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3,75

sur 2928 notes
Très court roman écrit sur le voyage que Sylvain Tesson a entrepris à pieds dans la France de "l'ultra ruralité" où même la 3G peine à se frayer un chemin. Une idée qui peut sembler étrange pour un bourgeois parisien qui a passé davantage de temps dans les avions pour explorer des contrées sauvages orientales surtout. Et pourtant,... Cette décision fut mûrement réfléchie lors de sa convalescence à l'hôpital après une chute de 8 mètres - la faute à une soirée trop arrosée pour oublier un deuil.

Ce n'est pas un roman que j'aurais pensé à lire spontanément, et pourtant, le génial booktubeur, le Hussard littéraire en a parlé en termes tellement élogieux que cela a piqué ma curiosité. Et quelle jolie pépite !
Ce roman n'est pas simplement bien écrit et efficace, c'est l'occasion pour l'auteur de réflexions poussées sur la société moderne et ses paradoxes, amenés par l'agriculture de masse et la mondialisation, mais pas seulement. Qu'une introspection et un voyage sur des chemins locaux mène à un tel ouvrage , franchement : chapeau bas !
C'est érudit, c'est fin, c'est truculent et drôle aussi.

Un petit roman que je relirai volontiers d'ici quelques années et qui m'encourage à relire Sylvain Tesson.
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Sylvain Tesson est un homme que j'admire beaucoup.
Il fait preuve, surtout, d'un grand courage en décidant, pour sa rééducation, de partir sur les sentiers de France et ce, malgré des douleurs parfois insupportables.
Je l'avais découvert à travers une BD "Dans les forêts de Sibérie" qui m'avait enthousiasmée. J'avais donc décidé de le lire "pour de vrai".
Hélas, je n'ai pas été emportée par ma lecture qui me laisse un sentiment d'incomplétude.
Mais j'essayerai d'autres livres de cet auteur atypique, car tellement de critères entrent en ligne de compte lors d'une lecture...
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Depuis le temps que je me dit que je dois découvrir cet auteur, moi qui aime tant les livres des grand baroudeurs et aventuriers du hasard , c'est chose faite.
Sur les chemins noirs, pas de grands espaces à découvrir plutôt une géographie mutant de notre pays. Par les chemins oubliés, souvent disparus, enfouis par le temps, Sylvain Tesson traverse la France en diagonale du Sud Est au Nord Ouest. Il se fait témoin de la mutation de notre pays, d'une époque, les ravages du temps, de la mondialisation. C'est un voyage philosophique par la même occasion, pas de détails sur tout le côté organisation du voyage, ni de technique, ni de ceci et cela. Non, juste je marche, je fuis le plus possible, je m'efface dans la nature et je me retrouve. Il sera accompagné tour à tour par différents amis et sa soeur.
J'ai bien apprécié ses remarques, ses opinions, sa plume aussi, et ce voyage franchouillard.
Je tenterai d'autres aventures c'est certain voir sa vision du monde avant cet accident dont il fut victime et sa sobriété retrouvée.
A très bientôt donc
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Remis d'un très grave accident, Sylvain Tesson se bat pour retrouver la sérénité.
Pour ce faire, en 2015, il part à pied pour traverser la France pendant plusieurs mois.
Sur des chemins de traverse, loin du tumulte des grandes villes, il découvre des lieux préservés loin de la technologie et de la civilisation hyper-connecté.
Dans cette longue marche solitaire, l'auteur tente de remettre de l'ordre dans sa vie et dans ses pensées en nous donnant à lire le journal de sa résurrection.
Il y a malgré tout beaucoup de souffrance tout au long de ce périples où souvent le corps peine à suivre, les jambes à avancer, mais le mental est là plus fort que tout.
L'écriture est sensible et délicate, le style imprégné d'enchantement, un peu comme dans un conte de fées.
Une voyage qui guérit, une fenêtre entr'ouverte. Et puis le ciel, encore plus bleu…
Et une lecture qui fait du bien à l'intérieur.

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Cette fascinante, époustouflante, et miraculeuse virée à travers la France par des chemins de traverse, des replis aux milles secrets, ces chemins noirs à peine visibles sur la carte aux 1/25000, est l'essentiel de ce récit sublime distillé par la plume de Sylvain Tesson.

Je suis sans voix pour exprimer la beauté de la langue de Sylvain Tesson, son rythme, ses envolées fougueuses, ses images végétales ou alpestres pour nous confier les pas de sa renaissance.


Le livre "les Chemins Noirs" est empreint de ce qui fait tout l'art de Sylvain Tesson une sensibilité de comique ainsi qu'un regard d'une lucidité tour à tour, crue, tendre sur la fragilité humaine, une analyse corrosive de notre société numérisée. Il ajoutera page 34 : "certains hommes espèrent entrer dans l'histoire. Nous étions quelques-uns à préférer disparaître dans la géographie."


Il n'y a jamais dans sa voix de plaintes, ni de rancoeurs ineffaçables pour ses souffrances, ni de désaveux pour ses erreurs. C'est le récit d'un homme en marche, poussant ses bâtons, toujours au-delà de son horizon. Il nous propose de partager son appétit de vie, avec un brin d'ironie à la Tesson, page 21, "vivre comme un de ces chiens, ils goûtent la paix langue pendante, donnant l'impression qu'ils vont avaler le ciel, la forêt ou la mer et même le soir qui tombe."


Après son accident nous étions tous impressionnés par l'importance des séquelles qu'il présentait. Quelques mois après, à Vannes, au salon du livre il était déjà proche de la voie normale. A Quiberon en présentant le film dans les Forêts de Sibérie, sa voix était limpide et sa verve intacte.


Quelle magnifique rééducation, et quel partage ! Je revivais mes propres nuits à la belle étoile, et je sentais mon dos se frayer un passage entre deux monticules pour apaiser des douleurs imaginaires, les rêves ont cette vertu de nous faire revivre des instants oubliés, ravivés par une lecture ou une rencontre.


Comment comprendre Sylvain Tesson et son regard ironique, sur l'agitation et l'obésité de nos sociétés, par exemple sur les 30 glorieuses, page 39, qui "avaient aspiré le paysan en bas de sa pente, vers la plaine."


Quel est le bon commentaire face à l'histoire, quand notre société perd le nord, comme "emportée dans un train fantôme sans espoir d'en freiner ni d'en modifier la course".


Pour ceux qui ont lu "Chien-Loup" et suivi la quête de Serge Joncour, on retrouve le même appel au silence, la même envie de trouver un espace préservé pour jouir du calme de la nature. Se confier aux chemins, frôler les aspirations de Tesson, c'est donner du sens à cette longue traversée, "dans les replis des chemins ouverts sur les mystères, baignés de purs silences".


Le texte final est une ode aux chemins creux, aux forêts profondes, aux métiers oubliés, aux nuits étoilées, ce retrait n'est pas celui d'un solitaire, mais celui d'un solidaire de la vie des campagnes reculées ou isolées, où l'on peut se ressourcer, se guérir de ses faux pas. "Alors on rentre chez soi débarrassé de l'insecte qui vous mordait le coeur, lavé de toute peine, remis debout. Page 141"

Un pur bonheur de lecture.

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J'aime marcher et j'aime lire. Et depuis peu, j'aime les récits de marcheurs.
J'ai déjà accompagné Jean-Paul Kauffmann le long de la Marne, et Flavien le Mouroux le long de la Méridienne Verte.
Alors forcément, je me suis dit qu'une traversée de la France avec Sylvain Tesson que j'avais croisé dans une cabane en Sibérie, serait plutôt agréable.
Et la magie opère. La marche même littéraire, apaise. Comme une prière, qui vous reconnecte avec le monde et vous fait à la fois ressentir combien vous en faites partie, et combien vous êtes minuscule fasse à l'immensité.
L'autre bon côté de la marche littéraire, c'est les inconvénients qui sont, il faut l'avouer, bien estompés. Non pas que je ne m'imagine pas bourlinguer à travers la France, mais je pars avec quelques handicaps :
- Je suis totalement dépourvue de sens de l'orientation et j'ai un peu de mal à lire une carte ; je suis de ces gens qui tournent la carte pour voir où ils doivent aller.
- Je ne sais pas monter une tente,
- Je n'ai jamais dormi à la belle étoile,
- J'ai un peu de mal (petite litote) à ne pas prévoir un minimum les choses.
En contrepartie, j'ai quelques prédispositions :
- J'ai été initiée à la marche par une grand-mère sans voiture.
- Je suis de ceux qui sont capables de se lever 1h plus tôt pour commencer leur journée par une petite trotte, été comme hiver.
- Je suis convaincue que l'on peut flaner et se perdre partout : en ville, en campagne, en bord de mer. Trouver ce parcours différent, des chemins de traverses moins directs mais bien plus charmants. J'ai des ambitions de ce que les slaves appellent un chodek une espèce de marcheur vagabondant.
-Le confinement a décuplé mon envie/besoin de marcher, au grand désarrois de mes enfants et mon mari.
-Je pratique les chemins noirs sur les longs parcours en voiture en ne prenant pas l'autoroute. C'est déjà une sacrée aventure.

Et je l'envie ce marcheur !!! Cette liberté infinie qu'il s'accorde pour quelques semaines. Caler son rythme sur celui de la nature, de son corps, des rencontres et traverser le pays sur les plus petits chemins possibles, parfois guère plus grands qu'une trace de sanglier entre les fourrés. Un véritable exploit, car dans un si petit pays, difficile d'échapper à la civilisation, même s'il faut organiser (je ne peux pas m'en empêcher) sa pitance et son coucher.
La marche fut agréable. Ponctuée de bons mots, de regards différents, lucides et grinçants sur la vie de l'humain en ce début de XXIème siècle.
Parfois quand même il m'agace le gars. On retrouve son côté sale gosse arrogant et attachant déjà perçu Dans les forêts de Sibérie et que fort heureusement il n'a pas perdu avec son accident. On se réjouit d'ailleurs que les suites de son accident lui fassent découvrir les moujiks locaux et les patelins paumés aux noms qui ressemblent à des appellations de fromages.

Et l'on se surprend à s'imaginer à son tour partir au fil des rives, sans portable, sans horaires. Juste marcher vers soi. L'antithèse du confinement. Il faudrait inventer un mot pour la vie après confinement, plus élégant que déconfinement qui fait trop penser aux sonorités négatives de la déconfiture. Un mot qui caractérise l'envie d'aller où on veut sans contrainte et ne plus utiliser les écrans pour être soi-disant avec les gens. Je dirais presque "cheminaller". Aller par les chemins. Un cheminement physique, qui s'accompagne toujours d'un cheminement de pensées. C'est pas mal ça non ? Cela me semblerait bien en titre de ce récit d'ailleurs. Les chemins noirs c'est trop noir. Je n'adhère pas avec le titre.
Le reste est savoureux, entre les paysages cachés, les villages endormis, les rencontres de personnages sortis tour à tour d'un roman de Giono ou d'une publicité immobilière pour la vie bucolique dans les campagnes françaises. On ressent bien ces petits cailloux qui roulent sous la semelle, le premier rayon de soleil qui atteint la peau après une nuit au grand air, l'odeur du bistrot du coin, singulier mélange de café, pastis, chien mouillé et désodorisant de toilettes. Les branches qui craquent quand on passe sur un sentier et qui dérangent un animal invisible qui s'enfuit dans un bruit de feuilles chiffonnées. Et puis la mer, au bout du chemin, pour prendre une bouffée d'immensité iodée.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Et marcher.

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Tombé d'un toit et miraculeusement ressuscité Sylvain Tesson part dans une marche salvatrice et rédemptrice à travers la France, du Mercantour au Cotentin, il emprunte des chemins ruraux des chemins où règne le silence.
le fougueux Tesson, ce gourmand de la vie et fou de grands espaces se retrouve donc contraint à marcher à deux pas de chez lui ! Ce n'est pas une punition, il n'a pas le choix, ce sera sa rééducation physique et psychique : « Ma jouissance se nourrissait du retour de mes forces. Guérir tenait du processus végétal…Toute longue marche a ses airs de salut… Marcher c'est aussi se tourner vers soi cheminer en méditant celui qui a marché en connaît ses vertus. ».
Ces chemins noirs "me permettaient de marcher dans le silence et de trouver le chemin noir en moi, qui est le chemin du replis intérieur."
Sylvain Tesson nous raconte sa reconstruction avec une pointe de dérision, et même de nostalgie mais, il va de l'avant son courage est admirable in fine sa marche sera salutaire.

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Je m'attendais à un récit bucolique.
Sylvain Tesson sur les routes de France, la lecture s'annonçait passionnante et verdoyante. Malheureusement, l'auteur intellectualise son périple avec beaucoup de vigueur. On sait peu des lieux traversés mais on comprend combien il regrette voire méprise les différentes politiques d'aménagement du territoire, concept même qui le fait frémir.
J'aurais pu partager son point de vue. du reste, je n'en suis pas loin. Mais ce pamphlet dithyrambique incarne une certaine mauvaise foi. Sylvain Tesson est lui-même un des membres de l'intelligentsia parisienne dont le mode de vie est à mille lieues de celui des ruraux qu'il porte au pinacle et dont il déplore la disparition.
Il profite également et très largement des progrès technologiques. Comment aurait-il pu mener à bien ses explorations sans le matériel moderne qu'il a à disposition ? Aurait-il pu recouvrer son autonomie voire survivre à son accident sans le niveau de pointe de la médecine française (qu'il ne manque pas de saluer, il faut le reconnaître).
J'ai eu le sentiment de lire le récit d'un homme aigri et misanthrope. J'ai peiné à lire ces 176 pages.
Une vraie déception après l'agréable souvenir des forêts de Sibérie.
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Un livre très personnel, touchant, dans lequel l'auteur nous invite à le suivre dans le défi courageux qu'il s'est lui-même lancé.

Pendant longtemps la chance a souri à Sylvain Tesson... Insouciant, baroudeur, il a profité de la vie et en a même parfois un peu abusé, voyages lointains, aventures périlleuses, tour du monde à bicyclette... jusqu'à ce jour d'août 2014, où fortement alcoolisé, faisant le pitre, il chute du toit d'une maison et échappe miraculeusement à la mort.

"Il avait suffi de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os." Ecrit-il après coup avec un certain humour.

Après quatre mois de soins intensifs, sauvé par les médecins "il était dehors, bancal, le corps en peine, avec le sang d'un autre dans les veines, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, la colonne cloutée de vis et le visage difforme. La vie allait moins swinguer"...
Mais c'était sans compter sur le serment que l'auteur s'était fait sur son lit d'hôpital. « Si je m'en sors, je traverse la France à pied. »

Et le voici, un an après son accident, effectuant sa rééducation, non pas sur les tapis roulants d'un centre de post-soins, mais sur des «chemins noirs » loin de la civilisation, du bruit et de l'agitation des grandes villes. Il a choisi de parcourir la France en diagonale, depuis le Mercantour jusqu'à la Hague et le cap de Jobourg, en faisant confiance aux cartes IGN au 1/25 000. Et maintenant, il marche… il marche, des journées entières, sur tous les reliefs, par tous les temps, souvent solitaire, bivouaquant en pleine nature, dans des hébergements de fortune, des granges, parfois dans des petits hôtels.

Dans ce challenge extrême, je n'ai pu qu'admirer le courage et la force de caractère dont fait preuve Sylvain Tesson pour braver les éléments et la douleur et remporter une nouvelle victoire sur lui-même. Toujours positif, jusqu'au-boutiste, il ne se laisse jamais démoraliser et prend les événements les uns après les autres. Son récit est réaliste, bien écrit avec un style fluide, savant parfois critique ou humoristique. L'auteur est un solitaire mais il aime aussi les rencontres fortuites avec des gens du terroir, des anciens revenus au pays, des paysans désabusés. Il cultive aussi l'amitié comme celle de Cédric Gras, Thomas Goisque et Arnaud Humann, d'anciens compagnons de voyages, qui tour à tour sont venus le retrouver et l'accompagner quelques jours dans son périple. C'est magnifique !

A la fois journal de marche et récit de voyage, ce livre intimiste et touchant, est aussi une réflexion de l'auteur sur l'évolution de la société, sur l'histoire politique des cinquante dernières années, la mondialisation et l'avenir de notre planète. J'ai apprécié ses observations pertinentes qui nous laissent néanmoins sur une certaine note d'optimisme. Pour moi, un bon moment de lecture.

#Challenge solidaire 2023
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Sylvain Tesson est victime le 21 août 2014 d'une chute de plusieurs mètres. Atteint d'une paralysie faciale, il souffre aussi de multiples fractures. Après une longue période à l'hôpital, afin qu'il retrouve sa motricité, les médecins prévoient de nombreuses séances de kinésithérapie. Lui, n'en tenant pas compte et adepte d'aventures, décide de se remettre sur pied en randonnant. Il s'organise alors un périple en France. Il prévoit d'emprunter des chemins qui l'éloigneront le plus possible de la civilisation. Muni de sa carte IGN, il suivra les « chemins noirs ». Départ du côté de Nice pour une arrivée sur les plages de Normandie. Il va traverser les Cévennes, le Massif Central, la Touraine, le Cotentin… Ce voyage, il l'effectuera seul, accompagné de sa soeur ou d'amis avec lesquels il est allé au bout du monde… Ce sera l‘occasion d'évoquer des souvenirs, de philosopher sur l'évolution de la société, de reprendre pied physiquement et de s'accepter tel qu'il est devenu. Ces chemins noirs, désertés sont aussi une aubaine pour échapper au regard d'autrui.
Cette reconstruction m'a touchée. J'ai admiré cette volonté d'un battant ! J'ai aussi aimé parcourir la campagne, le suivre dans la nature, traverser des villages qui me rappelaient des voyages en camping-car. Je me suis échappée avec lui dans ses réminiscences, sur les toits du monde… un joli dépaysement.
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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