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Critiques de Alejandro Jodorowsky (786)
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La Caste des Méta-Barons, tome 1 : Othon le t..

C'est encore par hasard que je me suis retrouvé face a cette série grâce au rangement anarchique des bandes dessinées a la bibliothèque. Jodorowsky, je l'ai connu par le biais de la série des Technopères.



Ici encore une fois on a droit à une grande fresque futuriste qui met en scène une famille, celle du Méta-baron, déjà présent dans l'Incal.



On a droit à un bref aperçu de la géopolitique du monde des Méta-Barons lorsque, meilleurs guerriers de l'Univers, ils se font décimés lorsque tout l'Univers veut leur ravir une huile permettant de soulever des objets de n'importe quelle taille.



Ensuite cela tourne au drame familial. Othon est le seul survivant avec son fils dont il a brisé les jambes. Alors qu'un cambriolage tourne mal, le fils meurt (je ne dirai pas par qui il est tué) et Othon se retrouve castré.



Par leurs valeurs, par leur histoire, le récit des Méta-barons se place dans le cadre d'une tragédie.
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Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Ce premier tome s'attache à planter les bases de ce que sera l'histoire des Borgia dans cette version en bande dessinée.

Dès les premières images, il se dégage une ambiance quasi malsaine de recherche du pouvoir et de moeurs plutôt dissolues qui ne quittera plus le récit.

Mais il n'y a rien d'étonnant à cela, puisque : "Rome n'est plus une ville sainte mais un lupanar sans foi ni loi !" et que les auteurs ont développé l'histoire de la famille Borgia.



Ce premier tome se focalise sur Rodrigo Borgia, cardinal tout en ayant une maîtresse et des enfants et qui affiche clairement son ambition de devenir pape, c'est-à-dire dès que l'actuel, moribond malgré sa quête de la jeunesse à travers d'horribles procédés, aura enfin passé l'arme à gauche.

"Du sang pour le pape" ne laisse pas indifférent, il comporte un cocktail explosif et sulfureux qui ne demande qu'à se répandre dans les tomes suivants. La violence, le sang, le sexe, la mort, transpirent de chacune des bulles et créent une fascination qui ne m'a plus quittée.

J'ai été prise par cette débauche de couleurs et d'horreurs, par la vie et les mouvements qui se dégagent de chacune des images, d'autant plus que l'histoire des Borgia plaît ou ne plaît pas, mais ne laisse pas indifférente.

Les auteurs sont sans concession et certaines scènes pourraient mettre mal à l'aise (la mort du pape, ou juste déjà son physique), il n'empêche, j'ai hâte de lire la suite.

J'ai apprécié le scénario, bien mené avec des scènes fortes, et la qualité du graphisme et le choix des couleurs.



Ce premier tome est une très bonne entrée en matière et plante le décors pour les trois suivants.

Une nouvelle version de l'histoire des Borgia, cette fois-ci en bande dessinée, à découvrir pour pénétrer dans un univers particulier et redécouvrir la vie d'une des familles les plus puissantes d'Italie.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Bouncer, Tome 7 : Coeur double

Fin de l’arc narratif et je me rends compte que je m’étais trompée sur l’identité de la veuve noire… Royalement plantée ! La réponse est cent fois mieux que celle à laquelle je pensais.



Par contre, notre Bouncer est toujours champion inégalé pour aller se foutre dans les emmerdes totales ! À croire que c’est un don chez lui…



Sa queue lui joue aussi souvent des tours, oups, pardon, je voulais dire son cœur ! Bouncer tombe continuellement amoureux des femmes, sauf de celles qu’il faudrait.



Ajoutons aussi l’alcool et l’opium et vous conviendrez que Bouncer, notre manchot, a tout pour tomber plus bas que bas.



Là, il est tombé amoureux de deux femmes et est prêt à tout pour satisfaire la demande de la veuve noire. Allez, il se pochetronne un bon coup et hop, il part accomplir sa mission...



Dans chaque arc narratif, le méchant est tel qu’on en viendrait à regretter le précédent (un peu comme avec les présidents… Imaginez celui ou celle qui vous fera regretter Manu), qui, bien que terrible, l’était toujours moins que celui qui est venu après.



Axe-Head est encore plus terrible que Cooper et il a 5 enfants tous plus terribles les uns que les autres et au service total de leur géniteur diabolique. D’ailleurs, ils rafleront un peu la vedette à leur père.



C’est la force de cette bédé western : en plus d’être réaliste, elle sait aussi présenter des personnages marquants, forts, que l’on n'oublie pas de sitôt. Que ce soient des femmes, des Noirs, des prostituées, des nains, des salopards, des couillons, des profiteurs, des opportunistes, des assassins…



Un album très sombre, sans concession et pas à laisser traîner devant les petits enfants.



En raison de la violence de son récit, mais aussi de scènes un peu hot, qui, si elles ne laissent rien voir des anatomies, laissent tout de même penser que ces personnes ne font pas une partie de scrabble !

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Borgia, Tome 2 : Le Pouvoir et l'Inceste

Je ne dis pas que l'Eglise catholique et la papauté n'ont rien à se reprocher.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu d'énormes excès.

Je ne dis pas que les Borgias étaient des saints (loin, très très loin de là).

Je dis juste que la vision qu'en donne Jodorowki n'est pas historique et est très étriquée ; que la dynamique et la psychologie des personnages, uniquement mus pas des pulsions sexuelles, sont peu réalistes et me semblent surtout être le reflet des propres obsessions de l'auteur qui a, visiblement, quelques comptes à régler avec l'Eglise de Rome.

Ce déluge de stupre et de sang m'a donc laissée de marbre dans sa narration, d'autant que le scénario est mince et s'étend surtout sur ces scènes de sexe et de violence.

Le dessin de Manara, provoquant et sensuel, est impeccable et sert bien le propos...il faut le reconnaitre.
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La passion de Diosamante

Avec "Diosamante", nous retrouvons effectivement les thèmes favoris de Jodorowky mais dans un autre cadre que la science-fiction : la quête mystique pour enfin renaître de ses cendres.



Le problème est que le personnage central (pour une fois une héroïne) n'a aucune consistance. C'est trop artificiel pour convaincre. L'explication donnée à la fin du premier tome est presque risible. Comment une reine aussi belle et ténébreuse peut-elle se transformer en mendiante aveugle tout en prônant un discours spirituel et philosophique totalement dénué de sens ?



J'ai bien aimé le dessin de Gal mais beaucoup moins celui de Kordey. On passe de couleurs éteintes au premier tome à une colorisation à outrance dans le second. Dix ans se sont écoulés entre les deux volets et cela se ressent énormément au niveau de l'esprit initial de cette série.



C'est trop tarabiscoté. Ou bien, il faut accepter que ce n'est qu'en se vidant de nous-mêmes et d'accepter les pires humiliations que le désir puisse nous emplir. Des amateurs pour ce genre d'expérience ?

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Sang royal, tome 2

Alvar et Sambra ne vont pas vraiment vivre heureux, aussitôt l'ancienne reine va se venger en mutilant sa rivale.



Voila une histoire plutôt gore, faite avec plus de haine et de violence que de passion et d'amour.

En dehors du fait que les scènes de violences mettent vraiment mal à l'aise, je trouve que les personnages sonnent creux. Leur personnalité est fluctuante et leur réactions totalement disproportionnées. Prenons Alvar par exemple : tantôt monarque éclairé et mari aimant, tantôt cruel au cœur de pierre n'hésitant pas à tuer froidement. Capable d'avoir un orgueil démesuré et puis de s'émasculer juste pour se rabaisser quelques temps plus tard.

Bref on dirait que cette histoire est plus faite pour être un enchaînement de violence et de sexe qu'autre chose...
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La Caste des Méta-Barons, tome 1 : Othon le t..

Je suis de ceux qui ont adoré cette lecture si controversée car cette série entraîne des réactions aux antipodes. Bref, soit on adore, soit on déteste éperdument.



J'ai réellement aimé cette saga extraordinaire des méta-barons, l'un des personnages pourtant secondaire de l'Incal. Le Métabaron incarne le plus puissant guerrier de la galaxie. Il y a des combats de vaisseaux dignes des grands space-opéra mais également des combats plus rapprochés au sabre qui font penser à Kill Bill.



On entre dans un véritable univers futuriste ayant ses propres règles. L'imagination de l'auteur est débordante. Il y a des trouvailles qu'on ne trouve nulle part ailleurs. C'est un concept ultra-réfléchi qui ne peut que ravir les fans de Jodorowsky. La quête initiatique va plus loin que celle de Les Technopères autre série-proche. Le dessin de Gimenez est à l'apogée de son art... à la fois réaliste et sensuel.



Le scénario est l'un des plus élaboré jamais réalisé avec une audace proche du politiquement incorrect (je pense au passage de la mère qui se substitue à la femme de son fils pour s'accoupler). On a droit à une grande saga familiale portée par la tragédie dans la plus grande tradition skakespearienne.
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La Caste des Méta-Barons, Tome 4 : Oda la Bis..

Aghnar se rend avec Oda sur la planète des nonnes-putes Shabda-Oud afin de venger ses parents.

La tension est bien présente, l'histoire est pleine de rebondissements et le dessin est fantastique (quoique, par moment, assez maladroit mais c'est assez anecdotique).

Bon, les interruptions des deux robots sont toujours aussi pénibles tant dans la narration-qu'elles coupent sans cesse- que dans la teneur de leurs propos ("Je sens que mon circuit cérébral se ramollit comme un paléocamembert trop frais' ou 'Arrête de hurler comme un paléophoque pédéraste' ou encore 'Biomerde! La curiosité me donne des méca-rhumatiqmes! J'ai besoin d'une techno-aspirine!').

Autre chose qui a tendance à être un peu pénible, c'est la dimensions terriblement mélodramatique et grandiloquente de certains monologues (et dialogues). Par exemple : 'Venez, monstres bénis, mettre un terme à l'arbre généalogique qui m'a volé mon enfance pour faire de moi un assassin! Je ne vais pas mourir en combattant! Je vais mourir d'amour' et c'est comme ça tout le temps!! Perso, je ne trouve pas ça très crédible dans la bouche d'un terrible guerrier.

Bref, abstraction faite de tout ça (mais il faut vraiment un gros effort de volonté) l'histoire générale est chouette.
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Bouncer, tome 9 : And back

Enfermé volontairement, mais devenu prisonnier à ses dépens, à Deep-End, le Bouncer se retrouve dans une situation très inconfortable qui menace de réduire considérablement son espérance de vie.



L’histoire qui nous attend est riche : Le Bouncer va devoir, non seulement s’évader, mais également récupérer Pretty John au passage afin de l’escorter jusqu’à Barro-City. Le scénario se déroulera ici sans temps mort et l’action est clairement au rendez-vous.



Le texte ne tiendra pas ici une grande place. Toutefois, fidèle à ses habitudes, l’histoire offrira des passages sur le passé, celui de la prison, des Skulls, de Ugly John… Le dénouement de cette partie de l’intrigue a un air de déjà-vu. Si une révélation est assez prévisible, elle permet toutefois de placer une séquence qui restera dans les mémoires.



Plusieurs séquences pour adultes font ici leur apparition. Elles permettent à Alejandro Jodorowski de se retrouver sur un terrain dans lequel il excelle. Ce sont principalement les femmes qui sont victimes, mais le Bouncer va également devoir donner de sa personne.



And back se révèle être une nouvelle réussite. L’album est long et aurait pu être scindé en deux, mais il en revient à l’honneur des auteurs et de l’éditeur de ne pas avoir opté pour ce choix-là.
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La Caste des Méta-Barons, Tome 3 : Aghnar le ..

"La Caste des Méta-Barons T.3" de @alejodorowsky et Juan Gimenez chez @leshumanos



Passons donc à la deuxième et dernière partie de cette chronique, qui portera sur une BD de SF bien connue, dont j'ai déjà parlé : "La Caste des Méta-Barons T.2 et 3" d'Alexandro Jodowski et Juan Gimenez, chez @leshumanos



Un synopsis en approche sur la plate-forme d'atterrissage numéro 2 :



"- C'est une histoire qui parle du Méta-Baron, mon Maître...- Ah, Tonto, le Méta-Baron, c'est le plus sauvagement imprévisible de tous. C'est le plus grand, le Méta-Guerrier !- ...Une longue histoire, Lothar, qui remonte à Othon le Trisaïeul et se poursuit sur toute la lignée. Je vais te conter les origines de la Caste des Méta-Barons..."



Le tome 1 m'avait beaucoup plu, tant par l'histoire, les dessins, d'avoir des robots en tant que narrateur et par le fait d'avoir un personnage développé par tome. J'avais donc envie de découvrir la suite des aventures de cette caste de super guerriers, dans ce monde dystopique, devenu une référence de la BD de science-fiction. Le tome 2, sobrement intitulé "Honorata la Trisaïeule", raconte l'arrivée dans la vie de notre cher dernier Méta-Baron, de celle qui a fait battre son petit coeur de pierre. Rencontre qui ne sera pas une sinécure, car la promise fait partie d'une secte dangereuse et très puissante. Cela amène donc un certain nombre de rebondissements bénéfique à l'histoire, redonnant ainsi un petit coup de peps à tout ça. Dans le tome 3, intitulé "Aghnar le Bisaîeul", nous faisons la connaissance du fruit de la rencontre et de l'amour entre Othon et Honorata et découvrons les premières aventures de ce fils, venu au monde de la plus étrange des manières et des premières années qu'il passera sur une terre inhospitalière, lui réservant beaucoup de souffrance, mais également une lueur d’espérance.



A la fin de ma lecture du tome 3, j'ai cette question qui m'est venu à l'esprit : ai-je encore envie de découvrir encore plus le monde créé par Jodorowski et Gimenez ? La réponse risque bien d'être : "non, pas pour tout de suite". En effet, bien que les tomes 1 et 2 m'ai beaucoup plu, j'ai eu beaucoup de mal à finir le tome 3, certainement dû au fait, que la redondance dans l'élaboration de l'histoire, commence déjà à me lasser. Et pourtant, j'aime beaucoup l'écriture de Jodorowski et les dessins de Gimenez, mais je ne sais pas, il y a un truc qui ne fait plus mouche, pour l'instant. Je vais peut-être faire une pause dans l'univers des Méta-Barons et replonger dans l'univers de John Difool et l'Incal. Ah, je sais ce qui me manque chez les Méta-Barons, l'humour décalé, voir déplacé que je retrouve justement dans l'Incal, l'autre succès story de Jodorowski. En effet, j'ai l'impression d'être dans un univers aseptisé où l'humour est mort, d'où mon commentaire plus haut sur le monde dystopique, mais une touche d'humour n'aurait pas fait de mal de toute façon.



Note T.3 : 4/5.



Et vous, quelles sont vos dernières lectures du moment ?



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta, un compte @Babelio et je suis "Superlecteur" sur IZNEO, pour ce blog à retrouver sous les #nametag : yradon4774 (insta) et Yradon4774 (Babelio et IZNEO).



See you soon sur les ondes...
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Megalex, tome 1 : L'anomalie

Dans le grand oeuvre de Jodorowsky et ici associé à Beltran, Megalex est l'égal de séries comme l'Inca ou Métabarons. Cette société probable du futur nous rappelle les risques de peuples dirigés par des despotes affamés de pouvoir et de maitrise totale de la nature. La scène de création des 400 policiers est absolument géniale. l'anomalie nous emmène dans une grande aventure dont il est difficile de se détacher.
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La Voie du Tarot : Une structure de l'âme

Un livre complet sur les tarots mais peut-être un peu complexe pour un néophyte .

Plus orienté psychothérapie que pratique pure du tarot de Marseille

J'ai lu d'autres livres sur les tarots et l'interprétation symbolique que fait Jodorowsky des différentes arcanes est très particulière.

Il occulte totalement les explications historiques des origines, le côté ésotérique.

Le livre est intéressant oui si on adhère aux idées de Jodorowsky mais il faut en aucun cas s'arrêter là.

Il y a d'autres livres, manuels, sérieux sur les tarots. Il faut les lire et vous faire votre propre idée et surtout suivre votre intuition.
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La Danse de la réalité

Jodorowsky est un être plus qu'intéressant et ce livre autobiographique frôle la perfection.

Jodorowsky par son observation, sa recherche personnelle permanente en est arrivé à des conclusions auxquelles arrivent la psychologie scientifique, et les sciences de l'homme en général. Le rapport au corps, l'utilisation volontaire du rêve dans la réalité, des symboles concrétisés, de la magie, de l'imagination (je me rends compte que les virgules sont superflues)... La créativité, la création, c'est Dieu en nous, c'est Nous en dieu.

Un livre qui raconte un parcours exceptionnel d'un touche-à-beaucoup, d'un type qui va loin pour se trouver, et toucher, au coeur, de l'être.

En tant que thérapeute, je le suis à mille pourcents dans ses idées, je suis heureux de lire un livre qui me semble correspondre, enfin, me correspondre. Bien que culturellement je ne sois aucunement d'affinité. On trouve, il trouve et nous fait trouver l'universel.

L'art, la magie, la thérapie; l'amour, dieu, la créativité, appelons ça comme on veut, Jodorowsky nous invite plus que sérieusement à nous amuser; à nous amuser de nous, entre nous, la vie est là, elle sert à ça.

Et au passage, écoutons avec un amour accru ce qui fait symptôme, de merveilleux signes à ne pas canarder.

Bref, merci Jodo et merci à une certaine patiente qui m'a offert ce livre en reconnaissance. Bien vu.
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La passion de Diosamante

Diosamante, reine d'Arhas, voulant étendre sa popularité et agrandir son royaume, décide de se rendre à Sarabba afin de vaincre le roi Urbal.

Aveuglée jusqu'ici par la haine et la rage de vaincre, ce qu'elle va y trouver n'est pas un homme puissant à abattre mais plutôt un coeur à aimer. Cependant, s'estimant indigne de lui, Diosamante s'engage alors sur les voies de la sagesse et devra affronter bien des épreuves afin de purifier son coeur et de se rendre digne de celui qui a réussi à faire tomber sa carapace et qu'elle aime pour la première fois de toute son existence.



Un joli graphisme mais une histoire sans grand intérêt, une fin un peu bâclée à mon goût même s'il est vrai que j'aime bien les "happy end" mais ici, j'ai trouvé que les auteurs auraient pu un peu plus s'étendre sur cette dernière.
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Bouncer, tome 9 : And back

"On s'évade, on s'évade", comme le disaient les membres de la "Septième compagnie". Bouncer va devoir faire comme eux, si, après avoir atteint l'enfer, il veut en revenir.



Le problème est qu'il faut traverser le désert qui entoure cet ancien monastère, devenu ensuite pénitencier, puis refuge pour hors-la-loi, sorte de Club Med terrible où on livre des femmes à leur bon plaisir (prostituées consentantes ou femmes non consentantes, ils s'en foutent, c'est un endroit où ils sont libres, sauf qu'ils ne peuvent se tuer entre eux)…



Et dans ce désert, en journée, "on zave trop chaud" et la nuit, "on zave trop froid". Caniculaire le jour et "cailliculaire" la nuit (ne cherchez pas le mot, je viens de l'inventer avec le verbe "cailler"). On passe de "qué calor" à "qué caillor"... (néologisme gratuit aussi).



Bref, il est impossible de s'évader, même si pénitencier vieux.



Mais nous le savons, rien n'arrête le Bouncer et en plus, il ne sera pas seul…



Course poursuite dans l'enfer sur terre, dans un désert de dingue, avec, à ses trousses, les Skulls et la troupe de salopards de l'ancien pénitencier.



Comme les précédents, les méchants affrontés sont pires que les précédents, plus méchants, plus roublards, plus sadiques, plus violents et comme souvent, Bouncer recevra de l'aide du chien Mocho, son Milou à lui, mais en plus méchant, plus fourbe et en meilleur gardien. Mocho, c'est un personnage à part entière et je l'adore.



Depuis que j'ai repris ma lecture de cette série, je n'ai plus lâché un seul album, pas fait de pause et je n'ai qu'une envie, lire tout !



J'apprécie les dessins, ainsi que les scénarios, très violents. Cette série western ne fait pas dans la dentelle, elle n'est pas pour les petits enfants…



Elle est réaliste, tout simplement…

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Le lama blanc, tome 2 : La seconde vue

Tout ce qui devait arriver apres le tome 1 arrive avec le tome 2... donc pas de surprise ! Quelques écarts de détails, quelques résistances, mais tout se déroule comme prévu pour Gabriel.

On perd un peu de vue toutes les intrigues secondaires et c'est dommage ! C'est très dur pour le jeune Gabriel, mais son destin le veut ! Donc il ne lui reste plus qu'à suivre l'initiation programmée, et de faire le dos rond dans sa quête de.... on ne sait pas trop quoi.

La couleur rougeâtre et assez sombre alourdissent un peu l'ambiance.

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Le Lama blanc, tome 1 : Le premier pas

Le savoir faire scénaristique de Jodorowski, pour cette trilogie, sans métaphysique excessive, le dessin précis et réaliste de Bess, sont associés pour nous proposer ce beau livre qui se déroule dans un Tibet au bord de l'invasion anglaise.

L'histoire, qui rappelle un peu Thorgal, est classique, entre la légitimité du grand Lama (réincarné dans un enfant blanc) et un imposteur assoiffé de pouvoir, abruti et sans scrupules, mais bien dosée entre surprises du scénario, magie et apparitions... l'histoire nous tient en haleine du début à la fin.

On peut regretter les couleurs (tout simplement datées) et des paysages qui ne rendent pas la puissance de la montagne !
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L'incal - Intégrale

L'image iconique de cette saga est la chute inaugurale du héros, le fou Difool, dans une cité-puits. Une entrée abrupte dans un autre monde, qui évoque la descente d'Alice vers le pays des merveilles. Lire et relire cette BD dessinée par Moebius, c'est revivre cette chute en une boucle infinie et distordue par le souvenir du voyage accompli.

Le trait souple et protéiforme du dessinateur se prête aux délires acides du scénariste Jodorowski. C'est un vrai mélange alchimique entre les deux, qui entraîne vers l'accomplissement symbolique du Grand oeuvre, dans les profondeurs du rêve.

Puissent les images de Moebius continuer de tourbillonner sans fin derrière vos paupières, une fois l'album et vos yeux refermés.
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Le Pape terrible, tome 4 : L'Amour est aveu..

Le pape commence à avoir chaud aux miches, Louis XII veut le destituer, sans parachute doré, cela va sans dire.



Mais le vieux sagouin est machiavélique, encore plus que Machiavel car il sait comment manipuler les foules !



Sans caméras, sans télés, sans Internet, sans journalistes, Jules II va entuber son monde et porter la manipulation au rang d’oeuvre d’art.



Mon Dieu, la crédulité à encore de beaux jours devant elle.



Sans mal juger les personnes de cette époque puisque nous sommes en 1513 et que la religion est toujours l’opium du peuple. Maintenant, les gens ont un autre opium, mais il y en a toujours un, juste qu’il a changé de mains, de visage…



Anybref, avec ce quatrième album, on clôt la saga du Pape Terrible, avec encore une scène de cul dans une fontaine qui est nettement plus explicite que celle qui eut lieu un jour dans une piscine d’un loft sur TF1… La vache, on y va fort (niqué) et on la met profond.



Sexy, le général Gaston de Foix, autant nu qu’habillé… Mais l’amour foudroie ceux qui s’aiment, à tel point que notre Jules II veut devenir à présent un bon chrétien… Sans doute que se faire prendre dans une fontaine d’eau bénite aide à se sentir plus en phase avec sa croyance et le mode de vie honnête qui va avec…



Machiavel est un conteur qui raconte bien les histoires et, tout en s’amusant à jouer la bêbête à deux dos avec Madame Imperia, la matrone du bordel qu’il a demandé en mariage, il nous dévoile les dernières frasques du Pape plus que Terrible.



Les cathos risquent de ne pas aimer ce dernier album, mais bon, le risque est minime, le blasphème n’existe pas chez nous et n’est donc point puni. Taper sur le catho ne comportant aucun danger, allons-y gaiement.



Il est juste dommage que les auteurs ne contrebalancent pas ces hommes d’Église dépravés par de ceux qui étaient justes et faisaient leur job correctement, sans en arriver à ses jeux de pouvoirs malsains.



Tout n’est pas à jeter avec l’eau du bain et je n’ai pas souvenir que le message de Jésus était celui appliqué par les générations de papes, cardinaux, prêtres et autres. Ou alors, nous n’avons pas lu le même livre. Ou certains nous l’ont interprété comme ça les arrangeaient le mieux, afin de se faire un max de pognon. Mais pas tous.



On a beau avoir encore du cul et de la violence, ce dernier tome donne l’impression d’être plus soft que les précédents et même s’il ne suit pas l’Histoire réelle de Jules II, on sait tout de même que ce dernier n’était pas un homme sympa ni un saint.



Donc, prudence, n’avalez pas des couleuvres en lisant cette saga ! Pour le reste, avalez si vous voulez mais n’oubliez pas de vous brosser les dents après, pour garder l’haleine fraîche.



Une saga à ne pas laisser traîner devant les petits enfants, devant les cathos coincés, devant les coincés tout court. À savourer, à découvrir, sans pour autant la prendre comme parole d’évangile car l’Histoire n’est pas respectée à tous les étages.



Quant au tome 4, non seulement il clôture bien la saga, mais en plus, il nous la fout profond aussi et je ne déposerai pas plainte.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les Yeux du chat

Ce qui reste au fond de ma rétine, c'est ce cadre de fenêtre épais et noir qui se détache avec grâce sur le fond jaune orangina.



La fenêtre. Fenestra. Ouverture et passage.



Motif central de cette nouvelle graphique. le point de vue, celui de l'artiste, celui du lecteur, celui du narrateur. Que voyons nous ? Ce que l'artiste nous laisse voir. Cela relève de son choix. le spectacle, le rai de lumière dans lequel il place l'action n'est-il pas la petite monnaie du butin énorme qu'il nous dissimule ? Car l'artiste est le passeur, le magicien qui fait advenir l'histoire à travers la fenêtre d'Alberti.



L'artiste nous permet de voir ce que nous ignorions autrement. L'imagination est un animal sauvage et affamé. Elle permet de nous hisser au-dessus de notre condition. Vision élevée et panoramique. Pouvoir chamanique qui emporte l'homme, lui fait don de "double-vue". Jouer à voir ce qui est hors de notre portée. Focalisation zéro.



Voir. Observer. Scruter. A tout prix. Aigle et chat, créatures à la vue perçante. Part du chasseur, l'animal en nous.



J'y vois, lecteur de 2020, une mise en cause de ce sens. N'en demandons-nous pas trop à la vision ? Sursollicitée constamment ? J'écris ces lignes, les yeux rougis du feu des écrans, dans un brouillard douloureux. Séries, lectures, téléphone, ordinateur. Méduses qui nous pétrifient, nous immobilisent.



Vois, vois, vois.



Le son n'est d'ailleurs pas absent mais suggéré. Subtil. Les griffes du chat qui résonnent sur le ruban du trottoir, le vent qui file dans les plumes de l'aigle et les fait vibrer d'un chant soyeux. A nous d'entendre.



Chaleur ressentie sur la peau sensible de cet enfant vigie : "Je sens de la chaleur."



Cet ouvrage est une méditation graphique. Un espace pictural où se plonger, pour y chercher le plaisir et la mort. L'ambivalence. La forêt des symboles doubles et équivoques : lumière et chat noir. Vol plané et piqué. Regard aveugle. Illumination. Bastet et aigle de Zeus. Fenêtre maçonnique.



Puis bien sûr le trait de Moebius où tout est verticalité et ligne ascendante, hérissé de perce-ciels. Un décor architectural magistral comme Moebius savait les faire : canyon urbain, New-york aztèque, folie néo-babylonienne, Vienne post-moderne dans une ambiance générale post-apocalyptique.



Un grand plaisir visuel.
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