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Citations de Anne Fine (262)


Comment une personne en robe était-elle supposée survivre ? Comment croyait-on qu'elle allait se débrouiller sans la moindre poche ? (p. 67)
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« Ne soyez jamais celle qui demande le divorce. » … Celui qui tranche le nœud conjugal n’est jamais gagnant. C’est une règle. Méfiez-vous, vous tous qui barbotez dans ces hauts-fonds, l’eau est glacée au large. Restez donc où vous êtes. Amusez-vous. Profitez au maximum de vos petites aventures, de vos passions secrètes et de vos nuits d escapade. Mais gardez-vous d’aller trop loin, vous risqueriez de le regretter. Il y a plus de traquenards que vous ne pensez dans les grands fonds. Ne vous éloignez pas du bord, c’est moi qui vous le dis. Restez là où vous avez pied !

…/… Même si les choses se gâtent sérieusement, ne prenez pas l’initiative de la petite séparation « qui nous permettra de faire le point ». Faites la sourde oreille aux « il faut casser la routine », « besoin d’un peu de temps pour me retrouver », ou « on n’a qu’une vie ». Ne prononcez pas le mot fatal. Pour une fois, laissez ces salauds faire eux-mêmes ce boulot dégueulasse. Parce que, je vais vous dire une chose : Il n’y a pas plus abominable que de passer sa vie à essayer d’être une bonne poire et une bonne mère et de se retrouver, après tant d’efforts, avec tout sur les bras : la maison, les gosses et toute la faute.
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* Et même si on m’a très gentiment offert ma moitié de lit conjugal, je me suis aperçu, malgré la fatigue causée par le décalage horaire, qu’une sorte de rééquilibrage domestique avait eu lieu en mon absence.
« À qui est cette brosse à dents ? À Alasdair Huggett ? Tu couches avec lui, maintenant ?
- Oh, ne commence pas, Oliver, je t’en prie. Tu viens à peine d’arriver ! »
Que tous les célibataires, au fond de la salle, qui ne comprennent pas ce que ça veut dire lèvent la main. Ça veut dire : oui, je couche avec Alasdair Huggett, mais je préférerais qu’on remette la grande scène du III à plus tard..,
Elle avait raison. Je n’étais pas prêt à ça. J’étais trop fatigué. J’avais les yeux rouges et le cerveau embrumé. Jusqu’au dernier moment et encore dans l’avion, j’avais ruminé un problème d’application analytique. Et en plus, je n’étais pas très bien placé pour jouer les maris outragés, ayant eu moi-même une aventure. Rien d’important, juste une petite pointe sur l’oscillogramme de ma fidélité conjugale. Mais ça suffisait pour embrouiller la discussion. Il valait mieux remettre ça au lendemain matin. (Le matin pour Constance serait le mien aussi, par la force des choses.)
Vint le matin (le soir, pour moi). Énoncé des faits. Devant la réaction de Constance aux quelques détails qu’elle avait réussi à m’arracher concernant ma liaison aussi brève que peu édifiante avec la jeune Debbie, je fus obligé de réviser radicalement mon estimation : il ne s’agissait pas d’une « petite pointe sur mon oscillogramme ». Mais les jours suivants il devint de plus en plus évident que mon entorse à l’exclusivité conjugale n’était qu’un hoquet comparée aux mouvements cataclysmiques qui se produisaient sous mon propre toit.
…/… « Alors, maintenant, il vit avec nous ? Est-ce que par hasard il aurait construit une petite annexe a la maison que je n’aurais pas vue ? Est-ce que lui et son môme ont emménagé ici pour de bon ?
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* Voilà justement une chose que je déteste chez Constance. Elle m’a toujours obligé, sans le vouloir, à être sur la défensive. Telle une prostituée sans vergogne qui va faire le tapin sous les fenêtres d’un ermite, Constance, dans sa manière d’être, vous rappelle avec une vivacité insoutenable des joies abandonnées et des choses qu’il a fallu beaucoup de temps pour enterrer. J’ai toujours eu du mal à supporter les gens débordants de vie. Comme les enfants qui apprennent à marcher. Ou les jeunes femmes belles et intelligentes que mes collègues épousent en secondes noces. Ou la mère de Constance. Je n’aime pas qu’on m’oblige à bouffer de la vie. C’est sûrement pour ça que j’ai horreur du théâtre. Toute cette vitalité qui palpite sur les planches me dérange au plus haut point. Les livres, ce n’est pas du tout pareil. Un livre, on peut toujours le fermer. En plus, je ne lis que les meilleurs, donc je sais que, quel qu’en soit l’auteur, c’est certainement quelqu’un qui a vécu comme moi, entravé, limité et asséché, mais dans un but précis. J’évite aussi les chansons. Elles évoquent des sentiments qui peuvent faire aussi mal qu’un coup de poing. Il faut parfois des heures pour se remettre d’une chanson, je m’en tiens donc à la musique pure. C’est comme un talisman qui m’aide à garder mon cap. J’en joue tous les soirs. J’en écouté tous les jours. Ces cadences d’une pureté absolue m’envahissent entièrement. Je ne suis pas hermétique à leur message. J’entends l’amour, la douleur, l’égarement, le désir. Mais cela n’est pas exclusivement rattaché à la vie courante - aux téléphones qui ne sonnent pas, aux amours qui ne durent pas. C’est une musique qui dépeint aussi ma propre vie. Les grandes envolées mélodiques peuvent évoquer les certitudes que j’ai eu du mal à trouver, les admirables clefs de voûte de mon travail…
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* Je me dis parfois que, la veille de ma rencontre avec Constance, j’ai dû vivre mes toutes dernières heures de liberté personnelle sans m’en apercevoir, sans les apprécier à leur juste valeur.

* Je suis sûre que si elle s’est embêtée à avoir tous ces gosses, c’est avant tout pour empêcher ton père de la toucher.

* Je crois même qu’elle a failli l’assommer avec le lampadaire en fer forgé le soir où il m’a dit que je pouvais parfaitement continuer à faire mes gammes au piano, mais qu’il fallait absolument que j’arrête d’appuyer| sur les touches !

* Je ne serais pas surpris d’apprendre que, si notre avocat s’est installé dans un bureau plu grand, c’est qu’il n’avait plus assez de place pour ranger tout le courrier quelle lui envoie.

* Elle a à la fois les réactions stéréotypées du féminisme le plus féroce et l’effroyable mentalité totalitaire de la jeunesse.

* Toucher par hasard les pieds d’Oliver sous les couvertures au milieu de la nuit, ça fait le même effet que de poser ses orteils bien chauds sur des filets de poisson surgelés. À tous les coups, ça vous réveille en sursaut. C’est certainement pour ça que maintenant, je dors roulée en boule tournée vers le mur.

* Résultat : aujourd’hui, après quatorze ans ou presque d’anxiété calculée, elle ne voit plus le monde normalement. Elle a des visions. Il faut vraiment de la patience avec elle. Là où vous et moi voyons une jolie rivière et un coin rêvé pour pique-niquer, elle voit une noyade ou, au mieux, des pieds nus sur des tessons de bouteille. Là où je vois un magnifique panorama du haut d’une tour, elle voit les espaces entre les barreaux et la chute fatale.

* Constance était à la fenêtre en train de bichonner son pelargonium.
« Il n’a pas très bonne mine, vous ne trouveras pas, Ally ? Je suis sûr que vous lui avez trop parlé. »

* Le pauvre garçon est toujours derrière à se prosterner sur le sol foulé par Constance. Comme si un lys poussait sous chacun de ses pas. Il fallait que sa première femme fût vraiment le mal en personne pour que, après avoir été enchaîné à elle, la vie avec Constance lui paraisse aussi rose, aussi ensoleillée.

* Je ne veux pas que mes filles deviennent comme Oliver. Quand je regarde un philosophe, je vois quelqu’un qui s’est enfoncé la tête tellement profond dans un sac qu’il ne voit plus la lumière du jour. Je ne crois pas que ce soit un hasard si ce sont presque tous des hommes. Les femmes ont trop de bon sens pour s’y tenir.
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Depuis que je vais à l'école, j'ai toujours profité des coins lecture et des bibliothèques pour me cacher et passer les récréations et les interclasses à lire. Vous savez aussi bien que moi qu'à l'école, être un rat de bibliothèque, c'est comme avoir une coquille. Les autres comprennent tout de suite ce que ça veut dire : "Ne venez pas me déranger. Faites comme si je n'étais pas là. Ne vous en faites pas pour moi, je n'ai besoin de rien, je suis heureuse ainsi".
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Est-ce que je suis du genre à faire ce que tu veux, mon bonhomme ?
Est-ce que j'accours quand tu m'appelles ?
Non. Car je suis un CHAT.
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Allez-y, donnez-moi une fessée! J'ai rapporté une souris morte dans leur merveilleuse maison. Je ne l'ai même pas tuée. Quand je suis tombé dessus, elle était déjà morte. Personne n'est en sécurité par ici. Dans la rue, vous avez de la mort-aux-rats par-dessus les pattes et les voitures chargent toute la journée dans les deux sens. Et puis je ne suis pas le seul chat du quartier je ne sais pas ce qui lui est arrivé à cette petite chose. Tout ce que je sais, c'est que je l'ai trouvée, morte. Morte depuis peu, mais morte. Et sur le coup, je me suis dit que c'était une bonne idée de la rapporter à la maison.
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C'est ça, c'est ça. Allez-y, pendez-moi. J'ai tué un oiseau. C'est que je suis un chat, moi. En fait, C'est mon boulot de rôder dans le jardin à la recherche de ces petites créatures qui peuvent à peine voleter d'une haie à l'autre. Dites-moi, qu'est-ce que je suis censé faire quand une petite boule de plumes se jette dans ma gueule? Enfin, quand elle se pose entre mes pattes. Elle aurait pu me blesser.
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C'est ça, c'est ça. Allez-y, pendez-moi.
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Je crois qu'à cet instant j'ai pulvérisé le record du monde de haine pour une nouvelle école. J'ai déménagé autant de fois que vous avez regardé les dessins animés du soir à la télé. Je suis passé par toutes les écoles possibles et imaginables : intellos, sportives, psychos (genre l'instit n'arrête pas de se pencher pour te regarder dans les yeux en te demandant comment tu te sens au fond de toi-même) ; j'ai même tenu quatre mois dans une école où personne ne parlait ma langue. Mais jamais je n'ai pris en grippe un établissement aussi vite que ce fichu Walbottle Manoir.
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Je ne suis pas un total handicapé du cortex. Je ne suis pas d'une bêtise intersidérale. Quand j'ai des problèmes, je ne suis pas du genre à verser une larme ou à couler du nez. Mais, je l'avoue, en jetant les yeux sur la boîte à chaussures sinistre qui était censée devenir ma nouvelle salle de classe, je n'en menais pas large. Ah ça oui, ce jour-là, j'ai vraiment été le mec le plus malheureux du monde.
- Bonne nouvelle, les enfants ! Mlle Tate a frappé dans ses mains et s'est tournée vers les rangées de têtes d'andouille qui me dévisageaient par-dessus leurs petits pupitres cradingues.
- Nous avons un nouveau cette année.
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Et Thumber était plutôt en désordre, je le reconnais. Il n'était plus que boue. Boue et herbe, en fait. Il avait aussi tout un tas de petites brindilles et de trucs plantés dans son pelage. Et il avait une trainée de gras sur une oreille. Mais personne, après avoir été trainé à travers un jardin, une haie, un autre jardin et, pour finir, dans une chatière fraîchement huilée, n'a l'air sur son trente et un.
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Les enfants ont en eux une capacité presque illimitée à être optimiste, et à pardonner.
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[à propos des parents] Ils ne vous disent rien. Rien de rien. Ils vous chantent sur tous les tons “on est une famille” et “tout le monde doit y mettre du sien” et “il faut tenir compte des autres”. Mais ces trucs-là, c'est à sens unique. A moins de leur arracher les mots de la bouche, ils ne vous disent rien. pg 198
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Élever un enfant, ça revient à démolir la vie qu'on a mis des années à construire et à utiliser les morceaux pour bâtir la vie de quelqu'un d'autre. pg 121
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Les torts ne sont jamais tous du même côté. En face du mauvais parent, il y a l'autre, le parent minable qui laisse faire. pg 23
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Pour qui il se prend, celui-là. Si je veux assister à un petit enterrement d'oiseau, j'y assiste. Après tout, je connaissais l'oiseau depuis plus longtemps qu'eux. Je l'ai connu vivant, moi.
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- Tuffy, reviens finir ton dîner !
Dans ses rêves ! Je suis de sortie. Je retrouve ma bande, Tiger, Bella et Pusskins...
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Attention, Ellie, pas trop de câlins ou tu vas recevoir un coup de griffe en guise d'au revoir.
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