"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon.
Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
Georges SimenonSimenon avant Simenon - Omnibus tome 2 sur 3
Francis Lacassin (Éditeur scientifique)/5 18 notes
Francis Lacassin (Éditeur scientifique)/5 18 notes
Résumé :
Le 20 février 1931 à Montparnasse, un "Bal Anthropométrique " donnait au Tout-Paris l'occasion de célébrer la naissance du commissaire Maigret. Nombre de ses admirateurs ignorent aujourd'hui encore que Maigret était né clandestinement un an plus tôt dans quatre romans publiés par Simenon sous divers pseudonymes : Train de nuit, La Jeune Fille aux perles, La Femme rousse, La Maison de l'inquiétude. Avant ceux-ci, l'homme à la pipe avait fait l'objet d'une longue et o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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1. Train de nuit 4.0*
Ah ! la jeunesse.
Un très bon roman, grâce à cette narration convaincante, et au sens du détail déjà bien rodé de Simenon dans ses jeunes années.
Un peu trop de coïncidences néanmoins, mais cela intensifie le récit.
Un "proto-Maigret" à préférer à nombre de ceux de la liste officielle.
2. La jeune fille aux perles 3.0*
Peu d'intérêt.
Assez classique, plutôt ennuyeux.
Dans la peau de Nady puis de Jacques, on a du mal à s'identifier aux personnages.
De par leur manque d'originalité, et leurs dialogues qui tournent en rond, sur les conditions des protagonistes plutôt que sur l'intrigue.
Un poil de rebondissements, Un commissaire Maigret en filigrane le long de ce récit, car la chute de Mr Langevin n'est peut-être pas totalement due au hasard...
3. La femme rousse 3.5*
L'angoisse d'un père.
Un roman au suspense correct, où ce père parfois maladroit mène ses investigations à travers Paris, à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin.
Quelques incohérences dans le récit et dans le comportement de Marcel, mais c'est avant tout une lecture agréable.
4. La maison de l'inquiétude 3.0*
Une famille de fous.
Maigret, accompagné de Torrence, va mener l'enquête entre l'entourage du mort, et des Gastambide... en essayant de ne pas y perdre la raison.
Pour cette enquête, un dénouement encore un peu trop prévisible avec le recul, et quelques coïncidences auxquelles on a du mal à croire.
Ces aspects seront vite rectifiés par la suite, et le style de l'auteur, envoûtant, est déjà là.
5. L'homme à la cigarette 4.0*
Sérieux adversaire.
Une belle entrée en matière, dans ce petit bistrot de Fécamp. Et la suite n'est pas en reste.
La fin par contre n'est pas à la hauteur.
Dommage, L'ensemble aurait pu être formidable, il n'y aura que l'intrigue et ce face à face entre les deux héros du roman qui nous mettra l'eau à la bouche, comparativement au dénouement sans éclat.
(plus d'avis sur PP)
Ah ! la jeunesse.
Un très bon roman, grâce à cette narration convaincante, et au sens du détail déjà bien rodé de Simenon dans ses jeunes années.
Un peu trop de coïncidences néanmoins, mais cela intensifie le récit.
Un "proto-Maigret" à préférer à nombre de ceux de la liste officielle.
2. La jeune fille aux perles 3.0*
Peu d'intérêt.
Assez classique, plutôt ennuyeux.
Dans la peau de Nady puis de Jacques, on a du mal à s'identifier aux personnages.
De par leur manque d'originalité, et leurs dialogues qui tournent en rond, sur les conditions des protagonistes plutôt que sur l'intrigue.
Un poil de rebondissements, Un commissaire Maigret en filigrane le long de ce récit, car la chute de Mr Langevin n'est peut-être pas totalement due au hasard...
3. La femme rousse 3.5*
L'angoisse d'un père.
Un roman au suspense correct, où ce père parfois maladroit mène ses investigations à travers Paris, à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin.
Quelques incohérences dans le récit et dans le comportement de Marcel, mais c'est avant tout une lecture agréable.
4. La maison de l'inquiétude 3.0*
Une famille de fous.
Maigret, accompagné de Torrence, va mener l'enquête entre l'entourage du mort, et des Gastambide... en essayant de ne pas y perdre la raison.
Pour cette enquête, un dénouement encore un peu trop prévisible avec le recul, et quelques coïncidences auxquelles on a du mal à croire.
Ces aspects seront vite rectifiés par la suite, et le style de l'auteur, envoûtant, est déjà là.
5. L'homme à la cigarette 4.0*
Sérieux adversaire.
Une belle entrée en matière, dans ce petit bistrot de Fécamp. Et la suite n'est pas en reste.
La fin par contre n'est pas à la hauteur.
Dommage, L'ensemble aurait pu être formidable, il n'y aura que l'intrigue et ce face à face entre les deux héros du roman qui nous mettra l'eau à la bouche, comparativement au dénouement sans éclat.
(plus d'avis sur PP)
Romans et nouvelles des années 1929-1931 (les années de création du personnage de Maigret), publiés sous pseudonymes, dont certains n'ont jamais été réédités.
Train de nuit est est le premier des quatre romans populaires, signé Christian Brulls, dans lesquels Maigret rôde son personnage deux ans avant la longue série de romans policiers dont il sera le héros à partir de 1931.
La Jeune fille aux perles est le second signé Christian Brulls
Lien : https://collectifpolar.com/
Train de nuit est est le premier des quatre romans populaires, signé Christian Brulls, dans lesquels Maigret rôde son personnage deux ans avant la longue série de romans policiers dont il sera le héros à partir de 1931.
La Jeune fille aux perles est le second signé Christian Brulls
Lien : https://collectifpolar.com/
Une découverte pour moi, et je compte bien les lire tous ! Grand féru de roman noir et policier, entre autres, je ne pensais pas trouver du plaisir dans ces livres que j'imaginais vieillots. Mais finalement je me laisse prendre au jeu de l'inspecteur Maigret !
Citations et extraits (3)
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L'homme à la cigarette
Il y a des gens qui ne peuvent se contenter d'une seule vie...
Ils sont rares. Et c'est ce qui m'a toujours étonné.
Vrai, Boucheron, je ne puis réaliser que des êtres aient assez peu d'appétit pour se cantonner dans un tout petit compartiment du monde en même temps que dans une gamme restreinte de sensations.
Je ne parle pas des simplex, mais des gens intelligents, de ceux qu'on appelle les gens supérieurs.
Tenez, un gros banquier, qui, toute sa vie, ne savoure que des sensations de banquier! ...
Moi, je ...
Pourquoi ne le dirais-je pas? J'ai été matelot, tout comme P'tit Louis. J'ai même été soutier. Vous avez vu que je pourrais être mangeur de verre.
J'ai été laveur d'assiettes à San-Francisco (sic), ouvrier dans une usine de conserves de Chicago.
Je suis agent secret, et pourtant, à Sancerre, je suis vigneron.
Ailleurs, je suis autre chose, mais cela ne vous regarde pas. Et ailleurs encore...
Des tas de vies!
Et ce n'est pas encore assez! Il faut que je vive la vie des autres, que je me mêle à leurs drames...
Le rêve?... Tenez! Je vais vous le dire! Etre assez riche et assez puissant pour vivre simultanément la vie d'une centaine d'hommes, de plus encore! ...
Pour vivre réellement ces vies, sans chiqué, entendez bien! Fuir soudain un grand palace de Paris, gagner la côte bretonne et, là, trouver une bicoque à soi, en pierres grises, une simple bicoque de pecheur, une barque, des filets ... et pecher ...
Etre pour les gens du pays un homme comme eux...
Puis, apres des jours ou des mois, courir la province française en vrai voyageur de commerce!...
Quitte, un peu plus tard, à jeter un million sur le tapis vert, au Privé de Deauville!
Changer de personnalité à sa guise! Connaître l'âpre lutte des pauvres pour le pain quotidien et connaître l'abondance, la satiété des riches, connaître les aubes glaciales en mer et les matins voluptueux de l'alcôve des grandes coquettes...
Vivre au rythme du monde! Sentir palpiter la terre! Toute la terre! Que dis-je?... Etre le monde...
Il y a des gens qui ne peuvent se contenter d'une seule vie...
Ils sont rares. Et c'est ce qui m'a toujours étonné.
Vrai, Boucheron, je ne puis réaliser que des êtres aient assez peu d'appétit pour se cantonner dans un tout petit compartiment du monde en même temps que dans une gamme restreinte de sensations.
Je ne parle pas des simplex, mais des gens intelligents, de ceux qu'on appelle les gens supérieurs.
Tenez, un gros banquier, qui, toute sa vie, ne savoure que des sensations de banquier! ...
Moi, je ...
Pourquoi ne le dirais-je pas? J'ai été matelot, tout comme P'tit Louis. J'ai même été soutier. Vous avez vu que je pourrais être mangeur de verre.
J'ai été laveur d'assiettes à San-Francisco (sic), ouvrier dans une usine de conserves de Chicago.
Je suis agent secret, et pourtant, à Sancerre, je suis vigneron.
Ailleurs, je suis autre chose, mais cela ne vous regarde pas. Et ailleurs encore...
Des tas de vies!
Et ce n'est pas encore assez! Il faut que je vive la vie des autres, que je me mêle à leurs drames...
Le rêve?... Tenez! Je vais vous le dire! Etre assez riche et assez puissant pour vivre simultanément la vie d'une centaine d'hommes, de plus encore! ...
Pour vivre réellement ces vies, sans chiqué, entendez bien! Fuir soudain un grand palace de Paris, gagner la côte bretonne et, là, trouver une bicoque à soi, en pierres grises, une simple bicoque de pecheur, une barque, des filets ... et pecher ...
Etre pour les gens du pays un homme comme eux...
Puis, apres des jours ou des mois, courir la province française en vrai voyageur de commerce!...
Quitte, un peu plus tard, à jeter un million sur le tapis vert, au Privé de Deauville!
Changer de personnalité à sa guise! Connaître l'âpre lutte des pauvres pour le pain quotidien et connaître l'abondance, la satiété des riches, connaître les aubes glaciales en mer et les matins voluptueux de l'alcôve des grandes coquettes...
Vivre au rythme du monde! Sentir palpiter la terre! Toute la terre! Que dis-je?... Etre le monde...
Je suis agent secret, et pourtant, à Sancerre, je suis vigneron.
Ailleurs, je suis autre chose, mais cela ne vous regarde pas. Et ailleurs encore...
Des tas de vies!
Et ce n'est pas encore assez! Il faut que je vive la vie des autres, que je me mêle à leurs drames...
Le rêve?... Tenez! Je vais vous le dire! Etre assez riche et assez puissant pour vivre simultanément la vie d'une centaine d'hommes, de plus encore!
Ailleurs, je suis autre chose, mais cela ne vous regarde pas. Et ailleurs encore...
Des tas de vies!
Et ce n'est pas encore assez! Il faut que je vive la vie des autres, que je me mêle à leurs drames...
Le rêve?... Tenez! Je vais vous le dire! Etre assez riche et assez puissant pour vivre simultanément la vie d'une centaine d'hommes, de plus encore!
Jean était encore couché. Il devait avoir pris froid au cours de la promenade de la veille au soir, car il se sentait moite de fièvre.
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