AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Trevanian (490)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'été de Katya

Quel scénario bien mené, mon zami ! On en deviendrait tout tourneboulé...

Cela commence comme une amourette assez classique puis vas-y que je te chamboule tout ce beau romantisme pour arriver à quelque chose de beaucoup plus gothique !!

Je ne m'attendais pas du tout à ça et j'ai été super agréablement surprise et par la style et par l'histoire.

Trevanian est un maître !
Commenter  J’apprécie          80
Shibumi

Un roman singulier, difficile à classer. Compte-tenu de la thématique choisie, on pourrait penser Espionnage, super héros, aventure... Compte-tenu du style de l'auteur, des nombreux dialogues, des échanges philosophiques constants, ça ne passe pas. Conte philosophique aussi a du mal à coller car je doute que les amateurs d'essais de ce genre adhèrent à l'intrigue et à ses rebondissements. Un peu un OVNI dans ma bibliothèque. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, puis petit à petit je me suis laissé embarquer, notamment par le portrait par touches successives du personnage central. S'appuyer sur la stratégie et le vocabulaire du jeu de Go pour structurer et étaler le récit, j'ai apprécié l'originalité. La longueur de certaines scènes en partie hors récit, la multiplicité des dialogues, souvent savoureux mais parfois un peu trop étirés aussi a tempéré mon enthousiasme. Alors va pour quatre étoiles, avec l'envie de lire d'autres titres de cet auteur. Je l'ai lu assez vite ce qui montre aussi que je ne me suis pas "trop" ennuyé !
Commenter  J’apprécie          80
Shibumi

Je suis partagée sur ce roman devenu culte. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé l'histoire atypique de ce personnage qui survit à tout, qui traverse les tragedies avec un sang froid à vous glacer. L'homme n est pourtant pas de glace, car autour de lui gravitent de vrais attachements, au nombre desquels Hana, parfaite concubine, qui aident le lecteur à humaniser la machine de guerre qui peut parfois agacer. C 'est peut-être la description de la découverte de la grotte qui m' a lassée. Le rythme est rompu, j ai perdu le fil et ai sauté des pages..
Commenter  J’apprécie          81
Shibumi

J'ai aimé l'amour du Pays Basque, l'amour du Japon, la force du personnage principal, ce côté implacable plein de valeurs, qui dépassent ou surpassent l'humanité, la critique lourde des Etats-Unis et de tous leurs servants occidentaux et arabes, la finesse et subtilité du Go, de la sexualité. Par contre, je n'arrive pas à apprécier tous ces affreux et monstrueux tour de passe-passe criminio-flico-diplomatico-militaro-industriel, ça me répugne et je n'ai pas les connaissances thématiques requises pour avoir une idée de la crédibilité des dires. 

Soit. Vive le shibumi.



Les passages concernant la spéléologie m'ont semblé long(uet)s, mais l'auteur veut sans doute parler de ce qu'il connaît et montrer sa maîtrise parfaite d'une partie des propos contenus dans ce livre. 



Entre de longs raisonnements et déploiements de savoirs, et pas mal de phrases-formules percutantes (aka punchlines, si vous voulez), ce livre et Trevanian sont brillants, je le reconnais sans peine.



Ce livre est un "roman total", si l'en est..
Commenter  J’apprécie          80
Shibumi

Quelle claque ! Ce roman m’a prise tout court parce que c’est un monument d’imagination.



Il débute comme un énième roman d’espionnage américain, un peu caricatural, avec une traduction parfois pénible. Tous ces petits défauts disparaissent vite dès l’arrivée du héros, unique au sens propre du terme. Né en Chine au début des années 1930, avec des origines russes, françaises et prussiennes, ce garçon grandit seul avec sa mère fantasque et apprend la vie dans les rues de Shangaï. Il partira ensuite au Japon pour se perfectionner au jeu de Go.



L’auteur nous emmène où il veut : dans le Japon dévasté par la seconde guerre mondiale ou dans un gouffre profond du

Pays Basque. Trevanian peut tout se permettre car son talent de conteur est immense, les descriptions parfaites, jamais ennuyeuses. Il sait retenir les détails que l’on aimerait connaitre et les distille ensuite pour prolonger le plaisir du lecteur.



Ce roman traite de tout, du plaisir, de la vengeance, des différences entre Orient et Occident, le culte du corps qui se plie à la volonté, le besoin naturel de nature, un peu de philosophie, un peu d’anthropologie.

C’est surtout passionnant, un grand suspens, de l’action en continu.

Ce livre, édité il y a presque quarante ans, a connu un énorme succès et ses thèmes sont indémodables, voir modernes.

On pourrait trouver aussi ce livre manichéen, empreint de machisme ou donneur de leçon, oui mais c’est si bien écrit ! Il est si riche de belles phrases comme celle-ci :

« Accepte sans sourciller l’expérience propre à tes aînés. Souviens-toi qu’ils ont payé pour cela la monnaie courante de la vie et qu’ils ont vidé une bourse qu’on ne remplira plus jamais ».



Le mystère plane aussi sur l’auteur. Aurait-il croisé la route d’un de ses personnages ?

… et Shibumi c’est quoi ? A vous de le découvrir.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
Commenter  J’apprécie          80
Shibumi

Roman noir classieux, roman d’espionnage à tendance paranoïaque, récit d’une quête philosophique revue et corrigée par Quentin Tarantino ? On retrouve un peu de tout cela dans « Shibumi » et bien d’autres choses encore.

Nicholaï Hel, tueur à gage misanthrope, est forcé de sortir de sa retraite dorée du fin fond de la Soule pour secourir la fille d’un ancien frère d’armes. Le lecteur est alors entraîné dans une intrigue diabolique à plusieurs bandes où il rencontrera la très secrète et puissante Mother company, un maître de go japonais ou encore Le Cagot, l’accolyte croquignolesque de notre héros et pléthore de figures féminines emblématiques. Il sera question de vengeance, de dénonciation, de manipulation et bien sûr de meurtres. Mais, très vite, les rebondissements passent au second plan. Ils deviennent un prétexte à un règlement de compte géopolitique assez saignant mais savoureux sur fond de choc de civilisations. Trevanian plonge aussi sa plume du côté des romans d’aventure, lors d’un long épisode spéléo dans les grottes du pays basque, ou d’histoire. Les péripéties de Nicholaï nous feront naviguer de Shanghai post Première guerre mondiale à l’Europe des années 1970’, théâtre de de nombreux actes de terrorisme, en passant par le Japon réduit en cendres après Hiroshima.

Du coup, « Shibumi » échappe à tous genres tout en les maniant, les triturant dans tous les sens. De ce malström émergent la figure complexe de Hel, un mélange improbable d’anti héros médiéval, de maître zen et de lonesome cowboy, mais aussi l’écriture de Trevanian distanciée, au cordeau, cynique, émaillée humour noir et de sarcasmes. Très grande classe.

Commenter  J’apprécie          80
The Main (Le flic de Montréal)

j'ai commencé ce livre hier soir...ouh là là,l'envie de lire à haute voix dès la première phrase,afin que tous puissent baigner dans ce chef d'oeuvre d'humanité souffrante,d'empathie,dans la qualité de l'écrit...j'ai dèjà lu d'autres romans de Trevanian,mais celui-ci,quant à la poésie,et les personnages,ça commence fort!!!
Commenter  J’apprécie          80
La sanction

Mystérieux écrivain que ce Trevanian. Professeur d’université, il passa une grande partie de sa vie reclus à Mauléon dans les Pyrénées basques, refusant tout entretien et toute photographie. Il ne révèlera son vrai nom qu’en 1979, lors de la sortie de son roman Shibumi. Donc, il paraît aujourd’hui avéré que Trevanian est l’un des noms de plume de l’écrivain américain Rodney William Whitaker, né le 12 juin 1931 à New York et décédé le 14 décembre 2005 en Angleterre. Auteur de romans, il a écrit également des nouvelles sous le nom de Beñat Le Cagot, et en a assuré la traduction sous le pseudonyme de Trevanian ! Autres pseudonymes, Nicolas Seare, Edgard Moran ou Jean-Paul Morin .Par contre en 1970, il écrit sous son vrai nom The Langage of film, un livre sur le cinéma.

La Sanction, son premier roman, date de 1972. Il a été adapté au cinéma par Clint Eastwood en 1975, avec lui-même et George Kennedy dans les principaux rôles.

Professeur d’art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur agissant pour le compte de l’organisation secrète CII, un genre de CIA, spécialisé dans les “sanctions”, c’est-à-dire l’assassinat d’agents ennemis en représailles au meurtre d’un agent du CII. Une nouvelle sanction est confiée à Jonathan Hemlock. Sa cible fait partie d’une expédition qui va tenter l’ascension d’une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l’Eiger par la face nord. Hemlock se joint à cette expédition en vue d’exécuter sa mission. Seul problème, il ignore lequel de ses trois compagnons de cordée est l’homme à abattre.

Si Trevanian était un écrivain mystérieux, ce premier roman est lui aussi étrange. Il est constitué de deux parties tellement distinctes dans le style, qu’on les pourrait croire écrites par deux auteurs différents. La première qui court sur une bonne centaine de pages, introduit le héros Jonathan Hemlock dans ce qui pourrait ressembler à un pastiche du film La panthère rose avec l’inspecteur Jacques Clouseau (Peter Sellers) avant de se poursuivre en une sorte de James Bond, où le héros flirte avec tout ce qui porte une jupe, couche (beaucoup) avec élégance et badine le sourire aux lèvres avec son pire ennemi. Nous découvrons aussi le supérieur de Hemlock, qui se nomme le Dragon, albinos terré dans un bureau sans lumière gardé par une secrétaire cerbère, Mrs Cerberus !

Surpris par ce long début porté sur la franche rigolade auquel je ne m’attendais pas, j’ai pensé m’être mépris sur le compte de l’écrivain et laisser tomber son bouquin, l’avalanche de second degré n’étant pas ce que j’étais venu chercher dans ce roman. Cet à cet instant que le ton a évolué.

La seconde partie, beaucoup plus conventionnelle, est un roman d’espionnage ou polar, dans laquelle Hemlock s’attaque à sa mission et à l’Eiger. Aidé de son ami Big Ben Bowman, chargé du camp de base, Hemlock s’encorde à un allemand, un français et un autrichien. L’un de ces hommes est la cible à abattre, encore faudrait-il savoir lequel est-ce ?

Je suppose que Trevanian connaît bien l’alpinisme car il en parle comme s’il était Lionel Terray, « La corde reliant deux hommes sur une montagne est plus qu’une protection de nylon ; c’est un lien organique qui transmet de subtils messages d’humeur et d’intention d’un homme à l’autre » ; nous donnant aussi un long aperçu historique de l’ascension de l’Eiger. Au final un bon bouquin, au début déroutant puis mettant en scène un héros très « classe » à la James Bond par certains côtés, mais travaillant exclusivement pour l’argent qui lui paiera les toiles de maîtres qu’il collectionne et très cynique puisque son job consiste à tuer, tout en étant très fidèle en amitié. Un caractère complexe mais pas gentil car « Etre gentil, c’est la façon dont un homme fait son chemin dans la société s’il n’a pas l’étoffe d’être dur ou la classe d’être brillant. » Quelques scènes musclées et d’autres de charme, prouveront qu’Hemlock en a dans le pantalon et là, l’écrivain et ses lecteurs se retrouvent en terrain connu et convenu de ce genre littéraire.

A noter, un an plus tard Trevanian donnera une suite à La Sanction avec L’Expert où l’on retrouve Jonathan Hemlock dans une nouvelle aventure qui cette fois l’entraîne à Montréal et en Angleterre.

Commenter  J’apprécie          80
La sanction

Un polar - thriller - roman d'espionnage dont l'intrigue culmine quelque part sur la paroi de la face Nord de l'Eiger, avouez que ça n'est pas banal !



Se retrouver en haute altitude et dans des conditions extrêmes, ça vous change la relation entre un tueur et sa cible.



Sans aller jusqu'à comprendre pourquoi "La sanction" et surtout son auteur font l'objet d'un culte de la part de certains, j'ai beaucoup apprécié cet objet très original, à découvrir.
Commenter  J’apprécie          80
L'été de Katya

J'ai acheté ce livre seulement pour la belle couverture sans rien connaître de l'histoire, de l'écrivain.

Je ressors de cette lecture complètement chamboulée. J'ai la sensation de m'être fait manipulée psychologiquement comme le personnage principal.

C'est pourquoi, je peux dire simplement : Bravo !
Commenter  J’apprécie          71
L'été de Katya

Ah Trevanian, cet homme aussi mystérieux par sa vie d’auteur que par ses livres.

Pour l’Eté de Katya, il s’est en quelque sorte imposé un exercice de style. Contrairement à son habitude, pas de personnage central intouchable et imperturbable, comme l’ineffable Nicholaï Hel dans l’excellent Shibumi.

Ici, Travanian met en scène l’histoire d’amoiur naissante de Jean-Marc Montjean, jeune médecin d’origine basque qui, après sa formation et un début de carrière à Paris, est revenu dans sa région d’origine, au village de Salies. C'est un romantique, au sens "XIXe" du terme... Il y fait la connaissance d’un drôle de trio, les Treville, d’origine parisienne. Il s’agit d’un père et de ses deux enfants jumeaux, Paul et Katya. Cette dernière, vingt six ans, éternellement vétue de blanc et un peu envoûtante, deviendra rapidement l’objet du désir de Montjean. Le frère Paul est un cynique qui voit d’un mauvais oeil les parades d’amour auprès de sa soeur.

Mais Montjean s’impose adroitement après avoir prodigué des soins à Paul. Il devient l’ami de la famille et s’installe à leur table, dans une grande demeure. Peu à peu, Montjean découvre que la famille traîne un lourd secret... Qu’évidemment je ne dévoilerai pas ici.

Trevanian fait évoluer son histoire lentement. De prime abord, cela semble ennuyeux, mais l’auteur s’y connaît pour faire monter la tension. L’Eté de Katya est en cela différent de tous ses autres livres, dans lesquels l’action s’impose dès les cinq premières pages. Ici, ce sont les échanges pleins de cynisme et de morgue, jouissifs par moments, entre Paul et Montjean qui nous tiennent en haleine. A liaison entre le jeune médecin et Katya ne décolle jamais vraiment, car cette dernière est retenue par on ne sait quelle sombre histoire (que je ne dévoile toujours pas). La danse nuptiale de Montjean n’aboutira qu’à une issue d’amour malheureux...

L’auteur nous y mène dans les cinquante dernières pages et dans les quinze dernières, l’histoire se dénoue définitivement, mais là, c’est carrément l’imbroglio, un peu trop à mon goût. Le secret des Treville tourne légèrement au vaudeville, on ne s’y attendait pas... et tout ce qui précédait dans le livre ne le requérait pas non plus. Le récit, pour en rendre une image globale, ressemble à une rampe de saut à ski: une longue descente linéaire et régulière, puis, au dernier moment, une courte remontée abrupte et puis le vol final, suivi de l’atterrissage. Trevanian aura, selon moi, réussi toutes ces étapes, sauf la dernière qui ma laissé dubitatif. En revanche, l’ultime épilogue, court de six lignes, est hilarant, ne le ratez pas si vous lisez ce livre. C’est du Trevanian pur jus.

Trevanian n’écrit pas la langue de Proust, de Hugo ou de Henry James. Tout au plus, son histoire s’approche de Somerset Maugham. C’est exact. Mais malgré ce que l’on pourrait prendre pour un manque de talent, Trevanian s’en sort à merveille. Avec son style à lui, incomparable. Avec un bon sens du rythme, dont il est un maître, mélange entre paragraphes et dialogues. Des descriptions brèves, maximum quatre ou cinq lignes. Un style inimitable, que les Anglais appellent “tongue in cheek”, et que l’on retrouve abondamment dans ses autres romans. De façon furtive, Trevanian distille quelques pensées, discrètes mais bien senties, sur notre société et sur les rapports humains, comme il le fait toujours dans ses oeuvres.

Un passage sur l’amour est magnifique. Oh, ce n’est toujours pas du Proust, mais c’est d’une pertinence tout aussi désarmante.

Le voici: “Katya venait de me dire qu’elle ne m’aimait pas...dans mon âme et dans mon coeur, je ne pouvais l’accepter, ni le comprendre...Je n’avais jamais pensé à l’amour comme à quelque chose qu’un personne ressent pour une autre. Je concevais l’amour comme un état, une condition extérieure aux deux personnes, un abri partagé où l’une et l’autre trouvaient réconfort et confiance ... Je n’imaginais pas l’amour comme une chose qui se construit et qui grandit, comme un contrat dont les termes se négocieraient un à un. Soit l’amour vous absorbait entièrement, soit ce n’était pas de l’amour..”. Ca aussi, c’est la patte de Trevanian. Qu’il puisse s’exprimer avec une telle justesse sur un sujet aussi complexe, l’amour donc, m’a épaté, je ne l’en croyais pas capable. Merci Trevanian, cet extrait, je m’y retrouve en grande partie.

Je reste un grand fan de Trevanian, dommage qu’il ne m’en reste que deux livres à lire ...
Commenter  J’apprécie          71
Shibumi

Indéfinissable...ce roman, bon gros pavé de 600 pages, m'a laissé un peu hébété et hésitant parmi un panel inhabituel de sentiments..



Le premier est la frustration.... Le roman est structuré en plusieurs phases. Si l'enfance et l'apprentissage de ce fabuleux tueur est décrite et bien amenée, le cœur de l'intrigue, sa sortie de retraite et ce qui en découle, m'a semblé trop rapide et disproportionnée.



En 600p une accélération ne se sent pas, me direz vous... Et bien si , car une centaine de pages retracent la phase d'action finale, représailles, contre représailles et conclusion.



Le second est l'admiration. J'ai vraiment adoré la construction du personnage, de son enfance à l'âge adulte, ses choix et ses réflexions. Débraillé dans les rue de Shanghai, comblé puis dérouté au Japon, il trouve son équilibre dans le métier d'implacable tueur de terroristes, tueur pour qui tout est une arme mais vous ne saurez pas comment (!)



Enfin la sérénité est le dernier des sentiments (qui est plus un état mais bon) car le roman est emprunt de la Philosophie orientale, de calme , détermination... Les grosses multinationales ne peuvent pas grand chose pour contrer cet homme, héros ou antihéros, vengeur et tueur,qu'on admire tout en le trouvant foncièrement anachronique au milieu des Basques où il réside.



Bref, aimé, dépassé, déçu, je vais laisser mon doigt, au hasard choisir une note (qui ne peu pas être sous 3 ).



Pour conclure, comme tout livre qui déroute, je le conseille ! Mais avec prudence....



Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Le roman d’espionnage n’est pas mon genre préféré ; toujours un peu complexe pour moi. Mais, parfois, je me laisse tenter, surtout s’il provient d’un éditeur que j’aime bien.

Shibumi est ce que je dirais une tentation de librairie de par le succès qu’il a parmi les amateurs du genre.

Pas un coup de cœur pour moi, mais une lecture qui m’inspire le respect et l’admiration pour son ampleur, sa qualité littéraire, et son originalité.

Shibumi est difficile à résumer, son appréhension demande un peu de temps de patience et de constance.

Trevanian met en opposition quelques obscures personnages d’une organisation criminelle tout aussi obscure, la Mother compagnie, se targuant de contrôler la CIA, rien que cela, et Nicolas Hel, étrange individu élevé au Japon, initié à l’art du Go, et pratiquant le shibumi, sorte d’harmonie philosophique, spirituelle et physique conférant quelques pouvoirs aux initiés. Inutile de de préciser que ce Nicolas Hel est un personnage complexe dont on appréhende le parcours et la formation tout au long de ce récit dans de longs et profonds flashback.

La confrontation finale aura lieu au Pays Basque, ultime refuge de l’auteur ; il n’y a sans doute aucun hasard…

Ai-je aimé ou pas ce livre ? A vrai dire je n’en sais rien. J’en ai apprécié l’originalité, la profondeur, les portraits ciselés que l’auteur fait de ses personnages, et le bel hommage au Pays Basque. J’ai un peu moins goûté aux longs développements au sujet des grottes et des longues expéditions souterraines de Nicolas Hel.

En outre, l’auteur semble régler ses comptes avec l’Amérique, et plus généralement le monde occidental. Il est évident qu’il voue une certaine admiration à la culture traditionnelle japonaise.

Je ne suis pas une inconditionnelle du genre, et ne placerai pas cet opus dans les incontournables ; néanmoins je suis assez satisfaite de l’avoir enfin découvert.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          70
L'été de Katya

Les dialogues sont une force chez Trevanian.

Je retrouve ici une histoire presque à la Maupassant. Pas loin du fantastique. Pas loin de Psychose aussi.

D'une histoire d'amour qui ne peut advenir par suite d'un complexe mécanisme défensif qui vire à une forme de folie.

Très différent des autres livres de Trevanian que j'ai pu lire. On n'est pas dans l'espionnage, dans la violence criminelle pure, dans du polar... Pas du tout.

Ce livre m'a par moment réjoui, mais j'ai ressenti un ventre mou un peu long dans l'intrigue, dans la narration, avant la partie finale qui donne ou redonne une vigueur particulière à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          70
L'été de Katya

Je ne m’attendais tellement pas à cette fin qui relève du Daphné Du Maurier ou d’Alfred Hitchcock.

Tout commence doucement, c’est plein de charme. Nous sommes dans la campagne du pays basque, les jeunes filles font du vélo vêtues de robe légère en cotonnade blanche. Il fait beau et il agréable de boire une boisson anisée à la terrasse d’un café.

Dans cette ambiance, un jeune médecin fait la connaissance d’un père et de ses deux grands enfants. Si entre le médecin et le fils, les rapports bien que cordiaux sont très tendus, avec le père et sa fille Katya tout se passe très bien. Le médecin n’étant pas insensible au charme de Katya.

Aussi, c'est tout naturellement que le médecin prend vite l’habitude d’être présent à l’heure du thé et aux repas.

Puis un jour, on apprend que la famille doit quitter le village pour échapper à un évènement arrivé dans le passé. On sent qu’il se passe quelque chose de pas très clair, qu’un secret se cache derrière cette fuite mais impossible d’en connaître la cause jusqu’à cette fin qui ébranle toute cette histoire, toute cette douce atmosphère.
Commenter  J’apprécie          70
L'été de Katya

1938. À l’aube de la deuxième guerre mondiale, Jean-Marc Montjean, un médecin basque de quarante-cinq ans, se remémore un épisode tragique de sa vie. Il replonge dans des souvenirs (vieux de vingt-quatre ans) qui le ramène à un autre été, celui de 1914 …



Jeune praticien fraichement diplômé, le Docteur Montjean s’installe dans sa région natale, à Salies, chez le vieux Docteur Gros. Avant de se précipiter « bêtement » dans les tranchées de la Grande Guerre, durant quatre longues années.



L’été précédent son incorporation, il a cru rencontrer l’amour en la personne de Katya (qui en réalité se prénomme Hortense mais s’est elle-même rebaptisée …) Il est vrai que ladite Katya et son jumeau Paul Treville, des parisiens installés avec leur père (une espèce de « professeur Tournesol ») dans la maison Etcheverria depuis une année, ne sont pas des personnages des plus banals ! Et le Docteur Montjean est immédiatement tombé sous le charme de la jeune femme – pour son plus grand malheur …



Un court roman dont l’intrigue invraisemblable n’est pas vraiment parvenue à me convaincre. J’avoue sans honte m’être ennuyée par moments … Une histoire un peu confuse qui se voulait romanesque mais qui n’a pas eu l’heur de me séduire plus que ça … Ma première lecture de l’auteur s’avère être légèrement décevante … Allez, passons rapidement à autre chose …
Commenter  J’apprécie          72
The Main (Le flic de Montréal)

Est-ce vraiment un polar ? J'ai lu ce roman très humain en oubliant à certains moments qu'il y avait une enquête.

Car enquête il y a, mais elle semble plus être un prétexte pour nous présenter le lieutenant LaPointe et son secteur de patrouille, la Main.

Amateurs de thrillers échevelés et de polars à retournements incessants de situation, abstenez vous car dans ce roman vous plongerez, parfois avec beaucoup d'humour, dans le quotidien de femmes et d'hommes qui ne sont pas surhumains, dans la solitude, l'amitié, l'apprentissage...

Le rythme est lent mais c'est avec plaisir que l'on marche aux côtés de LaPointe dans les rues de la Main qui nous mènera, tout de même, à la découverte de l'assassin.

Une pause "slow reading" très agréable que je conseille !

Commenter  J’apprécie          70
Incident à Twenty-Mile

Wyoming, à vingt miles ... de rien, bienvenue à Twenty miles

"Agglomération inhabitée - expression de cartographe voulant dire ville fantôme".

Pas si fantôme que cela, puisqu'elle compte 12 (pauvres) âmes !

Trevanian s'essaie à un nouveau genre, celui du western et c'est réussi !

Ici on a tous les ingrédients pour faire un bon western :

Une auberge, un magasin général, un saloon, une écurie, un barbier, un (ancien) bureau de Marshall, et puis, un nouvel arrivant ! Matthew, alias le Ringo Kid !

En provenance du Nesbraska, avec un bagout sans pareil, Matthew va tout faire pour se faire accepter et se rendre indispensable.

Préparant les biscuits pour les "trois filles" de M. Delany, en récurant les baignoires du professeur, ou en donnant un coup de main à la belle Ruth Lillian Ken, il va devenir le factotum de Twenty-Miles.

Mais c'était sans compter le venue de trois bon vieux méchants, venus pour braquer le convoi chargé de minerai.
Commenter  J’apprécie          70
Incident à Twenty-Mile

Trevanian qui s'adonne au genre du western, ça nous donne ce roman et c'est une belle surprise. Il faut quand même que j'avoue une chose, c'est que j'apprécie particulièrement cet auteur et notamment son "Shibumi" qui fait partie de mon top 10 des livres que je recommande. Mais je vous rassure je vais tout de même essayer d'être un peu objectif dans mon avis !



Dans le plus pur style de Trevanian, le rythme va crescendo au fur et à mesure de la lecture. Une mise en place de l'histoire très soignée, absolument pas ennuyante (ce qui n'est jamais gagné d'avance), et puis cette montée en tension parfaitement maîtrisée pour un dénouement plutôt convenu mais très efficace.



Les personnages sont particulièrement intéressants, l'auteur dépoussière un peu les codes du western et il se réapproprie parfaitement les personnages que l'on retrouve dans ce genre (le révérend...). L'ambiance est soignée tout comme la langue utilisée qui immerge bien le lecteur.



La fin du texte apporte un vrai plus à ce roman puisque l'auteur s'adresse directement à ses lecteurs pour expliquer le pourquoi du comment de cette histoire.



Je ne peux pas vraiment qualifier ce roman de "belle découverte" puisque je commence à bien connaître cet auteur je vais donc parler de "bonne (voir d'excellente) lecture". En tout cas, un livre que je recommande sans hésiter et qu'il est impossible de lâcher une fois la lecture débutée.
Commenter  J’apprécie          70
Shibumi

Shibui (渋い) (adjectif), ou shibumi (渋み) (substantif) se réfèrent en japonais, à la sensation subjective produite par la beauté simple, subtile, et discrète....

... Subtile et discrète .... Ça ne vous choque pas ? Quand on voit comment se comporte Nicolaï, le personnage principal, ce n'aurait pas été les adjectifs que j'aurais employés. Un avis négatif sur tout et tout le monde et surtout, il se prend pour un dieu vivant, et qui plus est, un dieu du sexe. A tel point que ses amis lui demande de satisfaire leurs femmes pour qu'elles se sentent désirées... (oui, mais ça va aller les chevilles, oui!).



Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé ce personnage que j'ai trouvé à l'opposé de la conduite et la bienséance japonaise.



Quant à l'histoire, je n'ai trouvé à la fois en avance sur son temps et en même temps toujours autant d'actualité ! J'imagine très bien ce genre de choses aient pu se produire et se dérouler ainsi encore aujourd'hui.

L'histoire est malheureusement ponctuée de longueur : cinquante pages sur la spéléologie.... Ce fut long, très long ... Était-ce vraiment nécessaire pour obtenir une bonne histoire ?

Pourtant, il y avait un point que j'ai énormément apprécié : le récit est posé et travaillé ! On sent que l'auteur s'est documenté, c'est précis, il prend son temps pour mettre en place son histoire pour que cela soit crédible. Je comprends pourquoi on me l'a autant conseillé et que le roman fasse autant parler de lui.



Dommage que cela ait été gâché par un personnage arrogant.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Trevanian Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3166 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}