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Patrick Carré (Traducteur)
EAN : 9782752900265
384 pages
Phébus (01/10/2004)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Si l'on demande à un Chinois : quel est le plus grand peintre de la Chine ? il répondra, invariablement Wang Wei (701-761). Si l'on demande au même Chinois : quel est le plus grand poète de la Chine ? il répondra, embarrassé, qu'ils sont trois à mériter à ce titre : Li Po ; Du Fu... et Wang Wei. Ce dernier, fervent adepte du Chan (Zen), cherche moins, dans sa poésie, à décrire une réalité sur laquelle il ne se fait guère d'illusions qu'à approcher d'un état de commu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il émane beaucoup de simplicité et de sérénité de la poésie de Wang Wei, l'un des plus grands poètes de la Chine ancienne, bien qu'il ait été, exerçant de hautes fonctions à la cour, confronté à l'incertitude et au danger. Il connut la disgrâce et échappa même de peu à la hache du bourreau. Sa poésie est surtout imprégnée de la beauté des paysages qu'il a traversés, des montagnes où il aimait se retirer, qu'il sut décrire avec toutes les nuances du pinceau, puisqu'il était aussi bien peintre que poète, y exprimant la vie mais aussi le vide, croisant la route de paysans, de moines taoïstes ou bouddhistes. Dans cette édition Patrick Carré accompagne de nombreux commentaires les poèmes de Wang Wei, afin d'en faciliter la compréhension, de les replacer dans un contexte qui échappe au lecteur, mais aussi sans doute afin de cheminer avec ce grand poète bouddhiste de la Chine des Tang.
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Lettré et fonctionnaire, Wang Wei (701-761 après J.-C.) est devenu l'un des plus grands poètes et peintres classiques de Chine, aux côtés de Li Po et Tu Fu. Des poèmes courts, un calme zen, une acceptation du monde changeant et une observation attentive de la nature, ces poèmes font de grands sauts cognitifs, bien que calmes, et bougent avec une inévitabilité émouvante. des méditations sur la vieillesse "Personne n'a jamais changé de cheveux blancs: autant essayer de conjurer de l'or jaune", des observations sur les rythmes de la vie agricole "C'est la saison agricole. Pas d'oisiveté maintenant : les familles se déversent pour travailler les champs du sud" et des ruminations métaphysiques "Mon cher ami nulle part en vue, ce fleuve Han continue de couler vers l'est. Maintenant, si je chercher des maîtres anciens ici, je trouve des rivières et des montagnes vides").
Une partie du plaisir de ces poèmes est leur indétermination, leur intemporalité et leur douceur...
Wang Wei, dont il n'existe aucun tableau – si ce n'est que quelques oeuvers par des peintres de son époque peints 'd'après Wang Wei' – est cependant le nom de peintre le plus connu en Chine....
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Wang Wei fut d'abord un peintre. Peintre maudit par l'histoire, puisqu'aucune de ses peintures ne subsiste. Mais il fut aussi un poète de premier plan. Cette édition de ses poèmes est remarquable en tous points. Bénéficier de l'intégralité des poèmes pour moins de quinze euros est une bénédiction. Comme tous les livres et les traductions de Patrick Carré, la facture en est excellente. A déguster sans modération.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
EN MONTAGNE

La roche blanche émerge du torrent:
Ciel froid aux rouges feuilles éparpillées.
Sur le chemin du mont, la pluie s'est absentée
Le bleu du vide mouille nos habits.

(Extrait de La saison du centre)
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Pin des monts bleutés,
Tu avais disparu,
te revoici!
Je ne te voyais plus,
Mais tu habitais mon esprit:
Cet esprit fait pour toi,
reconnais-le,
Toi dont le visage
noble et tranquille
Flotte là-haut
dans les lointains nuages!

( Extrait de La saison du centre)
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Au soir de la vie, je n'aime que la paix:
Les dix mille activités m'indiffèrent.
N'observant plus de règle éternelle,
Je ne sais que le retour au bois ancien.

(Extrait de La saison du centre)
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Comment rejeter la poussière du monde,
M'épousseter de sa rumeur?
Vagabond à bâton de chénopode, comment retourner
A la Source des Pêchers en fleur?

(Extrait de La saison du centre)
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L'écho des grillons à la hutte
se hâte avec l'automne;
Le chant de la cigale aux monts
pleure le crépuscule.
Déserte porte en branches,
nul ne vient -
Au bois vide ai rendez-vous
avec un nuage blanc.
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Videos de Wang Wei (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Wang Wei
Avec Michèle Métail & Patrick Beurard-Valdoye
Soirée conçue et animée par Fabrice Thumerel _____________________________ « La projection du mot dans l'espace représente le stade ultime de l'écriture » – Michèle Métail
« En quoi consiste la lecture en public ? C'est un acte dans le poème écrit, et donc une action. Mais d'abord, le poème lui-même est un acte dans la phrase et la parole » – Patrick Beurard-Valdoye Publication orale de Michèle Métail, « Signe Multiplicatif » (nouvelle version d'une oeuvre ouverte commencée en 1994). _______________________________________ Performance de Patrick Beurard-Valdoye, « Ivan et Antonin, pilotes ».
Michèle Métail et Patrick Beurard-Valdoye, deux voix majeures de leur génération, représentent deux voies importantes de la poésie contemporaines : pour la première, la publication n'est parachevée que par sa mise en voix et en espace devant un auditoire (cette esthétique du hors-texte explique la longue période pendant laquelle elle ne publie aucun livre) ; le second reprend à son compte cette notion de Publication Orale en 1983, avant de lui préférer en 1990 le terme de Ghérasim Luca Récital, puis d'adopter enfin le terme Performance, que tout le monde utilise le plus souvent à mauvais escient (notamment pour parler d'une simple profération debout immobile).
C'est à l'enseigne de l'oroeil que nous aurons la chance de plonger dans l'antre/entre de ces deux extraordinaires poètes de la scène dont l'univers oscille entre poésie et musique, écriture et oralité, comme entre langues diverses.
Michèle Métail. Depuis 1973 privilégie la diffusion orale de ses oeuvres, tout d'abord à travers les « Hors-Textes », dotés un numéro d'ordre car envisagés comme construction unique. Vers 1982 les « Publications orales » prirent le relais, illustrant le refus de toute publication papier durant une vingtaine d'années.
Adolescent, Patrick Beurard-Valdoye hésitait entre poète et pilote de ligne. Est devenu poète de lignes. Cette performance, convoquant les pilotes Antonin Artaud et Ivan Illich, est conçue à partir de Lamenta des murs (à paraître, Flammarion), huitième et dernier volume du Cycle des exils.
À lire, voir et écouter – Michèle Métail, le Paysage après Wang Wei, Lanskine, 2021 – Patrick Beurard-Valdoye, Palabre avec les arbres, éd. Corti, 2021.
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