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Les 25 plus belles couvertures de livres de 2021
Ou comment juger un livre à sa couverture

Article publié le 07/01/2022 par Nicolas Hecht

En parallèle de nos classements habituels, nous vous proposons aussi depuis quelques années (2019 et 2020) une rétrospective visuelle des parutions. D’où l’idée de réunir dans cet article 25 couvertures de romans et récits qui ont particulièrement marqué nos rétines. Voici donc une sélection très subjective, avec seulement trois constantes : tous ces livres sont des romans ou récits, (re)parus en France, Suisse, Belgique ou Québec dans l’année, dont les couvertures sont des œuvres graphiques. Nous avons indiqué le nom de l'artiste auteur de l'illustration quand l'information était disponible/indiquée par l'éditeur ; n'hésitez pas à nous aider à compléter les noms manquants !




Vous trouverez donc ici des éditeurs indépendants et des mastodontes du secteur, des auteurs français et étrangers, plus ou moins célèbres, tous réunis pour le soin apporté aux couvertures des ouvrages présentés. Ces livres sont classés par ordre alphabétique d’auteur, et agrémentés à chaque fois d’une critique d’un(e) Babelionaute.

Pour une fois, on s’est donc permis de juger un livre à sa couverture, et on espère que cela vous fera également découvrir de très bons textes ! N’hésitez pas à partager en commentaire vos couvs coup de cœur de 2021…

 

MR Carey, Le Livre de Koli (L'Atalante)
Illustration de Dorian Danielsen et Véronique Meignaud


 
L'avis de JustAWord : 

« Excellente entrée en matière dans un monde où la fin semble justifier les moyens, Le Livre de Koli est à la fois un « coming of age » réussi, une histoire post-apocalyptique intelligente et un livre-univers convaincant. Mike Carey sait parfaitement rythmer sa narration et construire des personnages nuancés offrant au lecteur un voyage à la fois passionnant et en prise avec l'actualité. Vivement la suite ! »
 

 

Paolo Cognetti, La Félicité du loup (Stock)
Illustration de Raphaëlle Faguer 

 
 
L'avis de spleen : 

« Pas de descriptions grandiloquentes, le verbe est sobre , on avance doucement , un pied après l'autre mais les sentiments sont forts comme l'amitié qui se crée entre Fausto et Santorso et solides comme engagés dans la même cordée. Pour les amoureux de la montagne comme moi, une mélancolie émane de ce récit et la félicité du loup dont l'auteur parle à la fin du récit interroge le lecteur : qui est vraiment le loup, cet animal que l'on avait chassé et qui revient subrepticement ou le coté inquiet de chacun de nous ? »

 

Maryse Condé, L'Évangile du Nouveau Monde (Buchet-Chastel)
Illustration de AkuMimpi (Alice Peronnet)

 
 
L'avis de MartineR : 

« Il est dit que ce livre est le testament de Maryse Condé, je veux bien le croire car beaucoup de thèmes qui ont été égrainés dans toute son oeuvre s'y retrouvent (religions, créolité, amour, communautarisme, prostitution, migrants, place de la femme dans les sociétés caraïbes). J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre (essai ? conte philosophique ?) mais après j'étais comme enchantée, notamment par une très belle langue. »

 

Pierre Darkanian, Le Rapport chinois (éditions Anne Carrière)
Illustration de Cerise Heurteur

 

L'avis de Kittiwake : 

« C'est un roman malin, qui sait révéler peu à peu son but, et qui tient autant de la farce désopilante, que du polar sur fond de trafic international. Mais toujours avec dérision et humour. Les personnages sont drôles, par leurs excès et leur talent pour rebondir sur les incohérences du système, avec des réactions aussi stupides qu'irrationnelles. Un premier roman dont j'ai vraiment aimé le ton décalé. »

 
Découvrez notre interview de l'auteur à propos de ce livre ici


 

Agnès Desarthe, L'Eternel fiancé (éditions de L'Olivier)
Illustration de Benoît Aupoix
 


L'avis de motspourmots :

« La beauté de ce livre... L'écho qu'il a trouvé en moi, peut-être parce que l'auteure et moi sommes nées la même année, et que ce texte traduit un état d'esprit, des sensations qui me sont familières à ce stade de mon parcours sur Terre. Aussi parce que nombre des références culturelles parsemées au fil des pages me sont si familières. Il n'y a cependant rien de cartésien dans la forme qui pourra en déstabiliser certains, mais les autres, ceux qui percevront toute la finesse et l'intelligence de ce chaos organisé vivront une expérience qui dépasse celle de la simple relation avec un texte. Une sorte d'osmose spatio-temporelle, née de l'inventivité d'une romancière passionnée par les mots et l'imaginaire qu'ils véhiculent. Du grand art, tout simplement. »

 

Amal El-Mohtar et Max Gladstone, Les Oiseaux du temps (Mnémos/Mu)
Illustration de Kévin Deneufchatel

 

L'avis de Patlancien :

« Les Oiseaux du temps représentent un renouveau dans la littérature de SF. Une originalité qui défie tous les standards du genre. Ils nous tiennent dans leurs ailes du début à la fin, et nous emmènent très loin au-dessus de nos clichés habituels de lecteur. Ce n'est pas pour rien que le roman a obtenu de nombreuses distinctions : prix Hugo, Locus et Nebula en 2020. Un coup de coeur au sens propre comme au sens figuré. Quand la poésie rime enfin avec la science-fiction. »

  

Adrien Girard, Paternoster (Au Diable Vauvert)
Illustration d'Olivier Fontvieille
 


L'avis de Enthusiast : 

« Dans une langue distanciée et tenue, Adrien Girard nous narre la veillée funèbre d'un fils auprès de son père, au seuil de la mort. Une histoire d'amour avortée entre un père et son fils, dans une dernière déclaration en forme de confession. J'ai beaucoup aimé ce livre émouvant, sincère, pudique, empreint d'humour et de vérités. »

 

Christian Guay-Poliquin, Les Ombres filantes (La Peuplade)
Illustration de Stéphane Poirier


 
L'avis de Nastie92 :

« Je ne doute pas que ce roman plaira aux lecteurs qui aimeront suivre l'auteur dans la nature, ou plutôt dans les natures : celle qui nous entoure, et la nature humaine. Personnellement, je suis séduite par cette écriture qui utilise merveilleusement la lenteur pour mieux explorer la psychologie des personnages. »

 

Vigdis Hjorth, Héritage et milieu (Actes Sud)
Illustration de Darya Shnykina



L'avis de lecoindesmots : 

« Ce roman est d’une finesse incroyable et d’une intelligence émotionnelle rare. La psychologie de l’être humain y est mise à nu avec beaucoup de pudeur, mais tout en réalisme. »



Aram Kebabdjian, L'Hymne à la joie (éditions du Faubourg)
Photographie de Schütze & Rodermann
 


L'avis de hcdahlem : 

« Aram Kebabdjian a habilement construit son roman qui, sous couvert de la quête existentielle d'un homme, démonte un système (les pages sur les normes européennes sont un régal kafkaïen) et ses dérives. Je vous laisse découvrir ce qu'il adviendra du lanceur d'alerte et de son combat, non sans souligner qu'après Jean-Philippe Toussaint et sa Clé USB, ce nouveau voyage dans les hautes sphères administratives bruxelloises a quelque chose d'aussi fascinant que de terrifiant. »

 

Sylvain Kermici, Pandémonium (Equinox/Les Arènes)
Illustration de Deshais/Amyot
 

  
L'avis de JonathanHerbrecht : 

« Une lecture hors norme. Une déflagration constante à chaque chapitre, mais aussi une explosion littéraire d'inventivité et d'une qualité rare. [...] L'horreur tentaculaire qui traverse les pages comme elle traverse les couloirs labyrinthiques où se perdent les protagonistes est à l'image de la structure même de l'histoire, où les chapitres sont numérotés à l'envers, du plus grand vers le plus petit. Une très belle découverte, marquante et inoubliable. »

 

Andrew Krivak, L'Ours (Globe)
Illustration de Gabriel Gay


 
L'avis de Heleniah :

« Un père et sa fille semblent être les derniers survivants de l'espèce humaine. Ils vivent paisiblement au pied d'une montagne, le père apprenant à sa fille comment survivre dans la nature. Ce livre est très court, mais vraiment très agréable à lire. On découvre deux personnages en osmose avec la nature, dans un survivalisme doux et poétique. D'autant plus que, bientôt, on ne sait plus si c'est la fin des temps ou le tout début, lorsque les animaux vivaient encore en harmonie avec les humains. Un très joli roman que je vous conseille vivement ! »

 

Min Jin Lee, Pachinko (Charleston)
Illustration de Raphaëlle Faguer/Getty Images


 
L'avis de Fuyating

« Dans ce magnifique roman nous suivons les quatre générations d'une famille coréenne émigrée au Japon. [...] Malgré ces thèmes difficiles, et la répétition du destin qui semble s'acharner, le roman reste tout de même lumineux grâce à l'amour de cette famille pour les siens, un amour profond et sincère, et une grande bonté. C'est donc ici un roman magnifique qui mêle la petite histoire à la grande. »

 

Romain Lucazeau, La Nuit du faune (Albin Michel Imaginaire)
Illustration de Anouck Faure

  

L'avis de JustAWord

« Un chef-d’œuvre de la science-fiction française, une somme des possibles, une histoire prise entre la chaleur de la poésie et la froideur de la physique, une concrétisation d’un talent, celui de Romain Lucazeau qui s’installe au sommet de la montagne et nous invite au voyage. »

 

 

Vijay Madhuri, Le Temps de l'indulgence (Faubourg Marigny)
Illustration du studio de la maison d'édition


  
L'avis de Varez :

« Comme j'ai aimé ce livre qui m'a fait voyager aux confins du Cachemire. Moi aussi, j'étais là-bas, perdue dans ces montagnes reculées, presque seule au monde. Avec une facilité déconcertante, l'autrice impose un rythme passionnant et haletant entre enfance et présent de la narratrice. »

 

Chanel Miller, J'ai un nom (Le Cherche-Midi)
Illustration de Sacrée Frangine 
 

 
L'avis de GoodBooksGoodFriends :

« J'ai un nom n'est pas un énième récit sur le viol, et aucun texte ne pourra jamais être un "énième" récit sur le viol. C'est un texte qui dénonce le viol, le système judiciaire, le traitement des victimes, c'est un texte qui m'a bouleversée en tant que femme, en tant que mère de deux filles. J'ai un nom est un texte à lire pour porter la voix de Chanel Miller et la faire résonner. »

 

Mariette Navarro, Ultramarins (Quidam)
Illustration de Hugues Vollant 
 


L'avis de HordeduContrevent 

« Fable maritime à la fois poétique et rugueuse, j'ai pris un plaisir fou à suivre cette commandante et ses marins. le quotidien sur un bateau, sorte de huis-clos oppressant, le dérèglement climatique, le féminisme, sont évoqués avec grâce et sans jargon technique pouvant perdre le lecteur. Ce livre est une parenthèse enchantée. [...] Éloge du pas de côté, éloge de la dérive, ce livre Ultramarins de Mariette Navarro donne à voir ce que procure une parenthèse de légèreté dans un monde de règles et d'habitudes : renaissance et retour sur soi, accueil de l'onirisme et de l'étrangeté. C'est un petit livre inclassable, différent dans lequel l'écriture est reine et magique. »

 

Constantin Simon, Yarshagumba (Arthaud)
Illustration d'après des images de Kalle Kortelainen, Arto Marttinen et Yatharth Roy Vibhakar (via Unsplash)


 
L'avis de Atasi :

« Yarshagumba est un roman à découvrir. Constantin Simon, qui est journaliste, exploite un sujet qu'il a couvert il y a quelques années, en lui attribuant une fiction. C'est un roman tantôt drôle, tantôt sérieux, sur ce champignon, surnommé le viagra de l'Himalaya. Des hauts-sommets de l'Himalaya aux bars de prostitution de Shanghai, Constantin Simon nous fait découvrir tout le circuit de la yarshagumba. A découvrir sans tarder. »

 

Marek Šindelka, La Fatigue du matériau (éditions des Syrtes)
Illustration de Nikola Janícková 


 
L'avis de Etsionbouquinait

« A la lecture de certains livres, on se dit que l'auteur met un nom sur des souffrances, sur une réalité. Ici, il n'y a guère de noms. Les migrants restent anonymes, et peu de destins sont évoqués. Pour autant, la force du récit est réelle et comme le souligne la quatrième de couverture, ce livre constitue indéniablement « un puissant remède contre la déshumanisation. »

 

Andreï Siniavski, André-la-poisse (éditions du Typhon)
Illustration d'Adrien Bargin


 
L'avis de Adrienteil : 

« Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre tant il est une déclaration d'amour aux lecteurs. A Celui ou à celle qui prend le temps d'écouter les histoires drôles, amères, acides d'un autre pour y voir clair en soi. A noter que la préface de son fils - l'écrivain Iegor Gran - nous éclaire parfaitement et avec esprit sur le contexte de production du livre ainsi que sur le parcours éclaté de l'auteur - auteur phare du XXe siècle que les éditions du Typhon ont su réveiller et pointer sur nous. »

  

Lavie Tidhar, Aucune terre n'est promise (Mnémos/Mu)
Illustration de Kévin Deneufchatel



L'avis de TmbM :


« Entre sa construction policière, ses ressorts fantastiques, ses éléments historiques, sa dimension religieuse et ses nombreuses trouvailles narratives et formelles, le livre de Lavie Tidhar a tout du livre total. Il souligne les dysfonctionnements de notre monde à la lumière de celui qu'il dessine et frappe fort. Plus qu'un "simple" roman de genre - une littérature dont l'auteur se moque gentiment à travers le (auto)portrait d'un écrivain raté et de son oeuvre caricaturale -, Aucune terre n'est promise est un livre critique sur la situation actuelle, le conflit permanent et surtout sur la condition juive d'une part et la spoliation des territoires d'autre part. »

 

Federigo Tozzi, Le Domaine (La Baconnière)
Illustration de Marco Saccaperni



L'avis de ramettes 

« En tant que simple lectrice, j'ai pris grand plaisir à lire cette langue traduite qui n'est pas surannée mais qui a un certain rythme. le traducteur laisse quelques mots en italien, ce qui donne une touche « exotique ». Federigo Tozzi utilise des régionalismes. J'ai aimé les descriptions de scènes où se déroule la discussion. Elles ne sont pas longues mais pourtant précises pour bien se mettre dans l'ambiance. La part de dialogue est importante. Les apartés des personnages rendent très visuel les mauvaises intentions des protagonistes. »

  

Crissy Van Meter, Créatures (La Croisée)
Illustration de David J. High, d'après Ernst Hacckel



L'avis de NathLe : 

« Un magnifique ouvrage à tenir entre vos mains pour retrouver le plaisir tactile de lire ! Une première de couverture originale, colorée, lumineuse et un papier des plus agréables car il évoque les beaux livres des naturalistes. Ce n'est pourtant pas un ouvrage documentaire mais bien un récit d'enfance malmenée où l'univers marin est prédominant. »

  

William T. Vollmann, Dernières nouvelles et autres nouvelles (Actes Sud)
Illustration de Vania Zouravliov



L'avis de ohfom :

« Le style de Vollmann, sobre et factuel dans ses reportages criants de vérité, ici parfaitement classique, est d'un soporifique... Les personnages peu attachants sont artificiels, au mieux convenus, etc. Tout cela est très "rasoir" et la taille du livre fait peur. J'ai sauté l'histoire suivante, pour essayer de me dépayser avec l'Italie. Las, on se perd dans une multitude de détails qui ne font pas vraiment une histoire. Comme quoi on peut être un observateur formidable et minutieux de la vie humaine et ne pas être pour autant un grand romancier. »

 
 
Chris Vuklisevic, Derniers jours d'un monde oublié (Folio SF)
Illustration d'Alain Brion
 


L'avis de Sio : 

« Avec Derniers jours d'un monde oublié, Chris Vuklisevic a fait une entrée fracassante en fantasy – en remportant le concours du premier roman d'imaginaire orchestré par FolioSF, excusez du peu. Bien que le roman ne soit pas si long, elle y tisse une intrigue très complète, menée sans longueurs, ni précipitation. Il se passe énormément de choses dans l'histoire, mais le récit se concentre sur ses éléments phares, tout en suggérant le reste. Résultat : c'est palpitant. L'univers se tient à la perfection, tout en nous donnant la sensation qu'il y a encore plein de choses à découvrir, mais sans laisser sur un sentiment de frustration intense. En un mot : c'est excellent ! » 

 

C’est tout pour cette année ! Et en attendant le top des couvertures de livres 2022, n’hésitez pas à partager vos coups de cœur graphiques en commentaire…

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