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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Il imaginait leur descente, tellement typique des jeunes dépendants de l’alcool et de la drogue, qui ne voulaient ou ne pouvaient pas décrocher, et qu’on retrouvait à la rue, déphasés, marginaux, paumés. Son expérience lui avait enseigné que, dans certains cas, leur addiction s’expliquait par une profonde souffrance ou une grande colère que la drogue atténuait momentanément.

(Métailié, p.160)
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Je n'ai jamais aussi bien connu une femme et pourtant, aucune ne m'a été autant étrangère. Elle a été pour moi comme un livre ouvert et en même temps une énigme absolument indéchiffrable.
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D’un homme qui refasse surface après toute une vie. Quand quelqu'un disparaît en Islande, c'est pour toujours. Il n’y a jamais personne qui revienne des dizaines d’années plus tard.
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Il m’avait dit que les photos étaient les miroirs du temps présent mais je ne voyais pas ce qu'il voulait dire par là.
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Ce n'est pas uniquement une question de regrets mais l'impression de ne pas éprouver de sentiments et d'être apathique. Un je ne sais quoi qui fait que les autres et le monde m'indiffèrent.
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(Palmi sur Daniel) : Mais c'est la vérité. J'ai ressenti un certain soulagement quand je l'ai vu sauter. Tu peux croire ça? J'étais soulagé. Franchement, quel genre d'homme je suis? Quel monstre on devient à force de ne rien accomplir dans sa vie.
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Elle était très consciente de sa beauté et l'avait probablement toujours utilisée pour obtenir ce qu'elle voulait.
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combien d'arbres faut-il pour faire une forêt ?
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La jeune femme refusait de venir au commissariat de Borgartun et voulait encore moins qu'on l'interroge à la maison d'arrêt de Sidumuli. Une rencontre à son domicile était exclue pour des raisons qu'elle disait évidentes et elle ne souhaitait pas non plus avoir la police sur son lieu de travail.
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Tout ce qu’il savait, c’est qu’à un moment de son existence, le temps s’était arrêté et il n’était jamais parvenu à le remettre en route.
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Bientôt, cette histoire, les destins de ces gens, leurs vies emplies de deuils et de victoires sombreraient dans l’oubli. Tout cela finirait par disparaître dans une éternité de silence, enterré dans les tombes d’un cimetière où personne ne viendrait à l’exception du vent sous lequel les brins d’herbe frissonnent.
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D’autres sons l’assaillent. Des paroles qu’il a prononcées dans un passé lointain, avec lesquelles il a vécu toute sa vie, mais qu’il n’aurait jamais dû laisser sortir de sa bouche. Des mots tellement insignifiants. Des mots tellement gigantesques.
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Erlendur demanda à voir le directeur de l’hôtel à la réception et on l’informa qu’il s’était absenté. Le chef cuisinier refusa catégoriquement de fournir des explications sur ce surnom de maquereau dont il avait affublé cette vieille saloperie de putain de gros lard de dirlo.
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Elle lui avait parlé d’un rocher sur une montagne dans l’Ouest de l’Islande en lui disant qu'il lui arrivait de penser à cet endroit quand elle contemplait les sculptures. Konrad crut comprendre pourquoi elle l’avait mentionné quand il tomba sur un bref récit où il était question d’un rocher baptisé la Pierre du Remords sur la montagne Hofsfjall, dans la province des Dalir. L’histoire racontait qu’une jeune femme était sortie de chez elle avec son enfant nouveau-né, un aigle avait surgi et saisi le nourrisson qu’il avait emporté vers la montagne. La mère avait suivi l’oiseau jusqu’au rocher et, lorsqu’elle l’avait atteint, épuisée, elle avait découvert qu’il était maculé du sang de son enfant et elle avait sombré dans le désespoir.
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Il continua sa route en pensant aux paroles d'Hannibal lors de leur dernière rencontre dans la cellule du Commissariat, ces mots pour évoquer sa détresse. Le clochard en était-il arrivé à ce point? Erlendur aurait-il du se rendre compte qu'il était devenu dangereux pour lui-même et pour les autres ?
Il n'en s'avait rien. Il ne savait plus du tout que penser.
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- Non c’est juste que... je n’ai pas l’habitude de parler de moi, répondit Erlundur ( page 95)
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Peut-on commettre un meurtre en chaussettes ?
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Il était persuadé qu’une petite fille avait laissé tomber sa poupée dans le lac et n’avait pas réussi à la récupérer. Cela aussi, il l’écrivit dans son calepin. Il s’efforçait de saisir la quiétude du soir, de mettre en mots les lumières qui se reflétaient sur le Tjörnin. Il regarda vers l’îlot pris d’assaut par les sternes arctiques. Elles étaient aussi silencieuses que le voile de nuit recouvrant la ville, griffonna-t-il. Il remplaça le mot nuit par soir, raya ce dernier mot, biffa le voile, essaya d’y substituer le mot rideau, ce vers ne lui convenait pas.
Il rangea son stylo-plume et son calepin dans la poche de sa veste et s’apprêta à reprendre sa route, mais il se ravisa et se dit qu’il allait tenter d’attraper la poupée pour la déposer sur le pont au cas où la pauvre gamine reviendrait chercher sa compagne de jeu. Il descendit jusqu’à la rive, tendit le bras, mais le jouet était trop loin du bord pour qu’il puisse l’atteindre. Il remonta sur le pont, fouilla du regard les environs en quête d’un objet qui pourrait lui servir de crochet, un bâton ou une branche, mais ne trouva rien.
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ette vision éminemment poétique toucha la sensibilité du jeune écrivain. Il sortit de sa poche son petit calepin et le stylo-plume qu’il avait toujours sur lui et griffonna quelques mots sur la perte de l’innocence, la fragilité de l’enfance et l’eau, à la fois source de vie et force destructrice. Ce joli calepin recouvert de cuir noir et portant l’inscription 1961 en lettres dorées contenait les méditations d’un jeune homme qui souhaitait devenir poète et y mettait toute son âme. Ses tiroirs renfermaient déjà largement de quoi publier un recueil, mais il n’avait jusque-là pas eu le courage de montrer ses textes à un éditeur. Craignant surtout qu’on le juge trop durement et qu’on lui oppose un refus, il passait son temps à les peaufiner, y ajoutant toujours un petit quelque chose, comme il le faisait en ce moment-même pour ces lignes sur la vanité de la vie.
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Le jeune homme avait descendu la rue Skothusvegur, s’était arrêté sur le pont qui enjambait le lac de Tjörnin et, penché par-dessus le garde-corps métallique, il avait aperçu la poupée dans l’eau.
Ce pont dessinait un arc élégant là où le lac rétrécissait avant de continuer vers le sud, jusqu’à Hljomskalagardur, le Parc du kiosque à musique. Le jeune homme se tenait au sommet de l’ouvrage. C’était le soir. Dans la rue pour ainsi dire déserte, une voiture passa au ralenti. Bientôt, les ronflements de son moteur venus troubler la quiétude vespérale s’évanouirent. Le flâneur crut apercevoir un homme rue Soleyjargata. Un autre, vêtu d’un chapeau et d’un imperméable, le dépassa en marchant d’un pas résolu, sans regarder à gauche ni à droite. Accoudé à la rambarde, le jeune homme contemplait le lac, la Maison de l’Industrie en arrière-plan, les bâtiments du centre et, à l’horizon, le mont Esja, rassurant et immuable dans le crépuscule. La lune flottait en surplomb, comme un conte de fées issu d’un monde lointain. C’est en baissant les yeux qu’il vit la poupée dans l’eau.
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