Conscience animale

Après la lecture de la série Hennebelle et Sharko, j'ai eu envie de lire ce livre qui est en quelque sorte le précurseur de cette série

Bon, je ne vais pas reprendre ce qui a été dit par Stoph : ce livre est complètement déjanté, gore, froid, sanglant, navigant entre deux genres. Bref, on sent que Thilliez en était encore aux prémisses de ces recherches dans le choix des personnages, de l'histoire qu'il voulait raconter. Si l'on a lu les autres livres de Thilliez, l'on remarque certains éléments qu'il réutilisera plus tard dans d'autres livres

Ce roman oscille entre thriller sanglant gratuit et science-fiction à deux sous avec un résultat qui n'est pas forcément à la hauteur... sauf de vous donner envie de vomir par moment

Ma grande constatation a été la suivante : Thilliez déteste.. que dis-je exècre le personnage de la femme de Sharko.

Bref, un livre atypique et rare qu'il faut avoir lu pour découvrir la naissance des personnages de sa série culte.

Tant qu'à découvrir l'univers d'un auteur que je ne connais pas du tout, mais dont j'ai beaucoup entendu parlé, je me suis dit qu'il serait très intéressant de débuter par le tout premier roman !!! C'est chose faite, et je ne regrette absolument pas. D'autant plus que je n'avais aucune attente, sinon celle de faire connaissance de Thilliez !!!
J'ai vraiment apprécié cet univers glauque et oppressant. Une histoire tordue à souhait, comme je les aime. Un livre facile à lire, de courts chapitre, qui donnent le rythme à une histoire bien prenante. On ne peut que le terminer rapidement, tellement ça passe vite. Et je me réjouies d'avance à lire d'autre ouvrages de cet auteur, d'autant plu qu'à la lecture des critiques, ce roman est loin d'être son meilleur !!

La famille Wallace vit en gande banlieue parisienne.
Le père de famille, Warren, est le seul à travailler dans la maison pour que sa femme, Beth, puisse s'occuper de leurs deux enfants.
Beth reçoit l'appel téléphonique de Sam Padington, l'ami d'enfance de Warren, disparu des ondes radio depuis quelques années. Elle décide d'organiser une surpise à son mari pour son 38ème anniversaire en invitant l'ami Sam à dîner.
La surprise consommée, Sam explique avoir traversé l'Afrique pour rencontrer des tribus pygmées et finir son périple en Guyane française avant de rentrer sur Paris.
Nous découvrons que cet homme, au fil de sa croisade, a découvert le moyen d'aller chercher la conscience animale qui vit en chaque homme. Par le moyen d'un sacrifice animal et d'incantations vaudou, le candidat choisi se transforme la nuit en animal sauvage à l'état brut.
Sam, le gourou, perdu dans un corps de ferme va constituer au fil des pages un « troupeau » de créatures pour atteindre ses fins : décimer les individus représentant la loi et manger leur chair et leur coeur. Et oui mes amis, le cannibalisme est le moteur de cette sanglante aventure.
Les meutres façon boucherie s'enchaînent et les cadavres vont s'empiler. Pardon, les morceaux de cadavres.
C'est dans ces circonstances douteuses qu'apparaît pour la première fois l'inspecteur Franck Sharko plongé dans une enquête, comment dirais-je, hors normes.

Premier ouvrage de FranckThilliez publié en 2002, je me dois de lui pardonner ce roman ignoble, qui ne conditionnera en aucun cas, ses succès futurs mais signera une première mise en bouche, si je puis me permettre l'expression.
Après avoir lu « Train d'enfer pour ange rouge » son vrai premier roman mettant en scène l'ami Shark, j'ai découvert l'existence de ce premier opus et je tenais à commencer par le début.
J'aurais pu m'abstenir et je n'aurais rien louper, car cette histoire n'apporte strictement rien aux parutions qui suivront, si ce n'est de déservir le personnage phare.

Un livre situé entre « Cannibal holocaust » et « Une nuit en enfer » de Quantin Tarentino.
Granguignolesque, ubuesque, atrocement gratuit, à vomir. Digne des romans Gore aux éditions fleuve noir qui vous laissent un goût apre et amer en bouche en fin de lecture.
Vous êtes inconditionnels d'horreur, de cruauté extrême, d'hémoglobine foncez vous procurer ce livre vous en aurez pour votre argent. Les autres…..fuyez !

Bien à vous tous amis babéliens !

À l'époque de l'écriture de ma chronique sur « Train d'enfer pour ange rouge » de Franck Thilliez, j'avançais, un peu vite, avoir lu le premier roman mettant en scène le personnage de Franck Sharko, le policier cassé par la vie et la disparition inexpliquée de sa femme et sa fille.

Depuis, j'ai appris que Franck Sharko était déjà apparu dans le tout premier roman de l'auteur. Cependant, j'ai des excuses, Franck Thilliez renie quelque peu son oeuvre liminaire à cause de sa piètre qualité (selon lui).

Ceci dit, le personnage de Sharko qui apparaît dans « Conscience animale » est assez éloigné, très éloigné, même, de celui des romans suivants.

D'ailleurs, « Conscience animale » est, dans l'ensemble, très différent des autres livres de son auteur.

Différent, mais semblable, également. En clair, « Conscience animale » semble être un brouillon dont l'auteur n'est pas fier, mais sur lequel il s'est pourtant beaucoup appuyé pour écrire ses productions suivantes.

Différent dans le style, le thème, la précision, le personnage...

Semblable par le genre, la volonté, la sincérité... le personnage.

Conscience animale : Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces « si » que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier. Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

Franck Thilliez, à travers son premier roman, nous livre, certes, une histoire policière, mais mâtinée de fantastique à travers des sortes de rites vaudous faisant ressortir l'instinct et la force animale chez des êtres humains, en faisant des tueurs sanguinaires...

Comme on peut le voir, simplement dans la 4e de couverture, Franck Thilliez, dans ce premier roman, surfera, pour l'unique fois (du moins, pour l'instant), dans le fantastique. C'est, d'ailleurs, à mon sens, la naïveté de l'histoire, du moins, du traitement de cette part « fantastique », qui a dû pousser l'auteur à s'appuyer, de plus en plus, sur des détails techniques et des sujets pointus afin d'en faire, ludiquement, le fil rouge de ses enquêtes. C'est aussi, probablement, le côté « rassurant » de poser les briques de son enquête sur une chape solide qui poussera l'auteur dans cette recherche de technicité.

Le résumé nous indique également que l'on va faire la rencontre de Franck Sharko, mais un Franck Sharko qui n'est pas vraiment LE Franck Sharko des romans suivants.

Si le personnage est présenté comme un robuste flic un peu taciturne, c'est à peu près tout ce que le Sharko 1er du nom, a de commun avec son successeur.

D'ailleurs, c'est un défaut que l'on peut noter, le personnage de Sharko n'est qu'esquissé, ce qui empêche de réellement s'attacher à lui, d'autant que, durant les deux premiers tiers du livre, il est loin d'être un personnage principal. Sharko arrive tard, et, malgré sa taille, ne prend pas réellement de place dans le livre.

Franck Thilliez nous propose donc de faire la connaissance de Warren, un jeune père de deux jumeaux en bas âge et mari d'une belle femme qu'il aime.

Le jour de son anniversaire, sa femme lui fait la surprise d'avoir invité Sam, un ami de jeunesse qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, et avec lequel il recherchait, sans cesse, les sensations fortes.

Et les sensations fortes, lui dont la vie était devenue « pépère », il va en vivre sans rien avoir demandé.

Effectivement, les jours qui suivent, les poissons de son aquarium sont tués un à un, puis c'est le tour de son chien, l'un de ses enfants tombe malade à la suite d'un empoisonnement médicamenteux...

En parallèle, des assassinats ont lieu dans la région. Des hommes sont tués, leurs membres découpés, leurs coeurs arrachés. le nombre des victimes croît exponentiellement de jour en jour et c'est Franck Sharko qui est chargé de l'affaire.

Naïveté, c'est le mot qui me vient immédiatement à l'esprit après la lecture de ce roman. Effectivement, l'auteur fait preuve d'une grande naïveté, à travers son histoire et la façon de la déployer.

Cependant, c'est une naïveté que l'on peut comprendre, surtout à l'écriture d'un premier roman. N'ayant pas encore de recul sur sa plume, l'auteur pensait, à l'époque, avoir écrit un bon roman. D'ailleurs, il avouera n'avoir pas compris pourquoi les éditeurs le refusaient, sentiment partagé par nombre d'écrivains quand ils proposent leur premier roman à des éditeurs et ne reçoivent que des lettres de refus.

Effectivement, sans recul, sans entraînement, car, l'écrivain, tout comme l'athlète, s'améliore en pratiquant son art, sans référence, difficile de détecter les incohérences, les erreurs, les failles, les faiblesses de son récit, de sa plume.

Car, oui, si l'histoire est empreinte d'une certaine naïveté, du moins, le traitement de celle-ci, la plume n'est pas, non plus, dénuée de défauts. Entre les phrases qui ne servent à rien, celles qui dénotent, les dialogues qui sonnent faux, les écueils sont nombreux. Mais, pire encore, on trouve dans ces défauts un détail que j'avais considéré comme qualité, dans les deux romans suivants de Thilliez, avant que ce parti pris ne soit ensuite gommé : les métaphores.

Car, si je louais la qualité des métaphores de Thilliez dans ses « deux premiers romans », je ne peux qu'être déçu par celles que nous propose l'auteur dans ce préroman. En effet, non seulement Thilliez y use « ad nauseum » d'images en tout genre, mais, en plus, elles sont, pour la plupart, bancales et malvenues.

Reste un défaut qui est inhérent à la présence des autres, le fait que les scènes que l'auteur met en place tombent à plat à cause de la naïveté du traitement, des dialogues sonnant faux, de la plume lourde et des métaphores hasardeuses.

Effectivement, il est indéniable que la volonté de Thilliez est de proposer des scènes gores pour dégoûter ou choquer le lecteur, mais, loin de choquer, celles-ci ratent totalement leurs cibles et laissent le lecteur, au mieux, dubitatif, au pire, indifférent.

Même le grand final que l'auteur veut ultra-gore, ne fait même pas frissonner, tant on n'y croit pas du tout.

Quoi de pire que des scènes d'horreur qui ne font pas frissonner ? Pas grand-chose à part des scènes burlesques qui ne font pas rire.

Aussi, à la lecture de ce roman, on comprend pourquoi l'auteur le renie.

Au final, un roman de Franck Thilliez qui n'est pas vraiment un roman de Franck Thilliez et qui met en scène un Franck Sharko qui n'est pas vraiment LE Franck Sharko. Un roman dont la sincérité ne compense pas les immenses failles d'une plume bancale et d'une certaine naïveté.

En tout bon amateur de thriller et roman policier j'avais entendu parler de cette oeuvre désormais introuvable en librairie en bas de nos rues ou sur les librairies en ligne. A la limite du mythe. Mais j'ai fini par mettre le grappin sur cet animal porté disparu. Il s'agit ici du tout premier roman de Monsieur THILLIEZ Franck.

On retrouve déjà avec plaisir, car peu d'entre nous auront commencé à découvrir FT par ce roman, l'inspecteur Franck Sharko ! Et le Franck il nous le ménage pas son Franck à lui, dès ses débuts.

Dans ce thriller fantastico-policier l'auteur se lâche complétement. Il en avait gros sur la patate, ça devait le travailler depuis des années de sortir enfin son bouquin. Et le résultat est explosif ! Conscience animale est trash, violent, bestial ! Je n'ai pas assez de qualificatifs pour exprimer toutes les émotions qui nous transpercent telles des flèches enflammées préalablement trempées dans du poison, mortel bien sûr et sans antidote existant.

Pour résumer très très très brièvement, Warren père de famille menant une vie somme toute banale et équilibrée va se rendre compte de phénomènes étranges dans son foyer. Ça commence par la découverte de ses poissons chéris qui meurent la nuit. Et je n'en dirai pas plus !

Personnellement j'ai été happé directement dans cette histoire. Franck Thilliez n'est qu'à ses tout début à ce moment là mais on sent déjà le talent qui émerge de sa plume et de son esprit (tordu). Il s'est amélioré depuis dans son écriture c'est certains d'où surement une note assez faiblarde je trouve, car beaucoup ont dû juger cette oeuvre en connaissant le FT d'aujourd'hui. Mais il faut voir la chose sous un angle différent : la force de cette immaturité d'écriture réside également dans un style beaucoup moins conventionnel. Pour moi c'est une petite pépite qui vous fera frissonner en cette période hivernale. A lire au chaud sous la couette ou près de sa cheminée pour se mettre dans une ambiance à faire claquer des dents et à attraper une crampe aux fesses.

Hémoglobinement vôtre.