AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alejandro Jodorowsky (785)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Le nom des Borgia ont traversé les siècles. Toujours associés à la décadence de l'église en ce début de Renaissance, ils ont inspirés beaucoup de monde. Historiens, ciné, télé, romans, BD...

Voici donc celle de Jodorowsky et Manara.



Ce tome 1 raconte l'ascension au titre papal du cardinal Rodriguo Borgia. Il ne recule devant rien pour obtenir les soutiens nécessaires pour cette haute charge dans une Rome déjà décadente. Et on fait connaissance avec sa petite famille.

Vous connaissez surement Jodorowsky et Manara... Alors leur version, surtout chez les Borgia, ne pouvait être que trash et érotique! A mettre dans les mains d'un public averti donc...

Pour l'instant l'histoire ne nous surprend guère mais on redécouvre cette période sulfureuse et la vie tout autant sulfureuse des la famille Borgia.

Les dessins de Manara sont beaux avec de jolies couleurs. Son trait à toujours eu une certaine grâce qui savait contrebalancer certaines scènes particulièrement crues ou violentes.
Commenter  J’apprécie          150
Le Lama blanc - Intégrale

Complètement séduite par la beauté et la force du dessin de M. Bess : une continuelle explosion de couleurs, de mouvements, de créativité dans la mis en page ; ce Tibet il nous le rend aussi familier et aussi précieux que si nous y étions nés.

Pour le scénario, n'étant pas une adepte des récits ésotériques, c'est grâce à l'art de M. Jodorowski que j'ai pu presque entièrement adhérer à cette sorte de saga sur fond historique.

Ce que je sais du Tibet, mis à part les dernières actualités, se résume aux synopsis de quelques films américains à grand spectacle.

L'entrée en matière est efficace : un jeune moinillon prend plaisir à survoler la terre suspendu à un énorme cerf-volant jusqu'à ce qu'un avion le fauche à tir de mitraillette. Le moine s'écrase au sol et son sang se répand comme une marée. C'est le cauchemar prémonitoire qui décide le Lama à se réincarner pour être capable dans vingt ans à conduire son peuple pour affronter les temps sombres qui s'annoncent.

Le récit est absolument captivant et, extravagant. Violence et abnégation, soumission à la force ou à l'illumination enchantent ce récit.

Mais tout de même, un changement de rythme pour moi à partir du moment ou Gabriel exauce les désirs de vengeance de sa mère. Peut-être est-ce parce qu'il y a eu une interruption de plusieurs années entre les premiers tomes et la conclusion de cette saga...

Qu'importe, le voyage fut beau et palpitant.
Commenter  J’apprécie          150
Avant l'Incal, tome 1 : Adieu le père

Un album très coloré , des dialogues très vulgaires et violents qui, je ne suis pas sûre servent l'histoire d'ailleurs, en parlant d'histoire un chat aurait dû mal à y retrouver ses petits.

Plusieurs autres tomes de la même série mais au regard du premier, je ne la continuerais pas.

Commenter  J’apprécie          140
Bouncer, tome 12 : Hécatombe

A tombeaux ouverts



C'est le déluge qui s'abat sur Barro-city. Avec cette pluie incessante, les rues dégorgent un flot fangeux et le cimetière lui-même, ne retient plus ses cercueils qui dérivent sur les pistes.



Pourtant, en dépit de cet état cataclysmique, des individus redoutables s'installent en ville. Les lingots d'or du trésor de Maximilien qui dorment dans le coffre de la banque ne sont sans doute pas étrangers à cet afflux inattendu.



Déjà le 12ème volume du Bouncer et après L'Echine du Dragon réalisée par le seul Boucq, il faut noter le retour de Jodorowsky. Sans les délires passés (même si sur cette série, ils étaient relativement contenus) du maître du tarot divinatoire, les 2 compères livrent un récit beaucoup plus resserré et profond.

Hécatombe développe sur près de 140 pages, un scénario habile, puissant et abouti, d'où l'humanisme n'est pas absent. Même la séquence un peu fantastique à la fin (c'était prévisible avec une visite de sépultures indiennes et la présence de Jodo) s'intègre sans forcer.



L'histoire est magnifiquement composée, quasiment en 2 parties, l'une se déroulant dans un univers de pluie et de boue, l'autre au grand soleil, avec la mise en place de la machination.



Le dessin de Boucq est toujours aussi impressionnant, quelque part entre Giraud et Hermann, reconnaissable au premier coup d'oeil. La mise en couleurs est elle aussi exemplaire.



Les fans de la série pourront noter un clin d'oeil au volume précédent, avec la scène du reflet d'or. Ils regretteront aussi qu'il n'y ait pas davantage de grandes cases pour exposer un peu plus le talent de cet auteur.



Une vraie réussite.
Commenter  J’apprécie          140
Bouncer, Tome 6 : La Veuve noire

Nouvel arc narratif pour Bouncer et une fois de plus, on sent que l’on ne va pas aller en territoire Bisounours ! Rien qu’avec le nouveau salopard, on se doute qu’on va en baver… Encore un peu, on regretterait l’ancien méchant, Cooper.



Notre Bouncer a reçu un héritage, il en a la charge et ce ne sera pas facile. L’Homme Blanc est prêt à tout pour se débarrasser des Indiens et pour s’approprier leurs dernières terres.



Un classique dans les westerns : piquer les terres des autres. Et il n’y a pas que dans les westerns que l’on veuille chiper les terres des autres… C’est un grand classique de la vie réelle aussi.



Dans ce nouveau tome, il n’y a pas qu’un nouveau salopard de la pire espèce, il y a aussi ses mioches, une nouvelle institutrice et une femme qui vit dans l’ombre, tout en tirant les ficelles et bien que l’on n’ait pas encore vu son visage, son âme a l’air aussi noire que celles de ses sbires.



Tiens, je me demande si cette femme, cette Veuve Noire, ne serait pas… Chuut, je ne dirai rien !



Une fois encore, c’est un album aux ambiances très sombres, bien que les couleurs soient lumineuses. Malgré tout, Bouncer a changé, il s’est épaissi, on a vu un autre que celui du départ et il est loin d’être manichéen.



Allez, vite le suivant !!! Je me demande encore pourquoi j’ai tant traîné des pieds pour lire cette série.

Commenter  J’apprécie          140
Bouncer, tome 4 : La Vengeance du manchot

Quant le Manchot fâché, lui toujours faire ainsi… aurait pu dire le jeune Zorino (Tintin et le temple du soleil). Effectivement, le Bouncer, notre manchot, est furax, il a la haine, la rage et ceux qui lui ont cherché misère vont se frotter à sa vengeance. Il va y avoir des morts !



Cette série western est violente (je le rappelle pour celles et ceux qui ne suivaient pas) et dans ce quatrième album, nous allons avoir droit à une scène classique du western : le ranch assiégé par des bandits surarmés alors que les occupants sont une femme, un gosse et deux vieux.



Le grand flash-back permettra de résoudre l’énigme de la balle perdue et la vérité sera encore pire que ce que j’aurais pu penser… Oui, la violence est omniprésente.



Un autre flash-back nous en apprendra plus sur la mère du Bouncer, ainsi que sur son père. Oui, les explications viennent bien à propos, puisqu’il y avait l’assassin aux serpents dans le tome 3, dont nous ne savions rien de ses motivations.



Le Bouncer s’humanise, on aperçoit ses failles, ses blessures et si le scénario semble classique avec le ranch assiégé, le reste ne l’est absolument pas.



Un beau quatrième album et j’ai toujours hâte de lire la suite !

Commenter  J’apprécie          140
Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Manara a quand même un talent dingue. Quelle puissance dans ses personnages, quelle magnificence dans les rendus des corps et des gestes.

Je suis toujours très impressionnée par son talent même si je suis souvent déçue qu'il ne puisse pas représenter une femme autrement que l'oeil alangui, la bouche ouverte et la fesse à l'air.

Je suis généralement moins convaincue par ses choix scénaristiques quoique c'est peut-être l'inverse qui se produit, Manara serait capable de rendre érotique la vie de n'importe quel ascète...

Certes, le talent de Manara se marie bien avec le règne sulfureux de Alexandre VI mais ce qu'en fait Jodorowski est quasi burlesque, la plupart des évènements relatés dans cette BD tenant de la plus parfaire fantaisie. Les noms des personnages mis à part, cette BD n'a pas grand chose d'historique..

Commenter  J’apprécie          140
Le Pape terrible, tome 3 : La pernicieuse v..

Bordel de Madame Imperia (Rome).



Machiavel débarque dans son bordel préféré après neuf mois passés à suivre fidèlement le pape Jules II dans ses campagnes militaires. Il narre les aventures vécues aux côtés du très « Saint »-Père, tout en se faisant plaisir au milieu de masses plus adipeuses les unes que les autres des prostituées spécialement sélectionnées pour lui par la matrone qui gouverne ce palais de plaisirs tarifés. Il révèle l’amour que le pape porte au jeune Frédéric, âgé d’à peine dix ans, fils du marquis de Gonzague, son ennemi capturé par les Vénitiens, mais dont l’épouse demande au pape d’intercéder en faveur de sa libération. Pour convaincre le saint homme, elle envoie une délégation de moines bénédictins transportant une véritable fortune. Cela ne suffit pas à amadouer le très Saint-Père qui exige d’obtenir en otage le fils du dit marquis. A la vue du petit Frédéric, Jules II en tombe éperdument amoureux…



Critique :



Ici git l’Histoire assassinée sans vergogne par les fantasmes érotico-homo de Jodorowsky. Si vous pensiez qu’il avait tout donné dans les deux premiers albums, vous aviez tout faux ! Le scénariste s’enfonce encore plus dans la perversion sexuelle qu’il prête au pape. Il évite d’extrême justesse la pédophilie…

Michel-Ange et Raphaël en sont réduits à se faire… par le pape, au (mal)propre comme au figuré. Comme si ces deux génies n’avaient pas eu grand-chose d’autre à laisser comme trace dans l’histoire. Quant à Léonard da Vinci, présenté comme un être cupide, il réalise en un temps record des inventions diaboliques pour le Saint-Père, de quoi laisser baba nos inventeurs du XXIe siècle, incapables, malgré toutes leurs ressources technologiques, d’arriver à des résultats aussi rapides ! Jodorowsky devrait s’appeler « Démesure » !



Vous l’aurez compris, Jodorowsky verse dans l’uchronie. Une uchronie où le sexe, essentiellement homosexuel trône. Les coups-fourrés du pape sont on ne peut plus tortueux. Au risque de me répéter, on est dans la fantasy (sans elfes ni lutins) et on peut oublier l’Histoire dans un cul-de-basse-fosse.



Quel talent gâché que celui du dessinateur italien Theo Caneschi ! Il a un don fabuleux pour retranscrire les émotions et les mouvements… Et les décors ne sont pas en reste ! A certains moments, cela vire à la caricature, c’est vrai, mais bon, avec un scénario pareil, la caricature, on est en plein dedans.



Florent Brossard réalise une fois de plus une splendide mise en couleurs qui complète à merveille le dessin se Theo.



Au risque de me répéter, si vous n’êtes pas écoeurés par les multiples scènes de sexe et par le scénario, admirez le style graphique de Theo. Il en vaut la peine. La couverture de ce 3e tome vaut son pesant d’or !

Commenter  J’apprécie          140
La Caste des Méta-Barons, Tome 5 : Tête d'Acier..

Ce tome s'ouvre sur la lutte entre Aghnar et le duo formé par sa femme, possédée par l'esprit de sa mère, et son fils pourvu d'une tête robotique.

Ainsi continue la tradition voulant qu'un Méta-Baron se confronte à son fils et en meure.

Ensuite, suite à une confrontation et une insulte, Tête d'Acier se trouve une tête, celle du dernier des poète, et décide de conquérir le coeur de la femme à la base de ce défi.

Ce tome est très mélodramatique et, comme les autres tomes, manque de finesse dans sa narration, ses dialogues et ses mécanismes.

Je dois dire que j'ai aussi trouvé une façon de trouver les interruptions des deux robots moins pénibles...je ne les lis plus et c'est drôlement mieux.

Le dessin est toujours aussi beau avec, toutefois, quelques cases plus approximatives.
Commenter  J’apprécie          140
Les chevaliers d'Héliopolis, tome 4 : Citrini..

1888, dans les rues de Londres sévit le terrible tueur de prostituées, Jack l'éventreur. Asiamar, rajeuni et désormais immortel, va devoir le mettre hors d'état de nuire.



Si je suis allée de désillusion et désillusion avec cette série, ce dernier tome m'a encore plus déçue.

Je n'ai pas réussi à accrocher à cette histoire. J'avais déjà bien du mal avec les histoires alambiquées d'alchimistes mais alors là, l'histoire d'amour transcendantale je trouve ça particulièrement creux. C'est un enchainement de situation sans intérêt, qui avance en claquant des doigts. Hé hop on tombe amoureux fou, Hé hop on pardonne tout alors qu'on se haïssait depuis le début de l'humanité.... Et je ne parle pas des dialogues parfaitement clichés et creux.

Alors bien sur on y trouve des allusions pas très subtiles sur le rôle de la femme, sur l'équilibre des sexes... Mais bon ce n'est pas amené de manière à compenser la faiblesse de l'histoire.

Les dessins sont toujours de qualité mais ça ne fait pas tout.
Commenter  J’apprécie          140
Le pape terrible, Tome 1 : Della rovere

Août mille cinq cent trois, Borgia, le pape Alexandre VI est décédé. La lutte pour gagner le Saint-Siège entre les cardinaux est sévère. Les intérêts nationaux ou personnels passent avant ceux de l’église. Empoisonnement, stupre, corruption ont le droit de cité au Vatican. Les ambitions des nations alors toutes puissantes, la France de Louis XII, l’Espagne des di Aragon, veulent imposer leur cardinaux pour devenir pape . L’Italie ne l’entend pas de cette oreille, elle qui vient de subir Alexandre VI, Borgia. Le cardinal Della Rovere se sait trop peu fortuné pour accéder au trône suprême.Habile politicien, il propose a vieillard Francesco Piccolomni Todeschini de l’aider à devenir pape. Si le cardinal presque en fin de vie accepte de lui céder son immense fortune en héritage. Comme bonus, il lui propose aussi une fellation quotidienne prodiguée par son amant. Le vieux accepte et devient Pie III. Il ne restera pape que vingt-six jours, un des règnes les plus courts avec celui de Jean-Paul premier. Della Rovere est peut-être à l’origine de la mort mystérieuse de Borgia et aussi de Pie III. Il hérite comme promis de la fortune du pape précédent, ce qui lui permet d’acheter une grande partie du conclave. Il manœuvre aussi diplomatiquement en permettant monts et merveilles à l’Espagne et aussi à la France alors ennemies. C’est ainsi qu’il devînt le deux cent vingt-sixième pape de l’église catholique.



Cette bande dessinée se veut avant tout historique. Elle pourrait être la suite de la série de quatre tomes de Manara sur les Borgia, alors que ce dernier prenait beaucoup de liberté avec la vérité historique. J’ignore si l’histoire dieu pape Jules II est véridique. Elle est certainement romancée mais elle a le mérite d’être tout de même assez fidèle à l’histoire.
Commenter  J’apprécie          140
La Caste des Méta-Barons, tome 1 : Othon le t..

Pour les lecteurs de l’Incal, le Méta-baron n’est pas un inconnu. Guerrier redoutable et invincible, sa froideur et son orgueil étaient un terreau fertile que Jodorowski a décidé d’exploiter dans cette série qui retrace la lignée des méta-barons sur les quatre générations précédentes. La narration est opérée par Tonto, le robot majordome du dernier Méta-baron. Dans ce premier tome, l’idee Est bonne mais je sais (de par mes lectures précédentes de cette série)que les réparties entre Tonto et son interlocuteur,lui aussi robotique, Lothar deviennent vite saoulantes. Dans ce premier tome, nous faisons donc connaissance avec Othon, ancien pirate qui deviendra le premier Meta-baron. L’histoire se tient et est intéressante bien que fort linéaire et présente des dialogues en peu redondants et ampoulés. Par contre, au niveau du dessin, la qualité est vraiment magnifique. Les traites sont splendides et la mise en couleurs absolument époustouflante.
Commenter  J’apprécie          140
Bouncer, tome 1 : Un diamant pour l'au-delà

Excellente mise en place pour cette histoire se passant dans l'Ouest américain à la fin de la guerre de Sécession. Le scénario est de Jodorowsky dont je connaissais déjà une partie de l'oeuvre mais plutôt dans la tranche SF-dystopie...

J'ai vraiment apprécié cette histoire sombre, sanglante et très loin de la vision manichéenne des Westerns classiques...

Le dessin est impeccable, parfaitement maitrisé.

Vivement la suite!
Commenter  J’apprécie          140
Borgia, Tome 2 : Le Pouvoir et l'Inceste

Comment réussir à faire un mauvais bouquin avec un sujet pareil? Jodo et Manara, pourtant pas des débutants, ne nous épargnent aucun cliché, aucune vulgarité, aucune image d'Epinal sur cette illustre famille de forniqueurs, d'empoisonneurs et de magouilleurs en-Papaoutés. Sa Sainteté apostrophant sa progéniture d'un "écoutez-moi, sinon je vous excommunie!", il y a de quoi en avaler son chapelet avec une rasade d'eau bénite. C'est vrai que cette marmaille est un peu atypique, il faudrait Super-Nanny pour remettre un peu de discipline dans la fratrie.

Les dialogues sont affligeants, les scènes d'orgie sont grotesques, l'intrigue inexistante et le parfum de scandale et d'érotisme ne ferait même pas sourciller une douairière. Et dire qu'il y en a quatre ou cinq comme ça!

Commenter  J’apprécie          148
Bouncer, tome 3 : La justice des serpents

Cela faisait longtemps que je n’avais pas poursuivi ma découverte de la série western Bouncer… Il était plus que temps d’y revenir !



Bon, qu’on ne se leurre pas, ce troisième album est aussi noir que ses prédécesseurs ! Ma foi, il n’y a plus d’espoir… Bouncer est une série western réaliste, on est loin, mais alors là, très loin de Lucky Luke.



Bouncer a été désigné pour faire office de bourreau et au far-west, c’est un métier honni. Pourtant, les gens sont les premiers à crier "à mort", prêt à lyncher eux-mêmes l’accusé, se foutant qu’il soit innocent ou coupable, mais une fois le mec pendu par le bourreau, ils sont aussi les premiers à s’écarter de lui, à persifler, à lui cracher dessus.



Le genre humain est irrécupérable et hypocrite. Ce n’est pas ce troisième album qui va dire le contraire, vu ce que va traverser notre manchot, Bouncer.



Composé de flash-back qui éclaireront les lecteurs sur un personnage important de cette série, cet album, tout en noirceur et en drame, donnera un peu plus d’épaisseur à notre Bouncer, qui va vivre des drames qui mettraient tout le monde par terre.



Un bon album, mais très sombre, comme l’étaient les premiers et seront les suivants, sans aucun doute.



Bon, il s’agit de ne plus faire traîner cette série, maintenant !

Commenter  J’apprécie          130
Le pape terrible, Tome 1 : Della rovere

J'avais déjà été abasourdi de façon malsaine par ma lecture de Borgia du même auteur sur les méfaits de l’église romaine. Jodorowsky, toujours fidèle à lui-même, nous remet cela dans le Pape terrible à savoir Jules II l'ennemi juré du clan des Borgia.



Mais jusqu'où ira-t-il dans l'ignominie pour dénoncer les crimes de l’église ? Il franchit toutes les frontières du sordide. Paradoxalement, c'est ce que j'aime. C'est choquant et séduisant en même temps. Il le fait avec maestria dans une fresque papale envoûtante et barbare.



Je vais d'ailleurs en profiter pour prêter ce titre à mon meilleur ami, un pratiquant convaincu de la première heure. Je ne sais pas : c'est à vous dégoûter à tout jamais de ce qui porte du rouge. Pour gagner l'élection du Saint-Siège, certains cardinaux sont réellement prêt à tout entre trahison, luxe et luxure les plus perverses.



Le dessin reste d'un excellent niveau ce qui agrémente la lecture. On ne pourra que se plonger dans cette lutte vaticane faite de manipulation, de pouvoir, de sexe et de meurtre.



Au fait, et la religion dans tout cela ? Bon, ce n'est pas avec ce titre que je vais retrouver la foi !
Commenter  J’apprécie          130
Le Pape terrible, tome 4 : L'Amour est aveu..

Dernier chapitre de cette BD que je tâcher de vite oublier si ce n'est pour son dessin.

Rares sont encore, dans cet ultime opus, les faits historiques réels ou même crédibles.

De toute façon, la trame 'historique' n'est que le décor d'une succession de scènes de sexe qui, au delà de l'expression de fantasmes débridés, sont presque ceux d'un ado (je me demande ce que Freud aurait pensé de Jodo à travers cette lecture).

Le vocabulaire est vulgaire et répétitif (jamais je n'ai lu autant de fois des allusions aux organes génitaux avec aussi peu de synonymes.)

Bref, je n'ai pas aimé...
Commenter  J’apprécie          130
Bouncer, tome 2 : La pitié des bourreaux

Dans ce deuxième tome, on clôt l’arc narratif de la vengeance de Seth.



Notre jeune garçon est parti avec son oncle, le Bouncer, pour apprendre à manier les armes, chez celui qui apprit à son oncle à se battre.



L’apprentissage du jeune Padawan ne sera pas chose facile mais au moins, les auteurs ne se sont pas trop épanché dessus, ne nous faisant partager que les scènes les plus mythiques.



Si j’avais trouvé que dans le premier album, le scénariste semblait avoir mis toutes les horreurs possibles et imaginables, toutes les perversions, tout ce qui était le plus abject, il s’est un peu calmé dans son deuxième tome, même si nous sommes toujours très loin de La Petite Maison Dans La Prairie (et heureusement que nous en sommes loin).



L’Ouest dépeint est plus réaliste que celui de Lucky Luke, il est violent, fait de morts, d’attaques de diligence, de ségrégation, de petits esprits, de violences et de morts par les armes à feux.



Si j’ai trouvé que Seth tombait un peu trop vite amoureux et que son histoire d’amûr n’était pas réaliste, tout le reste était profond à souhait et le dilemme dans lequel ses pères littéraires vont le placer est pervers à souhait. Ça, par contre, j’adore !



Le final est assez conventionnel, même si on a une pointe d’horreur avec le diamant retrouvé (je ne vous dirai pas où il était caché) et il termine d’une manière honorable l’arc narratif commencé dans le tome 1.



Si après ces deux albums, la série n’avait pas continué, les lecteurs ne seraient pas restés sur leur faim.



De nos jours, ceux qui n’en veulent plus peuvent s’arrêter après deux stations s’ils estiment que leur chemin de croix fut assez laborieux, mais moi, je continuerai l’aventure car je suis curieuse de voir ce que les tomes suivants me réservent.



Bouncer, ça avait mal commencé entre nous et là, ça c’est réchauffé.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          130
La Caste des Méta-Barons, Tome 6 : Doña Vicenta ..

Preuves d'amour et de désamour, considérations grandiloquentes, sentiments exacerbés, dessin magistraux et robots insupportables...un nouvel épisode des Méta-Barons.

Le personnage clé est donc ici, Donc Vincenta Gabriela de Rokha qui devient donc la grand-mère de l'actuel Méta-Baron. Si elle est le moteur de ce tome, le personnage principal n'en reste pas moins Tête d'Acier qui découvre l'amour par lui-même, sans avoir obligatoirement besoin de la tête du dernier poète.

Les revirements de sentiments sont un peu lourds mais la dynamique se tient, ce tome se terminant sur un climax intéressant.

Le dessin est toujours superbe.

Je profite de cette critique pour souligner le soin particulier apporté aux couvertures qui sont de vrais tableaux. C'est magnifique.
Commenter  J’apprécie          130
Bouncer, Tome 7 : Coeur double

La couverture de Cœur double est une pépite, offrant un lien en miroir avec La Veuve noire. Cet album met un terme à un diptyque qui restera dans les mémoires.



Si la résolution de l’histoire apparaît au final comme relativement classique et un brin prévisible, la manière d’y parvenir est pour le moins intéressante. Le duel entre nos deux figures féminines antagonistes va prendre la forme d’une bataille et celui qui se retrouve en plein milieu est le Bouncer.



Le voilà contraint de devoir choisir un camp. Ce dilemme, la manière de choisir entre les deux options, tout cela fait de lui en héros particulier, différent, car terriblement humain. Voici une belle occasion de côtoyer à nouveau Seth et de constater qu’il a bien grandi, car le voici désormais père d’une famille…



Le scénario offre de séquences d’anthologie car les deux femmes fortes se révèlent être des personnages à part entière. Le second couteau qui mène ici la danse, Axe-Head apparait peut-être un peu sacrifié… mais au profit de ses enfants. Le sort qui leur est ici réservé est pour le moins discutable, mais fait de cet album un titre à part osant la transgression ! Il fallait oser, chapeau.



Plusieurs séquences un peu osée, réservée aux adultes, bien que misant davantage sur la dissimulation que sur l’apparence, permettront à Alexandro Jodorowsky de se retrouver dans un registre qu’il maîtrise. Mais il est également à l’aise dans les autres séquences de ce titre, qui sont pour la plus plupart assez sombres.



Cœur double est donc une réussite, un album à part, une lecture à réserver à un public averti !
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alejandro Jodorowsky Voir plus

Quiz Voir plus

L'échelle des anges - l'arbre

Dans la phrase de la grille, un arbre est nommé, s'agit-il

D'un figuier
D'un abricotier
D'un arganier
D'un prunier

5 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : L'échelle des anges : Un art de penser de Alejandro JodorowskyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}