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3,79

sur 5856 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Annonciateur du courant dont Zola est le chef de fil, le naturalisme, ce roman est, à mon humble avis, un pur chef d'oeuvre. Publié en 1867, alors que Zola n'a que 27 ans, ce récit, parfaitement construit, nous happe du début à la fin.
L'histoire est juste hallucinante. La dualité des personnage nous amène à une réflexion plus profonde sur la nature humaine. Et c'est, je pense, tout l'intérêt de ce roman.
Et même si la description des sentiments des deux protagonistes dans la deuxième partie du roman est un peu longue et répétitive, le style précis et incisif de l'auteur nous immerge dans un XIXème siècle sans filtre, loin des récits policés d'un Alexandre Dumas, par exemple.
Ce roman est annonciateur de la grande série des Rougon- Macquart.
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Thérèse, orpheline de père et de mère est recueillie par Mme Raquin, sa tante. Celle-ci élève la petite comme sa fille aux côtés de son propre fils, timide et malade. Les enfants grandissent dans une tendre complicité, d'abord dans la ville de Vernon puis à Paris. Mme Raquin y tient une mercerie, passage du Pont Neuf. C'est tout naturellement que Camille finit par épouser Thérèse, avec la bénédiction de Mme Raquin. La rencontre avec Laurent, peintre raté et collègue de Camille, modifie aussitôt la vie familiale. Thérèse devient sa maîtresse et les amants décident de tuer Camille pour vivre leur amour au grand jour.
Contrairement à ce que je pensais, ce livre est accessible, facilement abordable, et surtout passionnant. Je découvre Zola sous une autre facette : c'est le Stephen King du XIXème siècle ! « Thérèse Raquin » n'est autre qu'un excellent thriller psychologique en huis-clos. Zola dépeint ici un univers sombre et angoissant. La description des quartiers miteux du Paris du 19ème ; des cadavres ; de la fausse couche de Thérèse ; du massacre de François, le chat de la maison ; de la décrépitude de la vieille mercière est remarquable. Par ailleurs, les différentes étapes de la folie du couple adultère sont admirablement bien rendues. Les pages se tournent vite et le suspens monte crescendo. J'ai immédiatement été happée par l'histoire. Une histoire banale mais bien ficelée et finalement très moderne !
J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai très envie de découvrir d'autres romans « classique » de ce caractère.



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Je n'avais encore presque pas lu de Zola jusqu'à présent. Cette anomalie est en passe d'être corrigée. Sans aller jusqu'à lire ses romans strictement dans l'ordre de leur publication, il m'a paru cohérent de débuter par son premier chef-d'oeuvre, antérieur aux Rougon-Macquart.


Quelle clarté d'écriture, et le tout dans une langue qui par ailleurs est tout à fait littéraire! Les pages sont d'une légèreté exquise: véritablement il s'est agi d'une lecture qui avait de l'allant. L'accord parfait entre qualité et clarté de l'écriture: je retrouve chez Zola ce que j'ai pu trouver par ailleurs chez Maupassant, Mauriac, Tolstoï.


Le coeur de l'intrigue est fort original: un couple adultère, complice dans le meurtre du mari gênant, qui finit par se détruire soi-même sous l'effet de la terreur qu'inspire leur propre crime dont ils sont constamment hantés. Ajoutez à cela la présence d'une belle-mère rendue incapable de parler suite à une paralysie, mais qui a eu connaissance du crime commis par sa fille et son beau-fils, et vous aurez un tableau psychologique qui atteint à l'intensite de certains passages les plus saisissants de Crime et Châtiment.


Il me semble d'ailleurs que Zola ait eu connaissance de l'oeuvre de Dostoievski (peut être par l'entremise de Tourgueniev, que Zola connaissait personnellement), ce qui laisse la possibilité qu'il se soit inspiré en partie de l'écrivain russe.


Je n'ai pas encore lu les autres oeuvres de Zola. Cela étant dit, pour ce que j'en connais, il me semble que certains des motifs développés dans ce roman (déroulement dans un milieu populaire voire ouvrier, réalisme parfois cru, mais Zola n'est-il pas le chef de file du naturalisme?) ont connu par la suite d'heureux développements.


Affaire à suivre donc.
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Coup de coeur. Waouh.
Une semaine. C'est le temps qu'il m'a fallu pour lire cette oeuvre de Zola. Lui, que j'aime chaque fois un peu plus encore. Et pourtant, cela avait mal commencé entre nous. Peut être qu'il y a un âge pour l'aimer...
Ce roman, je l'ai adoré. Dévoré. Analysé.
Tout commence par une histoire d'adultère. Puis vient l'amour, la passion, le vice.
Puis l'irréparable, le meurtre. La folie. La haine. Jusqu'à l'irréparable encore.
C'est à lire.
Parce que Zola sait parfaitement décrire les lieux, les émotions, les tempéraments, les caractères.
Parce que ce roman est sombre, noir, et diabolique. Que cette histoire d'amour est hors du commun.
Parce que j'ai détesté les personnages autant que j'ai adoré les analyser.
Parce que c'est bien écrit. Parce que le dénouement est à la hauteur de l'écrivain. Un final Waouh.
Bref, Zola, je t'aime.
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Première fois que j'ouvre un livre de Zola. Ça parait presque incroyable, mais jamais un de ses livres n'avait croisé ma route. Je ne sais pas trop pourquoi Thérèse Raquin plutôt qu'un autre plus célèbre ou plutôt si, il y est question de meurtre quoi de plus attrayant pour une dévoreuse de polars. Finalement, ce ne sera pas le meurtre que je retiendrais de ce livre mais la passion qui en ressort. Passion de Zola pour ses personnages, certainement. Passion entre ses personnages, surement.
Thérèse Raquin, l'un des premiers d'une longue lignée pour Zola, le premier d'une longue lignée pour moi.



PS : A lire en écoutant 21...
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Thérèse mène une vie morne auprès de son cousin-mari Camille, un souffreteux guère amusant, et de sa tante, Mme Raquin, qui l'a élevée comme sa propre fille. Lasse de son quotidien, elle finit par succomber aux avances de Laurent, un ami de Camille qui depuis peu s'invite chez les Raquin par commodité. Pendant des mois ils se cachent. Jusqu'à ce qu'un jour, une idée salvatrice vienne leur titiller les méninges...

Emile Zola, au collège, est un nom qui fait peur : on pense tout de suite aux pavés que sont L'Assommoir ou Germinal et on s'échine à refuser toute lecture zolienne. Mais quelle erreur de jeunesse ! Thérèse Raquin est effectivement mon premier Zola est c'est une agréable découverte (tardive, je le concède). L'écriture est limpide, implacable, incisive, précise et délicate à la fois. C'est un pur plaisir que de lire un classique servi d'une intrigue saupoudrée de quelque suspense psychologique sur fond d'analyses morales plus que convaincantes, poignantes tant elles aspirent au réel. Quelle finesse dans la description des personnages et de leurs tourments !
Je ne peux que recommander, surtout qu'il peut se lire relativement vite.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Zola mon cher très cher Zola, ce naturalisme pur fait partie de ce que je préfère dans la littérature, se mêlant a une histoire d'adultère de meurtre et de culpabilité rend ce roman incomparable et tout simplement parfais. Zola réussit a nous faire entrer dans la vie de ses personnages ont éprouve ce qu'ils éprouve, un roman sans fin heureuse possible, une fin a la mesure du talent de Zola avec la libération des personnage par leur mort.

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Ennui, laideur, trahison, adultère, crime, mort… telle est la recette naturaliste utilisée par Emile Zola pour écrire à l'âge de 27 ans son premier chef-d'oeuvre Thérèse Raquin. Ce roman de 32 chapitres paru en 1867 n'a pas suscité que des enthousiasmes. Plusieurs critiques se sont donnés à coeur joie pour le descendre en flammes attendu qu'ils ne voient en cette oeuvre que de la littérature puante. Et pourtant l'intrigue du roman aurait pu être un quelconque fait divers n'aurait été la source naturaliste dans laquelle elle baigne. D'ailleurs, c'est plus le naturaliste véhiculé par l'oeuvre qui est attaqué que l'histoire elle-même. « Il est établi depuis quelques années une école monstrueuse de romanciers qui prétend substituer l'éloquence du charme à l'éloquence de la chair, qui fait appel aux curiosités les plus chirurgicales, qui groupe les pestiférés pour nous en faire admirer les marbrures qui s'inspire directement du choléra, son maître et qui fait jaillir le pus de la conscience », écrit Louis Ulbach dans le Figaro du 23 janvier 1888 dans sa critique de l'oeuvre. L'histoire qui se passe presque à huis clos, raconte les aventures et les mésaventures de Thérèse Raquin, cette jeune fille à moitié algérienne qui trompe d'abord son mari Camille avec Laurent et participe ensuite même de façon passive, à son assassinat. Ce crime qui va permettre aux deux amants de se marier va leur causer des remords qui ont pesé énormément sur leur relation. L'élimination de Camille au lieu de la souder va les éloigner l'un de l'autre. Ils ne s'aiment plus, ils ne se touchent plus, ils s'accusent mutuellement, ils se déchirent et se détestent au point d'arriver à la liquidation physique. Ne pouvant s'éliminer l'un l'autre, ils se suicident ensemble avec de l'acide prussique. L'histoire est, en fait, une passion brutale qui se termine d'une façon tragique.
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A peine remis de la découverte du très oiseux et calamiteux "Orgueil et préjugés", je continue ma découverte de certains classiques avec ce roman de Zola (dont je n'avais lu jusqu'ici que "Germinal" lorsque j'étais lycéen).
Et quelle claque ! Je sais qu'il n'y a aucune comparaison possible, mais on est bien loin des nunucheries répétitives de Jane Austen !
Quoi qu'il en soit, j'ai toujours eu une nette préférence pour les récits qui concernent le "petit peuple" plutôt que la noblesse, ceci explique peut-être cela.
La critique de l'époque a reproché à Zola de se complaire dans le sordide... Et alors ? Quand bien même ce serait le cas, où est le problème ?
Pour moi, on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments et on peut dire que dans ce roman, j'ai été servi. L'auteur ne ménage personne et tous ses personnages sont analysés froidement, comme le ferait un entomologiste qui observe des insectes dans leur milieu naturel.
Nous voilà plongés dans les miasmes d'une véritable tragédie dans laquelle les échantillons d'humanité présentés donnent à voir le pire d'eux-mêmes. Égoïsme, veulerie, lâcheté, intérêt personnel porté à son paroxysme par tout un chacun... Bref, de la littérature qui prend aux tripes et vous saisi comme le ferait un polar bien torché.
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« Thérèse Raquin » est un des romans les plus vicieux, durs et cruels de Zola.

Son intrigue est diabolique avec un couple de meurtriers éliminant un mari idiot mais pathétique et vivant ensuite rongé par ce lourd secret.

Brillant d'un point de vue stylistique, génial d'un point de vue psychologique, « Thérèse Raquin » met aussi continuellement mal à l'aise avec des personnages et un cadre parfaitement antipathiques.

Un grand roman noir ? Très certainement !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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