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Citations de Barbara Abel (1153)


Nicole peine à retrouver son calme...
Elle ne la supporte pas cette Alice. Depuis le début. C'est une gamine hautaine, sournoise, maniérée. Une adolescente insupportable, maquillée comme une voiture volée de surcroît. Pas du tout le genre de la maison. En cachette, Nicole l'appelle "le raton laveur" en référence aux excès de khôl que la jeune fille affiche sans complexe.
Elle ne comprend pas ce que Bruno lui trouve.
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Qu'importe l'âge de nos enfants, le monde s'écroule autour de nous lorsqu'il leur arrive quelque chose.
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France est une femme de feu, qui ne décide que par instinct pour ensuite agir avec froideur. Rien ne peut la détourner de l'objectif fixé. Quel qu'en soit le prix à payer.
Et aujourd'hui, France est prête à payer très cher.
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Puis il refit un tour de l'appartement, méthodiquement, pièce après pièce, faisant résonner de ses pas l'agonie de leur union, , tel un décompte final.
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Elle n'a qu'un mot à dire : "oui". Ce simple petit mot que Paul [son père] lui a si souvent répété durant son enfance. Car c'est si facile de dire "oui". Même si l'on sait que la réponse est "non". Les "non" sont d'affreux trolls au nez crochu qui coupent la langue des parents et font pleurer les enfants. C'est la porte ouverte aux disputes, aux tensions, aux longues soirées conflictuelles.
Il faut ensuite discuter, expliquer la raison de son refus, tenter de détourner l'attention sur autre chose, une chose que l'on peut promettre et qui a autant de valeur que celle pour laquelle on a dit "non". C'est fatigant. Ça demande une énergie folle, ça fait perdre du temps. Tandis qu'avec un "oui", tout est plus simple. On verra plus tard. On dit "oui" et après on oublie.
Sauf que l'enfant, lui, n'oublie pas. Il retient le "oui" dans sa petite caboche de bois, bien attaché aux chaînes de son désir, il s'y accroche de toutes ses forces et ensuite il le ressert tout frais menu, sur un beau plateau d'exigences légitimes. Marion n'a jamais su si elle serait une bonne mère, si elle avait les compétences adéquates pour élever un enfant et lui offrir une bonne éducation. Mais ce dont elle a toujours été certaine, c'est que jamais, au grand jamais, elle ne commettrait les mêmes erreurs que son père : promettre sans savoir si elle serait capable de tenir sa parole.
(p. 304)
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Une femme et un ado. Une mère et son fils. Entre les deux, un écran. Fin du dialogue. Début des hostilités. La scène, Aline la connaît par coeur. Théo aussi, du reste. Mais alors que l'une l'appréhende, griefs amers et frein rongé, l'autre la balaie d'un revers d'insolence, la réplique au taquet. La mère tente de parer la crise de nerfs, le fils se désintéresse de la question. La femme s'agrippe aux quelques reliefs d'autorité qu'elle pense posséder encore... L'ado les désintègre d'un coup de manette de PS4. (p. 20)
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Rien n’est droit dans l’existence. La vie ressemble à un immense terrain accidenté, parsemé d’obstacles, de virages et de détours, une sorte de labyrinthe bourré de pièges dans lequel la ligne droite n’existe pas.
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Le passé a parfois une fâcheuse tendance à être trop présent.
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Jérôme s’empare de sa brochure, qu’il ouvre à la bonne page. Il balance sa première réplique, Marie lui renvoie la sienne, à laquelle succède la suivante, Jérôme, Marie, Jérôme, et ainsi de suite. Ils se la font à l’italienne, sans intonation, sans émotion, juste le texte. C’est une scène d’amour, le moment où les deux personnages, vaincus par leurs émois, et après avoir lutté durant tout le premier acte, tombent dans les bras l’un de l’autre, et tant pis pour le désastre que leurs phéromones affolées sont sur le point de provoquer. Après tout, les gens heureux n’ont pas d’histoire.
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La peur viscérale, l'épouvante primitive, celle qui paralyse, celle qui vide, celle qui brouille. La terreur instinctive qui ne se raisonne pas. La bouche qui s'assèche, comme si les parois buccales n'étaient plus qu'aspérités rugueuses, absorbant la moindre touche d'humidité. Le coeur qui hésite entre le plein régime et l'arrêt total. Les muscles qui se tendent jusqu'à la tétanie. Le souffle qui suspend son vol et se bloque dans la gorge. Les cheveux qui se dressent, les pensées qui se figent, les boyaux qui se tordent.
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Les années ont peu à peu grignoté les promesses d'un bonheur qui a maintenant troqué son éternité contre une perpétuité encombrante.
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Il y a quelque chose d'immuable dans la bêtise [...]. Si l'on alignait toutes les personnes stupides qui peuplent cette pauvre planète, chacune se différencierait des autres par un bon nombre de paramètres : le manque de bon sens, le manque de réflexion, le manque de gentillesse, le manque de compassion, ou tout simplement le manque d'intelligence... Mais il y a une chose qui leur serait commune à toutes : c'est le manque de doute. (p. 52-53)
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– Je ne sais pas si c'est une bonne idée (…) Cet accès direct d'un jardin à l'autre. – Pourquoi cela ne serait pas une bonne idée ? – Ce qui fait que notre amitié fonctionne, c'est justement qu'on soit chacun chez soi. On ne marche pas sur les plates-bandes des autres, on ne s'envahit pas. Quand on sonne chez vous, si vous n'avez pas envie d'ouvrir, vous n'ouvrez pas. Pareil pour nous. Et c'est très bien comme ça. 
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Et puis est arrivé le covid, comme un tour de clé supplémentaire à des existences qui ne se déployaient déjà plus trop. Mon père était encore capable d'ironiser.
- Quoi, on ne peut plus prendre l'avion ? Ben merde alors, comment on va faire ?
L'humour, c'était sa robe de princesse à lui.
(...) Au journal, on voyait des familles applaudir à leurs fenêtres.
- Ils sont contents, ronchonnait mon père. Il leur manque plus que des barreaux mais ils applaudissent.
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Il faut être franc avec ceux qui nous aiment le plus. Sinon, ce sont les autres qui se chargent de leur remettre les yeux en face des trous. Et là, ça peut faire très mal. Parce que ceux-là s’expriment sans indulgence. Ils balancent la vérité crue, et qu’importe les dégâts.
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L'attente reprit, égrainant les secondes dans un cortège de sensations, le fol espoir côtoyant la plus impitoyable des terreurs. Quand la certitude d'être à l'abri du malheur se fendille inexorablement, comme un éclat qui entraîne des fissures à l'âme que l'on tente de colmater, parce que ce genre de choses n'arrive qu'aux autres... Et puis des mots qui traversent l'esprit, des images qui surgissent et s'attardent, impitoyables, insupportables. Alors, on ferme les yeux pour ne plus voir, ne plus sentir, ne plus penser, dérisoires tentatives d'échapper au désastre par la seule force sa volonté... (p221)
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Connaît-on vraiment les gens ?
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Or cette femme était devenue son ennemie...
Elle avait brisé la seule couche de normalité qui empêchait le grand saut vers d'autres contrées psychiques. Là où les conséquences n'existaient pas.
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En dépit du malheur qui les frappe, les proches du suicidé deviennent complices, presque responsables d’une si tragique issue : ils n’ont pas été capables d’empêcher le pire,ils n’étaient pas là, ils n’ont rien vu. Ils sont coupables de négligence dans le meilleur des cas, d’incompétence dans le pire. À la fois victimes et bourreaux, ils portent en eux la marque de l’infamie.
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Rien n’est perdu. Il y a toujours une solution, même là où on ne l’attend pas. Par-delà le désordre de son esprit, elle revoit le visage neutre et impassible de son père qui, maintes fois confronté à des situations critiques, se plaisait à répéter avec un calme imperturbable : “Tout finit toujours par s’arranger. Même mal.”
Même mal.
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