AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Trevanian (490)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Incident à Twenty-Mile

En 1898, dans les montagnes du Wyoming, la petite ville de Twenty-Mile, situé au milieu de Nulle Part, vit au rythme des passages hebdomadaires des mineurs, venus chaque samedi dépenser quelques cents pour diner et dormir au chaud, passer quelques heures à boire et à recourir aux services des prostituées du saloon, puis faire leurs achats au magasin local.

Ce rythme pépère est d’abord perturbé par l’arrivée d’un jeune homme qui fuit un lourd secret, Matthew. Matthew déploie des trésors d’ingéniosité et de manipulation (ce qui donne lieu à des dialogues désopilants) pour ce faire accepter des habitants, qui voient les « étrangers » d’un mauvais œil. Quelques temps après l’arrivée de Matthew, les habitants vont devoir faire face à l’irruption d’un trio de méchants bien gratinés, conduit par Leader, véritable psychopathe dénué de la moindre empathie. Leader éprouve cependant un semblant de sentiment d’amitié pour Matthew, sentiment qui va le vulnérabiliser.

Mais le jeune homme, qui craint pour la vertu de la belle Ruth Lilian dont il est amoureux, met à profit ses lectures des aventures de Ringo Kid, romans-westerns qui lui inspirent un véritable code d’honneur : il réussit à persuader les habitants paralysée par les violences du trio de s’unir pour les éliminer…

Quel bonheur de lecture que cet Incident à Twenty Mile ! Les personnages sont décrits avec une grande finesse, chacun avec son caractère bien trempé, sans que l’on ne verse dans la caricature : on les visualise très bien ! Les dialogues sont savoureux, on rit beaucoup : il faut saluer encore une fois le talent de Jacques Mailhos qui a parfaitement su rendre tour à tour l’humour et la gravité des dialogues et des situations, et l’élégance du style de Trevanian. L’action est menée tambour battant : les codes du western sont restitués à merveille.

Mais au-delà du western, Trevanian a écrit avec Incident à Twenty Mile une page de l’histoire américaine, comme il l’explique dans la postface où l’on peut suivre l’évolution des personnages, chacun ayant vraiment existé. La conclusion de la postface apporte de la grandeur à certaines belles personnalités, naissantes dans le roman.

Un grand coup de cœur pour ce western, qui devrait plaire à tous les membres du #PicaboRiverBookClub !



Commenter  J’apprécie          70
Incident à Twenty-Mile

1898 dans les montagnes du Wyoming, un jeune étranger arrive à Twenty-Mile, une petite ville isolée. Il n'a pour bagage qu'un fusil et un secret. Simultanément, un détenu s'échappe de la prison de Laramie et décide de prendre le contrôle de la ville pour y attendre le convoi de la mine d'argent

Un polar écrit comme un western. Une écriture exigeante, une narration lente. Les lieux, les personnes vous imprègnent. Vous êtes partie prenante de cette histoire. Trevanian est sans doute un chamane. Il nous envoûte Et...Son livre ne nous lâche plus.

Avec Incident à Twenty-Mile, resté inédit en français, Trevanian propose une nouvelle lecture du western qui dynamite les conventions du genre. L'auteur de Shibumi et de La Sanction nous offre une oeuvre tout à la fois brillante et nostalgique.

Une version pleine de suspense et ironique du mythe classique du western.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          70
The Main (Le flic de Montréal)

Un livre qui si il y a enquête est plutôt l'histoire d'un quartier et d'un homme tous les deux en train de changer. Le rythme est lent mais très envoûtant. Un beau roman.
Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Voici un roman déroutant auquel la quatrième de couverture ne rend pas totalement justice, car si Nicholaï Hel est bien un mercenaire et s'il se prépare effectivement à un ultime affrontement avec la Mother Company qui le traque depuis longtemps, le récit est avant tout un long flash-back sur son passé et sa quête du shibumi, cet état de grâce où ne subsiste que beauté et simplicité.

Le lecteur remonte donc tranquillement le fil de la vie de Hel, de la Chine au Japon, de la liberté à la détention, de la défaite au succès, jusqu'à cet aujourd'hui et maintenant dans le pays basque qui, sous l'éclairage de son cheminement personnel, prend une valeur particulière.

« Shibumi », c'est aussi et surtout une longue et complexe construction narrative calquée sur le jeu de go. Les titres des chapitres, certains dialogues et de façon plus générale l'esprit même de ce roman font référence à ce jeu stratégique.

L'atmosphère est donc propre à la patience, à la subtilité, à la description et la contemplation des petits détails ou de l'instant présent, au calcul et à la tactique. Puis l'autre joueur place sa pierre et la totalité du jeu s'en trouve modifié, chahuté et une nouvelle phase d'observation commence.

Roman atypique où la poésie et la lenteur prennent le pas sur l'action, « Shibumi » demande de la part du lecteur un lâcher prise et une adhésion rare.

Pour ceux qui y arriveront, l'aventure sera passionnante. Les autres trouveront le chemin long.
Commenter  J’apprécie          71
The Main (Le flic de Montréal)

Claude LaPointe, lieutenant sur le retour, traîne son mal de vivre sur l’asphalte du Main, le quartier mal famé de Montréal, en compagnie d’un jeune bleu, pétri d’illusions et du respect des règles.

L’élucidation d’un crime, qui en soit n’a pas plus d’importance que cela, sert de prétexte pour une profonde introspection de LaPointe et pour dessiner une micro-société constituée de prostituées au grand cœur, d’escrocs à la petite semaine, de clochards célestes et autres petits artisans tout juste débarqués au Canada. Roman d’atmosphère, « The Main », restitue à merveille une époque, les années 1970, un lieu et une ambiance à la manière d’un Scorcese ou d’un Coppola. A l’aide d’une plume particulièrement travaillée, tranchante, Trevanian nous entraine à la fois dans un monde révolu et dans l’intimité de cœurs brisés. Brillant comme un diamant noir.

Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Ce roman est un petit ovni dans son genre ! Le héros, Nicholaï Hel, est un exterminateur de terroristes qui a grandi dans le Japon des années 40/50. C’est un être implacable que le elcteur s’attache à découvrir et à comprendre tout au long du récit. Talent au jeu de Go, passion pour la spéléologie, respect des traditions nippones et affection pour le Pays basque… : Hel a de multiples facettes et cette variété de thèmes contribue à rendre ce roman inclassable.



Mais la vie de Hel n’est qu’une partie de ce livre. Le roman est rythmé par les découvertes et les machinations des organisations internationales officielles et officieuses, notamment une organisation machiavélique qui a la main basse sur toutes les ressources d’énergie de la planète et manipule les gouvernements pour maintenant son pouvoir. Et Hel est une épine dans son pied qu’il s’agit d’éliminer…



Ce roman est multiforme. Pour un thriller/roman d’espionnage, il contient étonnamment peu d’action. Beaucoup de moments contemplatifs auraient pu être lassants s’ils n’abordaient pas des sujets aussi éclectiques.



Les personnages sont extrêmement haut en couleurs et souvent très atypiques (notamment le binôme de spéléologie). La psychologie de Hel est passionnante et fouillée, même si ce héros est un peu trop parfait…



Je ne peux que recommander ce roman aux curieux en tout genre !

Passées les premières dizaines de pages un peu lentes, il se lit facilement, tout en restant un roman assez exigeant.

Je n’hésiterai pas à lire une autre œuvre de ce mystérieux auteur :)

Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Je l’ai dit hier, je le redis aujourd’hui : pour moi, Shibumi et La sanction sont inséparables. L’un des tueurs tend à monter vers le ciel, l’autre trouve refuge dans les profondeurs de la terre, tout deux explorent de nouvelles voies. Cependant, à mes yeux, Shibumi est un grand au-dessus de La sanction, pour de multiples raisons. Et Shibumi est un excellent roman – si vraiment vous manquez de temps et ne pouvez lire qu’un seul livre de Trevanian, prenez celui-ci.

D’abord, son héros est remarquable. Nous le suivons, de sa naissance à sa retraite, jusqu’à la toute dernière page du livre. Nous découvrons sa formation, ce qui a fait de lui un jeune homme qui a tué (pour des motivations qui dépassent ses adversaires/futurs employeurs) puis un tueur qui accomplit ses missions non en se vendant aux plus offrants (il agit parfois gratuitement), mais en éliminant selon le danger du moment, peu importe quel est son camp. Ces choix, autant le dire, sont incompréhensibles pour les membres de la Mother Company, qui ne résonnent qu’en terme de marchandises. Son cheminement personnel, intellectuel, philosophique, la finesse de ses analyses font l’intérêt de ce personnage. Nicholaï Hel n’est pas un porte-flingue, loin de là.

Ensuite, et c’est ce qui peut le perdre, l’amitié est une valeur extrêmement importante à ses yeux. Et ses amitiés, ses dettes d’honneur, le mettent parfois dans des situations délicates, qu’il tente de démêler de son mieux. Si vous m’avez suivi jusque là, vous aurez compris que si ses adversaires comprennent la notion d’amitié, ils en ont une vision très simple, pour ne pas dire très simpliste. Ils ont sans doute vu ou lu trop de romans ou de films d’espionnage.

Les Etats-Unis en prennent pour leur grade, dans ce livre – avec une fine justesse. La France n’est pas épargnée non plus. Il ne s’agit jamais d’accumuler des bons mots aussi brillants que gratuits, non, il s’agit réellement de donner à réfléchir, à revenir sur ce qui a été dit – et cela n’incite pas franchement à la rigolade.

Si Nicholaï a de grandes qualités, physiques et intellectuelles, il n’en est pas moins vulnérable, il est un être humain (presque) comme les autres, tout comme son allié, le Gnome. Comme ses adversaires, il va jusqu’au bout des choses – encore une fois, leur conception de ce concept est très différent.

Shibumi ? Un roman à lire absolument.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          72
Shibumi

bof, bof, bof

les critiques étaient plutôt dithyrambiques et quelle déception à la lecture!!!!!!!

pourtant l'idée de ce livre était prometteuse mais chacun sait qu'il faut se méfier des promesses et seule la première partie arrive à nous tenir en haleine

le reste : à oublier

temps de lecture perdu

temps de perdu

temps perdu

temps

temps

temps

oh temps..........

allez assez de conneries passons à autre chose

peut être "un meurtre que tout le monde commet" de doderer

Morale

les critiques lisent ils toujours les livres dont ils parlent
Commenter  J’apprécie          71
Shibumi

Shibumi de Trevanian a été publié en français pour la première fois en 1981 aux éditions Robert Laffont à une époque où les ouvrages oscillant entre le roman d’espionnage et le roman d’aventure étaient légions. Mais d’une densité peu commune, Shibumi transgressait les codes du genre avec des thématiques qui sortaient de l’ordinaire, comme la spéléologie, le jeu de go (dont les chapitres portent le nom des différentes phases du jeu) et bien évidemment la vision paranoïaque d’une mystérieuse organisation internationale qui surpassait les agences gouvernementales dans le but de capter les ressources énergétiques de la planète.



Né à Shangaï, fils d’une aristocrate russe, pris en charge par un protecteur japonais adepte du jeu de go et survivant de la destruction d’Hiroshima, Nicholaï Hel, tueur polyglotte, a développé des compétences hors du commun en adoptant les préceptes de l’excellence au travers de l’esthétique du Shibumi. Après une longue carrière, cet assassin redoutable se voit contraint de sortir de sa retraite dorée au cœur du Pays Basque afin de venir en aide à une jeune femme pourchassée par les tueurs de la Mother Compagny, une organisation internationale sans scrupule. A son tour traqué, Nicholaï Hel devra payer le prix fort pour se s'extirper de cette confrontation dont il ne sortira peut-être pas complètement indemne. Un final somptueux qui passera des tréfonds des crevasses, aux forêts embrumées des Pyrénées.



Récemment réédité par la maison d’édition Gallmeister, Shibumi est considéré à juste titre comme le meilleur roman de Trevanian même si l’on ne peut pas s’empêcher de ressentir un certain malaise en replaçant l’ouvrage dans un contexte actuel. Ce n’est pas sur l’aspect des technologies que le roman a pris un coup de vieux, mais sur la place qu’occupent les femmes dans cette histoire trépidante. Romancier mystérieux et misanthrope, retiré du monde, Trevanian ne semblait également pas exempt d’une certaine misogynie qui se reflète dans les portraits des femmes qui jalonnent le roman.



Vous découvrirez Hannah Stern, membre des Cinq de Munich (un commando chargé d’éliminer les instigateurs de l’attentat des JO de Munich), d’une naïveté confondante qui frise la stupidité à un point tel que l'on se demande comment la jeune femme a pu survivre en étant poursuivie par une horde de tueurs impitoyables. Son destin, que je me garderai bien de vous dévoiler, est d’une absurdité consternante. L’autre femme du roman, compagne du héro, est une espèce de super geisha moderne dressée (oui je dis bien dressée) pour assouvir les besoins sexuels de son concubin. Et dans les personnages secondaires, il y a la secrétaire de direction de la Mother Compagny qui, outre ses fonctions officielles, doit également « soulager les tensions » de son supérieur, à une époque où les lois sur le harcèlement sexuel étaient aussi utopiques que les téléphones et ordinateurs portables.



Mais finalement il faut bien avouer que Shibumi n’est qu’une facette d’un lustre qui met en lumière le monde machiste dans lequel baignent bien trop couramment le polar et le roman noir. Certes ce qui était considéré comme une exception, devient de plus en plus courant avec des personnages féminins qui occupent le devant de la scène de manière intelligente. Enquêtrices hors pair ou psychopathes furieuses et sanguinaires, les femmes prennent d’avantage de terrain sans toutefois l’occuper complètement à l’instar des écrivaines de polar qui restent encore minoritaires dans un domaine trusté par la gent masculine. Mais c’est peut-être au travers de séries éblouissantes comme Broadchurch, The Fall et surtout Top of the Lake de Jane Campion que l’héroïne de polar connaîtra une évolution encore plus radical si cela est encore possible.



Pour en revenir à Shibumi, malgré ses défauts, il serait dommage de passer à côté de ce roman qui se focalise, par un subtil processus de flash-back, sur la jeunesse hors du commun d’un jeune homme qui va devenir un tueur redoutable. Le roman foisonne de références et de détails qui donnent un certain relief à une histoire qui se lit d’une traite. On redoute même d’achever le roman en se demandant si l’on trouvera quelque chose de mieux dans le genre. Que l’on soit néophyte ou expert en spéléologie et jeu de go, l’auteur parvient à nous immerger dans ces univers si particuliers sans pour autant verser dans des descriptions outrancières qui desserviraient l’intrigue. Roman d’espionnage, critique sociale intelligente, Trevanian promène son regard aiguisé sur un monde en implosion, avec en ligne de mire les USA qui font l’objet d’une analyse impitoyable qui n’est pas dénuée d’une certaine forme d’humour noir sans concession.
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Polar haletant et dynamique au style incisif et aux personnages toujours aussi complexes et travaillés. Après l'escalade et l'alpinisme dans La Sanction, nous voilà dans le domaine du jeu de Go et de la spéléologie. J'ai eu pour longtemps ancré dans la tête ce personnage charismatique de Nicolaï Hell et sa quête du Shibumi.

Mon polar préféré à ce jour...
Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Nicholaï Hel est un personnage fascinant. Son apprentissage de la culture japonaise et de la maîtrise du jeu de Go vont faire de lui un homme insaisissable. Dans sa vie adulte, il utilise les techniques d’attaque et de défense du jeu de Go pour évoluer dans une Amérique qu’il déteste en devenant tueur à gages. Dans l’histoire, on le retrouve à la retraite mais obligé de lutter une dernière fois contre une organisation américaine, la « Mother compagny » qui a juré sa perte. L’écrivain force les traits pour nous décrire des américains bêtes et méchants (avec un humour noir qui m’a beaucoup plu) et à l’inverse, les subtilités de la culture asiatique. En effet, Nicholaï tentera tout au long de sa vie de découvrir la vertu de « Shibumi » : « l’idée du raffinement le plus subtil sous les apparences les plus banales...dépasser la connaissance pour atteindre la simplicité » notion qui transparaît tout au long de ce roman d’espionnage intriguant.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          71
L'été de Katya

J' ai beaucoup apprécié ce thriller psychologique se déroulant à l'été 1914 juste avant le début de la première guerre mondiale dans le pays basque. C'est l'histoire d'un jeune médecin qui se met à fréquenter une famille de parisiens venus s'installer dans la région. Se met en place une relation assez étrange entre le jeune médecin, le frère et la sœur et leur père. C'est vrai que le rythme du roman est assez lent mais j'ai aimé cette atmosphère remplie de secret qui rappelle certains romans du 19 ème siècle, bâtie autour d'une histoire d' amour somme toute classique.
Commenter  J’apprécie          60
The Main (Le flic de Montréal)

J’ai aimé le travelling avant de l’ouverture du roman : cette longue description de ce qu’il se passe sur ce boulevard Saint-Laurent de Montréal un soir d’hiver. Une même description clôt le livre.



Et il y en a, de la vie, sur cette artère un peu oubliée de la ville où se côtoient différentes nationalités : les italiens et les juifs, les SDF et les prostituées. Artère que les anglos appelle the Main : la rue principale.



Un policier veille sur eux tous, rassurant par sa présence, faisant en sorte que rien ne dérape.



J’ai aimé le lieutenant LaPointe, policier solitaire et veuf qui connait toutes et tous, qui joue aux cartes (au pinocle) deux soirs par semaine avec 2 commerçants et un prêtre, son pardessus pelucheux qu’il ne quitte jamais, sa relecture sans fin de Zola.



J’ai adoré découvrir le vocabulaire spécifique à cette ville : le jouaf est la langue populaire des Québécois francophones de Montréal ; les robineux sont les clochards…



J’ai aimé sa nouvelle aide Guttman, tout juste entré dans la police, qui voit d’un mauvais oeil les façons de faire de LaPointe. Pourtant, ces méthodes portent leurs fruits quand il s’agit d’éloigner du quartier un proxénète de mineures.



J’ai eu plus de mal à cerner la jeune prostituée que LaPointe prend chez lui : va-telle le voler ? va-t-elle se servir de lui ?



J’ai aimé la résolution de l’enquête, le meurtrier que l’on ne pouvait pas deviner.



Bien sûr, j’ai aimé l’humour discret de l’auteur et l’ambiance du roman.



J’ai quitté à regret ce boulevard et ses habitants.



L’image que je retiendrai :



Celle de l’appartement froid de LaPointe, qu’il ne chauffe que les rares nuits où il y dort.
Lien : https://alexmotamots.fr/the-..
Commenter  J’apprécie          60
The Main (Le flic de Montréal)

Polar à l'ancienne. Gouaille et dialogues qui fusent bien, décor imparablement planté, quelques moments émouvants. Par moments, j'ai eu l'impression que Dickens (ou Zola, puisqu'il en est question dans les pages) avait croisé la route de Selby. Pour des références parlantes.

Néanmoins, ce n'est pas ce livre-ci qui me fait crier au génie pour Trevanian. Shibumi reste le joyau.

Commenter  J’apprécie          60
L'expert

Il s'agit de mon troisième Trevanian. L'éclatant Shibumi avait placé (trop) haut la barre. La Sanction était assez bon, mais sans atteindre pour moi le plaisir et l'intensité de lecture comparables à Shibumi. Dans cet Expert (qui est de nouveau un titre à la con, l'original étant The Loo Sanction. Le titre original de la Sanction étant The Eiger Sanction. Garder l'original aurait eu bien plus de cohérence, s'agissant d'une suite. Soit.) Dans cet Expert, donc, on retrouve toutes les bases bien qualitatives de la Sanction : cynisme et humour noir des dialogues, détails précis démontrant de vraies connaissances en art, en contre-espionnage-assassinat, de Londres et l'Angleterre..., du suspens (relatif cela dit). Mais surtout c'est plombant, parce que tout est vain, le cynisme et la tristesse au fond l'emportent et il est difficile de sortir avec le sourire d'une telle lecture.

Je pourrais presque résumer en quatre mots : Un James Bond déprimant.
Commenter  J’apprécie          60
L'été de Katya

Un été dans le pays basque, bercé par un doux soleil, un ciel éclatant d'azur, et le calme et la sérénité de la campagne.

Un jeune médecin revenu au pays, une jeune femme en blanc pétillante de vie, arpentant les chemins sur sa bicyclette.

Un été 1914 qui s'annonçait parfait, comme un répit avant les années terribles de la grande guerre.



Et pourtant sous ses allures enchantées, cet été sera celui d'un drame. Une tragédie avant l'horreur.

Dès le début, on sait que cet été a brisé quelque chose. Un jeune homme insouciant et plein d'espoir en est ressorti dévasté et amer.



Pourtant dans les premières pages des souvenirs du Dr Montjean, on l'oublie. L'écriture est belle, l'atmosphère est paisible et Katya apporte sa fraîcheur et son caractère taquin et volontaire.

Mais peu à peu, d'une romance naissante emerge un sentiment de malaise qui nous enferme et nous étouffe. La villa à l'abandon est à l'image des âmes tourmentées de ses habitants. Jusqu'au final, au paroxysme de la désolation.



Un roman doux-amer qui conte la nostalgie d'une époque disparue, d'une insouciance révolue et des amours perdues. Une atmosphère passant du lumineux au crépusculaire, et qui m'a beaucoup fait penser à Daphne du Maurier.
Commenter  J’apprécie          60
The Main (Le flic de Montréal)

Nouvelle chronique pour #lemoisamericain , cette fois avec pour le thème polar / thriller, le roman de Trevanian, The Main. J’avais déjà lu Shibumi de cet auteur, un roman que j’avais énormément aimé. Trevanian m’intrigue particulièrement, les mystères l’entourant donnent envie de découvrir son œuvre. De plus, des copines sur Instagram ne le porte absolument pas dans leur cœur entre autre car pour elles, il serait sexiste. Il faut avouer que c’est un peu (beaucoup diraient-elles) le cas dans Shibumi. J’ai donc souhaité me faire une autre opinion en lisant un autre de ses romans.



Bon, je dois dire que j’ai eu du mal à rentrer dans cette histoire, j’ai trouvé l’écriture très lourde, surtout au début, ce qui n’aide pas le lecteur à s’immerger. Beaucoup de descriptions, longues, répétitives et par moment des divagations qui ne me permettaient pas d’entrer dans ce roman. Maintenant que je l’ai terminé, je peux dire que même si c’est un point négatif car potentiellement des lecteurs peuvent abandonner, cela sert l’histoire et vient donner une épaisseur au quartier – The Main est un quartier multi-ethnique de Montréal – cela vient poser le climat et l’ambiance des rues.



The Main est un roman policier, il y a un meurtre, un flic qui enquête et etc … Mais, j’ai l’impression que ceci est un peu un prétexte à plus grand. Car au final, ok il y a LaPointe, le flic que j’ai bien aimé d’ailleurs – un peu torturé, de la vieille école … – mais le personnage principal c’est bien La Main. Trevanian se sert comme prétexte le meurtre pour parler d’un quartier où le brassage ethnique est immense et pour confronter la pauvreté et la misère au monde politique et plus bourgeois. Il dénonce dans son roman le traitement que peuvent subir ces quartiers qui sous prétexte d’amélioration de qualité de vie ou autre sont détruits et leurs habitants relogés avec des loyers bien plus élevés que ceux qu’ils pouvaient avoir précédemment.



Pour en revenir à l’enquête, j’ai bien aimé le duo LaPointe et le petit jeune qu’on lui refourgue. Les balades à pied dans La Main à la recherche de suspects et de portes à franchir pour découvrir d’autres indices sont géniales et parfois pleine d’humour. La révélation finale, même si je ne m’y suis pas attendu ne m’a procuré aucune sensation particulière. Comme j’ai pu le dire plus haut, c’est juste un prétexte.



Voilà donc un roman dont le rythme lent pourrait perdre plus d’un lecteur mais qui se révèle être bien plus qu’un polar.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
Commenter  J’apprécie          60
L'été de Katya

Eté 1914, un petit village du Pays Basque, un jeune médecin et une jeune femme Katya.

Katya est une jolie jeune femme de bonne famille. Un jour, Katya demande au jeune médecin, Jean-Marc, de soigner son frère jumeau, Paul.

Dès leur première rencontre, Jean-Marc est intrigué par cette femme à la fois pétillante et sur la réserve. Petit à petit, Jean-Marc devient un intime de la famille. Mais une tension, un malaise s'immisce dans cette relation.



Dès les premières pages, ce roman a tous les traits d'une bleuette entre un jeune médecin et une jeune femme intrigante. J'avoue m'être quelque peu ennuyée au début par ce huis clos sentimental.

Un personnage secondaire, le médecin chef, Dr Gros, m'a aussi bien agacée. Je l'ai trouvé caricatural.



Puis, une ombre vient planer au-dessus de cette possible idylle: un père au bord de la folie, un frère jumeau colérique et autoritaire. Et là débute la 2nde partie du roman bien plus captivante. On attend le point de rupture qui fera basculer ce fragile équilibre familial.

C'est un roman qui peut dérouter en partie, ce qui a été mon cas d'où mon avis partagé. Néanmoins, je vous conseille de le lire pour y découvrir une fin complètement inattendue.

Commenter  J’apprécie          60
L'été de Katya

J'ai beaucoup aimé ce livre, au charme un peu suranné (quelle belle écriture, qui nous renvoie aux classiques de notre jeunesse), et où on contemple un amour non charnel fait de mots et de sentiments qui peut surprendre de nos jours. L'histoire ne surprend guère (sans vouloir spoiler, on devine assez vite le fond des liens entre Katia, son frère et son père, même si on n'en touche pas tous les détails), mais est tellement bien écrite qu'on ne peut qu'aller au bout. Et puis il y a le pays basque, si bien présenté ici. Mon premier livre de cet auteur, et j'en lirai d'autres (même si ils sont tous de natures très différentes si j'ai bien compris).
Commenter  J’apprécie          60
Incident à Twenty-Mile

Incident à twenty-mile.



Bienheureux qui ne connait pas encore Trevanian. Après Shibumi du même auteur , j’ai découvert ce livre dont le titre est rien moins qu’accrocheur et pourtant …



Cet écrivain représente le meilleur de la littérature américaine : percutant, incisif, plein de vie et surtout sans psychanalyse de bazar pour détailler si bien les travers humains.



Tout le début est absolument éblouissant. Décor et personnages plantés de fort belle manière, sans fioritures mais avec beaucoup de finesse et d’humanité.



L’auteur explique sa démarche en fin de livre, c’est à dire réaliser un livre de genre ( Western) tout en cassant les codes. Même sans ces explications , ce livre est tout simplement magistral et nous sommes menés par le bout du nez pour notre plus grand plaisir.



J’allais ajouter des extraits mais les précédents lecteurs avaient déjà tout ratissé ce qui prouve qu’ils ont du goût.



Trevanian est un « Lieder », astuce un peu faiblarde je le reconnais pour vous inciter à lire le livre car le très dangereux Lieder, le méchant du livre, vaut à lui seul le déplacement.



Parce qu’il faut bien être exigeant avec les grands auteurs et celui-ci en est un, sans nul doute, j’ai été( un peu moins) séduit par la fin.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Trevanian Voir plus

Quiz Voir plus

PIERRE ET JEAN

Dans quelle ville se déroule l'action ?

PARIS
BARCELONE
LE HAVRE
LIMOGES

10 questions
113 lecteurs ont répondu
Thème : Fiche de lecture : Pierre et Jean de Guy de Maupassant de lePetitLittéraire.frCréer un quiz sur cet auteur

{* *}