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Critiques de Alexandre Lacroix (144)
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Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

Vaste question qui trouve vite trois réponses :



- ne pas avoir de but illusoire comme une étoile ou quelque chose de plus grand que la vie ;



- ne pas faire de choix, se contenter de vivre ;



- obéir à son désir le plus grand ;



- admirer les apparences de ce monde.



Son propos est expliqué par de nombreux exemples pris dans sa vie quotidienne, des citations d'auteur comme Socrate, Kant, etc.



Ce n'est pas un livre sentencieux, pédant mais il tente de répondre à une question d'aujourd'hui avec des mots précis, simples. Ce n'est pas une leçon de philosophie mais une manière de voir la vie et d'appréhender ses relations avec notre foi.

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L'homme qui aimait trop travailler

Pourquoi ce livre?

Le roman L’homme qui aimait trop travailler d’Alexandre Lacroix a été lu tout récemment dans le cadre d’une lecture suggérée dans le cours intitulé « La lecture, le livre et l’édition » offert à l’automne 2015 dans le cadre de la maîtrise en sciences de l’information de l’Université de Montréal. Je l’ai lu principalement lors de mes déplacements entre l’université, le travail et la garderie des enfants. Il m’a servi de passe-temps et de refuge dans le désagrément propre à l’utilisation des transports collectifs aux heures de pointe. Bien que ce livre n’aurait jamais fait l’objet d’un choix spontané de ma part, et sans devenir l’un de mes préférés, il m’a apporté un certain divertissement pendant les quelques heures que je lui ai consacrées.



Un premier aspect qui m’a plu :

Ce livre présente un style fluide. Le vocabulaire y est accessible. Il se lit aisément et ne demande pas d’efforts soutenus pour être bien compris. La trame narrative est simple et logique. Ce livre est tout à fait indiqué pour une lecture dans un milieu bruyant ou pour une lecture entrecoupée puisqu’il comporte peu de personnages et de lieux. En somme, il s’agit d’un choix tout indiqué pour une lecture de train ou de salle d’attente; ce qui était tout à fait en équation avec les circonstances de mon expérience de lectrice.



Un second aspect qui m’a plu :

Le personnage principal ainsi que son univers sont en phase avec notre époque. Ce roman dresse un portrait vraisemblable de notre société. Il est facile d’y reconnaître de nombreux éléments de nos vies; de s’y projeter et de s’y reconnaître. Le personnage principal par son aliénation et son assujettissement face à son travail fait figure de symbole ou de métaphore d’un certain pan de la vie contemporaine. Ce portrait d’une partie de notre société et de nous-mêmes peut donner lieu à une belle réflexion chez certains; ce qui en fait assurément l’un des éléments intéressants de cette lecture.



Un aspect qui m’a moins plu :

Le roman « L’homme qui aimait trop travailler » d’Alexandre Lacroix fait presque figure de roman à thèse. Le propos ainsi que la réflexion qui sous-tend cet écrit constituent son principal point d’intérêt. Tel que mentionné précédemment, l’auteur dresse un portrait fidèle d’une partie de nos sociétés contemporaines, pourtant, cela ne suffit pas à faire de ce roman une œuvre captivante. Tout y est prévisible, voire convenu. En somme, bien que cette lecture ne soit pas dépourvue d’un certain intérêt, elle ennuie.
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L'homme qui aimait trop travailler

Pourquoi ce livre?



Je dois avouer que j’étais plutôt réticente à lire le dernier ouvrage d’Alexandre Lacroix. J’ai sans aucun doute une aversion pour ces bourreaux de travail. Toutefois, un article qui soulevait la question suivante « Comment le modèle traditionnel du travail a éclaté ? » a piqué ma curiosité. La révolution des nouvelles technologies aurait bouleversé la chaîne traditionnelle du travail (le 9h à 17h et les semaines de 40 heures) laissant place à la précarité de l’emploi et à l’épuisement professionnel. En bref, les travailleurs d’aujourd’hui sont-ils des esclaves de l’ère technologique? Ainsi, le roman d’Alexandre Lacroix s’inscrit dans un contexte tout à fait contemporain, cet homme, Sommer, qui aimait trop travailler, est le fidèle représentant de ce chaos contemporain. De ce fait, cette lecture m’offrait la possibilité d’une réflexion sur les changements dans le monde du travail provoqués par les nouvelles technologies modifiant ainsi les balises traditionnelles instaurées au temps de la Révolution industrielle.



Un premier aspect qui m’a plu :



Le roman d’Alexandre Lacroix raconte une journée dans la vie d’un cadre au service d’une multinationale de biscuit. Les tâches à accomplir sont bien définies et les heures sont tranchantes. Sommer est sous l’adrénaline, il est efficace et toujours dans les temps. Exigent et déplaisant, j’ai aimé détester le personnage principal. En tant que lectrice, j’ai souvent l’habitude de m’attacher à l’un des personnages du roman ce qui est impossible avec Sommer. Le cynisme et l’indifférence du personnage principal emportent le lecteur et bouleversent mon confort de lectrice, ce que j’apprécie grandement.



Un second aspect qui m’a plu :



Le personnage principal a de grandes inhabilités sociales. Il observe ses semblables « humains », il interagit avec ces derniers qu’à des fins pratiques. Lorsqu’il les observe, il le fait sous une lorgnette anthropologique. J’ai apprécié cet aspect du récit puisqu’il permet de mieux saisir la personnalité de Sommer, sans toutefois l’aimer davantage. À la manière d’une visite dans un musée d’Histoire naturelle, il jauge et critique « l’homo sapiens », exposé derrière des vitres hermétiques, et pose un diagnostic froid et brutal. Le tout étant très « hygiénique »; il n’est pas entré en contact avec ses pairs qu’ils trouvent faibles et superficiels.



Un aspect qui m’a moins plu :



L’homme qui aimait trop travailler est un livre qui se présente sans intrigue. Même si la conclusion est sans surprise, la fin du récit m’a déçue. En effet, elle s’accompagne d’un changement de perspective complet de la part du personnage principal : lui, qui a tant travaillé, n’a rien accompli. Il s’est trompé. Sommer est un homme orgueilleux et bien campé dans ses positions. Je trouve donc étonnant qu’il devienne clairvoyant si rapidement. Il est vrai que les événements tragiques ont tendance à ébranler nos convictions. Néanmoins, pour un roman sans intrigue, le changement de cap psychologique crée une rupture inattendue.



Pour consulter l'article mentionné ci-haut: Braün, D. (2015). Le gym et les repas gratuits ont un prix. Consulté à l’adresse http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/09/04/004-monde-travail-mutation-nouvelles-technologies-pire-mieux.shtml

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Voyage au centre de Paris

Le narrateur part des jardins du Luxembourg et traverse Paris à pied jusqu'au quartier du Temple. A chaque chapitre il s'arrête sur une rue ou un lieu et évoque des références soit historiques, soit personnelles, soit littéraires. Les catacombes et ses expéditions dans leur tréfonds quand il était étudiant. Le square du Vert-Galant et les errances d'Hemingway à cette endroit quand il habitait à Paris. Supervielle, Verlaine et Rilke en bord de Seine. Les débuts de sa propre histoire d'amour rue Git-le-Coeur...





L'exercice pourrait être fastidieux, et il le sera peut-être pour des lecteurs. Pour ma part j'ai adoré cette promenade à travers Paris car elle mêle toutes les références qui vous viennent à l'esprit quand on marche dans la capitale. Tant de rues sont associées à des événements, des lectures, des souvenirs que chacun pourrait écrire son voyage au centre de Paris. Pour le moment c'est Alexandre Lacroix qui propose le sien et j'espère que d'autres que moi seront charmés par cette balade mélancolique, érudite et amoureuse.

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L'homme qui aimait trop travailler

Alexandre Lacroix est directeur de la rédaction de la revue Philosophie Magazine. Il est également auteur d’une dizaine de romans et d’essais. Son dernier roman « L’homme qui aimait trop travailler » raconte l’histoire d’un cadre de direction employé dans une industrie multinationale du biscuit, entreprise qui pourrait être un groupe mondial comme le sont Kraft, Mondelez, United Biscuits ou Kellogg’s. Investi à fond dans sa vie professionnelle, l‘homme qui aimait trop travailler finit par se faire un infarctus en pleine réunion de travail.



Le roman est pour l’auteur l’occasion de balayer un sujet bien d’actualité, à mon avis trop peu abordé dans la littérature actuelle. Le monde de l’entreprise est plutôt bien décrit. On y retrouve mille et un détails de la vie quotidienne d’un cadre actuel exerçant en entreprise : la tenue de check-lists d’actions à faire, la gestion de dizaines de mails reçus quotidiennement, le travail en mode multitâche, l’espace de travail en mode open space, les discussions informelles à la machine à café, les comportements et attitudes de chacun en réunion de direction, les rapports entre hiérarchique et salarié, les relations entre salariés, les discours à tenir lors des pots de départ, les motivations et le plaisir que chacun peut trouver dans le travail…

C’est aussi l’occasion pour l’auteur de décrire l’enchaînement qui conduit un cadre actuel à s’investir et à travailler toujours plus, avec comme répercussion le délaissement de sa vie personnelle et ses conséquences.



Le récit se lit rapidement. Il n’y a pas d’intrigue mais peu importe. En terminant le récit, c’est finalement la déception qui l’emporte. Pauvreté du style avec l’usage abusif de l’adverbe pour débuter une phrase (pages 22 et 23 : « en outre, aussi, ainsi, ensuite, exprès, par exemple, bien sûr, souvent »…) et plus surprenant des fautes de syntaxe (page 131 : « c’est d’un thé que j’aurais eu besoin »). Pauvreté également du contenu avec un récit qui reste superficiel. Directeur d’une revue traitant de philosophie, j’attendais de l’auteur une élévation de la réflexion sur le monde actuel du travail. Dommage. Le sujet méritait mieux

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L'homme qui aimait trop travailler

Nous voilà en présence d'un personnage détestable. Hautain, bourré de préjugés, ayant une philosophie très personnelle de la vie et du travail qui exclut d'emblée le reste de l'humanité. On le déteste dès le début tellement il est arrogant et condescent avec la Terre entière.

J'ai trouvé quelques lourdeurs à ce roman, des phrases parfois très complexes sans véritable raison, avec un tas de digressions qui ne servent pas toujours à grand chose, de passages qui se veulent philosophiques, sociologiques ou anthropologiques sans que ça cadre avec le reste du livre.

Mais c'est une lecture rapide, pas forcément fluide pour certains passages.

A lire pour les gens qui estiment que la seule chose qui compte dans la vie c'est leur travail afin de leur montrer quel genre de personnage ils sont pour les autres.
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Voyage au centre de Paris

Ce livre n'a de roman que le nom. Il s'agit en fait tantôt de souvenirs de l'auteur, tantôt d'anecdotes sur les lieux traversés lors d'une promenade parisienne.

L'auteur s'adresse à la femme de sa vie avec tendresse et parfois ironie pour lui décrire ce qu'il traverse en lui adressant une longue lettre d'amour.

Cela ne peut que plaire aux âmes romantiques et d'autant plus, amoureuses de Paris.

C'est bien écrit dans un style un peu rétro bien qu'on y fasse allusion à Internet et aux téléphones portables. C'est aussi assez érudit sans lourdeur.

En un mot ou plutôt deux, c'est plaisant, quoique parfois un peu longuet.
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Quand j'étais nietzschéen

On retrouve la belle écriture d'Alexandre Lacroix, un roman fluide et direct sur l'introduction de la philosophie dans le cœur d'un ado. Par contre ce livre autobiographique nous raconte aussi la violence des actes commis par ce jeune Alexandre et cela me rends furieuse, sous couvert de passion on ne peut pas excuser autant de méchancetés.

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Voyage au centre de Paris

Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai dégusté, chapitre par chapitre j'ai traversé Paris en la (re)découvrant à travers les yeux d'un auteur qui adore Paris la Belle et nous résistue son histoire quartier après quartier avec une prose délicate et magnifiquement accessible. Tout cela sous couvert d'une délicieuse histoire d'amour pour une ville et encore plus pour celui d'une femme. A consommer sans modération!
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L’orfelin

Ce roman se découpe en trois parties: Alexandre est marqué à l'age de 7 ans par le suicide de son père, il évoque les relations avec ce père frôlant la folie. Sa vie auprès de sa mère libertine Et enfin son désir d'écriture qui prend forme pendant son année de CE1, où il écrit un petit livre nommé " l'orfelin" avec une belle faute d'orthographe. Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais il est plaisant à lire. Nena
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Dragons, père et fils

ça y est, Strokkur le petit dragon est maintenant grand et pour satisfaire à la tradition familiale, son père lui demande d'aller brûler quelques maisons du village voisin. Le problème, c'est qu'il n'a jamais fait cela et que son aventure va se révéler plus difficile que prévue...

Un album jeunesse plein d'humour : Strokkur est un drôle de petit dragon assez naïf qui a bien du mal à se montrer fort face aux humains. Mais après tout, pour être heureux, a-t-il vraiment besoin de suivre les pas de son père ?

J'aime beaucoup les illustrations de Ronan Badel qui donnent du relief à cette histoire.

A partir de 6/7 ans.
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Voyage au centre de Paris

Alexandre Lacroix dans Voyage au centre de Paris déambule avec son lecteur dans les rues de Paris et lui fait découvrir certaines adresses sous un jour inédit. Son amoureuse est également présente tout au long de la lecture et pour cette raison, on peut dire que c'est un roman d'amour en plus d'être un guide touristique érudit. J'ai beaucoup apprécié la promenade.
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Dragons, père et fils

Ce dragon en miniature, à hauteur d'enfant, a tout pour devenir un de leur héros favoris. Le dessin de Ronan Badel se coule dans le ton de l'histoire, plutôt rigolote.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Dragons, père et fils

Un livre qui attire par la magnifique couverture de Ronan Badel.

Un dragon père l'air fâché qui souffle par les narines dos à son jeune fils très insouciant, le ton est donné ;-).



Un album avec une histoire sur l'embarras d'un jeune dragon qui sur les ordres de son père doit aller mettre le feu aux maisons des humains.

Le jeune dragon fait des rencontres et est ennuyé de suivre cet ordre.

Une thématique en lien avec le chemin tout tracé par les parents... Doit-on le suivre ou tracer son propre chemin?



Le texte est simple, l'histoire aussi. L'ouvrage est vraiment rehaussé par les illustrations.



Une fin bizarre un peu en queue de poisson.
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Le Téléviathan

Qui possède aujourd'hui le pouvoir ? La thèse de l'auteur : le présentateur TV. Force est de constater que la chose tend à être juste : voulant publier une tribune après l'enregistrement d'un débat houleux autour du "Jeu de la mort" (où l'animateur pousse le candidat à infliger des décharges électriques à un autre participant), il a fait face à de nombreuses mises en garde, voire à des menaces voilées. Cette tribune fut publiée dans Libération le 17 mars 2010 (toujours visible sur leur site).

Puis il résume son tour théorique des auteurs ayant écrit dus la TV. Pour se rendre compte que le traitement est souvent biaisé, peut-être pour ne froisser personne. Peut-être par méconnaissance du média.

Ensuite, ses propres opinion. Et là je me suis retrouvée dans une situation paradoxale : autant j'étais d'accord avec ses arguments, autant quelque chose me mettais mal à l'aise. Sans doute est-il trop radical dans a démarche (encore que vivre sans TV ne serait pas une épreuve pour moi) ; mais surtout, il ne laisse que peu de place au libre-arbitre du public. Tout en rejetant la faute de l'ineptie, de la basses des programmes sur les producteurs. Il ne trouve rien à garder (il faut dire qu'il y a beaucoup à jeter), pas même, pas même les vrais bons documentaires. Il parle du temps perdu, passé devant la TV. C'est vrai, souvent. Pourtant que l'on passe du temps devant un écran, quelque qui soit, ou devant un livre, le temps passe également. Et quelque soit le média choisi, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. La TV (même si l'on ne peut pas grand chose contre son pouvoir de sidération), comme le reste exige un tri, une sélection . Du libre arbitre ; liberté que l'on n'est pas obligé d'utiliser, ou que l'on ne sait pas utiliser. La position de Lacroix, je la trouve condescendante. Je crois que le véritable problème (ceci est mon avis) est politique et éducationnel : il faut apprendre à se servir de son libre arbitre. Et parfois se détendre après une dure journée.



Le lien se la tribune :

http://www.liberation.fr/medias/0101625001-apres-un-debat-houleux-avec-hondelatte
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Voyage au centre de Paris

Voici qu'avec Voyage au centre de Paris, Alexandre Lacroix nous offre à lire son texte le plus attachant peut-être. Plus les pages se tournent, plus Alexandre Lacroix se découvre. Il y assume le « je », et le « tu » destiné à la femme aimée, qu'il retrouvera sûrement, à la fin de son trajet...
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Voyage au centre de Paris

Je m'attendais à roman, c'est un récit de voyage que j'ai lu. Vénérant Paris, j'ai pris du plaisir à connaitre certains endroits qu'elle cache... Néanmoins, j'aurais souhaité une vraie intrigue. Le pacte avec le lecteur n'est pas vraiment respecté et je me suis interrogée à plusieurs reprises au sujet d'un livre alibi permettant à l'auteur de faire vitrine de son érudition.
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Quand j'étais nietzschéen

On est clairement, dans ce roman, dans l'autofiction puisque l'auteur nous narre son adolescence, lorsqu'à ses seize ans il découvrit la philosophie de Nietzsche. Il entreprit par la suite de dévorer tous les ouvrages de cet auteur sans prendre le temps de digérer cette littérature exigeante, qui ne doit pas se lire par-dessus la jambe au risque de l'interpréter de travers et de simplifier la manière allégorique qu'avait Nietzsche de s'exprimer.



On assiste alors à un jeune à la recherche de repère qui prend pour argent comptant les provocations du philosophe vitaliste, en omettant littéralement la subtilité dont il faisait preuve dans ses écrits. Comme par exemple l'anticléricalisme féroce alors que Nietzsche, en déclarant que Dieu était mort, désirait seulement libérer la plèbe du dogme chrétien car celui-ci était responsable de bien des maux et autres névroses. C'est pas en crucifiant un chat avec un crucifix dérobé dans une église que l'on pourrait espérer atteindre l'étape du surhumain, ou bien en se méprenant au sujet de la transvaluation des valeurs, non, c'est tout simplement stupide.



Le reste du roman est du même acabit, il alterne, in fine, entre recherche d'identité et soif de reconnaissance.

La dernière partie est la seule à pouvoir être sauvée de ce torrent d'absurdités.



A mon avis, l'auteur de ce bouquin (nonobstant qu'il soit rédacteur en chef de la revue "Philosophie magazine) n'a rien compris à Nietzsche. Bien que sa philosophie soit en partie dangereuse ou possède une charge explosive tel un bâton de dynamite. Oui, car elle peut être mal interprétée, même simplifiée comme l'ont fait les Nazis, comme certains y voient un hédoniste, un promoteur de la démocratie. La dernière mode reviendrait à faire de Nietzsche un naturaliste, mais en faisant cela ils font de sa philosophie un pétard mouillé.

Donc il vaut mieux lire Nietzsche que lire ce livre.
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Contribution à la théorie du baiser

La contribution à la théorie du baiser ou quand l'histoire intime se mêle à la grande Histoire ! Un cocktail savoureux socio-philosophique.



J’ai beaucoup aimé ce panaché insolite teinté d'anecdotes et d'éléments plus encyclopédiques (cinéma, histoire de l’art, ésotérisme, psychanalyse, évolution de la société…)

On note cependant quelques longueurs mais dans l’ensemble cet ouvrage reste à la fois surprenant et captivant !



Avis aux curieux !

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Contribution à la théorie du baiser

L’idée est bonne ; elle est même excellente ! Lorsque j’ai compris que Masse Critique avait sélectionné cet essai pour moi, j’étais enchantée : Enfin un essai sur un thème peu commun, à la fois très humain et original !



J’ai néanmoins été très déçue par cette « contribution », réduite, en réalité à une série de divagations plutôt longues et ennuyeuses, laissant la part belle à l’histoire du baiser depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, à travers de nombreuses lucarnes (de l’anthropologie au cinéma, en passant par la psychanalyse ou la peinture).



Rapprocher Sade de Rousseau sur leur philosophie du baiser… il fallait oser ; mais le résultat reste peu convainquant.

Revisiter les arts picturaux (et notamment la peinture ou la photographie) est une idée lumineuse, mais quel gâchis de s’être contenté de descriptions !

Explorer comment la littérature traite le baiser est bien original, mais l’auteur, encore une fois, se contente de citer de très belles scènes de baisers, sans que je n’aie compris où il voulait en venir ni ce qu’il cherchait à démontrer.

Le considérer d’un point de vue de la psychanalyse, ça c’était fameux, mais ne voila-t-il pas que Lacroix nous ressert de vieilles théories bidons qu’il discute lui-même… pour finir par affirmer que le baiser… « c’est un truc de filles ».

Enfin, moment tant attendu, passer en revue les plus beaux baisers du cinéma hollywoodien, dans la nostalgie de ses grandes icônes… mais pour en faire quoi ? Pas d’analyse qui tienne la route, là non plus.

Certes, en filigrane, il évoque ses propres baisers dans une prose, il faut le préciser, souvent d’excellente qualité, histoires que je soupçonne, néanmoins, d’avoir été inventées de toutes pièces (les souvenirs si clairs de ses 4 ans par exemple) tant elles illustrent avec à-propos les remarques les plus générales de l’auteur.



Bref, une franche déception, cette Contribution à la théorie du baiser, à mi-chemin entre Les hommes viennent de mars… et Le petit livre bleu, livre récemment paru et qui ne tient pas non plus ses promesses.

Un livre qui, vraisemblablement, ne me laissera pas de souvenir moins périssable que certains smacks donnés à la va-vite par des amoureux fugaces.

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