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Critiques de Antti Tuomainen (226)
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Ce matin, un lapin

L'illustration tout à fait improbable de la couverture, avec cet homme en costume face à un lapin géant qui a perdu une oreille, c'est exactement ce qui passe dans le premier chapitre qui nous plonge directement dans une histoire, au ton décalé, à la fois drôle et haletante.



C'est Henri, le personnage principal, qui fait tout le charme du récit. Il est actuaire (spécialiste des statistiques appliquées dans les assurances), intimement convaincu que les mathématiques sont la réponse à tout. Une conviction qu'il met en application systématiquement au quotidien et qui en fait une personne un peu psycho-rigide, d'une franchise déconcertante, souvent gênante.

Malgré cette personnalité "particulière", Henri arrive à se rendre attachant. C'est le décalage entre sa vision ultra-rationnelle et la réalité du monde qui rend la plupart des situations très drôles, même lorsqu'il se retrouve menacé de mort par de dangereux criminels, même lorsqu'il tombe amoureux...



Le côté "suspense" m'a un peu moins plu. La situation très, très noire se résout un peu facilement (ou du moins ça m'a semblé un peu facile sans doute parce que je n'ai pas les capacités mathématiques et logiques de notre héros...).



Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a fait sortir de ma zone de confort et m'a permis de rencontrer un personnage super attachant.
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Ce matin, un lapin

Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail



Henri Pekka Olavi Koskinen ( soyons précis ) est mathématicien actuariel dans les assurances ( ne me demandez pas en quoi ça consiste, je n'ai rien compris ). Il a quarante-deux ans et son seul compagnon, c'est Schopenhauer. Mais non, pas le philosophe. C'est son chat. Un joli nom pour un chat... Un peu long, peut-être... Mais ça le regarde...

Avec Henri ( oui, je l'appelle par son petit nom, après tout ce que nous avons vécu ensemble ) tout doit être précis, calculé, millimétré, rationnel, concret etc. Aussi est-il pris de court lorsque plusieurs évènements inattendus et extraordinaires surviennent. Or, Henri n'aime ni l'inattendu, ni l'extraordinaire.

Tout d'abord, le voilà contraint de démissionner de son poste d'actuaire, qui lui convenait parfaitement, pour un motif, pour lui futile. Il ne supporte pas l'open space nouvellement mis en place par la direction ( comme je le comprend ! Du bruit, encore du bruit, impossible de travailler tranquillement ).

Ensuite, il apprend la mort de son frère, qu'il ne fréquentait pas beaucoup, mais enfin, c'est son frère.

Et, enfin, cerise sur le gâteau, il hérite de celui-ci d'un parc d'aventure en déshérence, le MonSonTonFun, avec toutes les difficultés que cela comporte et même plus encore. Attention ! Il s'agit d'un parc d'aventure et non d'un parc d'attractions, nuance. Henri y tient beaucoup.

Comment va s'en sortir notre cartésien pur souche ? Et si tous ces évènements nous changeaient notre psychorigide Henri ?

C'est avec humour, beaucoup d'humour, noir de préférence, que l'auteur nous narre les péripéties qui pimentent ( fort, le piment ! ) une existence jusque là bien rangée.

Si vous avez besoin d'un peu de détente, je vous conseille de découvrir Henri. Si vous le voulez, bien sûr...

Bonne lecture.



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Derniers mètres jusqu'au cimetière

En matière de lecture, je me fie davantage en général à mes yeux qu'au bouche à oreille. Néanmoins, j'ai cédé au chant des sirènes de la critique et je me suis plongé dans cette sympathique comédie dont l'histoire m'a rappelé l'atmosphère décalée de certains films des frères Coen et l'humour des polars de Donald Westlake.

L'histoire suit un entrepreneur à la vie paisible, spécialisé dans le commerce et l'exportation d'un champignon rare. A quelques heures d'intervalle, il apprend qu'il va mourir empoisonné, il surprend son épouse dans les bras de l'un de ses employés et il doit faire face à des concurrents patibulaires. En somme, plutôt une mauvaise journée.

Au lieu de s'effondrer, l'homme va consacrer le temps qui lui reste à démasquer son empoisonneur et à sauver sa société.

Les scènes qui se succèdent sont aussi burlesques que sanglantes.

La qualité première de ce roman se situe dans ses dialogues parfaitement ciselés, souvent ponctués par des réflexions qui expriment les non- dits et la face cachée des personnages.

Le style n'est pas inoubliable mais l'intrigue est divertissante et le ton léger.

Un rayon de soleil dans le ciel Finlandais.









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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Voilà un livre venu du froid, sans effusions de sang, juste une tentative d'empoisonnement pour commencer.Avec un suspense quand même puisque le ci-devant empoisonné va s'efforcer avant sa fin prochaine de mettre au clair cette histoire, il en profite également pour éclaircir son mariage et tout son entourage.

Un peu dans le genre "Paasilinna", ce roman caustique et plein d'humour se laisse lire agréablement, mais ses 310p suffisent à ce bon moment.
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Aussi noir que ton mensonge

Thriller aussi noir qu’un lac qui recueille des rejets polluants…



La quête d’informations d’un journaliste le mène à une entreprise minière dans le nord du pays, un coin isolé où il semble bien que la mine ne se soucie pas de respecter les normes environnementales. Si les dégâts écologiques sont le fait de compagnies minières partout dans le monde, celle-ci va plus loin, en collectionnant les meurtres de ceux qui détiennent trop d’informations.



Passionné par son travail, le jeune journaliste, père d’une petite fille de trois ans, doit faire face à la réflexion sur place du travail dans la vie. Peut-on sacrifier sa famille pour poursuivre son idéal ? Le sujet est d’autant plus douloureux pour lui que son propre père l’a abandonné lorsqu’il était tout petit.



Un roman qui parle de la société, de gouvernements qui parfois subventionnent des emplois qui vont coûter très cher lorsqu’il faudra réparer les dommages faits à la nature, de capitaux qui ignorent les vraies richesses de la vie.



Un livre qui rappelle aussi l’importance du travail la presse et des lanceurs d’alertes qui ne restent pas muets devant l’intolérable.



Un polar qui mêle habilement l’investigation et les dilemmes humains.

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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Ma première lecture d’Antti Tuomainen et j’ai bien aimé !



Le « héros » Jaakko, apprend par son médecin qu’il est empoisonné lentement et risque de mourir sous peu ! Il est propriétaire d’une société qui commercialise des champignons endémiques de Finlande dont raffolent les japonais. Il découvre peu après que sa femme, son associée, le trompe avec le livreur de leur société ! Il semble que pas mal de personnes ont des raisons de lui en vouloir et peuvent devenir suspectes de son empoisonnement.



Il se lance alors dans une enquête pour trouver le coupable, ne désirant pas faire intervenir la police au risque que la vérité se dévoile après son trépas. Pourtant la police va y être mêlée, à son grand dam, car de maladresses en coups de chance, 2 malfrats vont mourir, qui ne l’aimaient pas du tout !



Difficile de ne pas sourire, le roman policier est écrit à la sauce « Paasilinna » où l’humour noir et la dérision sont présents, certains traits de personnages sont forcés et c’est jubilatoire.



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020

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Ce matin, un lapin

Ce matin, un lapin...



Henri est mathematicien actuaire, comprendre un surdoué des chiffres. Par de savants calculs il analyse les risques des contrats d'assurance, des profils, des variables etc. Il met cette capacité également au premier plan de sa vie privée, tout est calculé, réfléchi, pesé, il n'y a aucune place pour l'imprévu ou l'improvisation.

Sa routine va voler en éclats lorsque, ne supportant plus la nouvelle dynamique d'entreprise il demissionne. Il apprend ensuite le décès de son frère et que le défunt lui lègue son parc d'aventures. Pas un parc d'attractions, ça n'a rien à voir !

Son frère avait contracté de nombreux prêts auprès de banques mais surtout de malfrats, les dettes ne s'effacent pas et Henri se retrouve en très mauvaise posture.

Le voilà loin de son domaine d'expertise, Henri est projeté dans un milieu complètement inconnu et s'enfonce dans la criminalité.



J'aime vraiment beaucoup l'écriture et surtout le ton complètement décalé de cet auteur finlandais !

Ses romans sont toujours bourrés d'humour noir et caustique, toujours déjantés mais aussi souvent tendre.

Les personnages sont plus tarés les uns que les autres mais ils sont attachants et on les quitte avec regret.



Ce roman me confirme que Antti Tuomainen est un auteur à suivre et à conseiller !

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Ce matin, un lapin

La littérature étrangère donne accès à des visions du monde différentes de celle que le lecteur français connait. Un auteur Japonais n'écrit pas comme un Américain.



La littérature finnoise est un excellent exemple de ma théorie. Plusieurs des ouvrages d'auteurs finlandais que j'ai eu la chance de lire sont à la fois tragiques mais également complétement loufoques.



"Ce matin, un lapin" est dans cette veine loufoque. Certes c'est tiré par les cheveux ou plutôt les oreilles... J'ai passé un bon moment avec cet actuaire qui reprend les rennes d'un parc d'attractions et qui est poursuivi par la mafia locale. Un excellent film pourrait être fait avec ce scénario.







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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Je découvre l'auteur avec ce récit dont le tire m'a intrigué et rapidement j'ai compris que nous n'allions pas aller dans un récit très conventionnel car notre personnage principal sait qu'il lui reste très peu de jour à vivre car il est victime d'empoisonnement.



Rapidement il va se mettre en quête de qui pourrait lui en vouloir pur en venir à l'empoisonner, ses soupçons vont d'abord se porter sur sa femme, puis sur ses concurrents car Jaako travaille dans le milieu des champignons et il a depuis peu un nouveau concurrent.



La quête de Jaako pour retrouver le coupable va lui faire sillonner une route rempli de cadavre, il va d'ailleurs être responsable de certains d'entres eux.



Il faut aimer l'humour noir mais ce récit se lit tout seul et je ne suis pas mécontente d'avoir découvert cet auteur, ce récit est parsemé de scènes cocasses cela prêtant à sourire sur certaines d'entres elles.



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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Lorsque Jaakko quitte son médecin après avoir appris qu'il est en train de mourir à petit feu d'un empoisonnement d'origine inconnue qui lui sera fatal d'ici quelques semaines, sans aucun remède possible, il est anéanti mais ne se doute pas que ses journées ne feront qu'empirer…



Pourtant, cet exploitant, lancé depuis trois ans dans la récolte et la vente des champignons des pins, les fameux matsutakés si prisés des japonais, va devoir se confronter à sa femme adultère, ses associés revendicatifs, des concurrents champignonnistes à la fois louches et très déterminés à en découdre avec lui et un policier qui ne comprend pas grand chose aux événements étranges qui se déroulent dans sa petite ville d'Hamina (authentique ville située au Sud-Est de la Finlande, très exactement au bord du Golfe de Finlande).



Dans un style plaisant à lire, avec un humour froid et caustique, Antti Tuomainen nous offre un polar finlandais léger, rafraîchissant et dynamique dont le héros est assez sympathique pour qu'on le suive sans hésiter dans son enquête, avec l'espoir qu'il finira par s'en sortir…



Challenge multi-défis 2020
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Sombre est mon coeur

Sombre est mon coeur m'a permis de découvrir Antti Tuomainen, écrivain finlandais ; je ne regrette pas cette rencontre sans souhaiter l'approfondir. La dernière page tournée, ce roman me laisse perplexe ; je n'ai pas dit « sans mots » sinon je ne serais pas devant mon clavier, mais bien « perplexe ». Ai-je aimé ? Ou pas ? Sans généraliser mes réactions littéraires, il me semble avoir des avis nets, parfois tranchés, mea maxima culpa. Mais là, je sèche dans cette ambiance pourtant maritime et humide.





Un manoir isolé près d'une mer rugissante façon Hauts de Hurlevent, ses rares occupants déglingués à qui mieux-mieux – propriétaire aux activités troubles mais rémunératrices ; fille victime du tennis-elbow de l'alcoolo ; cuisinière soumise et mutique, spécialiste du pâté d'élan ; chauffeur interlope au rôle indéterminé ... Se greffe sur cette brochette de personnages mal étiquetés, Aleksi, seul depuis l'âge de 13 ans, moment où a disparu sa mère, jamais retrouvée, ni morte ni vive. Il est le nouveau gardien du domaine, a fait ce qu'il fallait pour être embauché car il sait pourquoi il est là. Prisonnier de ses idées fixes, il a une mission à accomplir, sur fond de don't you forget about me et de Sexual Healing de feu Marvin Gaye ; l'auteur prévient que les obsessions ne connaissent jamais de fin heureuse, ce n'est pas moi qui le dissuaderai. Aleksi veut sortir de la geôle mentale qu'il a lui-même construite, il oriente toujours la conversation ailleurs que sur lui, joue l'évitement ou la désinvolture, mais n'a-t-il pas franchi le point de non-retour, ses pensées et ses souvenirs ne faisant plus qu'un en lui en le faisant souffrir ?





J'ai beau retourner et secouer ma liseuse dans tous les sens, quelque chose ne colle pas, les pièces du puzzle ne s'emboîtent pas parfaitement. Comme Aleksi, j'additionne les différentes époques – 2013, 2003, 1993 -, les acteurs et les évènements, mais le résultat ne me convient pas, il y a des lacunes entre ces éléments qui empêchent de faire sens. On ignore pourquoi Aleksi et sa mère vivent seuls ; pourquoi un homme après avoir couché avec une femme, couche sur son testament un fils ignoré. L'auteur cache aux lecteurs – jusque dans l'épilogue - des informations fondamentales pour la bonne compréhension de son roman. C'est dommage. Pour autant, j'ai apprécié sa plume, noire, dense et oppressante, son originalité, qui n'ont malheureusement pas suffi à un plaisir total.

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Au fin fond de la petite Sibérie

Quand une météorite s'écrase sur le siège passager d'un ancien pilote de rallye qui cherche à se suicider, c'est tout le petit village finlandais d'Hurmevaara qui est en ébullition. Car la météorite pèse 4 kilos et potentiellement 1 million d'euros ! Avant d'être confié à un laboratoire, ce pactole est provisoirement mis à l'abri dans le musée militaire du village sous la garde du pasteur Joel, qui n'est pas sans rappeler le pasteur Huuskonen d'Arto Paasilinna. Le pasteur est très perturbé par ce que beaucoup d'hommes prendraient comme une très bonne nouvelle mais qui lui fait douter de l'honnêteté de sa femme. Au musée, le gros caillou tombé du ciel attise les convoitises de beaucoup de monde, depuis les amis du pasteur jusqu'à quelques mafieux russes. Alors, entre deux entretiens pastoraux, notre pasteur décide d'enquêter à la fois sur sa femme et sur ceux qui veulent s'emparer de la météorite. Ses méthodes sont assez peu conventionnelles et en accord avec sa profession...



Posée ainsi, l'histoire s'annonce drôle et pleine de rebondissements ! Hélas, elle n'a pas la densité de notre météorite ferreuse mais plutôt celle des flocons qui ne cessent de tomber sur ce petit village. C'est léger, très léger même... Au début, le rythme rapide et l'humour noir m'ont séduite, amusée.

J'ai ri aussi des personnages gentiment fêlés comme l'ancien champion du monde de rallye en permanence alcoolisé et en quête de sensations fortes ou le dépressif qui entretient sa mélancolie en ressassant tous les scénarios catastrophes possibles pour la fin du monde.

Du même auteur, j'avais préféré "Derniers mètres jusqu'au cimetière", à l'intrigue plus développée. Mais cette comédie manque vraiment trop de consistance pour être totalement appréciée. N'est pas Arto Paasilinna qui veut !



Challenges multi-défis 2023

Challenge Mauvais genres 2023
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Au fin fond de la petite Sibérie

Antti Tuomainen signe un honnête polar sous la neige du nord de la Finlande. Il dresse un portrait multiple d'une petite communauté où tout le monde se connaît, mais où les secrets abondent.



Ce petit monde pourrait vivre tranquille, chacun occupé à ce qu'il fait le mieux, entre boire de l'aquavit ou faire de la motoneige. Mais le destin en décide autrement. Une météorite déboule dans la vie de ces "gentils Finlandais" et sur le siège passager d'un pilote de rallye déchu. Cette météorite vaut 1 million d'euros, au bas mot. Et que ne ferait-on pas pour un million d'euros...?



Mais c'est dans compter sur Joel, le pasteur du bled, qui occupe bénévolement le job de gardien de musée où est stockée la météorite... Mais Joel apprend que sa femme est enceinte, alors que lui ne peut plus procréer. L'angoisse et la jalousie vont alors se mélanger en un cocktail assez indigeste...



Commence alors un thriller que l'on qualifiera de déjanté. Cela dit, il n'est déjanté que pendant une bonne moitié du livre. On pense alors avoir trouvé un nouveau Paasilinna. Ensuite, on retombe sur des rails tout à fait habituels, tout à fait clairs et prévisibles. Et l'ombre de Paasilinna s'éloigne. Pire... les attentes créées par les quelques premiers chapitres ne se concrétisent pas. Et la déception ne peut manquer de se faire jour. Alors que, au fond, ce polar est tout à fait OK. On passe un bon moment de lecture et cela seul compte.



J'oubliais de remercier, comme il se doit (mais c'est plus facile quand la lecture est bonne) l'opération Masse Critique de septembre ainsi que fleuve éditions pour cette découverte.
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Au fin fond de la petite Sibérie

Le personnage que nous rencontrons en premier dans ce roman, c’est Tarvainen. Il est un ancien pilote de rallye, convaincu qu’il peut redevenir pilote de rallye professionnel. Le problème n’est pas qu’il ne soit pas excellent dans son domaine, c’est un fait. Le problème est qu’il a pris l’habitude de conduire en état d’ébriété suravancé, et sa dernière virée ne fait pas exception. Ce qui fait exception, c’est qu’une météorite tombe sur le siège passager. La loi lui interdit de la garder, et elle est provisoirement entreposée dans le musée de la petite ville. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est antipathique, je dirai simplement qu’il est loin d’être aussi intéressant que celui qui s’avère être le personnage et narrateur principal, à savoir Joël. Il est le pasteur de cette petite ville, il est un ancien militaire, et il a été gravement blessé. Bref, il sait ce que le mot « danger » signifie, il l’a vu et affronté. Etre pasteur de nos jours, à Hurmevaara, c’est avant tout écouter les nombreuses personnes qui ont tant de choses à dire, tant de choses à confier et qui n’ont personne d’autres à portée d’oreilles que le pasteur. Et lui, à qui peut-il se confier ? A personne. Pourtant, il en a, des soucis, dans sa vie personnelle d’abord, et dans sa vie professionnelle, quand il se retrouve l’unique témoin du cambriolage du musée.

Joël nous racontera – un peu – ses états d’âme. Il tentera surtout de survivre à tout ce qui se passera au cours des jours. C’est fou ce qu’une simple météorite peut susciter comme convoitise. C’est fou ce que certains sont prêts à faire pour l’avoir. Joël est un specimen rare : il est intègre, il n’en a rien à faire de l’argent que pourrait procurer cette météorite, et même si certains faits graves, très graves surviennent, pas question pour lui de se laisser abattre, dans tous les sens du terme, ni lui, ni ceux qui comptent pour lui.

Au fin fond de la petite Sibérie est un roman à déconseiller à ceux qui sont allergiques au froid, pas à ceux qui aiment l’humour et les polars légers.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Sous le soleil éternel de Finlande

Vendu et présenté comme le summum de l'humour finlandais mais plus que cela, je dirais que comme habituellement les notes sur les couvertures sont quelque peu, beaucoup, exagérées.

Nonobstant, le début de ma lecture ne m'a pas déçue, quoique. En effet, la trame du récit, le fond, est d'un classique ou d'un ordinaire qu'on ne peut pas qualifier tant il est banal. Une fille qui possède une propriété familiale sans valeur car abandonnée aux vents, un entrepreneur aux yeux plus gros que la confiance des banques et avec un projet pas très écolo, quelques délinquants autour, et un policier qui va bien sûr remettre tout ce monde dans le bon chemin. Et cerise sur le gâteau, le policier tombe amoureux de la fille, et réciproquement. Banalité consternante.

J'ai pensé parfois à Carl Hiaasen ou Tom Sharpe, dans l'humour déjanté et les situations loufoques.

Donc il reste la forme, le style, l'écriture et l'humour.

J'ai apprécié le style et l'écriture, très drôle, déjantée, l'imagination de situations loufoques, qui m'ont permis de grands éclats de rire.

Malheureusement, la verve s'épuise dans les deux derniers chapitres, il m'a semblé que l'auteur était épuisé, fatigué, avait hâte d'en finir.

Conclusion, j'ai passé un bon moment sur les trois quarts du roman, quoique sans surprise sur le fond. Distrayant. Assez souvent rigolo. Il ne faut pas en demander davantage.
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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Histoire original dans le milieu mycologique finlandais; où le futur assassiné est aussi le détective de sa propre enquête.

Un polar à la façon des années 60, beaucoup de morts dans des conditions parfois grotesques, des réparties verbales ironiques.
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La dernière pluie

Le dérèglement climatique, nié ou assumé, est un terreau fertile à bon nombre de thrillers actuels…

Le titre de ce roman est limpide: il pleut sur Helsinki! Encore et toujours!

Les gens s’exilent le plus au nord possible, les structures de la ville se sont effondrées et ceux qui restent pataugent dans le chaos le plus total.



Dans ce décor d’apocalypse contemporain, le mal, lui, ne s’est toujours pas noyé, un serial killer est toujours dans la place…

Tapani est un poète, un doux rêveur, mais la pluie ne l’inspire pas du tout alors que Johanna, son épouse, journaliste, a disparu lors de ses recherches. Il endosse alors à son tour le rôle d’enquêteur, entre journalisme et police, pour retrouver sa chère et tendre…



C’est une investigation relativement classique, rendue plus ardue par le cataclysme climatique et la débandade qui règne sur la ville. Les règles sont troublées et redistribuées. Les flics manquent cruellement à l’appel, les informations ne sont pas fiables, la cité est livrée à elle-même, le danger rôde. Et Tapani va devoir improviser.



C’est un bon thriller de facture classique.

L’activisme, la glissade vers l’extrémisme dans une société de consommation et un capitalisme toujours plus pregnant sont abordés, tout comme la valeur de l’amitié et sa place dans une existence.

La confiance peut-elle être aveugle, doit-on tout connaître de l’autre?

Les relations humaines à l’heure où la Nature se déchaîne sont tout autant bouleversées quand l’ordre des priorités individuelles changent.

Tapani est le portrait de l’homme obligé de bousculer sa nature, de repousser ses limites, par amour. Il est un peu le chevalier solitaire au milieu de cette grisaille humide.



Je n’ai pas été sensible au côté artiste-poète de Tapani, je n’ai pas ressenti énormément de passion et d’émotions dans l’amour qu’il éprouve pour Johanna… mais j’ai apprécié la visite guidée effarante de la ville inondée et la plongée dans cette atmosphère glauque, lourde et angoissante.



Un roman court, une bonne lecture, rapide et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Ce matin, un lapin

J'ai adoré suivre l'avalanche de problèmes que subit cet actuaire tellement attachant.

C'est tellement improbable, d'ailleurs si ces mêmes situations avaient été décrite par un autre auteur, je me serais dit "mais non, c'est trop pour un seul homme " mais par cet auteur c'est autre chose.

Un humour très finlandais, loufoque.

On aime ou pas, pas de demi mesure possible. Personnellement, j'adore.
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Sous le soleil éternel de Finlande

Je m'étais bien amusée avec Derniers mètres jusqu'au cimetière. J'ai voulu récidiver avec l'humour noir d'Antti Tuomainen mais Sous le soleil éternel de Finlande m'a vraiment déçue.



Pourtant le roman commence bien, dans la même veine comique et macabre. Dans une station balnéaire finlandaise quasi vide, le cadavre d'un inconnu est retrouvé dans la maison de famille retapée par Olivia Koski, une jolie quadragénaire désabusée par deux relations amoureuses ratées. Bien sûr, les soupçons des flics se portent immédiatement sur elle.

Pourtant les suspects ne manquent pas : le responsable du club de vacances au métabolisme perturbé qui s'imagine que sa plage et son hôtel vont bientôt concurrencer les hôtels floridiens de Key West, deux abrutis finis dont l'un croit avoir rencontré Bruce Springsteen, et un tueur psychopathe qui veut venger la mort de son frère.

Deux semaines après la découverte du cadavre, la police judiciaire envoie sur place son meilleur policier Jan Nyman pour qu'il enquête sous couverture, endossant le rôle d'un professeur de maths venu apprendre le surf. Mais le détective s'éprend de la principale suspecte et son enquête piétine.



Seulement, le roman aussi piétine, à tel point que j'ai fini par tourner les pages de plus en plus vite pour sortir de cet enlisement. Donc malgré un casting plutôt réussi avec des personnages improbables et quelques situations franchement drôles, je me suis très vite ennuyée.



J'attendrai donc un peu avant d'attaquer Au fin fond de la petite Sibérie que je m'étais noté.



Challenge multi-défis 2022

Challenge mauvais genres 2022
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Au fin fond de la petite Sibérie

Un ancien pilote de rallye tente de se suicider au volant d'une Audi " empruntée " mais il est stoppé dans sa course folle par une météorite qui transperce le toit et s'écrase juste sur le siège passager.

Il s'avère alors que cette météorite vaut un million d'euros et doit être envoyée à Londres pour études. Elle attise forcément les convoitises des habitants mais également de mafieux russes voisins.

Joel, le pasteur de la petite ville et ancien militaire, se charge de garder le précieux caillou au musée mais il n'est pas très en forme. Outre les paroissiens plus toqués les uns que les autres qu'il doit gérer la journée,  il soupçonne sa femme de le tromper et d'être enceinte d'un autre. Notre pauvre pasteur ne sait plus où taper de tête et les rebondissements s'enchaînent.

J'ai adoré l'écriture et le ton grinçant de l'auteur. Beaucoup d'humour pour un roman au fond assez émouvant. 

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