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Citations de Anne Fine (262)


Alors, se rappelant, soudain qu'on ne pouvait se fier à aucune d'entre elles quand elles disaient des méchancetés, elle se pencha en travers de la table et demanda à Araminta :
- Est-ce que c'est vrai ? a
Araminta devint encore plus rouge que Sarajane auparavant.
- Est-ce que quoi est vrai ?
- Ce qu'elle vient de dire. Que tu leur as dit que j'étais jalouse.
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Maman est absolument furieuse, dit-il avec une satisfaction évidente. Elle est complètement folle. Je ne l'ai jamais, jamais vue aussi en colère. Même le jour où tu as terrifié tous les petits à la fête de Natalie, en entrant déguisé en gorille. Ou quand tu as dit que tu avais écrasé grand-mère en reculant la voiture. Ou quand tu as affirmé que tu avais entendu un panier à provisions faire tic tac, chez Woolworth, et que l'équipe de déminage a fait sauter toutes les courses de la vieille dame.
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Cristalle disparut et Bonny mit en marche les micros pour entendre ce qui allait se passer.
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Peu à peu, les années passant, j'ai appris à me comporter normalement.
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« Les livres, c’était vraiment autre chose. On avait l’avantage d’y croiser des personnages de tous âges et de toutes sortes : courageux, intelligents, malheureux, drôles, timides. Des étrangers, aussi. Des gens qui avaient perdu une jambe sur un champ de bataille, d’autres qui réussissaient dans le cinéma. De connaître leurs pensées, d’observer leur façon d’être, de tout apprendre d’eux, jusqu’aux ruminations qui les hantaient la nuit. Même si vos soucis sont différents, les livres vous montrent au moins que vous n’êtes pas seul à vous en faire. Vous n’avez plus besoin d’avoir peur que ce soit anormal. »
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« Je ne savais plus où j’en étais. Je ne voulais pas voir ma mère. Et en même temps je voulais. Mais je n’avais pas envie de voir ma mère comme ça. Abrutie. Ce n’était pas ma mère. Même pas capable de chanter une chanson toute simple qu’elle avait entendue des millions de fois. Ma chanson préférée, pendant des années (…). Il n’était plus question que j’aille passer une heure atroce et mortifère avec cette Lucy muette qui m’était étrangère : celle que Harris martyrisait n’était pas ma mère. »
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Bon, d'accord, je fais plus que bouder: je rapporte des proies mortes au moment de leur déjeuner, je laisse mes poils sur leurs taies d'oreiller, et je fais des trous dans leurs précieux tapis.
Bon an mal an, je passe une excellente semaine.
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15
Les coléoptères ! En ordre de dispersion !

[...]
Qui a besoin d'amour ?
Pas moi. Et si un jour je change d'avis, j'ai Ellie qui sait ce qu'aimer veut dire.
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12
Tu n'as qu'à suivre les sanglots

[...]
- Tuffy !
Je m'arrête net. Elle se précipite sur moi, elle me serre dans ses bras.
- Oh Tuffy ! Comment as-tu pu faire ça ? Tout ce que j'aime est cassé ! Encore heureux que je t'aime encore plus ! Je te pardonne.
Quoi ?
Et moi qui pensait qu'elle me serrait si fort parce qu'elle était en colère. Je n'aurais jamais pensé que c'était de l'amour.
OK. OK. Condamnez-moi définitivement à un sourire stupide et traitez-moi de fleur bleue. Je suis terriblement ému. Elle a touché mon cœur. Je lève mon museau pour me frotter à Ellie. Voilà une véritable amie, généreuse, clémente, la gentillesse personnifiée.
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L'affreux pot de la petite dame

Dans cette maison, je ne suis pas le seul à détester ces affreux pots et à avoir envie de m'en débarasser. Le lendemain matin, de mon pas nonchalant, j'arrive dans le salon, à mon heure habituelle, pour trouver le père d'Ellie assis juste à côté de mon coin de canapé ensoleillé.
Il a une lueur dans les yeux que je ne lui connais pas. Je mets un moment à comprendre qu'il est content de me voir.
Bizarre, non ?
Il m'invite à venir le rejoindre.
- Viens là, mon petit chat.
Mais on croit rêver ! "Viens là, mon petit chat !" Cet homme n'a jamais recherché ma compagnie. Je ne me souviens pas d'heures heureuses, allongé sur ses genoux, à me faire caresser et dorloter.
Non, je ne me souviens d'aucune. Il est évident qu'il cherche à obtenir quelque chose. Je jette un rapide coup d’œil à la pièce et...
Voilà ! Il a déplacé l'affreux pot de la petite dame sur la table basse.
Ah ! ah ! Voilà ce qu'il espère ! Que je refasse ce que j'ai fait hier avec succès : un petit coup de patte, un petit "Oups !" et un pot fraîchement cassé, en route pour la poubelle.
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Un petit coup de patte

[...]
- Regarde-moi ce massacre ! Mon portrait de Tuffy ! En lambeaux ! Partout sur le tapis ! Non, pas que sur le tapis ! Ce n'est pas un bout d'oreille là, sur le buffet ? Et là, un bout de queue accroché à la lampe ?
- J'ai trouvé une patte sur le rebord de la fenêtre, pleurniche Ellie.
J'ai dispersé le "Portrait de Tuffy".
Si quelqu'un a envie de suspendre à nouveau ce qui reste de ce tableau, il va devoir lui donner un nouveau nom.
Peut-être "Après la bataille". Et devinez le nom du vainqueur ?
Ellie ramasse le châssis et tout ce qui pend.
- Tuffy, me gronde-t-elle aussi durement qu'elle peut, regarde ce que tu as fait du tout premier tableau de Maman ! Tu l'as massacré !
Une tragédie, je ne crois pas. Et si vous voulez mon avis, personne ne va pleurer sa disparition au musée des Beaux-Arts. La mère d'Ellie sait faire rugir son épave assez longtemps pour aller jusqu'à son cours d'arts plastiques, mais elle ne sait pas peindre.
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– Chut ! Je leur ai dit. Doucement, les gars. Ils vont entendre et je ne suis pas supposé être dehors ce soir. Je suis puni.
Ils se sont tournés vers moi.
- Arrête, qu'est-ce que tu racontes ?
- Puni ?
– Mais pourquoi ?
– Pour meurtre. Lapincide avec préméditation.
Ils se sont tous remis à rire. Et ça miaulait, et ça miaulait. La dernière chose que j'ai entendu avant qu'on se mette en route pour Beechcroft Drive, c'est une des fenêtres des chambres s'ouvrir et le père d'Ellie qui criait:
- Comment as tu fais pour sortir, sale bête ?
Qu'est-ce qu'il comptait faire ? Condamner la chatière ?
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Je ne sais pas ce qui me rendait aussi malheureux. J’ai toujours mis ça sur le compte des femmes (ou de l’absence de femmes), mais, quand je regarde en arrière, je m’aperçois que ça ne pouvait pas être aussi simple puisque, mises à part une ou deux flûtistes que j’ai accompagnées au piano de l’école primaire à la troisième, je n’avais jamais fréquenté de femmes. Ce n’était pas non plus le manque d’argent : je n’en avais jamais eu autant.
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Cette autobiographie a un objectif intellectuel sérieux. Elle est destinée à des lecteurs sérieux – entre autres, à des universitaires qui travaillent dans le même domaine que moi. Des gens qui s’intéressent aux idées que j’ai eues et qui veulent savoir comment elles me sont venues. J’écris avant tout pour des gens qui veulent connaître ma vie intellectuelle, pas ma vie sexuelle.
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Elle a retrouvé sa bonne humeur. C’est fou ce qu’elle est inconstante. Je n’ai jamais compris comment elle pouvait passer, en quelques minutes, de la colère quasi pathologique à la plus franche gaieté.
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« Autant il y a d’anges, autant il y a de place pour eux. » Personnellement, je ne suis pas aussi enclin à la procréation en série. Tout compte fait, j’estime que les deux nôtres ont consumé chacune trois bonnes années de ma vie professionnelle. Néanmoins, je tiens à faire une remarque : on devrait pouvoir, quand on en a plusieurs, ne pas limiter délibérément la part d’amour et d’attention donnée à chacun.
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"Ah, les livres ! Sans eux, je serais devenu fou. Je ne pouvais ni nager, ni marcher, alors d'autres remontaient à ma place des rivières infestés de crocodiles et escaladaient des sommets enneigés"
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Elle est toujours là, la douleur. Toujours. Tapie dans l'ombre comme un ennemi qui les observe et attend l'occasion de leur faire un croche-pied.
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Etait-ce, chez le père de Geoffrey, un comportement exceptionnel ou avait-il l'habitude de traîner plus bas que terre les gens qu'il ne connaissait pas ? Et dans ce cas, depuis quand était-il aussi grossier ? Qui l'avait laissé prendre ce pli ? Avait-il des amis ? J'aurais bien aimé entendre le point de vue de Geoffrey sur les raisons qui poussaient son père à se conduire ainsi.
Mais il préférait ne pas y penser. Pour lui, c'était comme ça, point à la ligne.
S'il avait été bête, j'aurais lâché prise, à coup sûr. En me forçant un peu, j'aurais même pu faire amende honorable - aux alentours de Doncaster -, avec une phrase du style : "Je suis désolée que ce que j'ai dit sur ton père t'ait vexé à ce point." (la merveilleuse ambiguïté des excuses conjugales : je suis désolée, non pas de l'avoir dit, mais que cela t'ait vexé.) Mais enfin, un type capable de réparer une photocopieuse a forcément un cerveau qui fonctionne. Geoff était têtu, voilà ce qui m'insupportait. Au ton très sec avec lequel il écarta toute suggestion sur notre itinéraire, je compris : il voulait que j'éprouve des remords, comme une vilaine petite fille qui a trop tiré sur la ficelle. D'où le deuxième acte de notre engueulade.
"Je vais prendre le volant, dis-je au bout d'un moment.
- Ca va, je peux continuer.
- C'est possible mais j'aimerais bien conduire un peu, s'il te plaît.
- Tilly, nous sommes presque arrivés.
- Peut-être, mais j'ai envie de conduire. Tu veux bien t'arrêter ?" Apparut alors, comme si la route elle-même, prenait mon parti, un panneau indiquant une aire de repos. "Ici, ce sera parfait, fis-je avec fermeté.
- Tilly...
- C'est ma voiture, Geoffrey."
Il avait oublié ce détail. L'argument fut décisif. Geoff prit la file pour sortir. Sur le parking, l'échange se déroula en silence. J'étais sûre de moi : je refusais d'être conduite une minute de plus par quelqu'un qui ne m'adressait pas la parole. Question de fierté ; un peu comme quand on règle la note, au restaurant, à la suite d'une dispute, parce qu'on ne supporte pas de devoir quelque chose à celui que, subitement, on n'aime plus.
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La colère a parfois d'étranges conséquences. Après un jour ou deux à feindre une froide indifférence, celle-ci a fini par devenir bien réelle. La famille reste une chose abominable, celle des autres plus abominable encore.
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