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Citations de Arto Paasilinna (784)


Arto Paasilinna
Le paysage muet, sous les nuages du ciel d'automne, était un régal pour l'oeil. Les feuilles des bouleaux n'avaient pas encore jauni, mais dès les premières gelées nocturnes, tout flamboierait.
Debout là sans un bruit au sein de la nature, l'évêque se sentit submergé d'émotion : que ce pays était beau ! On dit que la forêt est le temple des Finlandais et rien n'est plus vrai. Ici, on ne faisait qu'un avec son immense silence, les pensées couraient librement et l'âme vibrait d'une ferveur sacrée.
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Plus les ecclésiastiques font assaut d'amabilités, plus leurs intentions sont mauvaises.
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L'homme embrasse le monde entier, la vie. Il songe, émerveillé, que ce sentiment, en Finlande, est à la portée de tous , riches ou pauvres. Même un infirme cloué dans un fauteuil roulant peut, par une froide nuit d'hiver, regarder les étoiles et jouir de la vertigineuse beauté de l'univers et de sa vie. (Folio - p.227)
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Les mauvaises actions sont toujours punies, même si les voix du destin sont parfois tortueuses.
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La colonelle ne repondit rien.
Mais avant de s’occuper du linge, Linnea fut contrainte de signer son testament. Une larme de colère coula de ses yeux sur le papier, heureusement sans que Kake le remarque, car il y aurait encore trouvé matière à des réflexions désobligeantes.
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Ronkoteus suggéra que Tutja choisisse un homme avec lequel il pourrait changer de peau à son arrivée en Finlande. Un dieu pouvait certainement faire cela, les esprits avaient déjà circulé sur terre dans des corps d'homme, pourquoi pas maintenant, surtout pour la bonne cause.
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À mon avis, la geste biographique de Vatanen révèle son sens révolutionnaire, authentiquement subversif: et c'est là que réside sa grandeur.
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Il était partisan d'interdire la publicité dans le monde entier, car elle était aussi coûteuse que la course aux armements, et bien plus dévastatrice.
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Lecteur, tu peux me croire, j'étais alors le plus heureux des hommes. Maintenant que tout cela fait partie du passé, d'une vie ancienne, je suis loin d'être aussi satisfait et je ne crois pas que je pourrai jamais retrouver une existence aussi paisible.
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Je lui fis remarquer que tout n'était pas parfait dans notre camp. Par exemple, nous n'avions pas la télévision.
La télévision ? Mais qu'est-ce que nous y verrions ? Le spectacle de la souffrance humaine, entrecoupé de divertissements, de rires absurdes et insensés, de publicités ! Bien sûr, il y a aussi des émissions intéressantes, . Moi, par exemple, j'aimais bien les documentaires sur la nature et les animaux ou sur des régions du monde comme celle où nous nous trouvons aujourd'hui.
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Est-ce bien raisonnable de se donner tant de mal pour partir d'ici ? Il me semble que cette île serait un endroit idéal pour passer agréablement les années de vie qui nous restent.
Il déclara qu'il ne comprenait pas pourquoi nous tenions tant que ça à retourner dans un monde déchiré par les guerres, pour payer des impôts, acheter des produits coûteux et superflus, avoir un cancer du poumon ou quelque autre maladie, écouter les jérémiades continuelles de nos épouses au sujet de leurs jambes enflées et de la laverie toujours bondée. L'Europe était en pleine pénurie énergétique, il y faisait froid, et pour ce qui était de la démocratie occidentale, inutile de partir d'ici, l'organisation de ce camp était bien meilleure. Il marmonna qu'en ce qui le concernait, aucune des deux chambres du Parlement britannique ne lui manquait le moins du monde ! Il évoqua encore l'entrée de la Grande-Bretagne dans la C.E.E et se mit presque en colère : nous étions complètement fous de vouloir quitter cette île !
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Le meunier était très doué pour imiter les habitants de la forêt et créer par gestes des énigmes animalières, tandis que les jeunes du village jouaient au premier qui devinerait quelle créature il personnifiait. Il pouvait se transformer tantôt en lièvre, tantôt en lemming ou en ours. Parfois il battait de ses longs bras comme un hibou nocturne, parfois il se mettait à hurler comme un loup, levant le nez au ciel et geignant à fendre l’âme au point que les jeunes, effrayés, se serraient plus près les uns des autres.
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En l'absence de volontaires humains pour ce genre d'expériences médicales, le plantigrade ferait l'affaire, décida-t-il. Son organisme était très proche de celui de l'homme, un ours écorché ressemblait à s'y méprendre à un Finlandais rougeaud sortant du sauna, et leur mode de vie était similaire, surtout en été.
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La vie est courte, mais pas toujours.
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« Imagine, Hermanni ! Si nous étions plus nombreux, nous pourrions engager un thérapeute de groupe, consacrer nos derniers jours à profiter de la vie. Le temps passe toujours plus agréablement en compagnie que dans la solitude. Nous pourrions reprographier des lettres d’adieu et économiser de l’argent en confiant nos dernières volontés à un seul notaire… nous pourrions peut-être même obtenir un prix de gros pour les avis de décès. Nous aurions la possibilité de vivre largement, car il y aurait sûrement dans le groupe quelques personnes fortunées, les riches se tuent de nos jours plus souvent qu’on ne le croit. Et il serait facile d’avoir parmi nous des femmes, je sais qu’il y en a beaucoup, en Finlande, qui nourrissent des idées de suicide, et elles sont loin d’être toutes désagréables à regarder, au contraire, les dépressives ont souvent un charme mélancolique… »

Le colonel Kemppainen commençait à trouver le projet intéressant. Il comprenait les bénéfices que l’on pouvait tirer, en termes de rationalisation, d’un suicide collectif de masse. On éviterait ainsi tout amateurisme dans l’accomplissement du geste fatal. En y réfléchissant d’un point de vue stratégique, il voyait les avantages amenés par le nombre. Un soldat, même excellent, ne pouvait remporter seul la bataille, mais en rassemblant en rangs serrés des troupes animées par un même idéal, on obtenait des résultats. L’histoire militaire regorgeait d’exemples de l’efficacité d’une association collective.
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Une avenante petite vieille dans un paisible décor champêtre, quel aimable tableau.Dans le jardin d'une maisonnette rouge, une frêle grand-mère s'affairait, un arrosoir jaune à la main, aspergeant d'eau sa bordure de violettes. Des hirondelles tournoyaient en gazouillant, haut dans le ciel limpide, des abeilles bourdonnaient, dans l'herbe somnolait un chat paresseux.
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Des lèvres pieuses de l'ange gardien s'échappa un solide juron : "Bon Dieu de merde !" Heureusement, les anges sont invisibles et leurs paroles, même inconvenantes, inaudibles aux oreilles humaines.
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« Des Américains, des Allemands, des Norvégiens ou des Italiens se trouveront peut-être prisonniers derrière ces murs, ou alors des Russes, des Kirhizes, des Toungouzes… Il y a bien des possibilités. On pourra enfermer ici des déserteurs ou des prisonniers de guerre. Là, derrière l’écurie, on exécutera les traîtres. La cour martiale siègera dans le petit bout de la cabane et empilera les condamnations à mort. Ou peut-être qu’on fourrera ici des maraudeurs, des pillards, des mutilés volontaires, ou des fous. Quand les combats sont longs, sanglants et pénibles, le nombre de fous augmente. Dans les guerres sans merci, on peut avoir l’équivalent d’une section de malades mentaux par bataillon. Il pourrait même y en avoir plus, mais les plus conglés se font généralement tuer. »
Avec son crayon de charpentier, le major esquissait fiévreusement des cartes sur le flanc blanc du rondin.
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Le policier nota : le conducteur admet avoir roulé à 200 km/h dans un corbillard, le coupable est une pédale.
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Dans l'ensemble, on trouvait les deux débardeurs plutôt bizarres, non sans raison : l'un avait apprivoisé un lièvre et l'autre pataugeait nu toute la journée dans le fleuve glacé. Un car de touristes s'arrêta là et une quarantaine d'Allemands vinrent s'étonner du spectacle.
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