AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
L'Arche (01/01/1892)
3/5   1 notes
Résumé :
Dans "1er Avertissement" de Strindberg, un mari courtisé s’éloigne de sa femme puis revient. L’épouse, une redoutable manipulatrice, est l’araignée qui tisse sa toile. La pièce a été écrite entre 1892 et 1893 et à l'époque en Suède, le juge donnait un « premier avertissement », d'une durée d’un an avant de prononcer le divorce. Strindberg a connu trois mariages et trois divoces et donc cette pièce est sans doute largement autobiographique. C'est l'histoire d'un homm... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Premier avertissementVoir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
MONSIEUR. Je te souhaite une bonne matinée bien qu'il soit déjà midi ! Comment as-tu dormi ?
MADAME. Très bien, vu les circonstances !
MONSIEUR. Oui, nous aurions pu quitter nos amis un peu plus tôt hier soir...
MADAME. Tu l'as déjà dit plusieurs fois cette nuit, il me semble...
MONSIEUR touche le bouquet. Tiens ! Tu t'en souviens ?
MADAME. Je me souviens que tu m'en voulais d'avoir chanté tant de morceaux... laisse-donc et n'abîme pas mes fleurs !
MONSIEUR. Elles étaient au capitaine ?
MADAME. Oui, et sans doute au jardinier, avant d'appartenir au fleuriste. Mais maintenant elles sont à moi.
MONSIEUR rejetant le bouquet. Quelle jolie habitude on a ici, d'envoyer des fleurs aux femmes des autres !
MADAME. Monsieur aurait dû rentrer et se coucher un peu plus tôt, je crois.
MONSIEUR. Je suis parfaitement convaincu que le capitaine le désirait aussi. Mais comme je n'avais à choisir qu'entre deux choses, rester et être ridicule ou m'en aller seul et être ridicule, je suis resté...
MADAME. Et tu as été comique !
MONSIEUR. Peux-tu m'expliquer pourquoi tu veux être la femme d'un Monsieur comique ? Je ne voudrais pas, moi, être le mari d'une femme ridicule.
MADAME. Je te plains !
MONSIEUR. N'est-ce pas ? Je me plains moi-même assez souvent. Mais sais-tu en quoi consiste le tragique dans mon ridicule ?
MADAME. Réponds toi-même, ce sera plus spirituel !
MONSIEUR. En ce que... je suis amoureux de ma femme après quinze ans de mariage...

Première scène
Commenter  J’apprécie          70
MADAME. Je ne t'ai jamais haï; je t'ai seulement méprisé ! Pourquoi ? probablement pour la même raison qui me fait mépriser tous les nommes aussitôt qu'ils commencent — comment dit-on ? —à m'aimer. C'est comme ça. Pourquoi ? Je n'en sais rien.
MONSIEUR. C'est comme ça. Je l'ai remarqué. Aussi mon désir le plus vif a été de pouvoir te haïr afin que tu m'aimes. Malheur à l'homme qui est amoureux de sa femme !
MADAME. Tu es à plaindre et moi aussi ! Que pouvons-nous y faire ?
MONSIEUR. Rien ! nous avons voyagé et erré pendant sept ans, et j'espérais que les circonstances, le hasard placeraient sur notre route quelque chose qui changerait cela. J'ai essayé de tomber amoureux d'une autre femme, mais je n'ai pas réussi. Pendant ce temps ton dédain perpétuel et mon ridicule éternel m'ont ôté le courage, la foi en moi-même et mon énergie ; je me suis évadé de toi six fois — et maintenant j'essaierai une septième!
(Il se lève et prend sa valise.)

Première scène
Commenter  J’apprécie          110

Videos de August Strindberg (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de August Strindberg
« Rares sont les auteurs suédois qui ont joué un rôle dans la littérature mondiale. Swedenborg (1688-1772) fut l'un d'eux […]. Un autre fut le Strindberg (1849-1912) des dernières années […]. » (Kjell Espmark)
« La voix de Tomas Tranströmer (1931-2015) est celle d'un homme de notre temps, un homme dont les poèmes nous apprennent qu'il a voyagé […] ; un homme qui est surtout très ordinairement père de deux enfants, qui prend sa voiture pour se rendre à son travail, dort parfois dans des hôtels, et plus souvent encore dans sa propre maison en Suède. […] Rien là qu'un lecteur de cette fin de siècle n'ait pu vivre lui-même. […] […] ses poèmes nous semblent […] un « parti pris des choses ». […] Un monde complexe s'étend sur la page : ainsi la nature suédoise, rugueuse sans être inhospitalière - des fortes profondes, des racines tortueuses, des fjords semblables à des déchirures dans la terre, des pierres partout, la neige surtout. […] Tranströmer ne se voue pas, en le recensant, à la banalité du monde contemporain. […] Trop humble, Tranströmer, c'est-à-dire trop rieur ; il déclarait discrètement éprouver ce litige en évoquant toutes ces « choses qu'on ne peut écrire ni passer sous silence » […] Qu'elle soit métaphore, analogie ou comparaison, l'image redouble la chose, la sort de cette indifférence où le langage que Tranströmer dit « conventionnel » la tient ; la sort de son idiotie en lui donnant un reflet, cette différence dont notre regard nécessairement la doue. Sans doute ce langage « conventionnel » suffit-il à désigner les objets que nous plions à nos usages : leur silence, c'est-à-dire leur façon d'être absents des mots, signale assez notre familiarité avec eux. Mais lorsque soudain nous réalisons leur présence dans son épaisseur et sa différence véritables, alors leur altérité radicale nous apparaît. Ni les noms communs ni nos usages quotidiens n'épuisent ce surplus […]. Ce surplus est l'appel auquel l'image répond […]. Réaliser, c'est prendre conscience et rendre réel ; c'est réponde à la nécessité que deux vérités s'approchent, « l'une de l'intérieur, l'autre de l'extérieur », l'une dicible, l'autre visible, et dialoguent par-delà leur séparation. […] Tel est le sens du face-à-face que crée la poésie. […] le pouvoir infini de création verbale qu'exprime l'image poétique est la métaphore de notre rapport infini au monde. Par lui, nous accédons à la conscience de ce qui nous dépasse. […] » (Renaud Ego)
« […]
Un an avant ma mort, j'enverrai quatre psaumes à le recherche de Dieu. Mais cela commence ici.
Un chant sur ce qui nous est proche.
Ce qui nous est proche.
Champ de bataille intérieur où nous les Os des Morts nous battons pour parvenir à vivre.
(Tomas, Tranströmer, Un artiste dans le nord) »
0:00 - Les pierres 0:45 - Kyrie 1:19 - de la montagne 2:03 - Sombres cartes postales II 2:20 - Haïkus I 2:31 - Haïkus X 2:45 - Générique
Référence bibliographique : Tomas Tranströmer, Baltiques, traduit par Jacques Outin, Éditions Gallimard, 2004
Image d'illustration : https://sis.modernamuseet.se/objects/83349/tomas-transtromer
Bande sonore originale : So I'm An Islander - Lonely Secrets We Had Lonely Secrets We Had by So I'm An Islander is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike license.
Site : https://www.free-stock-music.com/soimanislander-lovely-secrets-we-had.html
#TomasTranströmer #Baltiques #PoésieSuédoise
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature suédoiseVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1294 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}