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Citations de Arto Paasilinna (783)


Agneta et Cristine auraient bien aussi donné à Naska une jolie perruque rousse, mais la vieille Skolte était satisfaite de ses cheveux blancs. « Je ne vais pas me promener avec une coiffure industrielle. Et notre Sauveur n’aimerait pas ça, s’il me voyait avec de faux cheveux sur la tête… Jésus se mélangerait dans ses comptes, on dit que chaque cheveu de notre tête est compté. Ça ne sert à rien d’en rajouter, à mon âge. »
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Uula Lismanki et Mikko Heikkinen entamèrent une partie de stud-poker. Ils commencèrent par jouer de l'argent. Quand le capitaine en cale sèche eut perdu toutes ses liquidités, il proposa de corser le jeu. Il était soûl, comme d'habitude, et comme Ulla n'était pas à jeun non plus, ils brûlaient de poursuivre leur partie. Heikkinene proposa de miser toute la compagnie qui ronflait sous la tente, ou au moins ses membres les moins essentiels. Fini les jeux de pacotille.
"On va jouer leurs âmes !"
Il fut décidé que Heikkinen disposerait des suicidaires du Sud de la Finlande, jusqu'à la hauteur d'Iisalmi. Uula pourrait caver ceux du Nord.
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Au fond de lui pourtant , il était inquiet. Il participait quand même à un projet d'assassinat , qui plus est d'une femme.
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Elle paya est quitta la boutique , espérant ardemment que Kaulo Nyyssönen et ses brutaux associés, après s'être délecté des gourmandises de sa corbeille cadeau , la laissent enfin en paix.
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Remes se plongea à contrecœur dans la préparation des manœuvres militaires. Sa main manquait de sûreté, il traça des lignes d'attaque plus longues que prévu. Mais ce n'était pas l'espace qui manquait, en Laponie, pour faire courir la bleusaille.
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La hiérarchie de l'armée finlandaise est maintenue par les femmes. Les colonelles envient les générales, les épouses des capitaines jalousent celles des majors.
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Nous sommes un soir d'hiver. Les rues de la grande ville sont désertes, seule une tractopelle solitaire déblaie les trottoirs de la neige fraîchement tombée. Par les fenêtres des immeubles, les téléviseurs couleurs des salles de séjour projettent sur le noir du ciel leurs lumières changeantes.
Sur une table brûle une bougie. Dans son chaleureux halo, deux silhouettes, celles d'un homme et d'une femme. Ils sont penchés l'un vers l'autre, se tiennent la main et se regardent dans les yeux. La femme a une magnifique chevelure rousse et paraît très belle dans cette douce lumière. Elle a peut-être la trentaine. L'homme est un peu plus âgé. Il semble ému, grave, et dans son regard s'attarde une lueur inquiète.
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On ne sert pas de cognac au paradis.
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Pour vivre heureux vivons cachés.
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Même un vieil ivrogne est un être sensible.
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Avoir des relations exécrables avec des gens pauvres n’était pas dangereux, ça n’entraînait que des chicanes, mais ne pas s’entendre avec un colonel de la junte au pouvoir pouvait vous coûter la vie. Être dans les petits papiers du même homme faisait de vous un puissant. Ainsi allait la vie dans l’univers des relations. Un système plutôt pourri, auquel personne ne pouvait trouver de justification, mais sur lequel reposait toute la marche du monde.
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Le bidonville donne un sentiment de sécurité à ses habitants, mais quand on s’enrichit, le besoin de sécurité diminue et donc, dès que l’un d’eux gagne un peu d’argent, il a tendance à déménager.
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Choisir le droit chemin est souvent d'une difficulté insurmontable pour les hommes et parfois même pour les anges.
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On avait donc pris l’habitude d’organiser des séminaires pour les anges se destinant à ce secteur… Saint Pierre et l’ange Gabriel intervenaient lors de cette formation annuelle sur les aspects les plus généraux des missions de protection, avant que quelques anges expérimentés n’approfondissent le sujet.
Dans son discours inaugural, Saint Pierre évoqua le mode de vie désordonné des hommes, qui avaient de ce fait besoin de la protection du ciel. Il souligna à quel point cette mission était spirituellement exigeante, mais aussi extrêmement gratifiante. Son intervention terminée, Pierre invoqua son emploi du temps chargé et s’envola, tout en promettant de revenir pour la cérémonie de clôture.

Dans l'extrait ci-dessous, le démon essaye de débaucher l'ange gardien, plus doué pour provoquer des catastrophes que pour protéger les hommes :

Rauno Launonen (le démon) parcourut la scène du naufrage d’un regard approbateur. "Vous en avez fait de belles. J’admire beaucoup votre dernière prouesse. La désolation que vous semez force le respect… On m’a chargé de vous demander si vous ne voudriez pas changer de camp. Nous apprécions hautement votre talent et nous aurions beaucoup de travail pour vous."
L’ange gardien respira un bon coup. S’il comprenait bien, c’était une offre d’emploi.

Rauno Launonen, roublard, fit miroiter à Ariel Auvinen que, s’il se mettait au service de Satan, il y gagnerait la rare possibilité de rencontrer de nombreuses célébrités de l’histoire mondiale – telles que Hitler, Staline et des milliers d’autres – qui résidaient en enfer et y jouissaient d’une haute estime….
Comme ces visions grandioses ne semblaient pas non plus convaincre l’ange gardien de retourner sa veste, le démon abattit enfin sa dernière carte : il pourrait aussi retrouver sa chère épouse et poursuivre son existence avec elle. Mme Auvinen était morte depuis longtemps et séjournait en enfer, comme il l’avait pressenti.
"Pensez-y : votre union perdurera au-delà de la mort dans un bonheur parfait ! Quoi de plus romantique ?"
Cette perspective donna de tels frissons à Ariel Auvinen qu’il décida de couper court aux négociations. N’était-ce pas déjà trop d’avoir dû, bon gré mal gré, partager pendant cinquante ans la vie d’une mégère jalouse, grincheuse et alcoolique ? D’horribles souvenirs des pénibles exigences de sa défunte femme l’envahirent.
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Vatanen accomplissait son travail de force sans se préoccuper de l'heure,
s' endurcissait, oubliait de plus en plus sa vie mollassonne dans la capitale ; les discussions politiques avec des prosélytes n'étaient plus là pour lui peser et les femmes avides ne s' offraient pas dans les forêts de Kuhmo au crible des regards masculins, il se désintéressait de l'idée fixe du sexe.
N'importe qui peut mener ce genre de vie, à condition de savoir renoncer d'abord à son autre vie.
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Les premières gelées avaient illuminé le raisin d'ours et les bouleaux nains de tons de rouge, de bleu et de jaune, si vifs qu'on en éprouvait un sentiment étrange de gaspillage: ce trésor de couleurs était trop beau pour être ainsi dépensé.
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C'était une tentative de communication magique, une sorte de prière à laquelle Huuskonen espérait une réponse. En vain. L'espace semblait inhabité, mais le pasteur ne se décourageait pas. L'univers était plus immensément grand qu'un homme , dans sa petitesse et sa stupidité, ne pouvait l'imaginer, et ce silence était donc tout à fait naturel. Il existait pourtant une possibilité de contact, peut-être minuscule et théorique, mais une possibilité quand même, et elle avait de quoi faire chavirer l'esprit. Les guerres mondiales, la naissance des religions, la grandeur et la décadence des civilisations, tout cela semblait peu de chose à côté.
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(Tania)
L'opératrice radio songea qu'elle s'était vraiment trouvé là un drôle d'amant, un homme comme on en fait peu : un prêtre finlandais défroqué, arrivé dans l'île avec un ours qui dansait et faisait des signes de croix dans la boîte de nuit d'un paquebot - et voilà qu'en plus il avait trouvé moyen de s'installer chez elle et tentait de prendre contact avec des extraterrestres. Une femme ne se méfie jamais assez de ce que le destin lui réserve.
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Après la réunion, le pasteur Huuskonen prépara l'ordre du jour de l'assemblée du conseil presbytéral. Puis il courut à la maison de retraite pour la prière quotidienne. Parfois, Oskar Huuskonen s'occupait l'esprit en cherchant à deviner dans quel ordre il enterrerait vieux et vieilles. Les ecclésiastiques apprennent vite à sentir l'approche de la mort. Huuskonen ne se trompait que rarement dans ses pronostics. Il était plus doué pour évaluer l'ordre des disparitions que l'équipe du centre médical, à l'excéption du docteur Sorjonen. Mais ce dernier était un professionnel de la mort.
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On peut donc conclure que Jésus, vivant, aurait pour finir supplanté jusqu'à Staline, qu'il aurait fait exiler ou exécuter. Le communisme aurait ainsi prisdans le monde un nouveau visage, humaniste et vertueux, et ne se serit jamais écroulé. Il est donc dommage, en soi, que Jésus n'ait pas pris part à la guerre civile finlandaise. Mais peut-être faut-il y voir la toute-puissante main de Dieu.
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