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Critiques de Alain Baraton (99)
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Mes trucs et astuces de jardinier

J'ai toujours apprécié les prestations d'Alain Baraton sur les ondes de France-Inter les samedi et dimanche matin. du bon sens, pas de pédanterie et et fausse expertise. L'homme nous livre son expérience de jardinier, lui qui a "démarré", jeune, comme aide-jardinier au parc de Versailles en 1976 pour accéder au poste de jardinier en Chef du lieu ainsi que du Domaine National de Trianon...

D'entrée, il annonce la couleur : "cet ouvrage n'est pas un traité de jardinage". Certes...

Malgré tout, on reste un peu sur sa faim. de nombreux sujets auraient mérité un peu plus de développement : un indexe fourni composé de très nombreuses entrées conduit à un tableau qui distingue les espèces bouturables de celles qui ne le sont pas. Un peu court...

Reste un petit bouquin empreint de l'esprit du "Maître Jardinier" plein de bon sens et de verve qu'on aime tant.
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Dictionnaire amoureux des arbres

Lorsque la culture s'élève au carré, nous nous plongeons dans nos racines.

Celles de nos terres natales, de l’origine des noms, des propriétés médicinales des feuilles, de la couleur des fleurs et de la saveur des fruits...

Simplement indispensable avant d'y retourner vraiment.
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Dictionnaire amoureux des jardins

Un merveilleux voyage, une très longue ballade en forêt, qui n'est pas celle d'un misanthrope, mais un partage sur le monde étrange et inimaginable, celui de la forêt, notre voisin le monde forestier.



En cette année 2022 qui a vu partir en fumée une telle quantité de massifs forestiers, plaider pour nos amis les arbres, stoïques dans leur détresse, me semble poser une juste question sur le futur de notre planète.



Là où les températures dépassent souvent les 35 degrés, comme en Bretagne aux étés peu caniculaires, la même angoisse est apparue. de nouvelles images circulent maintenant, révélant le retour de la végétation et des touffes de feuilles sur nos arbres éprouvés. La prodigieuse activité végétale nous suggère de devenir un protecteur et non un élagueur.



Amoureux de nos forêts, j'invite tous les lecteurs à partager l'émotion d' Alain Baraton, qui chaque semaine nous guide avec les gestes qui sauvent, nous proposant devant la fin de vie d'un pommier, d'être non un chimiste mais un porteur de nouvelles plantations.



Le dictionnaire amoureux des arbres, aurait pu partir en diagonale en mettant en avant quelques problématiques urgentes, mais il risquait alors de devenir un projet flou, ou trop touffu. La simplicité de l'amoureux des plantes, fut d'aller leur parler une à une. C'est aussi tenter de réaliser l'alpha et l'oméga, de l'espace forestier, éprouver des repères pour en retenir le singulier.



Les noms des arbres défilent selon l'alphabet, en pointant à chaque fois l'essentiel, et à la dérobée, une idée vient mettre un peu de désordre, comme la déclaration des droits des arbres, les déserts, Guernica, nos jardiniers...Ces chapitres ouvrent la réflexion sur de multiples sujets, et à la façon d'un marcheur il invite le lecteur au dialogue et à la redécouverte de nos jardins.



Ce sont principalement les craintes d'Alain Baraton, sur le devenir des forêts qui sont l'objet de ces dialogues. Les arbres étaient là avant les humains, les plantes n'ont pas besoin de nous pour prospérer. A l'inverse nous les savants, avons cruellement besoin d'eux. Que seraient nos petits déjeuners sans les caféiers, les théiers ou les chocolatiers...



Et si on évoquait les jardiniers ?



Partons à la découverte de la première botaniste entrée dans l'histoire ? Jeanne Baret page 154, dévoile avec la complicité d'Alain Baraton la très belle rencontre de Bougainville, et sa grande passion pour les plantes qui la mènera jusqu'à Versailles.

Ne doit-on pas revenir à celui qui eu l'audace d'écrire un livre de poésie, pudiquement appelé Arbres, Jacques Prévert.



Ainsi les feuilles mortes sont entrées dans le dictionnaire amoureux des arbres.

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Dictionnaire amoureux des arbres

Ce dictionnaire, écrit par le médiatique jardinier en chef du parc de Versailles, est une mine d'informations scientifiques, littéraires, historiques, géographiques et étymologistes autour du thème des arbres.

L'illustrateur a ajouté des précisions bienvenues par ses dessins nets et évocateurs.

Le changement climatique perturbe ce fragile écosystème, Alain Baraton nous le fait savoir. La tempête de 1999, qui a fait chuter certains des arbres remarquables et patriarches du parc l'a bouleversé.

L'auteur se fait poète, et les cite aussi abondamment. Tous comme les dictons fort justes dont il nous abreuve.

C'est une conservateur (dans tous les sens du terme).

On ne dira jamais assez tous les bienfaits et l'utilité de ces géants multimillénaires.

Ce deuxième dictionnaire amoureux de... que j'ai lu me donne envie de continuer dans la même veine : j'ai fait une liste pour alourdir encore ma P.A.L. déjàs bien lourde !

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L'amour à Versailles

En ouvrant ce livre, je m'attendais à ce dont je me délecte : des petites anecdotes un peu coquines à propos de ceux qui ont régné sur la France. Il aura suffit d'un seul chapitre pour comprendre que j'allais voir rouge au fil des pages. Le bouquin, selon sa présentation, était censé nous parler de Louis XIII et de ses successeurs : il nous parle surtout de monsieur Baraton. A tout propos nous avons le droit à l'avis de ce monsieur, non pas sur des sujets historiques épineux, mais sur la moralité, le caractère des personnages historiques : Beaucoup de fées se sont penchées sur le berceau du souverain. Il eut aussi une exécrable et admirable sorcière : sa mère. Ou même sur leur physique sur Marie Mancini : Sur les portraits, pourtant, elle ne me semble pas si déplaisante : je lui trouve un air vif et doux, des sourcils et des lèvres bien dessinées, surtout elle n'a pas le double menton classique qu'arbhorrent toutes les perruches de l'époque et que je trouve si ridicule. Sur Mme de Pompadour : Même sur les portraits de sa vieillesse, elle garde un je-ne-sais-quoi de mutin, qui fait que je ne le trouve pas à mon goût : ce joli minois est trop enfantin. Le livre est truffé de ce genre de jugement anachronique et ennuyeux. Mais l'auteur va encore plus loin en ne se cantonnant pas d'émettre son avis sur ceux dont il parle mais en partageant son opinion général sur les femmes : Sans être un apôtre du naturel, j'ai du mal à comprendre pourquoi les femmes surtout lorsqu'elles sont séduisantes, éprouvent le besoin de se tartiner pour plaire. Le pire supplice est le rouge à lèvres : rien n'est plus perturbant pour moi que d'embrasser des lèvres grasses, surtout qu'après, c'est moi qui ai l'air maquillé ! Ou même, il en profite pour nous parler de lui à travers des comparaisons fumeuses entre lui et Louis XIII : Bien que d'essence on ne peut plus roturière, quand j'avais treize ans, je n'étais pas plus fier : mes parents s'inquiétaient de mes piètres résultats scolaires. J'appartenais au club dont personne ne souhaiteraient être membre, celui des « Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ! »; alors, malgré les siècles, j'imagine sans difficulté quel pouvait être le sentiment de Louis XIII.



Je pensais lire un ouvrage qui me parlerait de ceux qui ont habité Versailles et sans cesse l'auteur surgit au fil des pages. Je croyais lire monsieur Baraton et je me retrouve à me coltiner un monsieur Baratin tout à fait insupportable. Ces digressions, bien qu'indigestes, j'aurais sans doute pu les pardonner si les faits historiques avaient été rigoureux. Or c'est loin d'être le cas. L'auteur avance les théories les plus fumeuses sans pour autant les prouver. Monsieur Baraton nous fait du roman sans en avoir le talent alors qu'il a pour ambition de faire de l'histoire. L'ouvrage est truffé d'erreurs ! Je ne suis pas une spécialiste et il a fallu que j'aille vérifier mes sources chez de véritables historiens mais le fait est que L'Amour à Versailles est remplie d'inepties. Ainsi l'auteur nous raconte que la Montespan a été introduite en cour par Louise de la Vallière, or c'est faux : la future favorite devient dame d'honneur de la Reine en 1663 grâce à Monsieur, frère du Roi. Aussi, monsieur Baraton, qui semble animé d'une animosité particulière envers celle-ci, ne cesse de vouloir nous montrer à quel point Madame de Maintenon -dernière favorite en titre de Louis XIV- est une femme atroce. Il nous dit que c'est une chaudasse qui couchait avec son laquais car le Roi, vieillissant, ne la satisfaisait pas sexuellement. Mais, preuves écrites à l'appui, elle se plaignait au contraire que son amant l'honorait trop souvent ! Tout au long de son livre, monsieur Baraton prête l'oreille plus aux rumeurs et aux légendes qu'aux données historiques. Il semble n'avoir que faire de la vérité mais trouve son plaisir dans tout ce qui pourrait montrer les personnages historiques comme des êtres uniquement préoccupés de sexe. On ne doit pas tordre la vérité pour qu'elle corresponde à ce que l'on fantasme. Que monsieur Baraton retourne à son jardinage et qu'il se contente de raconter ses bêtises aux fleurs, ce sera préférable pour tout le monde.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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L'amour à Versailles

Alain Baraton, voix enchanteresse sur France Inter pour sa désormais célèbre chronique sur les jardins sait également nous captiver avec sa plume! Je l'ai découvert l'an dernier avec son "Jardinier de Versailles" où il partage avec nous sa passion pour les jardins, lui qui exerce la passionnante tâche de bichonner un des plus beaux jardins de France depuis 1976. L'amour à Versailles nous plonge dans l'intimité des rois de France et la plume se fait à la fois badine et intimiste. Revisiter l'histoire de France à travers la serrure d'une porte, dans l’entrebâillement d'un cabinet, ou derrière les frondaisons du parc est un véritable régal.Où nous apprenons que si le roi Soleil est un passionné de la conquête amoureuse, Louis xv, lui est tout entier voué au sexe. Cela paraît bien trivial quand je l'écris, mais tellement délicat et raffiné raconté par notre jardinier écrivain!
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Le jardinier de Versailles

Belle balade autobiographique d'un jardinier qui a eu le privilège de veiller sur l'un des jardins des châteaux les plus emblématiques de France : Versailles.

Un brin de nostalgie sur ce beau métier, raconté avec humour et passion. Quelques anecdotes historiques et la tempête de 1999 qui a ravagé les jardins de ce lieu magique où la grande Histoire et les tournages de cinéma se sont côtoyés, où le fantôme de Molière et de Malraux hantent encore les allées du Roy Soleil....
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Je plante donc je suis

Le sous titre du livre est très évocateur : Chroniques bucoliques.



Cet ouvrage réunit quelques 150 des chroniques qu'a signées Alain Baraton sur France Inter.



Et à peine le livre ouvert, on se laisse emporter par la verve de son auteur. On apprécie sa culture, son humour jovial et légèrement frondeur, son talent de conteur.



Pour moi, lire ce livre à l'ombre d'un arbre, par une belle journée d'été, une brise légère dans les cheveux, c'est comme être au paradis sur terre.....

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L'amour au jardin

Parler d'amour des jardins c'est toujours semer un peu d'amours dans les jardins. « Belle de jour », « Belle de Nuit », « Amour-en cage ». « Pommier de Sodome » , « Cupidone » et « fille de l'air », « herbes sauvages », « Galant de nuit » ou « verge d'or », tous les jardins recèlent des trésors. Parfums des tubéreuses, odeurs des buis, arbres légendaires, fruits défendus, pomme croquée, velours de pêche, framboises acidulées et mûrier singulier. Ida, Daphné, une larme d'Aprhrodite, bosquets et chambre verte. Philémon et Baucis s’enlaceront pour l'éternité.

«  je t'aime, un peu , beaucoup », il faut avouer que la nature connaît ses vers mais également la plus tendre des proses, puisqu'en 34 pétales elle fait toujours preuve de la beauté de son langage. Ne cherchez plus, vous en viendrez toujours «  à la folie ». Pomme des fous, pomme d'amour, vous apprendrez de biens bonnes et belles choses en compagnie de ce maître jardinier. Amoureux fous des formes du langage, de son miel, de ses nectars, et de toutes ses libertés.

A l'origine il y eut pour toujours un jardin fou de fleurs sauvages. Mais le bel été vient à passer, et de ne point se tenir bien sage l'amour fut en dehors condamné. C'est ainsi qu'au jardin les promeneurs abandonnés reviennent pour l'éternité se rappeler qu'il faut aimer toujours comme on aime les roses. Qu’attend-on d’une rose sinon d’être ce qu’elle est ?… Les roses sont faites pour être aimées, peintes et protégées. Peut on reprocher à la rose de se donner à la rosée?

Elles sont libres de se refuser. C’est là toute leur force et leur beauté.Qu’a-t-elle à demander au promeneur abandonné si ce n’est qu’il ne lui soit pas ôter la chaleur d’un soleil, promesse de son unique été ?

Le jardin est à l'amour ce que l'amour devrait toujours être au langage : indispensable.

« enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. » nous conseille Charles Baudelaire. Oui Enivrez-vous... à la folie, et de jardins toujours…. beaucoup !



Astrid Shriqui Garain
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Vice et Versailles

L'idée de départ était alléchante, mais la façon de la traiter d'Alain Baraton m'a déçue.

J'ai eu l'impression de me trouver au milieu d'un immense fouillis et je n'ai trouvé aucun fil directeur auquel me raccrocher.

Par ailleurs, le style et l'humour d'Alain Baraton, qui passaient plutôt bien à la radio, m'ont agacée à l'écrit.

Dommage car il y avait sans doute matière à un bon livre.
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La Haine de l'arbre n'est pas une fatalité

Je connaissais Alain Baraton de nom, parce qu’il est jardinier en chef du domaine de Trianon à Versailles. Je n’ai jamais, en revanche, écouté une de ses émissions sur France Inter, mais je vais réparer cet oubli dès que possible.



Alain Baraton a une passion pour les arbres. Depuis qu’il anime cette chronique à la radio, des tas de gens l’appellent pour lui signaler des abattages d’arbres, des destructions programmées, et autres outrages que les arbres subissent, particulièrement en ville. Nous voyons tous, sans nous en préoccuper davantage, des arbres prisonniers de long des avenues et des boulevards, aux branches tronquées, poussant au sein d’un petit cercle de fer servant la plupart du temps d’urinoir pour les chiens en promenade. Nous avons tous entendu au moins une fois l’histoire d’un arbre sacrifié parce qu’il faisait de l’ombre à une église, une nouvelle résidence, un parking…



Il y a une quinzaine de jours, je reçois un appel à pétition pour sauver le gingko biloba âgé d’une centaine d’années, planté près de la cathédrale du Mans. Comble de l’ironie, la mairie veut le faire abattre pour installer… un jardin !!



J’ai beaucoup apprécié non seulement l’humour d’Alain Baraton mais aussi la pertinence de ses propos. Pour lui, l’arbre n’est pas qu’un « morceau de bois inerte » qu’on peut abattre et remplacer dans n’importe quelle circonstance. Bien souvent, ce sont les élus locaux qui prennent la décision d’abattre, et comme ils savent bien, dans la grosse majorité des cas, que les habitants sont attachés aux arbres, ils avancent souvent l’argument imparable : ils sont malades, donc ils sont dangereux pour la population. Je l’ai moi-même expérimenté dans ma zone rurale. A Moulins sur Allier, des platanes bordant une départementale ont été ciblés, à Cusset, la municipalité fait enlever 44 arbres, soi-disant malades, bref la liste est longue. L’élagage sévère est également un problème d’importance, et bien souvent, les arbres mutilés peinent à s’en remettre.



La vérité, c’est que plus personne n’éprouve de respect pour un arbre. Au mieux, il fait office de décor dans un jardin ou dans une rue, au pire, il embarrasse et gêne car il abrite des oiseaux qui ont l’audace de déféquer sur les voitures, il perd ses feuilles et risque de faire tomber des passants, ou il la bouche la vue imprenable sur le supermarché du coin.



C’est pourtant tellement beau un arbre ! Pourquoi serait-il plus juste de conserver une église qu’un chêne deux fois centenaire ? Pour Alain Baraton, et je le rejoins dans ce constat, cette indifférence des gens provient essentiellement d’une méconnaissance complète du monde végétal. Combien d’entre nous savent vraiment comment pousse un arbre ? Quel est son mécanisme biologique ? Son rôle dans l’environnement, sa contribution à une meilleure qualité de vie ? Ne devrait-on pas enseigner cela dès l’école primaire ?





Enfin, pour terminer, sachez que cette haine de l’arbre n’est pas une fatalité car parfois, des citoyens, des collectifs ou des assos parviennent à faire stopper un projet néfaste aux arbres. N’oubliez pas que l’union fait la force.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Vice et Versailles

Entré à Versailles comme aide-jardinier, Alain Baraton est aujourd'hui responsable du domaine de Trianon et du parc, qu'il a la chance fabuleuse d'habiter et qu'il connait évidemment comme sa poche.

Sous ce titre un tantinet racoleur, quoique plutôt bien trouvé, il nous livre un recueil d'anecdotes tant personnelles qu'historiques, qui dressent un portrait par le betit bout de la lorgnette du grand palais du Roi Soleil.

Soleil noir sous les ors, car comme on l'oublie trop souvent, la construction des lieux a coûté bien des vies, et la faune qui y a longtemps résidé était au fond fort peu reluisante. Mais au-delà de l'asservissement et des crimes, il y a aussi la beauté puissante de ce lieu chargé d'histoire, dont on sent l'auteur contagieusement amoureux.



Impression mitigée pour ce petit livre, fort bien écrit, bourré de détails passionnants et très agréable à lire, mais sautant sans cesse du coq à l'âne, sans grande cohérence. On n'en retient pas grand chose, au final, sinon quelques détails assez anecdotiques et, surtout, l'indignation de Baraton envers une histoire officielle beaucoup trop édulcorée, qui ne rend guère hommage au sang dont le lieu s'est pétri.

A cheval entre des intentions croustillantes un peu superficielles et un fond plus sérieux qui aurait mérité plus ample développement, cela reste une conversation érudite fort plaisante, qui donne envie d'une visite guidée des lieux par l'auteur !
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Vice et Versailles

J'ai moyennement aimé ce livre sans fil directeur et très fouillis. Certes il déborde d'informations inédites et on peut saluer le travail énorme de recueils d'éléments effectué par l'auteur, qui apporte ainsi une vision nouvelle de la vie à Versailles. On y découvre des anecdotes qui vont du tragique au ridicule, on y déplore si ce n'était déjà le cas la cruauté, l'insouciance, la désinvolture de la Cour, à l'égard des serviteurs, des ouvriers, du petit peuple oud es sorcières. Mais on peine à se retrouver dans ce grand désordre où on passe sans transition des empoisonneuses de service aux accidents du travail sur le chantier du chateau, d'un roi à l'autre et d'une époque à l'autre, sans repère suffisamment marqué, sans chronologie ou organisation. Sans parler du mélange avec la vie pesonnelle de l'auteur, peut-être inévitable dans ce type d'exercice, mais qui ici prend un peu trop de place.
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Dictionnaire amoureux des arbres

" Le plus grand arbre est né d'une graine minuscule" Lao Tseu



J'adore cette collection des dictionnaires amoureux, et me suis déjà régalée avec la gastronomie, les trains, et les petits plaisirs.



Ils sont écrits par un.e pro ou passionné.e du sujet, mais tout le monde ne sait pas écrire, il faut trouver la perle rare.

Ici Alain Baraton, jardinier de Versailles, m'a vivement intéressée.



J'y ai savouré plein d'anecdotes, certaines lui sont plus personnelles et c'est ça qui m'a plu. Ce monsieur est un jardinier mais aussi un conteur.



Il connait quasiment tous les arbres, les a "rencontrés", alors il nous apprend avec amour, oui j'ose l'écrire, mille choses sur des espèces, leur histoire, l'histoire de leur(s) "découvreurs", des explorateurs (il parle peu de femmes, on s'en doute), les légendes aussi.



Sur des fruits oubliés, la saveur de certains autres, les fleurs de ces arbres et leur parfum, nous offre pas mal de poèmes ou de citations, partage des infos inhabituelles comme l'existence d'arbre-chapelle, ou de spécimens d'arbres si anciens, que leur emplacement est gardé secret !



Un dictionnaire amoureux des arbres n'est pas un traité d'horticulture, mais il se doit d'être précis et de ne pas induire en erreur le lecteur.



Il comble les creux, bat en brèche les idées reçues, au risque de susciter l'incompréhension chez ses collègues (des histoires de lune...🌚), ou encore montre que certains proverbes ne sont pas vérifiés. Un exemple qui m'a fait rire, c'est "Noël au balcon, Pâques aux tisons" qui ne se justifie que dans 14 % des cas ! J'ai adoré cette précision.



On parcourt l'histoire également dans son ensemble, car un arbre qui avoisine les 500 ou les 1000 ans c'est forcément un morceau d'histoire de France ou de l'Humanité.



Je pense que j'aurais eu un grand plaisir à apprendre la botanique avec ce monsieur, ou tout au moins déambuler avec lui dans un jardin ou dans une forêt. 🌳🌴🌵🌲🌷🍂🪺
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Dictionnaire amoureux des jardins

L'auteur se promène en toute liberté dans ses souvenirs comme dans ses jardins favoris, au coeur de ses émotions comme parmi ses connaissances.

Il nous fait profiter de ses anecdotes sympathiques, de ses engagements écologiques et de ses références personnelles tant littéraires, picturales que savantes formulées avec simplicité.

Nous voyageons ainsi dans l'histoire, parcourons la géographie et les styles, apprenons les découvertes des botanistes et des paysagistes, des plus connus aux moins connus mais tout aussi intéressants.

La passion de l'auteur se partage avec plaisir en papillonnant dans les allées de sa curiosité.

Lire plus sur anne.vacquant.free.fr/av/
Lien : http://anne.vacquant.free.fr..
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Dictionnaire amoureux des arbres

Ne pas prendre ce livre pour un ouvrage savant de botanique , il s’agit plutôt d’un vagabondage sympathique entre histoire , science, folklore et littérature . Une approche si personnelle ,voire narcissique (c’est un peu la règle de la collection) qu’il me semble , en lisant , entendre la voix du chroniqueur de France Inter .C’est une lecture agréable , on y découvre anecdotes, particularités botaniques et citations avec cependant de curieux oublis : ne pas trouver d’entrée sur John Muir (même pas à l’article séquoia !) est pour le moins surprenant.
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Vice et Versailles

Alain Baraton qui passe sa vie à arpenter outre les allées des jardins de Versailles mais aussi les plateaux des médias, a voulu dans cet essai présenter le château et la vie de ses habitants sous un jour nouveau, en donnant la première place aux drames qui s'y sont déroulés, et à toute la face cachée de ce joyau du patrimoine historique français.

Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est cet intérêt porté aux humbles, travailleurs, manouvriers, domestiques qui se sont échinés pour des salaires de misère, travaillant dans le froid et la boue sous la houlette de chefs de chantier impitoyables. L'auteur met en évidence les sacrifices humains liés aux chantiers de cette ampleur et il permet ainsi de mieux comprendre une époque historique car il insiste également sur les conditions de la vie quotidienne au château avec la promiscuité liée à la surpopulation, l'absence d'hygiène et de chauffage, la mortalité infantile affolante, bref la dureté des temps pour tous.

En fin d'ouvrage, il est même fait état des employés du château morts pour la France après la première guerre mondiale et j'ai ainsi appris qu'il n'existait aucun monument pour commémorer leur sacrifice alors que les plaques rappelant la générosité des donateurs fleurissent allègrement...

Ceci étant, je pense qu'il faut laisser aux historiens le soin de relater des faits historiques sous peine de commettre de lourdes erreurs qui entachent l'ouvrage et font douter de l'authenticité des faits rapportés.

En exemple : Alain Baraton évalue à 20.000 le nombre des personnes guillotinées pendant la Révolution alors que selon les sources ce nombre varie entre 2.498 et 2.807.

Je ne m'appesantirait pas davantage sur d'autres erreurs flagrantes ...Inutile d'enfoncer le clou !

Dommage que les anecdotes rapportées, qu'elles soient distrayantes ou didactiques (sous réserve des observations précédentes) soient présentées dans le désordre, sans aucun plan directeur ce qui fait que l'on peut légitimement se perdre dans la chronologie quand on ne maîtrise pas totalement les bases, ce qui peut être le cas des lecteurs attirés par le titre racoleur "crimes, trahisons et autres empoisonnements au Palais du Roi-Soleil"

Un livre qui se lit vite et facilement mais qui est néanmoins décevant sur le plan historique. Peut-être aurait-il été plus pertinent de se limiter à l 'histoire des jardins ?

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Vice et Versailles

Ce petit ouvrage est d’une lecture agréable. Alain Baraton y mixe souvenirs personnels et compilation d’évènement de la petite et grande histoire ayant eu pour cadre Versailles ou ses environs . L’accent est principalement porté sur le côté obscur du pouvoir , les évènements tragiques ou peu ragoutants des grands de ce monde . Avec sa verve de chroniqueur , son humour, et sa qualité de langage ,l’auteur y laisse transparaitre son peu d’estime pour la dictature de l’argent et sa détestation de la violence.
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Vice et Versailles

Une collègue m'a prêté ce livre très enthousiasmée par sa lecture. Si l'envers du décor est un bon point de départ, le résultat est un tantinet décevant... Certains anecdotes étaient intéressantes, mais il manque un fil directeur. Les informations sont comme jetées en pâture. Qu'a voulu apporter l'auteur à l'image que véhicule le château de Versailles ? Qu' a -t - il voulu exprimer (amertume, cynisme...) ?
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Le jardin des dieux : Une histoire des plan..

Voici un magnifique ouvrage qui conjugue mythologie antique (grecque et romaine) et botanique.



Trop souvent, botanique et culture antique classique ont été traitées séparément alors qu'elles sont faites pour se marier, comme en témoigne ce livre que l'on doit à Laure de Chantal, agrégée de Lettres Classiques.



Outre des informations concernant les aspects mythologiques et culturels, l'ouvrage contient de nombreuses informations étymologiques qui raviront les amoureux de la langue. La présence d'une table d'index des plantes est appréciée, de même qu'un court récapitulatif des divinités gréco-romaines, et qu'une liste des sources bibliographiques.

Structuré en grandes thématiques (plantes divines, infernales, amoureuses etc.) l'ouvrage se lira soit d'une traite, soit par bribes tel un dictionnaire.



On regrettera le style tape à l'oeil et par trop moderne de certaines planches ainsi que le style aguicheur et, là encore, trop moderne de certaines entrées qui jouent parfois dans le sensationnel.



En conclusion, Le jardin des dieux remplit son office. C'est un bel ouvrage qui ravira les amateurs de culture classique (s'ils ne s'offusquent pas de certaines légèretés de forme) et de botanique.

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