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Citations de Alison Lurie (136)


S’il fallait à tout prix être amoureuse, avec tous les problèmes, toute la déraison que cela impliquait, peut-être valait-il mieux être amoureuse d’un mort ou d’une morte. En aimant une personne morte, on ne risquait pas de subir de blessures sentimentales ; quelqu’un de mort n’allait pas vous critiquer, vous trahir, vous quitter. Et on ne risquait pas non plus de lui faire du mal ; il n’y avait donc pas de culpabilité.
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Elle avait une peau brillamment tannée et tendue, comme un bagage en cuir de luxe rempli au maximum de sa capacité (au moins un lifting, se dit Molly).
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"Il est parfois si pénible, Nico, dit-elle. Il a toutes sortes d'idées politiques stupides, et je refuse absolument qu'il aille embêter le vieux Jimbo avec ses billevesées, surtout au petit déjeuner. Vous connaissez ces Méditerranéens, ils s'excitent si facilement". Elle ouvre la porte qui donne sur l'escalier de derrière, souriant à Fred, l’accueillant parmi les non-Méditerranéens qui ne s'excitent pas vite et n'ont pas d'idées stupides.
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"... Quoique je ressente, quelque part dans ma tête, l'écrivain est là, qui prend des notes, enregistre le dialogue. (Comme a dit un jour Philip Roth, paraît-il, "Notre chance a nous, c'est qu'il ne peut rien nous arriver de mal. Tout est bon à écrire.") Même ici et même en présence de quelqu'un d'aussi célèbre que Teddy Berg - dans un domaine qui n'est pas le mien, c'est vrai - je continue à avoir cette sensation. ..."

... Je suis ici parce que je suis écrivain, or paradoxalement, c'est le seul endroit où je ne sois pas étiquetée comme "écrivain." Je peux être à nouveau quelqu'un d'ordinaire, au lieu de cette espèce de phénomène dangereux que j'ai été à Westford dans les six derniers mois.

Autrefois, dans ma naïveté juvénile, je croyais que ce serait merveilleux de devenir auteur. Il ne m'était pas venu à l'esprit que, si ça se réalisait, je cesserais en partie d'exister en tant qu'être humain, aux yeux de presque tout le monde. ...

... En fait, dans l'ensemble, les gens n'aiment pas vraiment l'idée qu'une femme puisse sérieusement être écrivain. Ils trouvent ça incongru. Ils préfèrent oublier l'un des deux, ou bien l'écrivain, ou bien la femme. ...

... A longue échéance, nous ne serons pas jugés sur notre vie privée, mais sur ce que nous aurons écrit. ..."
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♫ Si un homme qui pleure pour des navets
Ne pleure pas à la mort de son père ♪
N'est-ce pas la preuve qu'il préfère ♫
♪ Avoir un navet que son père ?
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Dans la maison d'Hibiscus Street, le jour suivant, Wilkie Walker tuait le temps en attendant de se tuer lui-même.
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Elle pourrait habiter chez son oncle et sa tante et suivre des cours de première année. Cela l'occuperait jusqu'à ce qu'elle trouve à se marier et lui permettrait d'acquérir des connaissances pratiques (la sténo, la comptabilité) et un petit vernis de culture, malgré la qualité douteuse de la cire.
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Des palmiers géants déployaient leurs écailles comme des alligators végétaux.
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Elle a déjà remarqué que les Britanniques, qui, contrairement aux Américains, font la queue si poliment en toutes les autres circonstances, deviennent égoïstes et n'hésitent pas à se bousculer en présence de boissons alcoolisées, qu'elles soient dispensées dans un cadre public ou privé. Il s'agit à son avis d'une sorte d'hystérie nationale, sans douté liée au système de licence qui régit le commerce de l'alcool.
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[...] ... Dans "The Story of The Amulet", les enfants, sans trop réfléchir, font un voeu et la reine de Babylone (...) se retrouve ainsi à Londres. Elle est fascinée par la Tour et la Tamise mais atterrée par les conditions de vie des habitants :

- "Mais comme vous traitez mal vos esclaves ! Quels pauvres diables, misérables et délaissés !" dit-elle tandis que le fiacre brinquebalait le long de Mile End Road.

- "Ce ne sont pas des esclaves, mais des travailleurs," dit Jane.

- "Bien entendu ! Les esclaves doivent être travailleurs, cela va de soi. Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire. Vous croyez que je ne sais pas ce que c'est qu'un esclave ? Pourquoi leurs maîtres ne veillent-ils pas à ce qu'ils soient mieux nourris, mieux vêtus ? Attendez-vous à une révolte si vous continuez comme cela," reprit la reine.

- "Oh ! non," dit Cyril, "ils ont le droit de vote, vous comprenez, ça les empêche de se révolter. Ca fait toute la différence. C'est Papa qui me l'a dit.

- Le droit de vote ?" demanda la reine. "C'est quoi ? Un talisman ? Un objet magique ? Qu'est-ce qu'ils en font ?

- Je ne sais pas," répondit Cyril, harcelé par toutes ces questions. "C'est juste le droit de vote. Ils n'en font rien de spécial.

- Je vois", dit la reine. "C'est une sorte de jouet." ... [...]
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D'après Wilkie, aimer une personne de son propre sexe était soit une erreur de la nature, soit un signe d'immaturité, un refus égoïste de faire face aux responsabilités des adultes.
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Personne ne m’avait jamais parlé du risque du métier le plus grave en littérature — ce gaz toxique de la renommée qui se répand autour de tout écrivain. proportionnellement à son succès.

(Rivages poche, p. 57)
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De plus, à l'heure actuelle, presque tous les romans longs sont mauvais. Ce n'était pas vrai il y a un ou deux siècles. Aujourd'hui, la vie va plus vite, elle a moins d'unité ; on admet que les évènements et les rapports les plus intéressants (quelle que soit leur intensité) ne soient pas d'une longueur ou d'une complication telles qu'il ne suffise de vingt ou trente pages pour les décrire. Nous choisirions donc la forme littéraire adaptée à notre vie. Ou bien est-ce l'inverse ?
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Toute folie n'est finalement que l'exagération de la norme.
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Apparemment, si les gens aiment bien qu'on leur dise que le monde est bon et s'améliore sans cesse, ils aiment encore mieux apprendre qu'ils ne sont que de méchants pécheurs au fond d'un trou noir, et que seuls pourront les sauver un grand effort, la répétition de formules magiques et le secours d'êtres invisibles.
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Une fois qu'on vous a donné à manger ou à boire, vous avez un pied dans la maison, fait bien connu des chiens et des chats égarés.
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La relation universitaire entre protecteur et protégé est un circuit électrique fermé qui n'est pas soumis à la loi de l'entropie ; souvent, il émet des étincelles jusqu'à la mort.
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Tu sais, y avait deux genres de gamines dans mon école : les petites filles modèles qui aimaient les jolies robes, faire des petits gâteaux et jouer à la poupée ; et mes amies et moi qui voulions courir dehors en vieux jeans et en baskets et se salir, et qui adorions les chevaux. A mon avis, c'était une façon de s'identifier à l'énergie, à la force, à la liberté. Une autre façon d'être femme que celle que tout le monde voulait nous imposer.
p.69
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Il y avait toujours un conflit d'intérêts potentiel dans les oeuvres de bienfaisance, puisque leurs directeurs et employés dépendaient d'un approvisionnement continu en individus malheureux qu'ils étaient censés aider. Les organismes sociaux avaient besoin de clients; les dealers avaient besoin de drogués, et il en allait de même avec les entreprises spécialisées dans le sauvetage des animaux. Si les dauphins étaient interdits dans les aquariums commerciaux et si tous les filets de pêche devenaient biodégradables, la réserve qu'ils avaient visitée le matin même devrait fermer ses portes. En attendant, quand ils n'avaient pas suffisamment de créatures blessées, ces organismes avaient tendance à garder ceux qu'ils soignaient le plus longtemps possible, à s'y attacher et à les traiter comme des animaux domestiques.
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À l'évidence, ce qu'on nous avait appris était vrai : une femme devait choisir entre une famille et une carrière ; elle ne pouvait avoir les deux, contrairement à un homme. En me mariant, j'avais perdu mes pouvoirs. J'avais publié deux enfants mais mes deux romans étaient mort-nés. (22-23)
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