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Jean Pavans (Traducteur)
EAN : 9782290331958
158 pages
J'ai lu (01/04/2004)
3.5/5   38 notes
Résumé :
L'épouse d'un professeur respecté d'une ville universitaire et puritaine entrevoit le grand amour avec un jeune Anglais de passage...
Une femme du monde confond le jour de sa permanente avec celui du départ en bateau de son amant... Un homme demande à un ami peintre de faire le portrait de la femme dont il est amoureux... Tout l'art d'Edith Wharton est présent dans ces sept nouvelles la description fascinante d'une société bourgeoise tissée de simulacres, de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il y a cette vieille femme dont le seul bonheur est la vue qu'elle a sur la cour depuis sa fenêtre. Il y a l'épouse de ce très respectable professeur qui s'éprend d'un jeune Anglais. Il y a ce peintre qui doit réaliser un portrait de la femme qu'il aime, mais pour le mari de celle-ci. Il y a cet homme dévoré d'ambitions qui se sert de la tentaculaire famille de son épouse pour développer ses affaires et ses relations. Il y en a bien d'autres. Ils composent la société américaine de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
Derrière les portes closes, nous assistons à la comédie du mariage avec des épouses perfides et des maris indifférents. En public, nous sommes conviés au triste spectacle d'une société engoncée dans ses codes. Gare à celui ou celle qui ne les respecte pas : l'opprobre est immédiat ! « le style Wentworth est indubitable ; il imprègne tous les aspects de l'activité sociale, depuis la coiffure des dames jusqu'aux recettes de cuisine. Il a des lois somptuaires comme son curriculum savant. Il prononce des décrets non seulement sur ses concitoyens, mais aussi sur le reste du monde – il éclaire, critique, prescrit dans un univers négligent – et, selon les critères de Wentworth, être non conformiste revient à être effacé de la conscience de Wentworth. » (p. 59)
Edith Wharton nous invite à déambuler dans un New York en travaux, à l'image d'une société qui cède de toutes parts et qui ne peut que laisser la modernité, même si cela lui est difficile. « du relief… de l'éclat… voilà ce qu'il lui fallait ! Elle n'en avait jamais eu, ni dans son allure, ni dans sa position. Elle était aussi lisse qu'un papier mural, et sa vie était aussi plate. Et tout le monde autour d'elle avait ce même aspect. » (p. 55) Ceux qui se débattent et tentent de faire craquer plus vite la coquille ne peuvent malheureusement pas échapper à l'inertie d'un monde qui se meurt.
Comme dans ses autres textes, Edith Wharton manie sans pitié le cynisme et la critique. Mais je n'ai pas vraiment apprécié ces nouvelles. Il m'a semblé que le format ne convenait pas au talent de l'auteure. Dans le temps de l'innocence ou Chez les heureux du monde, elle prend le temps d'installer un univers et laisse aux personnages le temps d'évoluer. Avec la nouvelle, tout va trop vite et je n'ai pas eu le temps de savourer tout ce qui fait le sel de l'écriture d'Edith Wharton. Me voilà donc un peu déçue, pour la première fois, par cette auteure. Mais je continuerai à découvrir son oeuvre.

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Ces nouvelles de la grande écrivaine américaine Edith Wharton ont été écrites entre 1908 et 1965. Dans chacun de ces textes, d'une vingtaine de pages environ, l'histoire d'une femme est racontée. Et chacun de ces textes est un petit bijou.

Dans ce billet, l'idée n'est pas de vous raconter chaque nouvelle, mais bien d'en analyser les plus intéressantes, qui sont le reflet de ce que j'avais aimé trouver dans le Temps de l'Innocence, lu il y a quelques mois.

Sur la dizaine de nouvelles proposées dans ce recueil, j'en ai donc sélectionné quatre. Elles ont toutes en commun un style parfait, et une construction maîtrisée avec une chute adéquate si importante dans une nouvelle. Elles ont toutes en commun que page après page, ce furent des coups de coeur littéraires pour moi.

*

Mrs Manstey

La première nouvelle du recueil est simple : une vieille dame n'a plus rien au monde que son petit chez-soi et la vue qu'elle a de la fenêtre, sur un magnifique arbre et sur la ville. Un jour, son monde va basculer.

Ce que j'ai particulièrement apprécié ici, c'est la grande sensibilité qui se dégage de ces pages. Au départ la bonne dame paraît insignifiante, limite commère, car elle reste assise toute la journée. Mais en réalité, son voyage est intérieur et l'on comprend que son esprit est d'une grande richesse. Edith Wharton illustre ici le gouffre qu'il peut y avoir entre les apparences et la réalité; mais également l'importance de la contemplation, du calme, et du passage du temps au fil des saisons et de la floraison de l'unique arbre de la cour.

“Peut-être Mrs Manstey était-elle au fond une artiste; en tout cas, elle était sensible à des changements et à des nuances invisibles à un oeil ordinaire, et elle aimait de la même façon le verdoiement du printemps et le treillis noir des arbres sur le soufre froid du ciel à la fin d'une journée enneigée.”

*

Le tableau mouvant

L'histoire d'un grand amour (“Chacun de nous deux avait tellement vécu dans le coeur et l'esprit de l'autre, que la conscience de ce qu'elle aurait pensé et senti illuminait tout ce que je faisais.”), d'un malentendu et d'un étrange tableau qui rappelle le Portrait de Dorian Gray. Ce dernier, représentant la femme d'un riche bourgeois bientôt veuf, va cristalliser les tensions entre le peintre et le mari. Il symbolise la perte, le cours du temps.

“Ce portrait, avec tous ses mérites, parut un simple incident dans le développement de leur double destinée, une note en bas du texte enluminé de leurs vies. Ce ne fut que par la suite qu'il acquit la signification des dernières paroles prononcées sur un seuil destiné à ne plus jamais être franchi.”

*

Le prétexte

Cette nouvelle m'a fait en partie penser au Temps de l'Innocence, par son contexte et par le type de personnage qu'elle met en scène. Une femme d'âge mûr a l'impression de rajeunir lorsqu'un jeune homme, gentleman anglais parfait, lui montre son intérêt. Puis il disparaît et ne reste que les souvenirs, et une vie obscurcie par les questionnements car l'aventure a révélé l'hypocrisie de la société et la tentation du romanesque en Margaret. Ses réflexions, ses tourments nous sont rendus plus vivants par le dilemme qu'elle doit affronter, qui se révèlera aussi faux que l'amour du jeune homme …

“Chacune de ces photographies ouvrait une fenêtre sur cette vie que Margaret avait essayé de se figurer dès qu'elle avait connu Guy – une vie tellement riche, tellement romantique, dans de simples circonstances quotidiennes, car tellement saturées de références historiques et d'allusions poétiques, qu'elle se sentait presque oppressée par le parfum de son atmosphère lointaine.”

*

Une affaire de charme

Cette dernière nouvelle se démarque par l'humour qui s'en dégage. Tout au long de ma lecture, j'ai levé un sourcil étonné. Elle raconte la vie d'un homme qui a eu le malheur d'épouser une femme d'Europe de l'Est, avec une très très grande famille. Des frères, soeurs, cousins apparaissent chaque jour, tous plus pauvres les uns que les autres, et le pauvre homme - quoique riche – doit bien s'en charger. L'intelligence du récit – et du héros – réside en sa capacité à s'adapter à ces situations, à s'en tirer à chaque coup avec bénéfice, tout en faisant le bien autour de lui. Comme un roman d'apprentissage de la charité, et de connaissance de la nature humaine. Une nouvelle très intéressante.

“Il avait appris, presque dès la maternelle, à discerner et à orienter les éléments moteurs d'une transaction d'affaires; mais quant aux autres courants de la nature humaine, il n'en savait pas plus que s'il était resté à la maternelle.”

***

Ces nouvelles sont donc très différentes, même si elles traitent toutes d'un aspect de la nature humaine, et qu'elles sont dotées d'une analyse psychologique très fine qui est la marque de Wharton.

Une promenade au coeur du New-York distingué, dont elle dénonce sans relâche l'hypocrisie et le cynisme ambiant.
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Edith Wharton excellait dans l'art de la nouvelle.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire ce recueil en contenant sept, présentant à chaque fois des portraits de femmes tous plus saisissants les uns que les autres, et surtout tous plus mordants et cruels.
Toutes ces nouvelles se passent dans la société bourgeoise tissée de simulacres et de règles de bonne conduite qu'il faut obligatoirement respecter sous peine d'être rejeté au ban de la société, un univers que connaissait et maîtrisait parfaitement bien Edith Wharton et qu'elle retranscrivait à merveille dans ses écrits.
Il n'y a qu'à voir le personnage de l'épouse d'un professeur dans la nouvelle intitulée "Le prétexte" qui entrevoit l'amour avec un jeune Anglais de passage, allant ainsi contre toutes les règles de bienséance qu'on lui a inculquées depuis l'enfance : "Dès l'enfance on lui avait appris à se « ressaisir » - mais il ne lui était jamais encore arrivé de sentir ses petites émotions et ses petites aspirations aussi largement dispersées, ni perdues de la sorte dans une étendue vague et inexplorée.".
Comme d'ordinaire, la plume d'Edith Wharton est acérée, féroce, et fouille jusqu'au plus profond les sentiments humains et décrit avec brio et précision les émotions qui agitent les personnes, particulièrement les femmes, et toujours sans concession : "Bien des personnes sont comme des statues mal conçues, qui débordent de leur niche ou bien y paraissent perdues.".
Si parfois les choses s'arrangent pour les personnages : "C'était étrange, vraiment, comme les choses s'arrangeaient d'une façon inattendue.", bien souvent cela ne se fait pas sans drame.
Il y a quelques touches d'humour dans ce recueil, notamment avec la nouvelle "La permanente", c'est presque la première fois que je saisis cette forme d'humour ironique chez Edith Wharton, et cela est toujours aussi mordant.
L'ironie est aussi présente dans la nouvelle "La plénitude de la vie", avec une femme qui laisse penser qu'elle ne sait pas ce qu'elle veut et qui finalement fait le choix que l'on attendait d'elle et n'ose sortir des sentiers battus.
Mais la nouvelle qui m'a le plus émue est "Le tableau mouvant", car étrangement la femme dont il est question l'est sous forme de tableau et non de personnage interagissant avec d'autres, mais le comportement des hommes au coeur de cette nouvelle se cesse de graviter autour d'elle, comme quoi la femme et les relations qu'elle entretient avec les hommes demeurent inexorablement au coeur des écrits d'Edith Wharton.

"Une affaire de charme" est un recueil de nouvelles d'Edith Wharton se lisant rapidement et avec plaisir, une bonne façon de découvrir cette auteur et son talent pour le genre littéraire qu'est la nouvelle.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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"Une affaire de charme" regroupe 7 nouvelles - rédigées entre 1891 et 1934 - de l'écrivaine américaine Edith Wharton, notamment auteure des recueils "Les lettres" et "Le miroir" mais aussi de "Xingu", d'"Ethan Frome" ou encore des célèbres romans "Le Temps de l'Innocence" et "Chez les Heureux du Monde".

"La vue de Mrs Manstey" ou le quotidien d'une veuve esseulée, femme d'habitude qui se raccroche depuis 17 ans à la vue sur les cours voisines que lui offre sa fenêtre. Un petit monde sur le point de lui être enlevé.
Dans "La plénitude de la vie", il est question d'une femme qui, le jour de sa mort, rencontre l'Esprit de vie mais surtout son âme soeur, cet homme qu'elle n'attendait plus et qui surpasse en tous points son piètre mari. Mais alors que cet homme parfait lui propose de s'établir ensemble au Paradis, voilà qu'elle hésite...

Dévasté par la mort de son épouse, Mr Grançy se réfugie dans le travail et s'enfuit à l'étranger durant 5 ans. de retour dans sa maison de campagne, il fait appeler son ami peintre Claydon et lui demande de retoucher le portrait qu'il avait fait de sa femme des années plus tôt, afin que celle-ci vieillisse en même temps que lui...Claydon a bien du mal à transformer son chef d'oeuvre en "Tableau mouvant".

Margaret Ransome, femme droite et dévouée à son brillant mari, s'étonne de cette nouvelle jeunesse et des élans fougueux que lui inspire...un autre homme, plus jeune et plus romantique.
Trouvera-t-elle en lui "Le prétexte" à quitter son mari ?

"Le diagnostic", implacable, laissé par mégarde par son médecin fait prendre conscience à Paul Dorrance que la mort est peut-être un peu plus douce lorsqu'un proche vous tient la main.
Il épouse donc en dernier recours sa maîtresse qu'il fréquente depuis 15 ans. Mais la médecine est loin d'être une science exacte...

Nalda Craig ne prendra pas la fuite avec son amant avant d'être passée chez le coiffeur pour "La permanente" du mercredi. A son arrivée au salon de coiffure, voilà qu'un doute l'assaille : ne serait-on pas jeudi ? le bateau de son amant serait-il donc parti sans elle ?

La question de l'avenir des membres de la famille Kouradjine pourrait bien être résumée à "Une affaire de charme". C'est du moins ce que pense James Targatt, époux de Nadeja Kouradjine qui fatigué d'héberger et d'entretenir toute la famille de son épouse, se met en tête de les marier chacun à d'illustres personnalités.

A cheval sur deux siècles, ces nouvelles illustrent pourtant en condensé ce thème cher à Wharton qu'est l'institution hypocrite et ennuyeuse du mariage, particulièrement dans les cercles huppés de la société new-yorkaise. Lorsqu'elles n'apparaissent pas fièrement en public au bras de leurs maris, ces femmes mariées se dévoilent au lecteur sous leur vrai jour. Frustrées, esseulées, instrumentalisées, cupides, indécises, certaines se résignent à leur sort sans broncher, d'autres rêvent à un autre, à un ailleurs, sans pour autant se donner les moyens d'en changer...
Car aussi cynique que soit l'auteure, le mot de la fin se veut bien souvent impitoyablement désabusé.

J'ai particulièrement apprécié "La vue de Mrs Manstey", mise en scène terrible d'une fin de vie solitaire, "Le tableau mouvant", ré-interprétation réussie du Portrait de Dorian Gray, "Le diagnostic" et "Une affaire de charme" pour leur touche humoristique et faussement légère. Des romans miniature dont la brièveté ne m'a pas empêchée de piocher de jolies citations ici et là et qui ne font que renforcer mon envie de découvrir les romans d'Edith Wharton.
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Ma rencontre avec la grande Edith Wharton remonte maintenant à novembre 2015. J'avais alors été plus que séduite par ma lecture de Kerfol, ainsi que par celle des autres nouvelles fantastiques présentes dans le recueil. Aussi lorsque je suis tombée sur cette couverture (que je trouve sublime), je n'ai eu qu'une seule envie : poursuivre l'aventure ! Je suis malheureusement beaucoup moins enthousiaste cette fois-ci. Si j'ai pris plaisir à retrouver la plume enchanteresse de l'auteure, je n'ai absolument pas été emballée par la nouvelle éponyme (Une affaire de charme). Seul le tableau mouvant aura réussi à retenir mon attention. Je ressors donc plutôt déçue de cette lecture, même si je ne désespère pas et espère retrouver rapidement Edith Wharton (une romancière que je suis malgré tout heureuse de découvrir tant sa plume m'enchante).

Ce recueil comporte sept nouvelles : La vue de Mrs Manstey, La plénitude de la vie, le tableau mouvant, le prétexte, le diagnostic, La permanente, Une affaire de charme.

Une affaire de charme

Lorsque James Targatt épouse la jolie Nadeja Kouradjine, il ne se doute absolument pas de ce qui l'attend. Il se retrouvera ainsi à héberger ainsi qu'à entretenir toute sa belle-famille. En échange de quoi, Nadeja entreprend de marier ses frères et soeurs à de riches personnalités, et ce afin d'élever leur rang dans la société. Edith Wharton signe ici une nouvelle étonnante qui ne manque pas d'humour. J'ai malheureusement trouvé le tout longuet, sans réussir à me passionner pour le quotidien d'un couple qui, à première vue, paraît plutôt mal assorti. Si le final se montre touchant, je ne suis pas certaine que cette nouvelle fasse date dans ma mémoire.

Le tableau mouvant

Un grand amour. Un étrange tableau, qui n'est pas sans rappeler le portrait de Dorian Gray. Ce dernier représente la femme d'un riche bourgeois bientôt veuf. Il sera très vite amené à cristalliser les tensions entre un mari follement amoureux et un peintre sous le charme d'une femme qui n'est pas la sienne. Mais à quel prix ? Cette nouvelle est certainement ma préférée du recueil. Si le tout se fait mélancolique, j'ai aimé m'interroger sur tout le mystère relié à l'intrigue.

En bref, par ces quelques nouvelles Edith Wharton amène son lecteur dans le New-York distingué du début du XXème siècle. Sa plume se fait cynique, mordante, parfois amère. Si j'y ai retrouvé la qualité d'écriture de la romancière que j'avais déjà tant appréciée, à ce recueil j'ai tout de même préféré l'original Kerfol et le registre fantastique.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
« Du relief… de l’éclat… voilà ce qu’il lui fallait ! Elle n’en avait jamais eu, ni dans son allure, ni dans sa position. Elle était aussi lisse qu’un papier mural, et sa vie était aussi plate. Et tout le monde autour d’elle avait ce même aspect. » (p. 55)
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Il est toujours périlleux de retourner un sentiment dans tous les sens; surtout quand ce sentiment est le bonheur. Le bonheur doit rester semblable à une brise printanière caressant la fenêtre, venant on ne sait d'où, portant le parfum de fleurs invisibles. On ne peut pas le détailler, ni le résumer, comme une opération d'arithmétique... p.121
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Mais j'ai souvent pensé que la nature d'une femme est semblable à une grande maison avec de nombreuses pièces : il y a le vestibule, que tout le monde traverse pour entrer et pour sortir; le grand salon, où l'on reçoit les visites formelles; le petit salon, où les membres de la famille vont et viennent à leur guise; mais au-delà, bien au-delà, il y a d'autres pièces dont on ne tourne pas peut-être jamais les poignées de porte; personne ne sait y aller, personne ne sait où elles mènent; et dans la chambre la plus reculée, le saint des saints, l'âme se trouve seule dans l'attente d'un bruit de pas qui n'arrive jamais. p.25
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D'abord, ses journées furent fiévreuses et ses nuits, de longues veilles figées. Ses pensées ne furent plus avilies et défigurées par une idée de "culpabilité". Elle avait maintenant honte d'avoir honte. Ce qui s'était produit était aussi éloigné de la sphère de son mariage qu'une transaction dans les étoiles.
Cela lui avait simplement fourni une vie secrète aux joies incommunicables, comme si toutes les sources perdues de sa jeunesse avaient formé un étang caché où elle pouvait désormais revenir, et se baigner. p.72
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« Le style Wentworth est indubitable ; il imprègne tous les aspects de l’activité sociale, depuis la coiffure des dames jusqu’aux recettes de cuisine. Il a des lois somptuaires comme son curriculum savant. Il prononce des décrets non seulement sur ses concitoyens, mais aussi sur le reste du monde – il éclaire, critique, prescrit dans un univers négligent – et, selon les critères de Wentworth, être non conformiste revient à être effacé de la conscience de Wentworth. » (p. 59)
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Videos de Edith Wharton (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edith Wharton
https://www.laprocure.com/product/1525906/chevaillier-louis-les-jeux-olympiques-de-litterature-paris-1924
Les Jeux olympiques de littérature Louis Chevaillier Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. » Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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