AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Trevanian (489)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Incident à Twenty-Mile

Je ressort mi figue mi raisin de ce roman. Déjà c'est long. Très long à mettre en place. Trevanian prends son temps pour installer l'ambiance et le quotidien monotone d'une ville perdue au milieu des montagnes. Mais une fois l'action bien installée (au bout d'un prologue de 160 pages), c'est un régal. Les personnages se développent et se dévoilent. La quasi-unité de lieu et l'absence de chapitre rend de plus en plus suffocante une situation dans laquelle la tension va crescendo jusqu'au duel final, scène incontournable de tout western qui se respecte.

Je ne sais pas si je considérerai Trevanian comme l'auteur culte que l'on m'a décrit. Mais passé ce prologue presque décourageant, j'ai trouvé dans ce livre un affrontement assez palpitant. Sans la longueur, je pense que ce roman aurait eu l'un des plus grand méchant littéraire, imprévisible et sans pitié mais aux paroles pleines de sens. Le style traînant de l'auteur fait penser au cinéma de Denis Villeneuve. A mes yeux, "Incident à Twenty-Mile" est un roman coup de poing à réserver à tout ceux qui sont fan de récit contemplatif dans lequel il se passe tout dans quasiment rien.

Commenter  J’apprécie          00
La sanction

Régler ses comptes en Suisse, peut être, pour certains, une affaire contentieuse....



Hemlock, ancien alpiniste, actuel professeur d'art, et toujours amateur de femmes (pas farouches) est, aussi chargé d'appliquer des sanctions, pour le compte d'un organisme proche de l'Etat (CII)... Tout a fait dans la légalité, donc, puisque la justice est la sanction des injustices établies..



Les sanctions sont bien rémunérées et lui permettent de vivre comme un nabab...

Il veut cependant raccrocher, ce qui pour un alpiniste pour paraître louable, mais le tableau qu'il veut acquérir lui est raflé sous le nez par un autre acheteur qui n'est autre que la CII... Il est donc tenu à un endroit que la décence m'empêche de nommer ici..

L'ultime sanction est en Suisse... Point de Suisse, point d'argent....



Hemlock sait que si les Suisses ont réussi à construire un beau pays autour de leurs hôtels ils ont aussi de belles montagnes notamment le fameux Eiger et sa face nord...



Et c'est là le lieu du drame...



Pour conclure, sachez que pour convaincre Hemlock de la bonne option d'effectuer la sanction, il est question d'une arme biologique...

Pour la chute, je cite (page 107 ) : " La maladie doit tuer, mais pas rapidement. Les sujets atteints doivent être hospitalisés et soignés, si bien que chaque cas mobilise une ou deux personnes auprès de la victime. le mal doit s'étendre par lui-même par contact et par contagion de façon à se répandre au-delà du périmètre de la zone d'attaque, provoquant la panique...."



...le livre a été écrit en 1972....

....en pleine guerre froide....

....pas de paranoïa....

...la plus grande chute est celle que l'on fait du haut de l'innocence....parait-il..

... mais pour Hemlock toutes les chutes sont mauvaises, sauf les chutes de reins...









Commenter  J’apprécie          00
Shibumi

Roman assez étrange, vendu comme un roman d'espionnage. Moi qui ne connais que ceux de Le Carré, je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal de m'intéresser davantage au genre.

Mal m'en a pris puisqu'en lieu et place d'un grand roman d'espionnage, je me suis retrouvé face à la longue quoique intéressante construction d'un portrait, et pas n'importe lequel : celui de Nicholaï Hel, le meilleur tueur au monde.

Fils d'une mère russe et d'un père allemand, Hel reçoit une éducation japonaise, détestant au fur et à mesure qu'il grandit la civilisation occidentale, qu'il considère comme médiocre, veule, faible. Le comportement des Etats-Unis contre le Japon durant la Seconde Guerre mondiale le confortera dans cette vision des choses.

Hel est hors-norme : il maîtrise sept langues, il est capable de tuer avec une mine de crayon ou une feuille de papier, et le shibumi, sorte d'état de perfection absolue, est ce qui régit sa vie.

Pour justifier l'élaboration d'un tel portrait, Trevanian le met en conflit avec la Mother Company, organisation mondiale qui régit des institutions telles que la CIA ou l'OPEP et gère, de ce fait, l'échiquier international. Voilà qui plairait beaucoup aux complotistes... Car, dans la vraie vie, s'il existe des assassinats politiques commandités par des Etats et des organismes comme la CIA et qu'une de manière générale les seuls complots existants sont fomentés par les lobbies industriels pour asseoir leur toute-puissance jusque dans les urnes électorales, l'idée même d'un Deep State, comme l'avance la secte d'extrême-droite QAnon, est complètement ridicule. Je ferme la parenthèse.

La Mother Company fait ici davantage office de grand méchant à la James Bond, avec des gens en costard qui jouent aux dés dans les sous-sols de la CIA. A côté, Nicholaï Hel me fait penser à Batman : riche, isolé, puissant, intelligent quoiqu'un peu fou, dieu du sexe... Il est trop parfait pour être réaliste.



Ce roman est quelque peu perturbant du fait de sa construction : le passé de Nicholaï Hel finit par rejoindre le présent de la Mother Company. Les pièces du puzzle, franchement éparses au départ, se rejoignent les unes après les autres lentement mais sûrement, il faut vraiment attendre la fin de l'histoire pour comprendre pourquoi la Mother Company se méfie autant d'un homme comme Hel. Compliqué, long, fastidieux, avec des passages parfois trop développés, d'autres pas assez... (J'aurais aimé avoir davantage de récit avec la Mother Company qu'avec Hel, par exemple). Des détails politiques, économiques et sociaux, il y en a, mais trop peu pour me sustenter.



Bref, je suis partagé : grande histoire mal traitée ? Chef-d'oeuvre du roman d'espionnage et je suis passé à côté de son intérêt ? Sans doute. Je n'ai pas trouvé la lecture longue, malgré les 500 pages, c'est dire si, malgré tout, j'ai pris plaisir à lire ce titre de Trevanian.



Commenter  J’apprécie          00
Shibumi

Ce livre m’a été conseillé par un libraire... et j’ai compris ce qu’il voulait me montrer: une autre manière de voir le monde qui nous entoure, à la fois proche, et tellement lointain! Une lecture et des personnages qui s’apprivoisent, se dégustent, interpellent, intriguent... on a envie de les connaître, d’interagir avec eux... et les quelques passages qui tirent un peu plus en longueur ( dans la grotte) n’ôtent rien à ce roman. Un chef-d’œuvre d’aventure à découvrir !
Commenter  J’apprécie          00
Incident à Twenty-Mile

un western style Tarantino que ce livre ! Ça change et c'est prenant ! Chapeau
Commenter  J’apprécie          00
L'expert

Je n'ai vraiment pas accroché
Commenter  J’apprécie          00
Incident à Twenty-Mile

ma démarche n'est pas tant d'exprimer une critique concernant ce roman du genre western, le seul qu'ait jamais produit,

semble-t-il, Rodney William Whetaker, un curieux personnage qui publia, paraît-il ses premiers romans sous différents pseudonymes

(Trevanian) et pour un coup d'essai, cet auteur que j'ai découvert seulement à la lecture de Twenty Mile, à réussi un grand livre,

mais on est loin, d'auteurs qui se sont essayés, eux aussi occasionnellement à la littérature des grands espaces, comme

Daniel Woodrell, qui en dehors de ses romans déclinants la misère et la violence des communautés isolées des Monts Ozarks,

a produit un western grandiose, "chevauchée avec le diable", le fim qu'on essaya d'adapter n'avait pas la qualité du roman,

mettant en scènes pendant la guerre de Sécession, des milices privées qui luttent contre les envahisseurs nordistes,

on peut citer aussi James Lee Burke (Texas forever) ou Cormack McCarthy (Méridien de sang) et quelques Burnett (fureur Apache)

et Elmore Leonard (chasseurs de primes) qui mélangeaient les genres, polars et westerns

et encore au-dessus on trouve les maîtres du genre, Ernest Haycox (le passage du canyon) dont Ernest Hemingway avouait

ne lire le journal, uniquement quand il publiait un feuilleton de Haycox, ou encore Alan le May et A B Guthrie



pour revenir à Twenty Mile, j'ai apprécié (littérairement bien sur) le personnage de Lieder "enfant brisé" par un pére alcoolique qui le battait

et l'humiliait au point, que pour échapper à une mort lente, il s'enfuit et devient un hors la loi qui au fil du livre, se sentit investit d'une mission

messianique : débarasser sa chère Amérique de tous les immigrants que les banquiers de Wall Street faisaient venir par bateaux entiers

pour réduire les couts de leurs manufactures en les mettant à la place des ouvriers américains réduits à la mendicité.

il devait lutter contre, "cette conspiration cosmopolite" qui était selon lui le fait des nations européennes qui a défaut de lutter face à face

avec "la plus grande nation aryenne du monde" en leur déclarant la guerre, lui envoyaient "la lie de leurs caniveaux et de leurs ghettos

pour affaiblir notre esprit national, pour diluer notre lignée pure dans un afflux de sang dégénéré"



fermez le ban,



à partir de cet instant, tout lecteur averti commence à se poser des questions, un tel discours même à travers un personnage romanesque

complément fou, pervers, cruel et désaxé, est trop désagréable à entendre, pour que l'on ne s'interroge, d'autant plus ce discours

est d'une teneur moderne, en décalage avec le reste des dialogues tres proche du concept hautes plaines et FarWest



et le personnage, (je ne veux pas, encore parler de l’auteur), continue de marteler son discours raciste antisémites et xénophobes

"chaque immigrant que l'Europe nous envoie, les rends plus riches et plus forts, car ils se débarrassent de leurs vermines,

tandis que nous, nous appauvrissons"



et son message de haine continue la page suivante



"les Irlandais catholiques les juifs et les mexicains se multiplient tellement vite, que bientôt ils nous surpasseront en nombre et ils éliront

l'un d'entre eux, à la Présidence de nos Etats-Unis! vous imaginez les Amréricains blancs et Protestant sous les ordres des immigrants »



quand on lui fait remarquer que tous les américains sont des immigrants, il s’emporte et exige que l’on fasse la distinction

« Nos ancêtres étaient des colons, pas des immigrants ! Et il y a un monde de différence un colon et un immigrant, les colons sont venus

pour ouvrir des clairières dans les bois et ensemencer les vastes prairies, ils ont mêlé leur sang et leur sueur à cette terre généreuse, alors

que les immigrants sont venus récolter et voler ce que nous avions semé



Maintenant il me semble que les dialogues du personnage fou appelé Lieder sont hors-sol, ils sont trop contemporains pour constituer

des propos vraisemblables tenues à cette époque, nous sommes en 1898



Alors pourquoi Trévanian les fait-il tenir à Leider coincidence? anachronisme volontaire ? ou message subliminal partisan?



ce discours est celui du Klan, des néo-nazis américains et des suprémacistes blancs, (mais aussi de tous les partis populistes européens)



pour finir le complot juif,



c'est toujours LIeder qui prend ses otages à témoins

"dites-moi ! combien de fermiers juifs vous connaissez, ou de pêcheurs juifs, de mineurs juifs, de bûcherons juifs? pas un seul! et pourquoi ?

parce que les fermiers, les pecheurs, les mineurs, les bûcherons, eux ils créent la richesse de la nation, alors que les Juifs sont venus

pour se goinfrer"



là on se croirait , en France, a peu près à la même époque, celle où régnaient les ligues d'extrêmes droites nationalistes ou à un meeting

de l'Action Française de Maurras et Léon Daudet, avec en guest stars, les Croix de feux du colonel de La Rocque et les Camelots du Roy

qui entonnaient a capella "la France aux Français"



Vous comprenez, que nous puissions nous poser des questions !

Ce ne peut être quand même l'auteur qui s'exprime à travers son personnage ?

le doute existe, s'est-il caché derrière ce néo-nazi avant l'heure pour exhaler ses miasmes morbides?



Je sais que révisiter l'histoire est un des plaisirs du moment et que certains lobbys y trouvent leur compte, mais si je suis opposé

au révisionnisme (dans les deux sens) et au déboulonnage des statues, j'ai le droit de me poser des questions, quant à l’engagement

politique de cet auteur qui pour moi restera encore plus énigmatique encore, je n’ai aucun compte à régler, je continuerai naturellement

à apprécier le roman western





Alain Nicolas

Paris, le 25 septembre 2020













;
Commenter  J’apprécie          00
Shibumi

Belle construction du personnage de Nicolas Hel dans la première partie, mais le cynisme permanent, le machisme et les enfilades de cliché prennent le dessus dans la deuxième partie, qui est bien longue...
Commenter  J’apprécie          00
Shibumi

Roman d'espionnage tragique et mégalo, monument d'écriture et épopée didactico- philosophique, ce livre a pour moi tous les ressorts du chef-d'oeuvre.



Le récit en 5 actes invite à réviser nos connaissances historiques des conflits sino-japonais comme du point de vue oriental de la 2nde guerre mondiale, il transmets le peu que nous pourrions appréhender du jeu de go, d'un concept delicat et mystérieux du "shibumi" de l'équilibre du jardin japonais. Il répond aux attentes des férus de spéléologie, livre une critique acerbe furieusement moderne de la société américaine, et aussi délirant qu'il y paraîsse, nous transporte subjugués en territoire Basque pittoresque et magnifique.

Les critiqueurs-boudeurs-de-plaisir verront peut-être de grandes ficelles, un déroulé peut-être grossier et une hyperviolence sûrement dérangeante.

Il n'empêche que vraiment c'est une belle œuvre de littérature américaine et je serai ravie de partager vos avis éclairés.
Commenter  J’apprécie          00
La sanction

Contrairement à ce qui est indiqué en 4ème de couverture, je n'ai pas trouvé ce roman au suspense haletant même si l'intrigue était correctement agencée pour une enquête d'agents d'un genre particulier.



Les discussions et situations étaient parfois déjantées à la Tarantino et l'escalade en montagne m'a donné le vertige mais je ne peux pas vraiment dire que j'ai adoré le style.
Commenter  J’apprécie          00
Incident à Twenty-Mile

Dans mon top 5 de mes lectures 2019. Un bijoux teinté d'angoisse
Commenter  J’apprécie          00
L'été de Katya

Délicieux thriller entre quête interieure, suspense amoureux et noirceur du thriller
Commenter  J’apprécie          00
La sanction

Magnifique thriller en ambiance montagne
Commenter  J’apprécie          00
Incident à Twenty-Mile

Délicieux western social
Commenter  J’apprécie          00
The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian fiedele à lui-même. Intelligence , subtilité et suspense
Commenter  J’apprécie          00
L'été de Katya

Ce roman m'a plu.

Jean-Marc raconte l'histoire vingt-cinq ans plus tard, donc il donne de petits indices sur la manière dont ont tourné les événements, ou du moins, sur l'issue de son amour pour Katya. Cependant, il ne dit pas avant la fin comment les choses sont arrivées. Cela laisse au lecteur la possibilité de supposer...



Dès que Paul apparaît dans le récit, il fait certaines remarques qui ne lui attirent pas la sympathie du lecteur.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
Commenter  J’apprécie          00
Incident à Twenty-Mile

Trevanian publie un livre remarquable répondant à la définition du western type.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
Commenter  J’apprécie          00
La sanction

A première vue, le personnage principal est du genre "type parfait", mais l'auteur réussi, tout comme le reste de son Oeuvre, à nous faire dévorer l'histoire. L'intrigue est pour ma part très intéressante et s'écarte un peu de ce qu'on trouve dans les thrillers traditionnels. Mais cet ouvrage reste quand même dans l'ombre de Shibumi...
Commenter  J’apprécie          00
L'expert

J'aurais dû commencer par le premier livre de la série mais ç'aurait été trop simple. Me voilà donc qui rencontre Jonathan Hemlock pour la première fois dans l'Expert. Et alors ce mélange de James Bond et de Lucifer Box... épatant !



Alors, première découverte, Jonathan est américain, mais après tout pourquoi pas, c'était à prévoir ^^. Quant à l'histoire, il me semble qu'elle fait tout ce qu'on attend d'elle, sauf le happy-end évidemment, mais après la lu Shibumi, je pense que ce n'est tout simplement pas dans la veine de l'auteur
Commenter  J’apprécie          00
La sanction

L'escalade c'est la vie
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Trevanian Voir plus

Quiz Voir plus

L'ÎLE DES ESCLAVES, de Marivaux

PARTIE 1 : COMPRÉHENSION - Où se situe l'île des esclaves ?

Au large de la Grèce
Au large de l'Espagne
Au large de l'Angleterre

10 questions
1316 lecteurs ont répondu
Thème : L'Île des esclaves de Pierre de MarivauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}