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Critiques de Anthony Burgess (144)
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L'orange mécanique

La violence devenue esthétique, sans but, gratuite…pour la beauté du geste !

L’orange mécanique, paru en 1962, est un roman visionnaire si l’on considère l’état de nos sociétés occidentales, lesquelles ont normalisé ladite violence, considérée comme une fatalité avec laquelle il faut composer.

Alex, le « héros » du livre, débride ainsi tous ses instincts, se joue des règles de vie en communauté, parle, avec ses drougies, sa langue propre – le Nadsat – pour creuser encore sa différence.

A cette violence répond celle, institutionnelle, de l’Etat, pour qui peu importent les moyens, seul le résultat compte.

Alors Alex est-il plus ou moins coupable que la société, capable à son tour de violences inouïes et surtout de générer des êtres tels que lui ? Si Burgess nous incite à ce questionnement, je m’y refuse car l’homme est doué de raison, donc de libre-arbitre. Quels que soient les cahots du « chemin de notre vie » (Dante), nous avons le choix de succomber à nos pulsions ou de les juguler.

Aussi, la rédemption d’Alex me semble une excuse trop facile, et je préfère de loin le parti-pris de Kubrick dans son adaptation au cinéma : Alex ne peut changer car – et c’est peut-être insupportable à entendre pour beaucoup – il aime sincèrement nuire.

Il n’en reste pas moins que le texte de Burgess est assez dérangeant et d’une grande maîtrise pour mériter le nom d’œuvre littéraire majeure.

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L'orange mécanique

Si la narration est un chouilla vieillie (mais moins que l’adaptation cinématographique), ce roman reste la dystopie adolescente la plus étonnante et la plus détonante du genre. Dans une langue rétrofuturiste qui semble le mariage bâtard du verlan adolescent et d’une influence bolchevique, Alex et ses drougs nous emmènent dans leurs nuits sauvages. Alex a quatorze ans, c’est un garçon incompris de ses parents, mais ses divertissements sont des provocations disproportionnées à l’ordre social. Il agresse, il vole, il détruit, il viole, tout cela avec la plus déroutante gaminerie. Attrapé et envoyé dans une sorte de centre de redressement expérimental, Alex subit un traitement violent qui le rend allergique à ses anciens comportements : la violence le rend malade. Ainsi dénaturé, il est rendu au monde…



L’orange mécanique est une lecture fascinante et puissante, par sa langue, et par son étude des modifications comportementales. C’est (aussi), l’histoire d’un adolescent qui grandit.



Un roman assez décoiffant.
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L'orange mécanique

Attention chef d’œuvre !
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L'orange mécanique

Un ouvrage intemporel, alliant réalisme et ironie. Seule bémol, il faut rentrer dans le métalangage employé par l'auteur pour imager le verbiage des teenagers violents.
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L'orange mécanique

Ce livre est un coup de coeur pour moi.

Tout d'abord par la langue inventée le "nasdat"qui est un vocabulaire particulier , j'ai trouvé cela vraiment intéressant, c'est vrai au début c'est un peu compliqué et surprenant mais une fois que l'on ces adapté,ce livre ce lis très facilement et vite.

Cependant je regrette que ce langage mettent une distance entre la violence de ce livre et le lecteur.

J'ai adoré la sensation "mal saine", de mal être que Anthony Burgess veut nous faire ressentir en lisant l'orange mécanique !

Ce livre permet de médité sur la violence et à un côté réaliste indaignable .

En tout cas un gros coup de cœur pour ce livre et je le recommande vivement.
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L'orange mécanique

O mes frères, quelle lecture !

C'était vraiment tzarrible !!!



J'avais reluché la pellick de m'sieur Kubrick quand j'étais un maltchick. A l'époque, j'avais bien ricanoché en suivant les aventures foli folding du droug Alex. Je me souviens encore de cette rixe avec une viokcha où le héros utilise une arme comme qui dirait peu conventionnelle : un gros popol en plasti plastoc avec lequel il joue du tambi tambour sur le gulliver de la malenky viokcha. Ah, pour sûr, mes p'tis drougs, c'est pas aujourd'hui qu'on pourrait jouer une scène pareille surtout avec le mouv' Moâossi ou les super jaimie sont colères contre nous autres, les vecks. C'est vrai qu'il y a des branquiguignols qui méritent d'être tolchoquer à causes des méchantes crasses qui font aux tchinas, mais même les braves tchellovecks innocents en prennent plein le buffet pour pas un kopeck. C'est que, de nos jours, tu te fais charcutailler les yarbilles pour pas grand chose, même pour une blagounette sur les blondi Marie. Enfin, c'est comme ça...



Ce qui me ramène au souvenir de ma dernière ballade dans un bric à brocante plein de merveilles. J'étais en train de goulatier avec mon malenky wafwaf quand je passe devant un bookinihiliste. Et là, qu'est ce que je vois, o mes frères : L'Orange mécanique, le vrai de vrai.

Et comme ça faisait un baille que votre serviteur voulait zyeuter la version papyrus de la pellick de m'sieur Kubrick, j'ai corné la viokcha qui tenait boutique :

- Ola, miss biblio, combien que vous en voulez pour ce papyrus là ?

- L'Orange mécanique ?

- Ouep, que je crachote.

- Deux euros, qu'elle me dit avec une golosse de crécelle.

Et, mes p'tits drougs, en reluchant le booki, je me rends compte qui a comme qui dirait de vilaines tâches de malongo sur la couverture.

- Eh là, minute papillon, que je rétorque. le livre, il est tout crado crading, vous me le feriez pas à un euro des fois ?

- Ah ben non alors, qu'elle me dit en rabougrinant, si à chaque fois on m'enlève un euro, je vais fermer boutique, moi, comprenez. Ou vous achetez ou alors... oustez voir ailleurs si j'y suis. Y en marre à la fin de ces gugusses qui rabachouinent à acheter un livre pour un rien.



Et là, croyez le ou non, mes frères, mais j'ai cédé et j'ai payé. J'avais pas envie de me prendre le gulliver à govoriter avec une tchina surtout qu'avec la malpoisse que je me traîne elle pouvait être du mouv' Moâossi et p't-être même qu'elle cachait un britva sur elle, un truc à vous couper comme qui dirait proprement et nettement les yarbilles. Alors, j'ai dit ok. Et j'ai lâché mon lollypop, autrement dit ma p'tite monnaie.



Et c'est ainsi, mes p'tits drougs, que j'ai eu mon orange mécanique.

Quand j'ai nachinaté à le mirisser soli solo pénard nanard dans mes pénates, j'en croyais pas mes glazes. J'ai cru que mon rassoudok allait se razrézer tellement des slovos bizarroïdes, des mots d'une autre planète pétaradaient en veux-tu en voilà. Je me suis dit : le viokcho Burgess y drinkait pas que du malongo ou du cola-cola. C'est qu'il faut être lessivé du gulliver pour rédiger un mélimélo pareil. A coup sûr, je vais finir par devenir bézoumni, que j'ai pensé. J'étais tout tristounet comme un pierrot de m'ětre fait pris pour un momo.



Et puis v'là que je me mets à gobédévorer les lignes puis les pages et que je ricanoche comme un joker à chaque nouveau chapitre. Et tout ce feu d'artifice dans mon gulliver plein de slovos d'argot drôlissimo. Jusqu'à la fin, mes drougies, je n'ai pas raté une seule malenky miette de l'odyssée d'Alex. Et c'était tzarrible, j'avais les goubeuses en bananne tellement le bonheur il était sur ma figure.



Alors je me suis dit que j'allais passer sur babybelio pour laisser un malenky texto avec comme qui dirait l'espoir que des drougs passent dans les parages et se tapent une bonne tranche de bidonske.

Parce qu'il faut le mirer pour le croire tellement que c'est beau comme du Ludwig van Beethoven.

Cette orange mécanique, o mes frères, je ne suis pas prêt de l'oublier.



Merci m'sieur Anthony Burgess, et merci m'sieur Stanley Kubrick.



A la revoyure, les rigolos !

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L'orange mécanique

Chef d'œuvre intemporel et visionnaire. Comment entrer à l'intérieur de la tête d'un psycho et décrire l'évolution de son esprit malsain et les conséquences de ce changement sur ses actes...Souvent imité rarement égalé. J'adore !
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L'orange mécanique

Une oeuvre forte et saisissante, ainsi qu'une grande réflexion sur les mécanismes personnels et sociaux amenant à la criminalité, au repentir et au pardon. Je ne suis pas certain qu'une énième critique ou présentation soit réellement utile, je me contenterai d'exhorter quiconque n'ayant pas lu ce présent ouvrage, ou vu le grand classique de Stanley Kubrick, à se lancer rapidement dans l'un des deux, au moins.
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L'orange mécanique

L'abus d'argot (sûrement là pour mettre une distance entre l'ultra violence du roman et le lecteur) gâche une bonne partie du plaisir de lecture, il y a des mots dont je me suis surpris à n'avoir compris la signification qu'en lisant le lexique à la fin. La fin est décevante et brutale (dans le sens de "qui tombe comme un cheveu sur la soupe) en stoppant net le cheminement de réflexion entamé jusque là.
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L'orange mécanique

Avant d’être un chef-d’oeuvre de Stanley Kubrick, « L’Orange mécanique » est un livre effrayant et prémonitoire d’Anthony Burgess. Dans une banlieue déshumanisée, Alex, un ado déjanté dingue de Beethoven, sème la terreur avant d’atterrir en prison pour y subir un traitement effrayant.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
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L'orange mécanique

Dans un monde déshumanisé, le jeune Alex, l'anti-héros et narrateur de l'histoire se réunis toute les nuits avec ses 3 amis. La nuit il la passe en volant, en brûlant, en torturant et en violant. Mais un jour, un de leur coup foire vachement et Alex est arrêté puis mis en prison. Pour sortir plus vite, il accepte un nouveau traitement qui devrais lui enlevé toute la violence qu'il à en lui. Après son traitement, il devient une orange mécanique : quelqu'un qui ne peut plus choisir entre le bien et le mal, quelqu'un qui à perdu ce qui faisait de lui, un être humain...



Dans cet ouvrage, Anthony Burgess choisit pour narrateur un adepte de l’ultra-violence. Son personnage nous raconte par le détail les méfaits qu’il commet avec sa bande de copains. Le langage de son narrateur est parsemé d’expressions bizarres ce qui lui donne un aspect pittoresque. Mais surtout, la narration est troublante car le personnage principal semble n’éprouver aucun scrupule, n’avoir aucun doute, aucun remords ni aucune conscience de la gravité des actes qu’ils commettent. La langue utilisée accentue cette impression.

Le récit n’est donc pas exempt de la description de scènes de violence assez nombreuses au gré des pérégrinations de cette bande de copains et de leurs rencontres.

L'auteur ne nous emmène pas sur la voie la plus simple. Mais sa position est tout sauf simpliste. Il prend parti contre une répression totalitaire sous forme d’un lavage de cerveau.

Ayant été lui-même victime du type d’agression décrite dans le livre, il nous invite à aller plus loin. S’il l’on considère que ce livre n’est pas un acte morbide de celui qui se délecte de cette douleur, on peut accepter d’aller plus loin avec Monsieur Burgess.

Une pure merveille splendide mais Ô combien dérangeante, un gigantesque chef-d'œuvre d'imagination et d'écriture que je vous conseille impérativement.
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L'orange mécanique

Un de ces livres que tout le monde croit connaître mais que peu ont lu. La faute au cinéma et à Stanley Kubrick. On pourrait dire la même chose du Vol au dessus d’un nid de coucou, qui est un excellent film de Milos Forman mais ne fait pas oublier le roman éponyme de Ken Kesey. Il y en aurait d’autres, Fahrenheit 451 peut-être…



Bref, L’orange mécanique, c’est l’histoire d’Alex (antihéros par excellence), adepte de l’ultra-violence gratuite et de Ludwig Van, qui sème la terreur avec ses potes (droogs) parmi les bandes rivales, les filles seules, les clochards mais aussi un couple de braves (?) intellectuels un soir de délire et d’abus de boissons sur-vitaminées ! Jusque là tout va bien (enfin, si l’on peut dire !) et on est quand même très en dessous d’un Tarentino en pleine forme ! C’est ensuite que ça se complique quand le jeune Alex est arrêté et pris comme cobaye pour une cure de désintoxication expérimentale (une sorte de thérapie fondée sur l’aversion) destinée à le libérer de ses pulsions violentes. On quitte alors le fait-divers pour entrer de plain-pied dans les questions de société et l’on est presque amené à s’apitoyer sur un Alex réduit à l’état de pantin par des individus peut-être pas au dessus de tout soupçon. La fin justifie-t-elle les moyens ? Décérébrer un individu est-il le remède que la société doit appliquer pour endiguer la violence ? Des questions pour un roman souvent considéré comme une simple apologie de la violence (rappelons que le film a été longtemps retiré des écrans au Royaume-Uni).



Dans ce thriller glaçant, Anthony Burgess a mis beaucoup de lui-même, de son histoire personnelle mais aussi de son amour des mots, de la langue et de la musique. Il a aussi réfléchi aux dérives des sociétés futures (cf. 1985). Un très grand livre sur un monde déshumanisé et déshumanisant dans lequel l’individu peine à se positionner. Une des brillantes dystopies du 20ème siècle.

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L'orange mécanique

Le livre dont a été tiré le film de Stanley Kubrick mondialement celebre.Tout d'abord la particularité du livre: son style avec un phrasé rustique,voire impoli, qui colle au personnage de voyou du "heros" de l'histoire et donne un rythme au livre, un condensé d'action brute qui se lit en un clin d'oeuil et ne vous laisse pas une seconde de repit ! Foncez les amis vous ne serez pas déçus !
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L'orange mécanique

Critique du Time à la parution de L'orange mécanique en 1962 :



(...) sous ses aspects provocateurs, ce petit livre de Burgess est une perle rare dans la littérature britannique : un roman philosophique. On peut facilement passer à côté de sa morale, parce que le héros nous raconte tout en « nadsat », ce qui le place à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la race humaine. Le voyage du pèlerin de Stavogrin beatnik de Burgess est un essai moraliste grave et réussi. Burgess démontre simplement qu’il y a plus d’humanité chez Alex mauvais humain que chez Alex bon zombi. Les ressorts d’une société mécanique ne sauront jamais reproduire la vitalité originelle du choix moral. Le bien n’est rien si l’on n’accepte pas la nécessité du mal.



Extrait de, Anthony Burgess Si mon temps m'était compté, Paris, Grasset, 2000. Page 76.



Il a de la golosse ce bézoumni de Burgess, un bratchni qui passe son temps avec sa dévotchka à faire guiliguilivice.

Son biblio m'a foutu un sacré coup sur le gulliver. J'en ai eu pour mon lollypop.

Je vais m'envoyer un moloko au spoutnik pour spater.

Appy polly loggy
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L'orange mécanique

Alex, Notre Humble Narrateur, aime Ludwig van B. Et pour aller avec, vols, viols, bagarres... jusqu'au meurtre de trop.

Un récit sur le passage à l'âge adulte, un conte philosophique qui questionne sur la violence, le conditionnement. On en éprouve même de la sympathie pour le héros après son traitement. Qui sont les brutes quand les vieux crêvent de faim, les policiers bastonnent les passants, les scientifiques n'ont plus d'éthique, les politiciens ne pensent qu'à leurs intérêt. Beau travail sur le nasdat, l'argot de la jeunesse dépravée.
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L'orange mécanique

Moi qui adore les films de Stanley Kubrick, je n'avais pas trop aimé le film « La mécanique orange ». C'était bien sûr un beau film, Kubrick n'était pas capable d'en faire un qui ne serait pas bon. Mais pourtant, quelque chose semblait clocher. La succession des scènes, la façon dont l'histoire est racontée… ça ne m'a pas vraiment emballé.

J'ai lu le livre après, et je le trouve vraiment meilleur. J'aime le style, y compris le langage que parle Alex avec les membres du gang (j'ai lu le livre en anglais). Par contre, c'était parfois très violent, heureusement qu'il y avait un humour qui a fait que j'ai pu continuer. Ce n'est pas le genre de livre que je lirais régulièrement, trop violent pour moi.

Le scénario est aussi beaucoup mieux décrit que dans le film, dans le livre tout collait bien.





Même les thèmes sont beaucoup mieux exposés dans le livre. Il y a l'agression gratuite, les psychopathes, les gangs, ce qui est une critique de la société, et qui reste hélas très actuel (qui devient chaque jour plus actuel avec le problème de surpopulation). Il y a aussi le conditionnement comme thérapie, qui est un thème intéressant à étudier. C'est pourquoi ce vingt-et-unième chapitre est très intéressant. Faut-il l'ajouter ou pas ?

Pour autant que je sache, ces méthodes ne fonctionnent que quand le sujet le veut lui-même. Et peut-être aussi lorsque leur traumatisme n'est pas assez grand. Les hypnotiseurs savent bien qu'ils ne peuvent pas hypnotiser quelqu'un si cette personne ne le veut pas. Une avocate aux États-Unis, experte en violeurs et tueurs en série affirme que les vrais durs de durs ne peuvent changer ou être changés. Toutefois, si on peut aider les autres, cela mérite l'étude.





Mais au final, ni le livre, ni le film n'avancent une vraie solution à l'agressivité de l'humanité, du cerveau humain dans son entièreté, ou n'essaie de l'aborder, et à cause de cela, le problème de notre conditionnement collectif n'est pas abordé en profondeur non plus. C'est sans doute cela qui me déçoit quand même dans le livre - sans une vraie profondeur, c'est un très beau livre. Sans plus, oui. Mais, très beau, c'est beaucoup, tout de même.
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L'orange mécanique

Dans ma quête de lecture des classiques littéraires, je réalise que de nombreux textes ont été adaptés au cinéma. Et ma passion pour les films, rejoignant celle pour les livres, il s’avère que j’en ai vu beaucoup avant de les avoir lu.



Que dire d’un livre, dont on a déjà vu l’adaptation cinématographique ? Que l’on a préféré le texte, Que malgré le travail remarquable de Stanley Kubrick, l’écrit est meilleur ? Certes, on pourrait ne dire que cela tant c’est vrai pour ce roman !



Ce roman est un véritable coup de poing. C’est une brique que l’on lance dans la mare et qui éclabousse tout sur son passage. Ce roman comme le film va donner une vision ultra violente dans un monde futuriste où cette violence est devenue omniprésente. Sur ce point, le film a bien conservé cette idée, de violence, de jouissance, de liberté sans limites où tout peut être possible, même ce qui est le plus dégradant pour l’homme.



Mais retournons au livre, puisque c’est de lui qu’il s’agit aujourd’hui. Dans cette histoire, c’est Alex que l’on va suivre, mais ici il a 14 ans. Bien trop jeune pour amener toute cette violence qui va le précéder. Dans ce monde futuriste, où la violence est devenue commune, notre jeune protagoniste va nous dresser son parcours entre viole, torture et autre méfaits qui semble lui procurer la plus grande joie.



L’auteur nous livre un texte où la violence et normal : elle ne semble pas liée à la moralité. D’ailleurs ça tombe bien, puisque Alex n’en a aucune. Le bien et le mal ne font aucune différence pour lui, seul son plaisir compte. Mais ce qui est impressionnant c’est le travail de l’auteur. Pour appuyer son propos il a inventé un langage parlé par les « jeunes ». La violence des actes est donc directement répercutée par le « parlé » inventé ici. Tout nous est créé pour en faire un monde où la violence à tout recouvert.



Les premières pages sont donc déroutantes, car il faut s’habituer à ce langage. Mais très vite cela rajoute à la violence des maux. Une violence dans les actes et dans la parole. Un roman qui nous montre un futur qui fait frémir. L’ultra violence qui s’impose dans ce roman nous plonge dans un avenir qui semble si proche. Une porte ouverte terrifiante qui pourrait nous plonger dans un monde sans foi ni loi. Notre société résonne dans ces pages, toute notre vie se ressent et nous plonge dans l’horreur.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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L'orange mécanique

Un classique. Lu après avoir vu le film dans ma jeune adolescence. Relu pour le plaisir et le frisson de ses mots qui "gliffent" encore en moi.
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L'orange mécanique

L’orange mécanique est un vrai piège : quand je vois le film, j’ai envie de relire le roman, et quand je lis le roman, j’ai envie de revoir le film, si bien que je me retrouve coincé dans une boucle culturelle infernale.



L’orange mécanique, c’est le bon vieux sujet moral du Bien et du Mal, à la sauce moderne. Alex est un adolescent cultivé, qui sait parler et qui apprécie la musique classique. Problème : avec sa bande il adore aussi passer à tabac, voler et violer, plaisirs accentués par des airs de Beethoven ou de Mozart qui lui viennent dans la tête au summum de ces actes de violence.



Enfin arrêté et emprisonné, on lui impose un traitement révolutionnaire : lui réapprendre l’horreur de la violence. À l’aide d’injections, la projection vidéo d’actes barbares lui provoque de violentes nausées, réactions qu’il finit par intégrer, tel le chien de Pavlov qui salive à l’écoute d’une clochette. Il devient donc incapable de faire le mal, non parce que l’envie lui en est passée, mais que les nausées le plient en deux à l’idée de commettre un nouveau crime. Mais du coup, est-ce que cette rédemption vaut quelque chose, s’il ne peut la choisir en conscience ? A-t-on réellement le choix de faire le bien ou le mal, ou y est-on tous conditionné dès la naissance ?



Alex est l’un de ces rares anti-héros absolus pour lequel on ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie. Car s’il assume pleinement d’être du côté du Mal, il a de l’humour, de la répartie, de la suite dans les idées, et surtout son récit est servi par des litotes bien placées aux pires moments, et par un argot savoureux. Si bien qu’on se surprend parfois à crier mentalement au gardien de prison « Mais laisse-le agresser des vieux en paix, espèce de monstre ! »



Une question philosophique aura rarement été aussi plaisante à explorer !
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L'orange mécanique

Une série d’écrits philosophiques et de réflexions sur le scandale du roman adapté par Stanley Kubrick ont été découverts lors d’un inventaire des archives de la Fondation Burgess, vingt-six ans après la mort de l’écrivain britannique.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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