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Citations de August Strindberg (174)


AXEL. Combien te faut-il ?
LINDGREN. Trois cent cinquante !
AXEL. Je ne les ai pas. Et je ne pourrai pas les trouver non plus !
LINDGREN. Mais si ! Excuse-moi de boire un coup !
(Il emplit un verre.)
AXEL. Prends donc plutôt un verre de vin, je t'en prie !
LINDGREN. Non, pourquoi ?
AXEL. Parce que c'est déplaisant de te voir boire de l'eau-de-vie comme ça.
LINDGREN. Que tu es devenu distingué !
AXEL. Mais cela nuit à ma réputation, à mon crédit !
LINDGREN. Si tu as du crédit, tu pourras m'aider à me relever, toi qui m'a aidé à dégringoler.
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JUGE. Il n'en est pas moins horrible de voir deux êtres qui se sont aimés s'entredéchirer de la sorte. On se croirait à un massacre.
LE PASTEUR. C'est ça l'amour, monsieur le juge !
LE JUGE. Qu'est-ce que la haine, alors ?
LE PASTEUR. C'est la doublure de la robe !

Scène 11
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LA JEUNE FILLE. Si je suis une grande personne, pourquoi me traites-tu comme une enfant ?
LA MÈRE. C'est parce que tu te conduis comme une enfant !
LA JEUNE FILLE. Cela au moins tu ne devrais pas me le reprocher puisque tu veux que je sois ainsi !
LA MÈRE. Écoute, Hélène, il me semble que tu es devenue bien raisonneuse ces derniers temps... Quelles
gens fréquentes-tu ici ?
LA JEUNE FILLE. Vous, entre autres !
LA MÈRE. Tu commences à avoir des secrets pour ta mère ?
LA JEUNE FILLE. Oui, il est temps, je trouve !

Scène I
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Les gens malhonnêtes sont attirés par la justice ; ils apprécient les lois dans la mesure où elles leur permettent de se mettre à l'abri des poursuites.
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LE VIEUX : Regardez la vieille à sa fenêtre ! Vous la voyez ? Eh bien, elle a été ma fiancée dans le temps, il y a une soixantaine d'années. J'avais vingt ans... Ne craignez rien, elle ne me reconnaît pas. Nous nous voyons tous les jours, et cela ne me fait plus le moindre effet. Pourtant, à l'époque, nous nous étions jurés une fidélité éternelle. Éternelle !
L'ÉTUDIANT : Comme vous étiez peu raisonnables, autrefois. Nous ne disons plus de choses pareilles à nos petites amies.
LE VIEUX : Il faut nous excuser, jeune homme, nous ne savions pas ! Mais pouvez-vous voir que cette vieille femme a été jeune et belle ?
L'ÉTUDIANT : Il n'y paraît guère.

Acte I.
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ALICE. – La joie aura été brève.
KURT. – Comme tout le reste, sauf la vie qui, elle, est atrocement longue.
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ALLAN. – […] Ils vous attirent à eux comme des poulpes, près de l’embarcadère. Ils ne mordent pas, mais les remous qu’ils font vous entraînent.
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Qu'est-ce que la société ?
La société est une forme de vie communautaire qui permet à la classe supérieure de maintenir la classe inférieure sous sa domination.
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Une pénombre régnait dans la forêt, l'air y était humide. Les champignons autour de lui faisaient penser aux méduses et aux oursins, et il s’attendait à chaque instant à voir les lactaires se remuer et passer à l'attaque, prêt à détaler entre les mâts, car les sapins étaient des mâts de navire et le vent y jouait comme dans les gréements, les vergues vertes ondulaient entre les balancines...Il se trouvait toujours dans l'univers marin avec ses images et ses souvenirs.
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GUSTAVE. Tu ne lui as rien appris d'autre ?
ADOLPHE. Si - mais ça reste entre nous - elle n'avait aucune orthographe, je la lui ai enseignée. Mais tiens-toi bien, quand elle a pris en main notre correspondance, j'ai cessé d’écrire ; et, c'est à peine croyable - faute de pratique, au fil des ans, j'en suis venu à oublier ma grammaire. Eh bien ! crois-tu qu'elle se souvienne que c'est moi qui la lui ai apprise. Non, aujourd'hui, évidemment, l'idiot, c’est moi !
GUSTAVE. Ah ! l'idiot, c'est toi ! Déjà !
ADOLPHE. C’est une plaisanterie, bien sûr !
GUSTAVE. Bien sûr ! Mais c'est du pur cannibalisme alors ! Tu sais ce que c'est ? Les sauvages dévorent leurs ennemis pour s'approprier leur énergie vitale. Cette femme a dévoré ton âme, ton courage, ta raison -
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Alice, tu es la première femme pour laquelle j’éprouve de la compassion. Il m’a semblé que toutes les autres méritaient leur sort
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KURT. – […] C’est vraiment l’homme le plus orgueilleux que j’aie rencontré. « Je suis, donc Dieu existe. »
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LE CAPITAINE. – […] Je n’ai jamais eu que des ennemis, pendant toute ma vie, mais ils m’ont aidé au lieu de me nuire. Et quand je mourrai, je pourrai dire que je ne dois rien à personne et qu’on ne m’a rien donné pour rien. La moindre bribe de ce que je possède a été conquise de haute lutte.
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August Strindberg
Je prépare les possibilités de parvenir à une activité supérieure de l’âme que nous ne possédons pas encore et que je ne puis aujourd’hui provoquer que pendant de brefs instants pour ensuite, épuisé par l’effort, retomber dans l’ancienne routine. Je veux, lorsque j’écris, faire naître une unité entre les sciences de la nature, la poésie et la démence.
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Celui qui agit instantanément est un insensé et un égoïste, un naïf, un inconscient ; ce sont ces gens-là qui font leur chemin dans la vie, car ils n'ont pas égard aux inconvénients que leurs actions peuvent avoir pour d'autres, ils ne voient que les avantages qu'ils en peuvent tirer.
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( *à propos des obsèques de la femme de Zachris)

L'enterrement lui causa quelques soucis.Comme on n'invite plus les gens de nos jours, le nombre de personnes qui accourent constitue un plébiscite, une expression de votre valeur sur le marché de la vanité. Zachris, qui était en baisse, ne voulait pas risquer un fiasco.Il fallait qu'il sollicite personnellement toutes les personnes de qualité, tous les noms célèbres, toutes les belles marques. C'était une représentation, une première, et les journaux en rendraient compte.
( p.290)
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MONSIEUR. Je te souhaite une bonne matinée bien qu'il soit déjà midi ! Comment as-tu dormi ?
MADAME. Très bien, vu les circonstances !
MONSIEUR. Oui, nous aurions pu quitter nos amis un peu plus tôt hier soir...
MADAME. Tu l'as déjà dit plusieurs fois cette nuit, il me semble...
MONSIEUR touche le bouquet. Tiens ! Tu t'en souviens ?
MADAME. Je me souviens que tu m'en voulais d'avoir chanté tant de morceaux... laisse-donc et n'abîme pas mes fleurs !
MONSIEUR. Elles étaient au capitaine ?
MADAME. Oui, et sans doute au jardinier, avant d'appartenir au fleuriste. Mais maintenant elles sont à moi.
MONSIEUR rejetant le bouquet. Quelle jolie habitude on a ici, d'envoyer des fleurs aux femmes des autres !
MADAME. Monsieur aurait dû rentrer et se coucher un peu plus tôt, je crois.
MONSIEUR. Je suis parfaitement convaincu que le capitaine le désirait aussi. Mais comme je n'avais à choisir qu'entre deux choses, rester et être ridicule ou m'en aller seul et être ridicule, je suis resté...
MADAME. Et tu as été comique !
MONSIEUR. Peux-tu m'expliquer pourquoi tu veux être la femme d'un Monsieur comique ? Je ne voudrais pas, moi, être le mari d'une femme ridicule.
MADAME. Je te plains !
MONSIEUR. N'est-ce pas ? Je me plains moi-même assez souvent. Mais sais-tu en quoi consiste le tragique dans mon ridicule ?
MADAME. Réponds toi-même, ce sera plus spirituel !
MONSIEUR. En ce que... je suis amoureux de ma femme après quinze ans de mariage...

Première scène
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La vie n'est qu'un tissu de mensonges, d'incompréhensions et d'erreurs. Strindberg
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LE CAPITAINE.- […] L’autre jour, je lisais dans le journal qu’un homme ayant divorcé sept fois, il avait été par conséquent marié sept fois… s’était finalement sauvé à l’âge de quatre-vingt-dix ans pour se remarier avec sa première femme. Voilà l’amour… La vie est-elle chose sérieuse ou simple dérision ?
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KURT, hors de lui. – Oui, je te mordrai la gorge, je sucerai ton sang comme un lynx. Tu as déchaîné la bête fauve que pendant des années j’ai voulu tuer, à coups de renoncements et de macérations. Je suis venu, croyant que j’étais meilleur que vous, et voilà que je suis le plus misérable. Depuis que je t’ai vue, dans ton effrayante nudité, la passion m’aveugle et je sens toute la puissance du mal ; la laideur est devenue beauté, la bonté laideur et faiblesse… Viens que je t’étouffe.
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