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Critiques de Ahmadou Kourouma (217)
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Quand on refuse on dit non

Un avis mitigé pour cette oeuvre inachevée du regretté Ahmadou Kourouma. C'est un livre qui revient sur le parcours d'un enfant soldat, Birahima, déjà le héros tragique de "Allah n'est pas obligé". On le retrouve en Côte d'Ivoire où il est question d'une autre guerre civile. L'angle choisi jusqu'ici est plus que louable.



Cependant, l'auteur fait reprendre les tenants de ce nouveau conflit à un enfant dont la naïveté s'oppose à la réalité historique. Qu'il raconte ce qu'il ressent, ou ce que son "amoureuse" Fanta lui dit sur ce drame, on y adhère. Mais dès qu'ils se lancent tous les deux dans des analyses politiques concernant la période coloniale et les premières années d'indépendance du pays, on est perplexe.



Néanmoins, ce livre document donne à savoir davantage sur une crise qui aura duré une décennie. Cela reste un avis. Un avis parmi tant d'autres.

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Quand on refuse on dit non

Suite d'Allah n'était pas obligé d'Ahmadou Kourouma.



J'ai adoré le premier tome.

Le 2de est génial car nous avons un aperçu de l'histoire de la Cote d'Ivoire tout en conservant le personnage de Birahima.



Dommage que le livre n'ait pu être terminé.



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Les Soleils des indépendances

On y perçoit qu’il n’y a pas vraiment de gauche ou de droite politique mais plutôt des impératifs de groupes d’intérêts de l’ordre des origines tribaux.



Si j’avais été + au fait des peuples (à mon avis, malencontreusement nommés tribus par l’occident) d’Afrique de l’ouest, j’aurais sûrement été à même d’apprécier davantage ce roman… En lisant cette oeuvre, peut-être suis-je sur la bonne voix…

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En attendant le vote des bêtes sauvages

Le président Koyaga est un maître chasseur devenu dictateur. Ahmadou Kourouma retrace sa vie à travers six veillées. A travers ces fables édifiantes, on retrouve le rôle de la France et des puissances coloniales puis des dictateurs successifs qui se sont partagés le pouvoir au grand détriment de l'Afrique et des africains. La première veillée est de loin la meilleure.
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Allah n'est pas obligé

Allah n'est pas obligé, Ahmadou Kourouma



Avis argumenté



Malgré la lenteur et les répétitions dans ce livre je l'ai bien aimé car il était instructif et m'a tenu en haleine. De plus le titre « Allah n'est pas obligé » qui dans le ,livre se transforme en « Allah n'est pas obligé d'être juste avec toutes les choses qu'il a crées ici-bas » m'a tout de suite plu étant donné que c'était une phrase qu'utilisait beaucoup mon grand-père.



Dans l'histoire, ses changements de clans dans la guerre tribale étaient récurrents, lents et auraient vite pu m'agacer et me lasser mais ça n'a pas été le cas car l'auteur a réussi à y inclure des spécificités telles que les noms des parti, de leurs représentant ce qui m'a permis de rester accroché pour en savoir plus. L'histoire se passe en 1950 c'est donc proche de nous.



La lecture du livre m'a plu parce qu'elle elle était fluide car il n'y avait pas de mots difficiles ou d'un autre dialectes ou langues étrangères qui n'étaient pas traduis et expliqués, le texte était bien construit et non hachuré par des actions soudaines. Tout au long du texte, l'auteur parle de manière familière et comme il le dit « comme un nègre qui parle mal français ».
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Allah n'est pas obligé

1363
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Les Soleils des indépendances

Excellent
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Allah n'est pas obligé

Un livre des plus originaux sur la folie des hommes.

C'est avec une écriture belle et qui sort de l'ordinaire que l'auteur nous narre une situation dramatique de pays ou régne l'horreur et la violence des guerres tribales. Avec cette écriture atypique et légère, ces situations sont atténuées, dédramatisées jusqu'à les trouver acceptables, ce qui justement pose problème et mauvaise conscience, d'en sourire !
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Les Soleils des indépendances

Cool
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Kourouma nous fait le récit de l’histoire du Togo sous forme de geste c’est-à-dire une épopée et non pas une narration fictionnelle C’est donc bien un récit historique ainsi qu’une critique acerbe (par le style) du règne d’un dictateur mais aussi un conte et narration de vérités historiques

le style de l’épopée ne convient pas à un récit historique récent ( même si celui-ci se situe en Afrique) surtout une épopée mythique et encore moins à une critique d’un personnage qui a bel et bien existé et dont le nom est facilement devinable. La geste au coin du feu à la veillée il faut aimer

Autant j’ai plaisir à relire les récits antiques, les épopées d’Homère ( environ 2500 ans en arrière ) autant ici pour le XXI siècle ce cadre me parait caricatural voir caricatural. Il me semblerait inconcevable de narrer un épisode de la seconde guerre mondiale dans ce style mi « Harry Potter » mi « seigneur des anneaux » avec par exemple un De gaulle qui se transformerait en coq blanc pour passer en Afrique et/ou aller à tire d’ailes au Royaume Uni. La geste ici est un moyen qui permet , à peine il est vrai, de dissimuler la critique d’un régime dictatorial. Un livre plus historique aurait peut-être, entraîné des conséquences juridiques à Kourouma. A-t-il utilisé des fétiches et des gri-gris lui aussi pour dissimuler la teneur de son livre ? Est-ce une fable ?

L’écriture est très lourde aucun détail ne nous est épargné et les pauses des griots ne permettent pas d’aérer le texte et d’autoriser le lecteur à respirer

les transformations à répétition des personnage en animaux , les appels à la magie les attaques imprégnées de magie ne passent pas bien du tout On a du mal à suivre l’auteur sur ce terrain Comment imaginer qu’au XXème siècle des dirigeants africains fassent référence à tout bout de champ aux forces surnaturelles ( c’est du moins les propos que Kourouma leur attribue) alors qu’ils sont très terre à terre et corrompus ils savent très bien que c’est le compte en banque qui compte et pas les offrandes divinatoires ni les sorciers ? Comment accepter que des tirailleurs disparaissent devant leurs ennemis comme par enchantement ? Soit c’est un récit de guerre et historique et là on fait en sorte que ça le cas soit on est dans la fantasie et là Tolkien, Rowling, Lewis sont quand même meilleurs .Il est vrai qu’on est beaucoup plus sensible à la fantasie anglo-saxonne qu’africaine Koyaga en gobelin s’aurait eu de la gueule



Allah n’est pas obligé est quand même un livre bien meilleur, plus lisible et il apporte quelques chose : Une connaissance sur ces enfants soldats enrôlés par des bandits et tout la misère inextricable qui s’en suit. Là c’est un récit sur les frasques d’une Afrique coloniale qui a viré à une Afrique de malfaiteurs institutionnalisés dont on connait depuis longtemps les agissements sans que personne n’y voit rien à redire surtout les africains

Ce livre n’ est pas facile à lire et c’est dommage en voulant rapporter des faits historiques , raconter un conte (mythologie) et assurer un témoignage il s’est trompé Il aurait du choisir soir le récit historique soit le témoignage car en fin de compte c’est bien pour ce dernier que le livre a été écrit Ou alors… choisir la fiction (fantasie) et là Koyaga en voldemort rien à dire

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Allah n'est pas obligé

Je ne comprends pas comment ce livre a pu obtenir autant de prix !
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En attendant le vote des bêtes sauvages

L'auteur de ce roman publié en 1998, Ahmadou Kourouma est décédé en 2003. Il avait obtenu le prix du Livre Inter en 1999, ce qui est un gage de qualité. Il nous plonge dans l'Afrique de la fin du 19 ème siècle à la fin du 20 ème, mais surtout dans les années qui ont succédé à l'indépendance des pays africains, avec l'arrivée au pouvoir de nombreux dictateurs. Il montre notamment le rôle, des pays colonisateurs, dont la France, dans l'émergence de ces dictatures. Beaucoup des dictateurs de la première génération après l'indépendance avaient été militaires, sous-officiers, officiers dans l'armée française avant de rejoindre l'armée de leur pays et de faire des putschs pour s'emparer du pouvoir. La politique internationale, pendant cette période dite de la guerre froide, les a aidés pour prendre et se maintenir à la tête de leur pays souvent en fermant les yeux sur la répression sanguinaire qu'ils faisaient subir à leur peuple. Les pays sont de fiction, ils ont des noms neutres, République du Golfe, République des deux fleuves etc... Les noms des dictateurs sont également inventés, mais leurs descriptions, leurs tenues vestimentaires, leurs parcours, les atrocités, les abus qu'ils commettent, leurs mégalomanies font forcément penser à ceux qui ont réellement existé.

Lors d'une cérémonie en six veillées, autour du Président Koyaga, un dictateur sanguinaire, un griot lui retrace sa vie. Il revient sur ses origines dans la tribu des hommes nus. Sur l'enrôlement forcé dans l'armée française, de son père, qui se comporte en héros dans les tranchées de Verdun. Sur son propre enrôlement dans l'armée coloniale française en Indochine et en Algérie, et ensuite sa prise du pouvoir lors de son retour dans son pays. Il relate l'importance des marabouts, des sorciers, du fétichisme, des croyances occultes, des religions, conversions au christianisme, l'influence prédominante de l'islam. Il décrit les leçons que lui ont données ces collègues despotes déjà en place. Il lui rappelle les assassinats qu'il a commis pour arriver et se maintenir au pouvoir, ses abus pour assouvir sa mégalomanie, en terme de fêtes à sa gloire, de constructions gigantesques inutiles, en terme d'armement militaire injustifié. Les vols qu'il a perpétrés dans les caisses de l'état pour son enrichissement personnel. Les chasses monstrueuses qu'il organisait, détruisant sans réserve la faune sauvage, pour asseoir devant son peuple, et devant ses hôtes étrangers, sa réputation de maître chasseur.

Ce qui est surprenant pour un lecteur qui ne connaît pas l'Afrique, c'est le rôle des marabouts, notamment dans le roman celui de la mère sorcière de Koyaga, Nadjouma, la notion également d'homme de destin, (Koyaga est l'homme de destin de Maclédio, celui qui le pousse aux pires atrocités), le besoin pour tous ces dictateurs d'avoir un totem, untel à pour totem le caïman, un autre la hyène, un autre encore le léopard.

C'est à la fois un conte émaillé de proverbes africains dans lequel l'humour côtoie le pathétique, et un roman qui s'appuie sur l'histoire du continent dont l'auteur a été le témoin.
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Allah n'est pas obligé

Intéressant
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Ecrit sous formes de contes - avec tous les rituels de la tradition oral, ce roman raconte un dictateur. L'écriture est belle, chantante, dansante même, pleine d'esprit. Pourtant j'abandonne. Non pas pour la qualité, mais pour le sujet. Je ne pensais déjà pas au départ avoir envie de lire l'histoire d'un dictateur - encore une car j'ai déjà donné - et après quelques scènes très violentes je n'ai simplement plus eu envie. Pas la qualité de l'écriture donc, mais le sujet.
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Allah n'est pas obligé

L'auteur ivoirien Ahmadou Kourouma a eu le courage d'écrire ce roman majeur de la littérature noire africaine, traçant le quotidien des enfants-soldats orphelins. Ca se passe lors de la guerre tribale en Sierra-Leone et au Liberia.

Un récit épique et d'un humour glaçant fixe la vision enfantine de la guerre avec un kalachnikov : "C'est facile. On appuie et ça fait tralala."

Un roman d'une grande tristesse aussi : "Je sais que j'ai eu beaucoup mal parce que beaucoup de mes copains enfants-soldats sont morts". En somme, un livre qui remue et ont on ne sort pas indemne.
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Allah n'est pas obligé

Allah n'est pas obligé est un récit dénonciateur et engagé, ce que j'ai apprécié lors de ma lecture. Je ne me suis cependant pas habitué au style et ai eu beaucoup de mal à ne pas me focaliser sur la syntaxe pénible, qui rendait ma lecture saccadée et très peu fluide.

Des connaissances sur les conflits et les différents groupes ethniques et religieux d'Afrique sont nécessaires pour profiter du récit.
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Allah n'est pas obligé

Le reman est super intelligente
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Allah n'est pas obligé

Voilà un livre dont on ne ressort pas indemne. L’Afrique de l’ouest livrée aux chefaillons, colonels, princes, présidents et autres féticheurs, tous athlètes de la corruption, de la dictature, complices pour s’entretuer et massacrer les populations innocentes et s’en mettre plein les poches, pendant que le monde se tait, y trouvant ses intérêts. Les enfants-soldats. Les avant-bras coupés. Les cœurs récupérés et cuisinés à l’huile de palme pour s’emparer de la force de l’ennemi (en les mangeant, bien sûr). Donc là, il s’agit du Libéria et de la Sierra Leone. On parle aussi de la Côte d’Ivoire (Pays de l’auteur), du Nigéria, et de tout un amalgame de pays réunis pour de grosses palabres qui coutent très chers…

Parlons du style : Il fallait oser. C’est un enfant-soldat qui raconte. La langue est cassée de toutes les manières, avec sa logique propre et ses rebondissements. Nous aimons cet enfant. Et nous remercions l’auteur de tant d’audace, de puissance, et de sincérité. Prix Renaudot bien mérité.

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Allah n'est pas obligé

Un récit fort, comme l’annonce le résumé, il s’agit d’un enfant embrigadé dans une guerre dès son plus jeune âge. Il est précisé qu’il s’agit d’un roman et pourtant on croirait à un long article, il s’agit vraisemblablement d’un livre fait autour de plusieurs témoignages. C’est aussi une bonne occasion pour (re)voir son histoire sur l’Afrique de l’Ouest.

Barahima, un enfant lucide, avec son innocence il sait se poser les bonnes questions, il sait que tuer c’est mal même sous couvert d’une religion. C’est ce qui m’a le plus plu, l’intelligence de ce gamin est ce qui porte le roman, sans ça le roman serait probablement passé à côté de l’essentiel, et le petit serait mort avant la fin du livre.

Les chapitres sont longs mais se laissent dompter, il y a beaucoup à raconter, ça ne m’a pas dérangé car l’écriture est bonne, tous les détails sont utiles, bref il y a un bon rythme.



Impossible de rester insensible face à toutes ces tragédies, une intrigue d’une rare violence et cruellement vraie.
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En attendant le vote des bêtes sauvages

Si l'on pense que l'humour est la politesse du désespoir, que dire de l'humour noir et même doublement noir.

Une galerie saisissante de personnages politiques africains ; terrifiant malgré l'humour quand on sait qu'ils ont exercé le pouvoir absolu pendant des années.
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