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Critiques de Anne B. Ragde (897)
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Je ferai de toi un homme heureux

Je découvre Anne B. Ragde avec ce roman. Elle est pourtant plutôt connue notamment pour sa trilogie "la terre des mensonges" et puis je possède la tour d'arsenic dans ma PAL et je m'y suis pas encore plongée. En tout cas, j'ai de suite été intrigué par ce titre et puis par cette couverture qui nous garantissait un voyage au cœur des années 60. Et je ressors très conquise puisque c'est un gros coup de cœur.



L’idée de départ est je trouve très intéressante. Prendre un immeuble de trois étages et nous présenter les habitants de chaque appartement. Chaque chapitre se concentre sur un logement et on y découvre qui y vit, leur façons de vivre, de penser, leur habitudes.... On commence toujours par la femme qui est toujours au foyer et puis c'est au tour de son mari de nous exposer son point de vue. Chaque chapitre est court et se dévore car forcement on veut vite en savoir plus. Ça c'est la première partie du roman. Dans la seconde, on fait la connaissance d'un tout jeune homme qui vend des judas et qui s’apprête a aller les vendre dans notre immeuble. Et puis enfin arrive la troisième partie, ou lui même va faire la connaissance de chaque habitant et leur vie va s'en trouver un peu bouleversé.....



J'ai vraiment adoré ce roman, ma curiosité était a son comble quand je découvrais un nouvel habitant. Et puis les apparences et les commérages font qu'on a tendance a se méprendre en réalité sur les personnages. Le romans est vraiment très bien construit et puis l’écriture est très agréable et fluide.

C'est un roman que je ne peux que recommandais, alors allez y foncez pour ce voyage norvégien, vous ne serez pas déçus.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La terre des mensonges

Une terre lointaine, là-bas en Norvège, un fjord, une famille pour le moins éclatée autour d’une morte. Et voilà, le décor est planté. L’histoire aussi, d’ailleurs.

C’est que la morte, Anna, a eu énormément d’influence sur cette famille, a provoqué des bouleversements majeurs par son caractère qu’on devine opiniâtre, avare, intolérant. Et pourtant, des gens l’ont aimée, à commencer par son fils ainé, qui s’occupe de la ferme càd de l’élevage des cochons, et qui est resté près d’elle, malgré qu’il soit père. Ses 2 autres fils, par contre, se sont éloignés depuis des années. Et son mari...mais non, je ne parle pas de son mari. De la petite-fille, par contre, je peux parler, car c’est la nouvelle venue, l’inconnue. C’est elle qui va faire le pas pour aller à la rencontre de sa « famille ». Je l’admire, cette femme d’une quarantaine d’années, car elle prend les choses en main, elle agit. Et ça, j’aime !

Anne Ragde m’a introduite dans cette famille de manière feutrée, à coups de descriptions, de gestes, de quelques larmes quand même, de paroles pudiques et soudain violentes. Jamais elle ne livre les gens d’un coup, jamais elle n’explique avec de grandes phrases « psychologiques » et spectaculaires. Non, elle les livre en catimini, pourrait-on dire. Je me suis habituée à leur quotidien (oui oui, j’ai même aimé les petits cochons si bien couvés par le fils ainé !), leur profession (ah là là, le métier du second fils ! J’ai été submergée par une émotion dévastatrice !), leurs habitudes que l’auteur « donne à voir ». Je me suis même attachée à certains, comme au fils cadet, si sincère et si mélodramatique, si « drama queen » par moments... C’est marrant et touchant à la fois. Et puis la réunion de famille a lieu et là, tout bascule, mais par degrés...jusqu’à la scène finale, où LE secret éclate.

« La terre des mensonges » est le premier tome d’une saga. Je suis partante pour vivre encore un bout de vie avec ses membres !

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Un jour glacé en enfer

Un homme, une femme.

Une ferme isolée dans la forêt.

Un épisode charnel entre ces deux individualités bien trempées...

Des conditions extrêmes, la température ne cesse de baisser au fil du récit pour atteindre un froid polaire.

La chaleur de la cuisinière, de la fourrure givrée des huskies, des corps qui s'entrechoquent suffira-t-elle à faire fondre la glace?

Une histoire de vie, ou de survie selon l'angle où l'on se place.

Qui sera le plus fort? Lequel aura le dessus?

Elle, la fiancée des neiges ou lui, l'homme des bois...
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Un amour infaillible

Cinquième roman paru sur la famille Neshov, Anne B. Ragde continue sur sa lancée et nous propose encore une fois un roman plein de nostalgie et d'humanité.



C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve les différents membres de cette famille. Anne B. Ragde a réellement un talent pour créer des personnages tangibles, remplie d'humanité et attachants malgré une fierté souvent mal placée et les nombreux mauvais choix qu'ils ont tendance à faire (qui n'en fait pas ?). Malgré cela, nos très chers Neshov sauront toujours être là les uns pour les autres chacun à leur façon.



Depuis le premier tome, La Ferme des Neshov, nos personnages auront appris énormément sur eux-mêmes et sur les autres grâce aux différentes épreuves et aux secrets dévoilés, que de chemins parcouru ! Et des épreuves, il y en aura encore quand on connaît la fin d'Un Amour infaillible, je serais bien entendue encore au rendez-vous pour la suite !
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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans

Ce n'est peut-être pas véritablement l'histoire en elle même qui m'a convaincue de lire ce roman, mais plutôt cette superbe première de couverture...

1960, Lotte habite Trondheim, en Norvège. Petite fille de 8 ans, épanouie, bonne élève et ayant de nombreuses amies, elle vit paisiblement, entourée de ses parents. Mais son petit monde s'écroule le jour où elle comprend que son papa s'en va de la maison pour aller vivre avec une autre femme. Elle perd pied, se renferme sur elle-même et se fait du souci pour sa maman. De plus, elle perd ses deux meilleures amies car le divorce est très mal vu dans son école. Tiraillée entre le chagrin de sa maman et le fait que son papa adoré l'a délaissée, Lotte a bien du mal à cerner le monde des adultes.

Dès lors, sa maman décide de l'envoyer chez sa grand-mère paternelle pour y passer les grandes vacances, dans sa ferme. Entourée de son grand-père et de son oncle, Lotte va retrouver un peu sa joie de vivre et son insouciance.



Anne B. Radge signe ici un roman de qualité, à l'extrême douceur et poésie. C'est une lecture réellement plaisante où elle alterne les récits de la vie de Lotte chez sa maman et celle chez ses grands-parents. Lotte est une petite fille à qui l'on s'attache rapidement.

Le divorce vu par une enfant nous est bien conté.

Un bel ouvrage calme et serein, parfois nostalgique, où les descriptions de la Norvège et du monde paysan sont agréables à découvrir.



Lotte, un roman "culinaire", qui émoustille les papilles ...
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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans

Trondheim, 1960. Lotte est une enfant comme les autres, joyeuse et insouciante, jusqu'au jour où son père quitte le domicile familial pour s'installer avec une splendide jeune veuve et ses deux enfants. Pour Lotte, petite fille de huit ans à peine, c'est comme si le ciel lui tombait sur la tête. Bien sûr, ses parents se disputaient souvent mais elle adorait son père avec qui elle partageait de longues randonnées le dimanche. Le jour où il déménage, sous les regards curieux des voisins et les rires des enfants, Lotte sait que sa vie va changer. Le mot "divorce" sonne le glas de son innocence, ses amies l'évitent, sa mère oscille entre aigreur et désespoir et son père s'éloigne d'elle peu à peu. Dans sa nouvelle chambre, qui avant était le bureau de son père, chaque nuit des démons viennent la terroriser. Et ils l'accompagnent même à la campagne où elle passe les vacances chez ses grands-parents paternels. Car, dans ce havre de paix aussi, tout a changé. Par loyauté envers leur fils, ses grands-parents ont pris son parti et ne souhaitent plus avoir de contacts avec la mère de Lotte...





Anne B. RAGDE aime décortiqué les histoires de famille et son dernier roman ne fait pas exception. Mais son originalité vient de son personnage principal. L'auteure nous emmène dans l'intimité d'une petite fille de huit ans. Perdue dans un monde d'adulte qui se détraque, la petite Lotte a bien du mal à trouver sa place. Son histoire a beau se passer en 1960, elle est toujours d'actualité parce que, même si le divorce est désormais un fait banal, le mal qu'il fait aux enfants demeure. Que dire de cette femme abandonnée qui n'épargne rien à sa fille? Son chagrin, ses colères, ses récriminations, ses petites vengeances, elle étale tout aux yeux de Lotte déchirée entre la déprime de sa mère et son attachement à son père. Et que dire du père justement? Il incarne la lâcheté masculine dans toute sa splendeur! Pour éviter le conflit, il est prêt à renoncer à sa vie et pour retrouver un semblant de normalité, il préfère s'investir dans sa nouvelle famille et faire comme si rien n'avait existé avant. Ce renoncement qui devient trahison blesse Lotte plus encore que le divorce en lui-même.

Le nouveau monde de Lotte est peur, angoisse et incompréhension. Ses sentiments sont mis à mal, elles sert de tampon entre deux adultes qui se déchirent et elle fait de son mieux pour ne blesser personne. Mais qui se soucie d'elle au final?

Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans est un livre qui fait réfléchir et qui prouve, s'il en était besoin, qu'il faut savoir préserver l'enfance. Mais il lui manque une dimension poignante, ce quelque chose en plus qui fait que l'on est touché par l'histoire et ses personnages. Peut-être est-ce par ce que l'auteure s'est mise dans la tête d'une enfant qui n'a pas toujours les mots pour décrire ses états d'âme ou peut-être parce que je manque de sensibilité...

Quoi qu'il en soit je remercie Babelio et les éditions Balland pour m'avoir permis de faire un pas de plus dans la découverte de l'oeuvre d'Anne B. RAGDE dont chaque ouvrage est toujours un bon moment de lecture.
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L'héritage impossible

Où l’on retrouve les membres de la famille Neshov, chacun en prise avec sa conscience et ses difficultés personnelles.



Si chacun des membres de la famille a espéré une réconciliation définitive et un rapprochement, aucun n’est prêt à s’investir vraiment dans ce but. Le printemps arrive et Noël est déjà loin mais a laissé des traces, des souffrances. Le drame qui a eu lieu au tome 2 bouleverse encore le fragile équilibre quotidien à la ferme.



Dans ce troisième épisode, j’ai beaucoup apprécié les personnages de Torunn et Tormod qui se côtoient et peu à peu créent un lien affectif, apprennent à se comprendre sans trop de paroles. Ils deviennent les laissés-pour-compte et se débattent tant bien que mal pour survivre. Tormod est toujours aussi attendrissant !

En revanche le personnage d’Erlend m’a exaspéré au possible par son égoïsme incommensurable, ses caprices inconcevables et son manque absolu des réalités.

Margido reste en marge, ne prend parti que lorsqu’il y est obligé sans autre choix. Toutefois il fait preuve d’humanité et de respect pour les gens qui l’entourent. Son défaut est simplement de ne pas avoir voulu ouvrir les yeux plus tôt.

Dans cette famille on se voile beaucoup la face, on refuse de se confronter aux problèmes immédiats, on repousse sans cesse, on oublie le dialogue… et lorsque la coupe est pleine : tout explose.



Ce tome est très sombre, presque désespérant. Heureusement que l’écriture lumineuse de l’auteur parvient à distiller de petites notes d’espoir de-ci de-là. Les paysages sont sublimés par ses phrases et créent un contraste profond avec les descriptions sordides de la misère à la ferme.

Encore un tome réussi qui appelle la lecture du suivant !

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La terre des mensonges

J'ai mis un peu de temps pour m'installer dans cette famille. Nous faisons connaissance tour à tour avec les trois fils avant de les voir tous réunis à la ferme familiale pour assister à la mort de leur mère Anna. C'est également l'occasion de rencontrer la fille d'un des trois fils.

Le rythme est lent mais je m'y suis fait et j'ai même pris plaisir à me retrouver parmi cette étrange famille qui ne se connait pas, qui a des relations distantes et même de rejets.

Des non dits certes il y en a ! On comprend progressivement que la construction identitaire de chacun s'est faite sur des mensonges et ces non-dits.

Des moments touchants entre un des fils Erlend et son père, des moments d'attention et d'intentions, des failles chez les uns et les autres, qui font que l'on a envie de poursuivre et d'en savoir plus.

C'est un livre dans lequel je me suis sentie bien et même apaisée, malgré un poids qui pèse sur cette famille. le deuxième tome va bientôt se retrouver entre mes mains...

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Les liens éternels

Sixième tome autour de la famille Neshov, Les Liens éternels restent dans la même veine que les précédents et c’est toujours avec grand plaisir que je retrouve les personnages atypiques de cette saga familiale.



On se concentre essentiellement sur Torunn lors de ce tome-ci. Alors qu’elle mène une vie de plus en plus chargée avec la reprise de l’entreprise de pompes funèbres et en même temps avec la rénovation de la ferme familiale, la jeune femme ne peut s’empêcher de faire le point sur sa vie et se sent de plus en plus seule. Sa petite routine va être totalement chamboulée par la tornade qui s’annonce. En effet, Erlend et Krumme débarquent pour une durée d’une semaine avec la famille entière.



Ouvrage de plus de 350 pages, Les Liens éternels est un roman où finalement il se passe peu de choses. Cependant, et de la même façon qu’avec les tomes précédents, Anne B. Radge nous prouve encore une fois son talent pour implanter une ambiance et des personnages complexes et on dévore les pages tant les personnages sont tangibles et qu’on a envie de suivre leur évolution. De plus, l’auteure se penche encore une fois sur des thématiques fortes comme le deuil ou encore la solitude et elle le fait, comme toujours, avec beaucoup de respect et nous pose des questions très pertinentes.



Les six tomes que composent cette saga sont sûrement les romans qui transpirent le plus d’humanité pour moi et je vous les conseille fortement si vous n’avez jamais tenté l’expérience. Anne B. Radge a vraiment une patte particulière et c’est toujours avec un immense plaisir que je la retrouve. La fin de ce tome-ci, inattendue, m’a vraiment émue et je refuse de croire en la fin de cette saga !
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Zona Frigida

Lu cet été 2018, en cette période de canicule interminable (je déteste l’été alors imaginez ma souffrance…), Zona Frigida me paraissait le roman idéal. Alors certes, on découvre un paysage glacial et magnifique mais en plus Anne B. Ragde nous refroidit par ses thèmes traités ! Est-ce que je n’aurais pas mieux fait de lire une romance, comme tout le monde ? Non car le roman vaut vraiment le coup !



Béa est une jeune caricaturiste de 35 ans. Célibataire qui aime profiter de la vie, la jeune femme décide de partir en vacances dans le Grand Nord, au plus profond de la Norvège, à bord d’un petit bateau de croisière. Pas du tout le genre de la jeune femme, son entourage se questionne sur le pourquoi de cette croisière (et nous aussi). Et c’est parti pour l’aventure !



Comme on le découvre très rapidement, Béa est une jeune femme très esquintée par la vie. Alcoolique, elle a de grandes difficultés à créer une relation sérieuse avec qui que cela soit et notamment un homme. Le roman est assez difficile à commencer car la jeune femme est particulièrement froide et antipathique. Le roman est assez long car les raisons de son comportement restent floues pendant les trois quarts de l’intrigue. Comme avec ses quatre tomes sur la famille Neshov, Anne B. Ragde prend son temps pour installer ses personnages. Ce qui peut être un défaut au départ n’en est plus un à la fin car la compréhension et l’attachement que l’on a de ses personnages atypiques n’en sont que plus grande. C’est comme avec un membre de sa famille, on peut ne pas supporter son comportement, mais à aucun moment, on ne lui souhaite du mal. C’est la même chose avec Béa (et avec tous les personnages de l’auteure). Sans vous en dire trop, le dernier quart du roman est particulièrement difficile à lire, il peut même être choquant par certains aspects.



Zona Frigida est un roman qui fait voyager. Le voyage de Béa avec les quelques autres touristes et employés du bateau (ils sont à peine une dizaine) est rempli de paysages magnifiques qui nous fait voyager, nous lecteur et c’est un réel plaisir à lire. Cependant, la nature du Grand Nord peut être également très dure, animale, et sans sentiment. Tout comme peut l’être l’humain. Et ça, Anne B. Radge nous le rappelle si bien…
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Je ferai de toi un homme heureux

Extraordinaire plongée au coeur de la condition féminine dans les années 60, ce roman de Anne Radge, presque une étude sociologique, nous dresse un portrait saisissant d'une série de ménagères norvégiennes de la classe moyenne dans la petite ville de Trondheim.



Tout le long du livre nous partageons leurs vies et leurs obsessions, le ménage, la coiffure, avoir un enfant, un congélateur, écouter les voisins à travers les cloisons, préparer les repas. Derrière l'apparente légèreté sont abordés des sujets plus graves, l'enfance maltraitée, la jeune mère dépressive, la femme effacée devant le mari violent, le manque de communication dans les couples, la solitude. Un immeuble, huit familles plutôt jeunes, avec ou sans enfants, des femmes occupées aux tâches ménagères, des maris gâtés mais frustrés, rêvant de femmes plus sexy, plus cultivées, plus indépendantes, plus entreprenantes, d'autres satisfaits mais trop absents…



L'auteur retrace avec minutie la vie quotidienne de ces années-là, où commencent à se répandre les appareils électroménagers, facilitant le travail des femmes mais pas encore leur émancipation. Les ragots, les jalousies entre voisins, voisines, le passage des représentants de commerce, les départs et retours des conjoints et enfants au travail, à l'école, rythment les journées, parfois minées par l'ennui. Jusqu'au clin d’œil final. On s'y projette, on s'y glisse comme dans un épisode d'une histoire pas si lointaine ou d'une série TV vintage. Mais si on quitte sans regret cette frénésie domestique, on constate malgré tout que ce sont elles, les femmes, qui ont le dernier mot.

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Sa Majesté Maman

Ce roman est l'histoire d'une vie, le don de soi d'une fille à sa mére , un roman autobiographique vif et passionné.

Au moment où Birte se meurt , sa fille Anne.B Radge décide de lui consacrer un livre et elle le lui dit ;

Au fil des souvenirs se dessine le portrait lucide et bienveillant de cette maman hors normes, perfectionniste, secrète , passionnée de voyages , de connaissances , férue de litterature .

Cette mére aux multiples facettes qui ne posséde pas les gestes de l'amour maternel est pourtant prête à faire tous les sacrifices pour ses enfants , par exemple à s'endetter lourdement pour payer le mariage de sa fille aînée Anne.

Cette femme courageuse , haute en couleurs élève ses filles seule avec peu d'argent, peu de temps puisqu'elle travaille à l'usine.

Elle s'efforce de leur donner une bonne nourriture.

Très soucieuse des convenances , pauvre, mais attachée à une propreté sans faille dans sa maison et au "bien vivre sain", elle se nourrit de voyages, de culture , des poètes aux œuvres de Chagall........

Ces beautés enrichiront et illumineront sa vie jusqu'à la fin......



Mi- roman, mi- biographie cette œuvre ne posséde évidemment pas l'habituelle âpreté des romans d'Anne B. Radge .

Au fil des pages l'auteur raconte sa mére , sans pseudonyme , une belle preuve d'amour!

Birte apparaît passionnante, terriblement vivante, ardente, lumineuse, indocile , attachante.

Cette relation forte mére -fille est universelle car chacun peut se reconnaître à des moments partagés et des situations vécues.......

Un très bel hommage pudique mais fort , vivant, sincére, attachant , unique !

Au fond Anne .B Radge dit à sa mére : "Tu es ma mére, je t'aime mais je ne te comprends pas "



Un portait doux - amer avec ses parts d'ombre et de lumiére , authentique, brûlant de vérité et d'amour.
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L'héritage impossible

Pour ce troisième tome, j’avais tout préparé : le bonnet, l’écharpe, les moufles, Une boisson brûlante pour bien rentrer dans l’hiver glacial de la ferme. Raté…. C’est l’été à la ferme, on a sorti une table et des chaises à l’ombre dans la cour. L’intérieur est toujours crasseux, le papi aussi même si Torunn, l’héritière malgré elle, fait ce qu’elle peut pour s’occuper correctement de lui. Pourtant sa dépression prend toute la place. Depuis la mort de son père elle n’arrive plus à faire face. Ses oncles, qui d’après moi, sont bien contents de ne s’occuper ni de la ferme, ni du papi, vont se rendre compte un peu tard de son état. Trop tard, Torunn est partie sans rien dire. C’est une histoire sur la famille, sur la définition de la famille avec les secrets, l’amour, l’entraide et une formidable désertion qui sonne comme le glas de l'égoïsme. Et comme dans toute les familles, c’est quand la corde qui pourtant menaçait de céder depuis bien longtemps, casse, qu’il y a une prise de conscience. Il faut être né dans une ferme pour pouvoir vivre sans se poser des questions sur le sort des animaux, sur la crasse ambiante, sur le désespoir humain. Une ferme, la campagne, peuvent laisser des traces indélébiles dans une vie même si on fuit.
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L'héritage impossible

Troisième tome de la saga norvégienne d' Anne Radge et petite déception comme c'est souvent le cas dans les suites .

A la fin du deuxième livre , on se doutait qu'un événement dramatique était arrivé à la ferme , cet événement m'a paru assez peu crédible , en tout cas , trop rapide , Tor , puisqu'il s'agit de lui était mon personnage préféré et j'aurai préférer une suite non dépourvue de problèmes , mais un développement de sa pychologie plus appronfondi ,j'espèrais qu'il allait se battre , c'est ça qui m'a décue , que l'auteur ne fasse pas de happy end c'est son choix le plus strict , c'est elle qui a le pouvoir sur ses personnages mais qu'il y ait des virages aussi constratés sans aucune explication , alors là je dis non .

Torum aussi passe de la joie de vivre éclatante à la pire dépression ( et la charge de travail n'explique pas tout ) .

Margido se réveille un peu , il prend un peu plus sa vie en mains et qu'il n'y change pas grand chose paraît crédible , il prend soin de son apparence et vit en harmonie avec lui même .

Erlend et son compagnon aussi ont une ' bonne ' évolution par rapport aux deux autre tomes , en tout cas , elle est crédible .

Le personnage du grand -père est émouvant lorqu'il dévoile ' son secret ' , heureusement qu'il est là pour rattraper un peu les choses .

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La tour d’arsenic

La construction du roman m'a beaucoup plu : l'auteur remonte le temps en racontant à rebours quatre ou cinq périodes marquantes de l'histoire de la famille qui est au centre du livre et apportant, génération après génération, des explications (et non des excuses) sur le comportement de chacun.



Le récit est plutôt sombre, avec une vision cynique des rapports humains comme c'est souvent le cas dans les romans d'Anne B. Ragde. Cela donne une vision sans concession de la Norvège à différentes époques.

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La terre des mensonges

Première partie de la trilogie des Neshov, la mise en place prend son temps et on pourrait craindre l'ennui, mais il n’en est rien, en tout cas pas pour moi. Mais si vous préférez les livres à rebondissements multiples et incessants, sachez cependant que tout le roman se déroule au rythme des saisons qui passent, et qu’il ne sert à rien d’être pressé : les heures et les jours passent lentement, mais sûrement.

L'histoire est simple: en Norvège, la vieille Anna, matriarche du clan Neshov, est à l'agonie dans sa ferme. Mais n’allons point trop vite, et laissons l’auteur nous présenter successivement les trois fils d'Anna: Margido, croque-mort, Erlend, décorateur homo exilé à Copenhague, en couple depuis des années avec Krumme, et Tor, qui n'a jamais quitté la ferme, où il prend soin de ses porcs comme une mère-poule. Il y a aussi Torunn, la fille de Tor, qui connaît à peine son père, qui n'a jamais rencontré sa grand-mère mais qui pourtant fera le déplacement pour les funérailles. Enfin, il y a le vieux père, considéré comme sénile et encombrant, mais qui pourtant, à la fin du récit, se révélera central et dissipera le voile de mensonges qui enveloppe la famille depuis tant d'années. Entretemps, on assiste aux retrouvailles (n’imaginez pas les grandes embrassades et les tapes cordiales dans le dos avec les inévitables « tu te souviens… ») entre frères, et à l’irruption d’un vent de fraîcheur avec Torunn.



Les personnages, leur psychologie, leur métier et leur cadre de vie respectifs sont longuement décrits, avec précision et une foule de détails telles qu'on s'y croit vraiment. Les scènes sont parfois glauques (Margido), cocasses (Erlend), écœurantes (Tor dans la promiscuité de la ferme). Loin d'être ennuyeux, tout cela contribue à rendre l'ambiance oppressante, à illustrer la tension dans les relations entre frères, faites de non-dits et de rancœurs. Torunn est le seul rayon de soleil dans cette histoire pas franchement gaie, mais la plupart des personnages finissent par devenir attachants.

Très bon livre, facile à lire (à condition d'être patient), prenant et émouvant, au dénouement inattendu.

Je vous laisse, "la ferme des Neshov" m'attend...

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La tour d’arsenic

Thérèse vient de perdre sa grand-mère Malie, mais dans sa famille l'heure n'est pas aux larmes. Au contraire, sa mère Ruby et son oncle Ib sont heureux et soulagés par la mort de cette mère détestée. Ensemble, ils investissent la maison de Malie pour vendre ce qui peut l'être et jeter tout le reste. Pour Thérèse, c'est plutôt l'occasion de se souvenir de cette grand-mère qu'elle aimait tant...





Qui était Amalie Thygesen, cette femme capable de susciter en même temps la haine de ses enfants et la tendresse de sa petite-fille?

C'est ce qu'Anne B. RAGDE entreprend de nous raconter au fil de flash-backs habilement distillés. On y découvre une enfant, puis une femme malmenée par la vie, qui se battra avec les seules armes qu'elle possède: sa beauté et le sexe. Mariée malgré elle à un homme qu'elle n'aime pas, elle l'anéantira, ne saura jamais faire le deuil de ses amours et de sa carrière et subira sa maternité comme une malédiction.

Encore une fois, Anne B. RAGDE dissèque les liens qui unissent les membres d'une famille. Elle n'a pas son pareil pour dévoiler les sentiments, les secrets, les souffrances, les chagrins, les silences, pour raconter des histoires de vie, pour évoquer des êtres contradictoires façonnés par leur enfance. On s'attache à ses personnages, qu'on les aime ou qu'on les déteste et on les quitte avec tristesse mais avec le sentiment d'avoir vécu de nombreuses vies, de nombreux drames et de s'en être sorti.

Encore une fois un très beau livre qui confirme le très grand talent de l'auteure de la trilogie des Neshov.
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L'espoir des Neshov

Nous retrouvons les sympathiques héros de la célèbre trilogie nordique de la ferme des Neshov ("La terre des mensonges", "La ferme des Neshov", "L'héritage impossible") série qui fut un des best-sellers des années 2000, une ville, Trondheim au nord de la Norvège, ancienne capitale du pays et port important, une famille de paysans plutôt terre à terre, un secret de famille qui va empoisonner l'atmosphère longtemps, une famille qui se disperse entre Copenhague, Oslo et Trondheim.

Cette fois-ci c'est Torunn, la fille de Tor, qui va être au centre de ce volet. Elle sort d'une rupture douloureuse, et quitte Oslo pour renouer avec ses racines dans la région de Trondheim. Elle va renouer ses liens familiaux et notamment avec son oncle Margido, entrepreneur de pompes funèbres. La ferme familiale, quant à elle, est à l'abandon.

Erland, l'autre oncle de Torunn, continue sa vie à Copenhague, où il vit en couple avec un célèbre journaliste, nommé affectueusement Krumme (miette de pain en danois). Ils ont adopté trois enfants et sont bien occupés dans leur organisation quotidienne.

Les personnages sont toujours aussi attachants et criants de vérité mais j'ai regretté la présence de trop nombreuses longueurs. On aimerait bien sortir un peu du quotidien et avoir parfois plus de profondeur psychologique. Lecture très agréable toutefois.
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L'héritage impossible

Torunn se retrouve propulsée héritière de la ferme Neshov après la mort tragique de son père. Elle détient les clés de cette grande maison tout autant que de celle du destin de la famille.



Pourtant, ses deux oncles ne semblent pas s'en rendre compte, laissant à leur nièce tout le fardeau de cet héritage impossible.

Héritage d'une porcherie et d'un corps de ferme qui auraient grandement besoin de renouveau. Mais aussi héritage d'une douleur, celle du grand-père lui délivrant son secret. Cet aveu pèsera fort dans la balance. Torunn perdra l'équilibre. Y aura-t-il quelqu'un pour la soutenir ?



Les comportements des deux oncles m'ont exaspérée, spécialement l'égoïsme et la puérilité à toute épreuve d'Erlend. On dirait un personnage tout droit sorti d'un roman de Gogol, extravagant, dépourvu du moindre bon sens. Le contraste est énorme avec l'ambiance qui règne à la ferme.



Ni l'un ni l'autre n'ont eu le courage de prendre leur destin en main, de faire briller le dernier espoir de voir rejaillir de nouvelles racines, plus joyeuses, sous cette ferme familiale, agitée de sombres secrets.



Que peuvent apporter les cadeaux, les projets fous d'Erlend et de son compagnon face à une aussi grande détresse. Celle de Torunn mais aussi celle plus ancienne du vieux. Il faudrait surtout de l'écoute, une présence vraie, sans fuir la réalité, sans la déguiser.



Pour moi ce tome n'amène pas grand-chose de nouveau. Un peu de lassitude même. Il y avait tellement de possibilités. On pourrait presque dire que l'histoire s'en va en eau de boudin, au sens propre comme au sens figuré.



J'aurais préféré un peu plus de morceaux de nature, comme le court extrait à la fin du tome, dépeignant le fjord, la plage, les galets, plutôt que les morceaux de plats cuisinés par Krumme, le compagnon d'Erlend, arrosés de champagne, pour alléger la morosité qui colle à la peau.



Mais cela n'enlève rien au talent d'écriture de l'auteure qui nous embarque dans ce roman d'une pure noirceur, sans nous épargner les petits détails du quotidien, lorsque l'ombre de la dépression ou de la vieillesse avale les personnages.

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La terre des mensonges

La terre des mensonges, 1er tome de la trilogie des Neshov, ouvre cette saga familiale. Un best-seller en Norvège.

J'ai retrouvé en grande partie dans ce roman ce que j'aime chez Anna Ragde : sa capacité à nous transporter dans des univers loin du nôtre, à nous faire partager l'existence de personnages que nous ne croiserons jamais, à nous bousculer dans nos valeurs, nos émotions, nos ressentis.

Dans ce roman se télescopent trois univers: ceux des trois frères Neshov. Margido, thanatologue dans le Finnmark est un professionnel de la souffrance des autres. Sans doute, une des raisons pour lesquelles il se tient si prudemment à distance de ses émotions. Aux antipodes, Erlend, décorateur, vit à Copenhague avec son compagnon Krumme. Milieu artiste branché, vie douillette, confortable. Joie de vivre, très alcoolisée. Virement de cap avec Tor, le troisième larron. Lui est resté à la ferme familiale à Trondheim, où il vit avec sa mère Anna et son père qui n'est qu'une ombre dans la maison. Son univers : celui de la pocherie dont il s'occupe. Ses seuls amis : les porcs et les truies à qui il parle beaucoup plus qu'aux rares humains qui s'aventurent jusqu'à la ferme.

Dans cette partie du roman, l'auteure nous donne à voir, à sentir, à imaginer ces trois personnages dans leur cadre de vie respectif avec toujours cette précision de détails, ce réalisme cru, cette sensualité dans l'écriture qui font que l'on glisse sans problème des vitrines scintillantes de Copenhague au moment de Noël, aux fortes odeurs de la porcherie ou à la macabre découverte de ce jeune suicidé que Margido doit rendre "présentable" à sa famille.

Le décor est planté et l'intrigue n'intervient que tardivement dans le roman.

Anna, la mère va être victime d'un AVC. Les trois frères vont se retrouver autour de cette mère, un personnage fantôme qui n'occupe désormais plus guère de place dans leur vie.Entre aussi en scène Torunn, la fille de Tor, qu'il connaît à peine car la mère de cette dernière Cissi, l'a quitté alors qu'elle était enceinte.

Quels vont être les enjeux de ces retrouvailles ? Quelle alchimie va se créer ou non entre ces quatre personnages ? Ce premier tome ne fait que commencer à tisser le fil de l'intrigue. Mais j'ai beau me dire qu'il s'agit d'une saga donc d'un récit au long court, j'ai moins "accroché" à cette seconde partie. Ces quatre personnages que j'avais si facilement suivis dans leurs milieux de vie respectifs, ont soudain été beaucoup moins présents pour moi dans les relations qu'ils commencent à tisser les uns avec les autres. Dialogues un peu forcés, manque de subtilité dans la description de leurs états d'âme, il y a un peu de tout cela... sauf peut-être pour Tor dont l'effondrement est bien perçu dans son côté à la fois pathétique et rigide. Pour tempérer mon jugement, je dirais qu'une saga ne répond sans doute pas aux mêmes exigences de composition qu'un roman plus court. Peut-être, ai-je aussi été un peu piégée par le fait que j'avais été captivée du début jusqu'à la fin par la lecture de "Un jour glacé en enfer".

Effet pernicieux de la comparaison...
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