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Critiques de Ahmadou Kourouma (217)
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Terrible épopée de la politique africaine au XXe siècle, En attendant le vote des bêtes sauvages de l’ivoirien Ahmadou Kourouma a été publié aux éditions du Seuil en 1998 et a reçu le prix Inter. Mêlant formes traditionnelles de l’oralité africaine aux structures romanesques occidentales, le roman décrit le parcours du président-dictateur Koyaga, dans un pays africain imaginaire.



Celui-ci écoute, durant 6 veillées, un sora (aède ou chantre) chanter ses louanges tandis qu’un répondeur ou cordoua (sorte de fou du roi) multiplie les pitreries et lui reproche ses vices. Chaque veillée est composée autour d’un thème central, et se divise en chapitres. A la fin de chaque chapitre, le sora récite trois proverbes en lien avec le thème de la veillée. A partir de cette structure, l’auteur nous conte toute l’histoire de Koyaga et de son règne.



Le livre se lit très bien en tant que tel, mais alors que je tournais les pages, je me suis rapidement aperçue qu’il me manquait quelques éléments pour le comprendre. C’est en faisant quelques menues recherches que j’ai appris qu’il s’agissait d’un livre à clef. Les personnages sont inspirés de personnages réels et nombre d’événements relatés sont en fait réellement arrivés.



Le livre se lit très bien en tant que tel, mais alors que je tournais les pages, je me suis rapidement aperçue qu’il me manquait quelques éléments pour le comprendre. C’est en faisant quelques menues recherches que j’ai appris qu’il s’agissait d’un livre à clef. Les personnages sont inspirés de personnages réels et nombre d’événements relatés sont en fait réellement arrivés.



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Allah n'est pas obligé

Birahima, un gamin orphelin n'a pas d'autre choix, compte tenu de ses résultats scolaires, que devenir l'un de ces enfants soldats, qu'on habille avec un treillis beaucoup trop grand et à qui on donne une kalachnikov, pour faire la guerre. La guerre pour qui, pourquoi, contre qui? Pour des chefs de clans qui trahissent, uniquement préoccupés par des trafics, n'ayant aucune conscience de la valeur de la vie....

La guerre, le meurtre, racontés comme des banalités obligées de la vie d'enfants africains....une violence qui dérange notre petit confort mais bien réelle racontée par un gamin


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Allah n'est pas obligé

Livre intéressant sur le point de vue de l'histoire mais ne parle pas de la religion musulmane.
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Allah n'est pas obligé

impossible de lire plus que quelques pages : style "petit nègre" comme l'appelle l'auteur m'a gênée et j'ai pressenti une horreur glaçante à venir.
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Allah n'est pas obligé

Un livre particulièrement saisissant, intéressant, faisant voir une réalité connus de tous, soit les enfants-soldat, sous un angles intéressant et directement plongé au cœur du problème, le narrateur étant lui même un enfant-soldat. Un livre à lire, permettant une très bonne introduction à ce fait.
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Allah n'est pas obligé

Le jeune Birahima est le narrateur de “Allah n'est pas obligé” d'Ahmadou Kourouma. Sa vie commence bien mal, son père meurt lorsqu'il est enfant et sa mère est cul-de-jatte suite à une infection. Birahima est totalement livré à lui même et devient rapidement un enfant de la rue : “Avant de débarquer au Liberia, j'étais un enfant sans peur ni reproche. Je dormais partout, chapardais tout et partout pour manger. Grand-mère me cherchait des jours et des jours : c'est ce qu'on appelle un enfant de la rue. J'étais un enfant de la rue.” Sa mère ne tarde pas à rejoindre son mari et Birahima se retrouve orphelin. Malheureusement sa grand-mère est trop âgée pour s'occuper de lui. L'enfant est confié à sa tante qui habite au Liberia et il doit la rejoindre par ses propres moyens. En route, il rencontre Yacouba, un féticheur, marabout, multiplicateur de billets. Tous deux vont chercher la tante à travers le Liberia puis la Sierra Leone et se retrouveront confrontés à la dure réalité des guerres tribales.



“Allah n'est pas obligé” est un livre marquant à cause de l'incroyable violence décrite par Ahmadou Kourouma. Les guerres tribales ravagent le Liberia et la Sierra Leone. Les populations sont décimées en fonction de leur appartenance à telle ou telle ethnie ou tribu. Elles sont les otages des luttes entre bandes rivales. Les chefs de tribu prennent le pouvoir à tour de rôle, l'instabilité règne en maître sur ces pays. Bien entendu le but de ces rivalités est le contrôle des matières premières et donc de l'argent. Le Liberia possède des mines d'or, de diamants qui ne profitent jamais au peuple qui se meurt de pauvreté.



Pour posséder les mines, les chefs de tribus emploient la violence, la torture. L'un d'eux coupe les mains, les bras (et parfois plus…) des salariés d'une mine d'or pour en prendre la tête. Ces sales besognes sont le plus souvent effectuées par des enfants-soldats. Birahima devient rapidement l'un d'entre eux. Il s'en réjouit même lorsqu'on lui annonce qu'il se rend au Liberia : “Là-bas, il y avait la guerre tribale. Là-bas, les enfants de la rue comme moi devenaient des enfants-soldats qu'on appelle en pidgin américain d'après mon Harrap's small-soldiers. Les small-soldiers avaient tout et tout. Ils avaient des kalachnikov. Les kalachnikov, c'est des fusils inventés par un Russe qui tirent sans arrêter. Avec les kalachnikov, les enfants-soldats avaient tout et tout. Ils avaient de l'argent, même des dollars américains.” Birahima, orphelin et pauvre, n'a d'autre choix pour survivre que de devenir un meurtrier. On reste effarés devant la cruauté des destins de ces enfants qui n'ont droit à aucune innocence. Comment une société peut-elle se sortir de la misère alors que ses enfants sont sacrifiés ?



Ce récit terriblement réaliste m'a plu mais deux choses m'ont empêché d'être totalement conquise. Ahmadou Kourouma prend grand soin de nous décrire les situations politiques et les successions des chefs de tribu. Ces passages sont à mon goût trop longs et finissent par nous embrouiller totalement. De plus, le récit de Birahima est raconté en “p'tit nègre” comme il le dit lui-même et les précisions politiques sont faites dans un français classique. On perd alors la voix de Birahima, de l'enfance. Dans le même registre, notre jeune narrateur tente, avec l'aide de nombreux dictionnaires, d'employer un vocabulaire châtié. Ces mots sont alors suivis de parenthèses explicitant leur sens. Le procédé fait sourire au départ mais sa répétition est vraiment lassante.



Malgré ses quelques défauts, le roman de Ahmadou Kourouma reste saisissant. Le destin de ces enfants-soldats est d'une cruauté sans mesure. Un avenir démocratique au Liberia ou en Sierra Leone semble improbable tant la violence et la cupidité y dominent.
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Allah n'est pas obligé

Lorsque la maman de Birahima meurt le jeune garçon de 11 ans n'a d'autre alternative que de prendre son pied la route pour rejoindre sa tante au Libéria.



« C'était ma tante, ma tutrice, qui devait me nourrir et m'habiller et avait seule le droit de me frapper, injurier et bien m'éduquer ». C'est Yacouba le multiplicateur de billets qui l'accompagne dans ce qui devient un long voyage initiatique et dangereux. Yacouba a fait fortune dans l'exportation de colas grâce aux pots de vin versés aux douaniers. Ruiné après la grève des dockers à Dakar, Yacouba se reconvertit en marabout fabricant d'amulettes porte-bonheur. Il fait miroiter l'espérance d'une vie facile et dorée au Libéria.



« Là-bas, les enfants de la rue comme moi devenaient des enfants-soldats qu'on appelle en pidgin américain d'après mon Harrap's small soldiers. Les small-soldiers avaient tout et tout. Ils avaient de l'argent, même des dollars américains. Ils avaient des chaussures, des galons, des radios, des casquettes et même des voitures qu'on appelle aussi des 4 x 4. J'ai crié Wahalé ! Wahalé ! Je voulais partir au Libéria. Vite et vite. Je voulais devenir un enfant-soldat, un small-soldier ».



le périple qui les mène au village de la tante Mahan, tutrice de Birahima, va les mettre face à la réalité des guerres tribales avec son lot de meurtres, pillages, viols, tortures, famines…

Birahima est le narrateur de cette épopée africaine qui se déploie en Sierra Léone et au Libéria. L’enfant a hérité de quatre livres: le Larousse, le Petit Robert, l’Inventaire des particularités lexicales du français en Afrique noire et le dictionnaire Harrap’s. Il cherche ses mots et les explique au lecteur. Il mélange le français et l’africain, il truffe son propos d’expressions et de proverbes, de leitmotivs et de jurons.



C’est un livre cru et bouleversant. Seul le ton détaché, ironique et insolent du narrateur nous permet de continuer notre lecture. Birahima a besoin de pauses dans son écriture, « Aujourd’hui ce 25 septembre 199… j’en ai marre. Marre de raconter ma vie, marre de compiler les dictionnaires, marre de tout. Allez vous faire foutre. Je me tais, je dis plus rien aujourd’hui… » et nous de pauses dans notre lecture pour comprendre et assimiler l’Afrique des dictateurs et des fétichistes, des complots, de la corruption, du cannibalisme et des parricides.



J’ai été heurtée de plein fouet par la violence, la férocité, la sauvagerie de cette histoire. C’est un témoignage lucide et réaliste d’un enfant soldat sur la vie des small-soldiers. Ces enfants orphelins sont armés de kalachnikovs, le haschich supplée les repas souvent frugaux, ils dorment à même le sol après des journées entières de marche ou de combats. Ils pillent, volent et tuent mais sont surtout les premières victimes de la barbarie guerrière et de la cupidité des dictateurs sanguinaires.



Ce livre, édité en l’an 2000, résonne avec force dans l’actualité africaine de ce début d’année 2011. C’est une lecture nécessaire pour connaître et dénoncer la situation insoutenable des enfants-soldats, le mépris et les massacres dont souffrent les populations ethniques africaines.
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Allah n'est pas obligé

Ce roman m’a fait découvrir le sort des enfants-soldats en Afrique. J’ai reçu cette histoire comme une claque en pleine figure.



On y suit l’itinéraire de Birahima. Du Libéria à la Sierra Leone, il se retrouve enfermé dans une spirale de violence.



Ahmadou Kourouma est ivoirien et nous livre cette histoire écrite dans le « parler africain », ce qui rend le récit encore plus réaliste. Les horreurs de la guerre y sont décrites crûment, sans aucune concession...



la suite sur http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-664881.html
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Les Soleils des indépendances

LES SOLEILS DES INDÉPENDANCES, UN CLASSIQUE QU'IL FAUT TOUJOURS RELIRE





On ne peut pas ne pas citer Ahmadou Kourouma dès qu'on évoque la notion de roman africain. Nombreux critiques prennent sa création romanesque comme le début des productions romanesques des auteurs dits de la deuxième génération; car son écriture apporte des innovations formelles qui se démarquent des canons esthétiques des romans de la colonisation (première génération). Les Soleils....est devenu le bréviaire de cette nouvelle esthétique romanesque. Parlons-en un peu.



Ce qui fait la particularité de ce roman kroumanien, cest le style iconoclaste adopté par l'auteur. Son écriture sort des poncifs narratifs du roman colonial pour se frayer de nouvelles pistes. L'art n'est-il pas création? Kourouma réinvente donc le roman.

D'abord Les Soleils....n'est pas un récit linéaire où le narrateur développe une seule histoire ; c'est une compilation de deux histoires qui s'imbriquent pour former le récit : un macro-récit (La déchéance de Fama) et un micro-récit (la vie de Salimata). La narration est donc un va et vient entre le récit enchâssant qui englobe un récit enchâssé. Le narrateur réussit cette compilation avec une dextérité inouïe à travers une narration directe des faits; une narration à partir des souvenirs de Salimata ; et en donnant par moment la parole au griot.

Le récit se présente en trois parties; chacune des parties est composée de chapitres dont les titres sont prémonitoires du contenu et sont métaphoriques ou proverbiaux.......

En sus, l'innovation formelle dans Les Soleils.....est surtout perceptible au niveau de la langue. La problématique de la langue de l'écrivain se pose avec acuité dans ce roman. Peut-on réclamer une identité en nous exprimant dans la langue de l'Autre? Peut-on parler de liberté, d'affirmation de soi en écrivant toujours dans la langue de l'Autre? La langue française peut-elle traduire exactement l'émotion nègre ?.... C'est, me semble-t-il, à ces questions que répond l'innovation linguistique de Kourouma. L'auteur procède par une déstructuration de la syntaxe française, une traduction littérale de la langue Malinké, une adaptation de cette langue, une transposition de certains termes du terroir....en un mot, Kourouma réinvente la langue.

Le titre "Les Soleils des Indépendances" n'est qu'une traduction littérale du Malinké ; on peut lire :>. Dès la première phrase déjà, cet aspect se perçoit. , p.9. Dans ce passage, l'annonce du décès de Koné Ibrahima (avait fini) n'est qu'une traduction littérale du Malinké ; cette formule ne traduit pas l'idée de mort du point de vue de la langue française. Aussi le narrateur précise-t-il : .... Le terme "Gnamokode", partout dans le texte est d'origine Malinké. Le récit abonde également en proverbes d'origine Malinké.....



On pourra encore dire beaucoup de choses sur la forme,la langue de ce roman (les classiques sont inépuisables), Allah n'est pas obligé du même auteur illustre fort cette problématique linguistique....

Retenons que l'innovation formelle a fait de ce texte un panthéon romanesque...



Erick DIGBE
Lien : http://tatobook.blogspot.com
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Les Soleils des indépendances

Je vais pas mentir, la lecture des Soleils des indépendances a été une petite épreuve. Avec son écriture riche et très imagée, l'auteur convoque un imaginaire très dense et un peu pesant. Plus proche du conte ou de la fable que du roman, les personnages sont donc des symboles plus que des hommes et femmes de papiers auxquels s'accrocher. Il se cache sûrement ici une grande oeuvre mais la première lecture m'en laisse un goût légèrement amer.
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Avec force humour et ironie l'auteur se livre à une sévère critique des régimes d'Afrique Equatoriale francophone de la seconde moitié du 20e siècle et de leurs soutiens.



Si le personnage principal est inspiré du dictateur togolais Gnassingbé Eyadema, on y croise aussi longuement les avatars des "légendaires" satrapes Félix, Joseph-Désiré, Jean-Bedel ou Hassan qui, sous couverts d'anticommunisme, ont profité de la mansuétude des pays occidentaux pour piller leurs pays et asservir leurs peuples. La fin de la Guerre Froide, en leur ôtant leur alibi, entraînera leurs chutes en cascade.



Un roman très dense qui traite avec talent et un ton corrosif d'un sujet difficile.
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Allah n'est pas obligé

...pas possible pour moi.

Le "parler/écrit" comme s'il s'agissait d'un enfant j'ai du mal.

Beaucoup trop de répétitions dans la narration, beaucoup trop de parenthèses qui se répètent.

Au final j'ai tenu 15 pages, un peu déçu tout de même car le sujet m'intéressait et s’annonçait prometteur.
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Les Soleils des indépendances

Ahmadou Kourouma est né dans une famille princière musulmane de l'ethnie malinké (appelée mandingue ou encore dioula). Ce livre fait en quelque sorte écho à la vie de son grand-père.



Fama est un prince déchu de Togobala et du Horodougou, descendant de Souleymane Doumbouya. Il est le dernier de sa lignée, hélas sans descendance mâle.

Sous la colonisation, il était prospère et vivait du commerce, mais depuis l'indépendance de La Côte des Ebènes (Côte d’Ivoire), il a tout perdu. Il a aussi perdu son rang. Dorénavant le pouvoir politique est aux mains du comité et du parti unique.



Fama vivote en ville. Lorsque au village, son cousin Lacina, chef coutumier, meurt, c'est à lui que revient le royaume. Il s'y rend et découvre que celui-ci est en faillite. Les funérailles durant 40 jours, le lecteur a le temps de faire connaissance avec les anciens, le féticheur et le griot. Fama hérite aussi de la belle Myriam, épouse de son cousin.



De retour en ville, Salimata son épouse, n'approuve pas du tout. Elle a toujours travaillé dur pour nourrir son "prince". Le lecteur découvre le destin bouleversant de cette femme, qui comme beaucoup de femmes africaines a subi l'excision, ce qui explique peut-être son infertilité. Finalement Fama décide de retourner dans son village natal ... mais ...



Le roman satire écrit en français, est raconté à la manière africaine et l'auteur cite avec humour de nombreux proverbes. Deux portraits, deux destins tragiques : Fama et Salimata sont tous les deux victimes des coutumes.



Une réflexion profonde sur les traditions africaines et la fin des illusions concernant l'indépendance et le nouveau pouvoir politique.
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Allah n'est pas obligé

Allah n'est pas obligé est mon préféré de A. Kourouma.



J'ai vraiment adoré Birahima. Pourtant, l'histoire n'est pas tendre. Ce jeune garçon est pris dans la guerre. Enfant soldat, il va commettre des atrocités, sans prendre la mesure de la gravité de ses actes.



A lire. Mais à mettre dans des mains averties. Fin de collège? Début du lycée.
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Allah n'est pas obligé

le mois passé, j’avais lu Le soleil des indépendance d’Ahmadou Kourouma qui m’a laissé froid.



Là je me suis donc laissé « une chance » avec cet auteur Ivoirien et son oeuvre « Allah n’est pas obligé » que j’ai A-DO-RÉ! Un coup de coeur.



Voici le ton donné:



« Chez les nègres noirs africains indigènes, quand tu as fâché ta maman et si elle est morte avec cette colère dans son coeur elle te maudit, tu as la malédiction. »

(…)

C’était trop tard. Un pet sorti des fesses ne se rattrape jamais »
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Allah n'est pas obligé

L'auteur ivoirien Ahmadou Kourouma a eu le courage d'écrire ce roman majeur de la littérature noire africaine, traçant le quotidien des enfants-soldats orphelins. Ca se passe lors de la guerre tribale en Sierra-Leone et au Liberia.

Un récit épique et d'un humour glaçant fixe la vision enfantine de la guerre avec un kalachnikov : "C'est facile. On appuie et ça fait tralala."

Un roman d'une grande tristesse aussi : "Je sais que j'ai eu beaucoup mal parce que beaucoup de mes copains enfants-soldats sont morts". En somme, un livre qui remue et ont on ne sort pas indemne.
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Monnè, outrages et défis

Les colons français prennent possession de Soba. Le roi Djigui compose avec l'occupant.



Le tout est raconté comme un mythe, une histoire d'un autre temps, ou hors du temps, on pourrait raconter la guerre de Troie ou le choc des Titans, il y a aussi la colonisation de Kourouma. C'est coloré, vivant, confus, grandiose et dérisoire, encore, toute notion de "réalité" disparaît sous l'ampleur de la durée de l'histoire, du nombre de personnages, de la violence et de la multiplicité des événements. Il ne reste qu'une histoire à raconter, une certaine idée, à la façon dont Djigui ou son génie pourrait la dire. Cela s'est passé et cela ne s'est pas passé.
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Quand on refuse on dit non

Ce livre est tellement expressif et touchant, il relate l'histoire d'un jeune négro-africain, sa vie en tant qu'enfant soldat

Celui-ci va accompagner Fanta (sa bien aimée) dans un voyage qu'elle va mener au Nord , alors il sera son garde du corps , et celle ci en retour lui enseignera des cours d'histoire de science de politique et de géographie 😊
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Je n'imaginais pas que l'Afrique avait pu subir, et subit encore, je parle de l'Afrique équatoriale, le règne de pouvoirs aussi épouvantables, absurdes et ridicules. Ce qui ressort de mes lectures des livres de cet auteur magnifique, c'est que les pays occidentaux ne pourront jamais, la France en particulier, être pardonnés pour les horreurs qu'ils ont participer à construire.
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Les Soleils des indépendances

Magnifique itinérance d'un prince déchu par la langue et dans la langue. J'ai découvert à travers cette histoire dont je n'ai jamais douté qu'elle soit véridique, une Afrique dont il n'est jamais question nulle part, une Afrique nègre et tellement noire qu'on y distingue par contraste les nègres devenus blancs.

C'était pas mieux avant mais c'est encore plus foutu après nous dit Fama Doumbouya. Mais il y a toujours moyen que ça soit encore plus foutu. Ce beau roman n'est pas une belle histoire, il nous donne à voir rien de moins que ce que l'humain est encore capable comme pire. On le sait bien mais on ne le sait pas vraiment.
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