Solos d'amour

SOLOS D'AMOUR de JOHN UPDIKE
13 nouvelles dont une de 200 pages, mini roman.
Pierce Junction, New Hampshire, Martin se souvient des années 60, de leur groupe d'amis, mariés, 4 enfants, la norme de l'époque, des divorces, des amants, des maîtresses et de celles qui semblaient encore virginales et inaccessibles…
Réunion des anciens élèves, David est venu avec sa femme et veut lui présenter Julia, à laquelle il avait tant pensé et qu'il n'avait même jamais embrassé…
Il habite Buffalo, va régulièrement à New York où il vend des produits en aluminium. En proposant des cadres à une galerie de peinture il rencontre Jane …
Alton, Pennsylvanie, il vit avec ses parents et ses grands-parents, la maison est trop grande, son père perd son travail, il voit venir la déchéance de son père…
À la mort de sa mère il hérite d'une maison avec 40 hectares et 40 chats que sa mère nourrissait. Il découvre une montagne de boîtes de conserve à l'arrière de la maison, que faire des chats…
Oliver naît avec de nombreux handicaps en dehors d'être maladroit, de tout laisser tomber et d'avoir des accidents, mais la vie peut être surprenante…
Frank a trompé Ann avec Maggie, une belle rousse, toute la ville le savait. 25 ans plus tard il la revoit en se promenant dans un drugstore avec sa femme qui lui dit qu'elle se teint les cheveux. Il a failli lui répondre qu'il sait que non…
Il joue du banjo, assez connu, on lui demande d'aller en URSS, c'est la guerre froide. Pendant le briefing à Washington il rencontre Imogène, ils s'écriront par la valise diplomatique…
Bech est écrivain, fait des lectures, et quelques fois au fond d'une salle il aperçoit une silhouette qu'il croit reconnaître…
Quand ses enfants l'interrogent sur la façon dont il a géré son travail et sa famille, Don a du mal à se souvenir, Alissia la première puis Vanessa, il se souvient simplement qu'avant le téléphone sonnait pour une party, un resto, aujourd'hui, un enterrement…
Malcolm fréquentait notre maison, il avait rencontré Duchamp, on y a cru plus de 30 ans et puis…
Anderson a des problèmes de peau, soleil, cancer, ennui lacrymal, il va voir Madame Kim, une asiatique…
La dernière nouvelle fait donc 200 pages et est une sorte de suite posthume de « Rabbit Angström » le héros de la tétralogie qui lui vaudra le Pulitzer. Rabbit est mort, sa femme Janice reçoit la visite d'Annabelle qui dit être la fille de Rabbit. Mauvais souvenir pour elle qui revoit les périodes compliquées vécues avec lui. Elle va néanmoins la recevoir et Nelson son fils, donc demi frère d'Annabelle va se prendre d'affection pour elle et va l'inviter pour la grande fête de Thanksgiving pour la présenter à toute la famille. le passé va faire un retour en force d'autant que Rabbit ne faisait pas l'unanimité..,
Des nouvelles pleines de charme, des souvenirs qui ressurgissent au hasard des rencontres, beaucoup de tendresse dans ces pages. Peut-être une bonne lecture pour intégrer l'univers d'Updike, grand descripteur de la middle class américaine dans les petites villes de province.

Mon rêve américain en a pris un coup.
John Updike décrit avec brio la société américaine des années 50 à la veille de l'an 2000. Il brosse les relations entre générations, entre citadins et ruraux, entre hommes et femmes en 13 nouvelles. Il décrypte les rapports conjugaux, l'adolescence, le sexe.
Une vision de l'Amérique par un américain.
L'écriture est belle. Il y a du rythme, de l'humour.
J'ai eu la main heureuse en découvrant ce volume de 342 pages au Seuil.