exécutera leurs chefs pour trahison, une fois leur armée dispersée. Dans le même temps, Henri IV meurt et son fils devient Henri V. il change de posture et quitte son rôle de bon vivant un peu beaucoup mécréant pour devenir le roi. cela le conduit à exiler Falstaff, qui avait été son éducateur. c'est tout un bouleversement parce sue dans cette pièce, le véritable héros c'est lui. Bravache, fort en gueule, voleur, il apporte d'humanité dans cette pièce où les héros dont soit guindés, soit obséquieux.