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Citations de Barbara Abel (1153)


Elle recule d'un pas , consciente du danger, sans vraiment savoir qui des deux est le plus menaçant, le regard de cet homme qui la convoite ou le feu intérieur qui la consume...
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Elle s’apprête à répliquer puis semble soudain prise d’une lassitude pesante. Son regard se voile et, sans plus chercher à répondre elle tourne la tête et s’abîme dans la contemplation apaisante des enseignes commerciales.
Se réfugier dans l’indifférence, imperméable aux attaques.
S’extraire des émotions qui affaiblissent.
Se barder d’une armure d’arrogance pour ne plus souffrir.
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" Ce livre raconte le passage d'un monde à l'autre. Enfer pour certains, Paradis pour d'autres, les trois mois qu'il dépeint ressemblent finalement à un Purgatoire dont on ignore encore quand il prendra fin.

Barbara Abel, prologue, 28 octobre 2020.
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Lire l’apaise, ça lui permet d’alimenter le lien verbal, capital selon les médecins pour garder le contact avec les gens en état d’« éveil non répondant » – c’est ainsi que, aujourd’hui, on désigne les personnes plongées dans le coma ou dans un état végétatif – sans pour autant devoir faire la conversation
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Les plus belles promesses sont celles qu’on n’est pas certain de pouvoir tenir et qu’on finit par réaliser.

(Extrait de Tous les chemins mènent au hum, de Sonja Delzongle).
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L'ignorance génère une imagination féconde. Ne pas savoir, c'est envisager tous les possibles. Et parmi ces possibles, le pire est toujours celui qui s'impose à l'esprit avec le plus de férocité.
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Les fugues de [sa fille] étaient son cauchemar. Des jours d'attente, autant de nuits d'angoisse. La sensation d'être inutile, le besoin de comprendre. L'envie d'en finir. Le besoin de se haïr autant qu'elle le déteste. Parce qu'elle s'est mise à lui vouer une haine féroce, il le sait. Après l'amour inconditionnel de l'enfance, ça a été l'impitoyable rejet de l'adolescence. Elle lui imputait le départ de sa mère, elle le tenait pour responsable de leur solitude, elle lui en voulait de ne pas avoir réussi à se glisser dans la peau du père exemplaire qui assumait les deux rôles parentaux, bien distincts et pourtant irrémédiablement associés.
(p. 287-288)
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__Jusqu'à présent, Garance pensait que la vie ferait son œuvre, avec ses béquilles et ses sparadraps, qu'elle permettrait du moins à sa sœur d'explorer ses sillons Ceux-ci sont devenus brèches, puis fossés, puis crevasses, ils l'ont précipitée dans les profondeurs d'un destin à la dérive. - 339
__Garance dresse autour de sa sœur un mur de temps, la seule chose qu'elle puisse lui accorder sans compter. Le passé est révolu, reste le présent avec ses crevasses et ses sparadraps, ses bouts de chewing-gum qui collent aux doigts et que l'on étire comme on veut. Le temps, c'est ce qui guérit les blessures, tout le monde le sait, tout le monde le dit. C'est une petite souris qui vient troquer une dent de lait contre un sou, c'est celui que l'on prend pour l'autre, celui que l'on passe à le regarder dormir. - 273
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Comment trouver la force de se mouvoir sur cette terre quand l’être le plus cher l’avait désertée à tout jamais ?
Jamais la jeune femme n’avait imaginé qu’une souffrance morale fut à ce point physique.
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Après le départ des filles, Micheline a réalisé que le monde lui-même avait tellement changé qu'elle ne le reconnaissait plus. Il lui semblait être une naufragée sur une terre inconnue dont elle ne possédait plus les codes.
Et puis Jeanne est tombée dans le coma.
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Lorsqu'une mère berce son enfant, elle s'imagine déjà l'adulte qu'il sera plus tard. Une fois adulte, elle ne voit plus en lui que le bébé qu'elle berçait autrefois.
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Je sais que tout cela peut paraître fou. Qu'on ne peut imaginer pouvoir subir de telles humiliations sans se révolter. Mais le cercle infernal s'est refermé sur moi sans que je prenne conscience de sa force et de sa tyrannie. Au début, on accepte un dérapage que l'on qualifie d'exception. Un erreur de parcours. Alors on pardonne et on oublie. Ensuite... Ensuite l'exception se multiplie mais il est déjà trop tard. Puisque l'on a déjà pardonné une fois. On croit toujours que l'on s'en sortira, que c'est une mauvaise passe, que les choses redeviendront comme avant. On espère, on vit, on rêve, on se dit qu'il y a pire. On trouve la force de continuer, de trouver des excuses, en se créant d'autres limites, en remettant la révolte au lendemain, parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas le jour, on n'en a pas le courage, il y a d'autres problèmes auxquels il faut faire face, plus urgents, plus contraignants. Chaque jour qui passe est un pas de plus dans l'abîme. Et quand on s'en aperçoit enfin, il est trop tard.
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L'enfance est un manteau dont il est douloureux de se devêtir quand , dans le monde des adultes, la tempête fait rage.
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- [...] dans un premier temps, vous nous serez beaucoup plus utiles en répondant à quelques questions.
- Des questions ? sursaute C. en portant sur Dupuis un regard effaré. Quelles questions ?
Le capitaine a l'habitude de ce genre de réaction défensive. Dès qu'un policier s'apprête à procéder à un interrogatoire, la majorité des gens se remémorent leur faute la plus grave. Même si celle-ci n'est pas pénalement répréhensible, ils se sentent aussitôt coupables.
(p. 114-115)
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Gilbert s'éloigne de la fenêtre et revient près du li Il regarde Jeanne, ouvre une nouvelle fois la bouche, s'apprête à lui parler, quelques mots seulement, juste
lui dire qu'il est désolé et qu'il l'aime…...
Le silence qui règne dans la chambre se fait dense presque compact. Assourdissant, en fait. Tellement envahissant qu'il ne laisse aucune place au mots, pas même aux soupirs. Gilbert serre les dents. En vérité, la seule chose qu'il a envie de faire, là, maintenant, hurler un bon coup, pousser un cri a réveiller les morts, empoigner sa fille, la secouer dans tous les sens pour qu'elle bouge enfin, qu'elle cesse de jouer les belles endormies, qu'elle arrête de les faire culpabiliser parce qu'ils veulent qu'elle vive, ils veulent qu'elle meure, parce qu'ils viennent la voir, parce qu'ils ne viennent pas la voir...
Le cœur en miettes, Gilbert regarde Jeanne sans bouger, les bras ballants, muet comme une carpe.
Elle dort.
106/107
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Personne ne peut avancer dans la vie sans perspective d'avenir. 231
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Marion, elle, ressent la fragilité du sol, craquements sinistres gémissant sous ses pieds. Elle se sent lourde, trop lourde pour ce plancher de coquille d’œuf, prêt à s’effondrer d’un instant à l’autre. Elle cesse de respirer, car le poids de l’air qu’elle inhale risque de peser dangereusement, s’ajoutant à son propre poids sur la faible structure qui la maintient encore à la surface du monde. Un simple battement de cils menace de la précipiter dans un abîme sans fond. Sans fin. Elle vide ses poumons pour gagner du temps. Suffoque. Étouffe.
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Derrière ces façades de respectabilité, des jardins secrets s’étendent de part et d’autres d’une haie, dissimulant sous les déchets de nos vies tourmentées le cadavre d’un passé que l’on cherche à oublier.
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Ce sera là la pierre angulaire de leur relation : L'incertitude qui ébranle, les questions qui hantent, qui tourmentent, on se méfie, on s'interroge, les hésitations qui prennent toute la place, elles s'installent, elles s'étalent, elles érodent les pensées, et, en même temps, une assurance totale. Une conviction à toute épreuve, celle d'être faits l'un pour l'autre, d'avoir trouvé un sens à leur existence. Celle de comprendre, enfin.
Les mois suivants seront marqués par cette contradiction absolue.
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Elle a coupé les ponts avec son entourage, personne pour être le témoin de sa déchéance. Plus de garde-corps, plus de garde-folle.
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