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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


On sort tous les deux, on couche ensemble, on va se promener en ville comme maintenant et… […] Qu’est-ce que tu veux ? avait-elle demandé, les yeux pleins de larmes. Erlendur, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?
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incapable de dire quelle place [elle] occupe dans [sa] vie.
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Dans un sens, vous êtes aussi exclu que moi de cette société, déclara le clochard après un long silence. – Je ne dis pas le contraire », reconnaît Erlendur
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« Pourquoi tu fais tout ça ? », l’interroge-t-il. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? […] Quelle faute tu essaies de réparer ? »
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Sa vie était un voyage sans but et, en voyant l’autobus s’éloigner de Hlemmur, Erlendur avait presque l’impression de se voir à sa place, voyageur solitaire et sans but, condamné à une éternelle errance dans l’existence.
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Le ciel était lourd. La pluie s’était remise à tomber. Il la regarda monter et s’installer près de la vitre pour continuer son errance perpétuelle à travers la ville, sans se soucier de sa destination.
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Erlendur était saisi par cette solitude et cette détresse, mais il y avait quelque chose dans son attitude, quelque chose dans son existence immobile et figée, qui le fascinait également.
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Sigurdur Oli fit une pause.
- nous devrions peut-être aller interroger ses collègues, continua-t-il en réajustant sa cravate. De haute taille et beau garçon, il était vêtu d’un costume neuf, avait fait des études de criminologie aux Etats-Unis. Moderne et organisé, il était l’exacte antithèse d’Erlendur.
- Nous ferions peut-être bien d’établir son profil ? continua-t-il. Afin de le connaître un peu mieux.
- Son profil ? dit Erlendur. Qu’est-ce que c’est que ça ? une photo prise de côté ? Tu veux une photo de profil de lui ?
- Non, je veux dire qu’on devrait collecter des informations à son sujet. Enfin ! qu’est-ce qui te prend ?!
- Et qu’en pensent les collègues ? demanda Erlendur en tripotant un bouton qui pendait de son pull et finit par lui atterrir dans la paume. Il était courtaud, râblé, arborait une touffe de cheveux d’un brun-roux, c’était l’un des membres les plus chevronnés de la police criminelle. On le laissait en général appliquer ses propres méthodes. Ses supérieurs, tout comme ses collègues, avaient depuis longtemps renoncé à toute discussion. C’était ainsi que les choses avaient évolué. Ce qui ne dérangeait pas Erlendur outre mesure.
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Depuis que Konrad était à la retraite, les journées lui semblaient deux fois plus longues, surtout en cette saison. Le monde était comme en apesanteur. Les minutes s'étiraient et devenaient des heures, le temps avançait lentement, libéré du carcan des habitudes.../... Sa vie n'était plus qu'un interminable jour de congé. ( chap 8 )
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La seule manière de vaincre la mort est de l'accepter.
(p. 222)
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Flovent voulut lui témoigner sa compassion et mieux lui expliquer le motif de sa visite, mais elle balaya ses paroles d’un revers de main en lui demandant de déguerpir. Elle n’avait rien à lui dire. Il l’abandonna dans le froid glacial, seule avec sa tristesse et tout le malheur qu’elle portait au fond de son regard épuisé. » p 293 a – 6
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Côtoyant la mort depuis ses études de médecine, elle savait ce qu'elle allait subir, elle connaissait la manière dont ses proches réagiraient, elle savait la douleur qui allait envahir son foyer et la vie de ceux qu'elle aimait. Puis tout cela serait terminé et la vie continuerait sans elle. Elle pensait à son fils, à ses petits-enfants, à son mari, et pleurait son destin en silence.
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L'homme ne naît pas bon, mais c'est la société qui le rend mauvais

Tout indice est essentiel à l'enquête, même le plus petit détail

Il ne faut négliger aucune piste, aussi bête soit-elle

Chaque indice est primordial dans une enquête

Tous les chemins mènent à Rome
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Le moindre indice peut se révéler important.

Faisons marcher nos petites cellules grises.
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Le mauvais esprit qui planait au-dessus de la maisonnée ne se résumait pas à de la violence physique. Les infamies qui sortaient de sa bouche produisaient le même effet que des gifles en plein visage.
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Parfois, le ciel était menaçant et sombre, comme en ce moment, et Erlendur fixait l'obscurité afin de se délester de ses soucis en les abandonnant au néant.
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Il repensa à la situation désespérée des autres, restés dans l’avion. Quand il les avait laissés, des congères commençaient déjà à recouvrir la carlingue, et la cicatrice dessinée par sa progression sur la glace se comblait rapidement. Ils avaient des lampes à pétrole, mais le combustible ne durerait pas très longtemps, et il régnait sur ce glacier un froid inimaginable. S’ils laissaient la porte de l’avion ouverte, la cabine se remplirait de neige. Ils étaient sans doute déjà coincés à l’intérieur. Ils savaient qu’ils allaient mourir de froid, qu’ils restent dans l’appareil ou s’aventurent sur la glace. Ils avaient débattu des différentes options – elles étaient plus que limitées. Il leur avait dit qu’il ne pouvait pas rester assis là à attendre la mort.
La chaîne cliquetait. Le poids de la valise lui arrachait le bras. Elle était accrochée à son poignet par une paire de menottes. Il ne tenait plus la poignée, laissant la valise traîner derrière lui au bout de sa chaîne. Le bracelet des menottes lui cisaillait le poignet, mais il n’y prêtait aucune attention. Tout lui était égal, à présent.
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Le blizzard faisait rage sur le glacier.
Il ne voyait rien devant lui, parvenait tout juste à distinguer la boussole au creux de sa main. Même s’il l’avait voulu, impossible de faire demi-tour. La tempête lui cinglait le visage, criblant sa peau de flocons durs et froids venus de toutes les directions. Une épaisse croûte de neige s’était formée sur ses vêtements et, à chaque pas, il s’enfonçait jusqu’aux genoux. Il avait perdu toute notion du temps. Depuis combien d’heures marchait-il ? Il n’en avait aucune idée. Dans cette obscurité impénétrable qui l’enveloppait depuis son départ, il ne savait même plus si c’était le jour ou la nuit. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il était à bout de force. Il progressait de quelques pas, reprenait son souffle, puis repartait. Cinq pas supplémentaires. Il s’arrêtait. Encore trois pas. Il s’arrêtait. Deux pas. Il s’arrêtait. Un pas.
Il était sorti à peu près indemne du crash. D’autres avaient eu moins de chance. Dans une éruption de bruit, l’avion avait raclé la surface du glacier. L’un des moteurs avait pris feu, avant de disparaître brusquement quand l’aile s’était décrochée, tourbillonnant dans les ténèbres enneigées. Presque aussitôt, l’autre aile s’était déchirée dans une pluie d’étincelles, et le fuselage amputé avait fusé comme une torpille sur la glace.
Le pilote, lui et trois autres hommes étaient attachés sur leurs sièges quand l’avion avait décroché, mais deux des passagers, pris d’une crise d’hystérie, s’étaient levés d’un bond et précipités vers le cockpit. Le choc les avait envoyés ricocher comme des balles aux quatre coins de la cabine. Recroquevillé sur son siège, il les avait regardés s’écraser contre le plafond et rebondir sur les parois, avant d’être catapultés au-dessus de lui jusqu’au fond de l’avion où leurs hurlements furent réduits au silence.
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Les trois garçons venaient de fabriquer un radeau tout neuf avec des planches glanées sur un chantier, qu'ils avaient soigneusement clouées à deux poutres transversales et enveloppées de plastique isolant. Le plancher de l'embarcation était constitué de bois de coffrage. Ils se propulsaient grâce à de longs bâtons qu'ils enfonçaient dans l'eau opaque, jamais bien profonde. Ils portaient des bottes en caoutchouc pour garder les pieds au sec. Il y avait souvent des gamins qui tombaient et se retrouvaient trempés jusqu'aux os, grelottant, mais tremblant surtout à l'idée de rentrer chez eux comme des naufragés et de se faire gronder par leurs parents.
Ils avaient avancé en douceur vers le boulevard Kringlumyrarbraut, veillant à rie pas trop tanguer pour que l'eau ne vienne pas submerger leur embarcation et ne les fasse pas tomber dans la mare. C'était tout un art, semblable à celui du funambule, qui nécessitait à la fois adresse et esprit d'équipe, mais avant tout du sang-froid. S'ils s'installaient trop près des bords, ils risquaient de chavirer. Les trois copains avaient donc pris tout leur temps pour trouver le point d'équilibre avant de quitter la rive.
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Les garçons tapotèrent l'anorak vert qui tournoya à la surface de l'eau, puis décrivit un arc de cercle avant de couler. S'aidant de leurs bâtons, ils le firent remonter et furent saisis d'effroi.
Ils vivaient dans le quartier de Hvassaleiti et habitaient les immeubles bordant le boulevard Miklabraut jusqu'au terrain vague de Kringlumyri. La partie nord de ce périmètre était une friche envahie d'angélique et de rumex à longues feuilles. La partie sud était quant à elle une tourbière encore toute lacérée d'entailles d'où les gens de Reykjavik avaient extrait des tonnes de tourbe pour se chauffer pendant la Grande Guerre. Le conflit mondial ayant entraîné une pénurie de combustible en Islande, on avait drainé le marais, tracé des chemins de terre et entrepris la plus importante extraction de tourbe de l'histoire. Cette activité avait occupé des centaines d'ouvriers qui extrayaient le combustible et le faisaient sécher avant de le livrer par tombereaux en ville.
A la fin de la guerre, avec la reprise des importations de charbon et de pétrole, on avait cessé de se chauffer à la tourbe. Les fosses, désormais emplies d'eau brunâtre, étaient restées en l'état pendant longtemps. Quand la ville s'était étendue vers l'est au cours des années 60 et 70, avec la construction des quartiers de Hvassaleiti et de Storagerdi, ces anciennes tourbières étaient devenues le terrain de jeu des enfants. Ces derniers confectionnaient des radeaux, naviguaient sur les mares les plus vastes et faisaient du vélo sur les nombreuses pistes cyclables aménagées sur les collines alentour. Quand le froid de l'hiver arrivait, ces mares se prêtaient parfaitement à la pratique du patin à glace.
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