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Critiques de Bernard Werber (4649)
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Troisième Humanité, tome 1

Au risque de me faire incendier dès mon premier commentaire, ma critique va détonner dans ce concert de louanges envers Mr Werber.



Oui ses livres se lisent facilement, sa prose est simple et permet de donner une rapidité, difficilement atteignable autrement, au déroulement de l'histoire. Ça séduit le lecteur.

Oui les sujets traités sont intéressants.



Mais j'ai plusieurs reproches à faire à Mr Werber :



- ses romans, que je trouvais sinon révolutionnaires, du moins intéressants et rafraichissants au début (trilogie des fourmis et les Thanatonautes/l'Empire des Anges) me semblent en manque notoire d'inspiration : les personnages principaux se ressemblent les uns les autres quand ils ne ressemblent pas à l'auteur, les thèses développées sont globalement les mêmes, probablement reflet de la pensée de l'auteur (féminisme, écologisme et humanisme notamment, valeurs que je respecte). Si bien que depuis quelques années on a l'impression de lire et relire peu ou prou le même livre remaquillé à chaque parution.



- le style simple et rapide, s'il peut être accrocheur au départ, devient fatiguant. Certes c'est la marque de fabrique de l'auteur, mais il faut parfois explorer de nouvelles voies, quitte à se planter.

Mais il est bien plus pratique et confortable de rester dans un style qui a fait ses preuves, et qui permet d'être lu par le plus grand nombre, je le conçois.



- ma dernière critique est touche ce qui me gêne le plus dans ces romans : le manque total de rigueur scientifique! Je ne relève ici que les plus grosses, et seulement celles concernant "La Troisième humanité".

En effet, des personnages tels que Mélanie Tesquet, Richard et David Wells, présentés comme des scientifiques (un paléontologue et son assistante, l'autre un spécialiste de l'évolution) doivent avoir quelques notions de ce qu'est la rigueur scientifique : qu'un personnage présenté comme un éminent chercheur fasse l'erreur de nous dire que lorsqu'on multiplie la hauteur d'un individu par 10 (17m) , sa masse soit aussi multipliée par environ 10 (1 tonne) tout en gardant des proportions similaires à celles de notre espèce, c'est une aberration : si la taille est multipliée par 10, elle l'est dans les 3 dimensions de l'espace, et donc logiquement la masse est multipliée par un facteur 1000 (10x10x10). Ces individus pèseraient donc environ 100 tonnes. Pour comparaison, un éléphant d'Asie peut mesure 3,5m de haut, 6m de long et peser 5 tonnes.

De même pour le volume des poumons, qui devrait être multiplié par 1000 et non 10 (je passerai sur le raccourci "taille des poumonsx10 => apnée 10x plus longue, qui n'a aucun sens puisque les besoins en oxygène du corps sont relativement proportionnels à l'augmentation de la taille).



Une autre ineptie proférée par Richard Wells est celle qui dit que les individus de grande taille sont désavantagés par une baisse générale de la température du fait qu'ils perdent plus de chaleur que les petits. Je cite :

"- Le climat change. Deuxième grande catastrophe après le déluge : une brusque glaciation. Cette baisse de température aurait joué en défaveur des géants, explique-t-il.

- Étant plus grands, ils avaient une plus large surface d'épiderme exposée au froid." (p 32)

A proportions égales, un individu plus grand a un rapport surface/volume (et donc à quelque chose près surface/masse) moins élevé, ce qui implique qu'il perdra moins d'énergie par unité de volume du fait du rayonnement thermique.

C'est ce que l'on appelle la règle de Bergmann.



Toujours pour expliquer la disparition de ces géants :

" - Voilà donc la quatrième catastrophe qui a frappé leur civilisation, déclare Vanessa.

Ils éclairent l'image qui représente une sorte de boule surgissant des nuages.

- On dirait un... astéroïde, murmure-t-elle.

Le choc aurait modifié la gravité, avantageant encore plus les petits humains au détriment des derniers géants, confirme Mélanie."



Depuis que la Terre existe, des objets célestes lui tombent sur le coin de la figure tous les quatre matins. Mais la masse de ces objets (même ajoutée) est tellement minime comparée à celle de notre planète que les modification de sa gravité peuvent être considérées comme nulles.

Donc deux choses l'une : soit cet astéroïde est assez colossal pour modifier la gravité terrestre, et on se retrouve avec un objet céleste qui n'a plus rien à voir le microbe de 10km de diamètre (oui, un microbe! La terre fait environ 12800km de diamètre...) qui vint à bout des dinosaures, et dans ce cas on a une extinction massive de la vie sur Terre y compris pour les "petits" humains (d'autant qu'avec un tel évènement les effets durent quelques centaines de milliers d'années, alors 8000 ans plus tard...).

Soit cet astéroïde ne provoque pas de catastrophe majeure et dans ce cas on peut considérer que sa taille n'est pas non plus suffisante pour induire un changement de gravité notable.



Une autre erreur "bête" est celle concernant la mémoire de la Terre. Que Mr Werber veuille donner une mémoire à cette bonne vieille Gaïa, allons-y! Que cette mémoire repose sur le pétrole, soit!

Mais dans ce cas, la Terre ne peut être capable de se souvenir d’évènements s'étant déroulés avant son apparition. La communauté scientifique considère que le pétrole est formé par accumulation puis enfouissement de matière organique dans des zones sédimentaires. Qui dit "matière organique" dit "vie". Vous l'aurez compris, le pétrole est apparu après la vie sur terre, donc, dans l'état actuel des connaissances, au mieux il y a 3,8 milliards d'années.

Et donc la Gaïa ne peut se souvenir de ce qui s'est passé avant, notamment du Big Bang, de sa formation, de la collision avec Théia, etc.





Je m'arrêterai là mais il ne s'agit là que des plus grosses aberrations que j'ai pu lire dans ce livre. Et elles seraient facilement évitable avec un peu de recherches et de rigueur.



Que Mr Werber veuille faire de la Terre un être conscient avec une mémoire basée sur le pétrole, cela ne me gêne pas, c'est de la science-fiction et je me dis pourquoi pas c'est assez original.

Mais que ses personnages "scientifiques" fassent des erreurs de raisonnement qu'un élève de deuxième année en fac de Biologie ne ferait pas, je trouve cela décevant et presque insultant pour le lecteur.





Voilà, ceci était mon coup de gueule. Mr Werber, un peu de nouveauté, un peu plus de rigueur scientifique (d'autant que vous êtes un ancien journaliste scientifique!), et vos histoires ne s'en porteront que mieux.







PS : p 182, on retrouve encore une erreur troublante de l'auteur à travers Gaïa (à moins qu'elle n'ait déjà perdu la boule?)

Passons sur l’inexactitude du "un jour un poisson sortit de l'eau", ce n'est clairement pas la façon dont tout cela s'est passé. Mais c'est un raccourci pratique (bien que lassant pour le biologiste moyen) qui permet d'expliquer "à peu près" comment les choses se sont passées.

Bref, l'objet ici est le manque de logique flagrant de Gaïa : elle date le début de la conquête terrestre par les vertébrés d'environ 521 millions d'années, nous dit qu'il s'agissait d'un herbivore, puis nous dit que des "plantes avec des racines" sont apparues il y a 475 Ma, soit presque 50 Ma plus tard que le premier vertébré terrestre. Son espèce aurait donc survécu 50 Ma sans manger???

Si les plantes terrestres apparaissent bel et bien il y a environ 475 Ma, les premiers tétrapodes (=>vertébrés terrestres) ne sont là que 100 Ma plus tard, largement précédés par les arthropodes.



Enfin, pour donner un aspect plus scientifique à ses personnages, Mr Werber aurait aussi pu écrire les noms scientifiques d'espèces en italique, comme le veut la nomenclature en vigueur (il s'agit là de pinaillage, certes).
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Les Fourmis

Premier roman de la trilogie des Fourmis paru en 1991, Les Fourmis me semble être le livre le plus abouti et approfondi de Bernard Werber. Outre l’histoire : la découverte, par Jonathan Wells, d’une entrée secrète permettant d’accéder au monde des fourmis dans la cave de son oncle ; ce livre nous propose surtout de découvrir les fourmis, leurs développements, leurs morphologies, leurs reproductions. Mais aussi leurs univers et leurs modes de fonctionnement : communication entre les insectes, organisation des cités, manière de vivre, leurs atouts, leurs points faibles, la vie au sein d’une colonie…



Bref, on est presque plongé dans le quotidien de ces insectes. Puisque ces fourmis s’expriment et nous livrent leurs pensées. Certaines dirigent et organisent les batailles et la défense de la super-colonie ; d’autres obéissent et suivent la direction du « système politique » et passent leur temps à construire une cité toujours plus puissante et toujours plus grande pour la gloire de leur reine, et il y a celles qui s'assurent de la pérennité des nouvelles générations.



Là où s’est intéressant, c’est que Bernard Werber n’a pas hésité à montrer, au fur et à mesure de l’histoire, les similitudes entre sociétés humaines et sociétés fourmilières.



Une excellente façon de les découvrir et d’en apprendre plus… Je ne les ai plus jamais regardés de la même façon après m’être plongé dans Les Fourmis, ni elles, ni les autres insectes d’ailleurs.
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Les Fourmis

J’ai longtemps ignoré ce livre dans ma bibliothèque persuadée que je n’aimerais pas.

Grossière erreur ! En plus du rythme, de l’originalité, de la sagesse qui s’en dégage, l’histoire est prenante, les personnages sont attachants.

Oui je me suis attachée à ces petites fourmis rousses, impossible de lâcher le livre. Depuis je souris en regardant les fourmis arpenter les bacs à fleurs de mon balcon.

Ce livre est grandiose et j’encourage surtout les réfractaires au label Science-Fiction (comme moi) à lire ce livre sans a priori. On n’est pas déçu.
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La boîte de Pandore

♫Demandez-moi de réduire en poussière

Cette planète où un dieu se perdrait

Elle est pour moi comme une fourmilière

Qu'on écrase du pied

Demandez-moi de tuer la lumière

Et d'arrêter ce soir le cours du temps

Tout me paraît réalisable, et pourtant...

Quand je la regarde, moi l'homme loup au coeur d'acier

Devant son corps de femme, je suis un géant de papier♫

-Jean-Jacques Lafon-1985-

---♪----♫----🐬----🧘‍♂️----🐬----♫----♪---



Boite de Pandore

Aie confiance crois en moi

Que je puisse veiller sur toi

J' va essayer de vous planter le décor

Fais un somme sans méfiance

Je suis là, aie confiance

Bouche-toi les tymPans...Dors

Le silence propice te berce

Souris et sois complice

Derrière le rideau, un escalier en colimaçon

tu le descends, retiens bien la leçon

après dix marches, un long couloir

Devant cent portes, sans heurtoirs

Les trois coups...Pan-Pan-Pan- Doors

L'Histoire est une suite de mensonges

sur lesquels on est tous d'accord....

Nous croyons que nous agissons en notre âme et conscience, guidés par notre libre arbitre, et pourtant...

Force de l'eau contre force de l'air

Nous invoque l'EAUpression

Il reste la Rouar dans notre sang

L'énergie de vie résiste au temps

L'Atlantide était peuplée de Géants

la cité engloutie dans un océan

Prométhez respect avant d'y aller

Même les Titans n'ont pas pieds...

1-2-3 vous pouvez remonter 😺



Hypnose régressive

Replongez dans vos métamorphoses

Visitez vos vies antérieures

Puissance d'une Science Alternative

En appréciant cette Werber prose

Essayez !!!! Tirez-en le meilleur...

"https://www.youtube.com/watch?v=BCPSw0KgWHc&t=3s"

(si ce lien ne fonctionne pas, cherchez vidéo "Lilou-Werber")





Encore mieux que "les fourmis",

fourmi-double, un coup de génie !















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Demain les chats

J’en suis à mon seizième roman de Bernard Werber, et je dois avouer que je ne sais pas ce qui me pousse à en lire encore. Plus d’effet de surprise, et à part une idée assez originale, celle du chat connecté, j’ai trouvé ce roman assez quelconque et sans relief, le savoir relatif et absolu étant dispensé cette fois par le chat Pythagore, ce qui donne l’impression que l’auteur a introduit des informations dans un roman, sans la petite halte à laquelle nous étions habitués. Par ailleurs, j'ai trouvé que ce roman était parsemé d’incohérences, (peut-être suis exigeante) : Bastet la chatte est sensée être totalement ignorante, et pourtant elle parvient à nommer pas mal d’éléments, notamment un escalier en colimaçon qu'elle découvre sur son chemin, pas mal pour un chat ignorant.



Bernard Werber s’est certainement servi de connaissances sur les chats et a su mettre en évidence l’instinct de chasse et les qualités propres au chat toutefois, il a trop humanisé la gent féline et là, cela m’a vraiment agacée : Bastet décide de faire l’amour, soit, on va imaginer qu’elle est en chaleur, mais non, elle recommence dès que possible certainement au delà de la limite de la durée de chaleur chez le chat et les ébats se convertissent en pratique très humaines, je doute que l’anatomie du chat le permette, et je ne parle pas de l’arrivée au septième ciel de la minette… où peut-être suis-je trop terre-à-terre !

L’aventure sur fond post-apocalyptique en elle-même fait passer un bon moment de lecture, sais ce roman ne me laissera pas un souvenir inoubliable.



Mettons-le dans nos pal pour le lire sur la plage !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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13 à table ! 2016

Pourquoi je l’ai choisi:



L’année dernière j’avais joué le jeu de l’unité derrière cette bannière du cœur, des Restos du cœur. Il me semblait évident, voire important de promouvoir ce genre d’actions car nous ne pouvons rester insensible à cette association d’entraide aux plus démunis. L’année dernière c’était 3 repas distribués, cette année 4… 5 euros ce n’est pas tant que ça d’investissement quand on sait que certains sont si dépendants de cette aide.



Ce que j’ai ressenti:



Parlons chiffre donc et du 13 en particulier. A l’heure des infos qui tournent en boucle dans le foyer, 13, n’est ce pas un chiffre maudit????…C’est donc les larmes aux yeux, la boule au cœur que j’écris cette chronique mais il me parait indispensable de rester mobiliser et de ne pas se laisser envahir par la peur, de rester soudés dans nos plus belles actions qui nous caractérisent, de faire bloc ensemble.13, quelle petite déception de ne trouver que 12 auteurs, mais bon, cette douzaine a rempli haut la main mes attentes, et ce thème de Frères et Sœurs sonne bien avec une de nos plus belles valeurs françaises: la Fraternité.



C’est un thème si riche que je ne m’étonnes pas qu’il est su inspirer ces auteurs! Un sujet fort, empli d’amour et de répulsion, une infinité d’échanges qui nous met en lumière notre propre place au sein de la fratrie qui nous est propre. Un sacré remue ménage dans nos forts intérieurs!!!!Maintenant, à table!!!!!



Françoise Bourdin ouvre encore le bal de ce recueil de nouvelles, et nous offre une fraternité d’entraide. Chacun des deux frères comblent les manques de chacun, une belle preuve d’amour!



« Dans une fratrie, la solidarité n’était-elle pas de rigueur? »



Michel Bussi m’a totalement surprise, comme à son habitude, avec ses sœurs photographes.



Chattam m’a ravie jusqu’au vomissement avec son histoire de frères et sœurs.



Stephane de Groodt m’a laissée par contre très perplexe avec son histoire de frères Coen.



François d’Epenoux nous offre une photo de famille pathétique et plutôt triste.



« J’étais leur petit frère et tout allait pour le mieux dans la meilleure fratrie du monde. »



Karine Giebel dénonce un fait de société mondial immonde et je me joins à elles, mes sœurs de cœur, qui choisissent la Liberté. Un texte fort et triste mais un mal nécessaire pour sensibiliser les gens à cette horreur perpétrée dans trop de pays encore.



Douglas Kennedy montre que les affaires de famille ne sont jamais propres, et les confidences trop souvent dangereuses!



Alexandra Lapierre nous invite à découvrir une fratrie pas comme les autres sous couvert de secrets inavouables derrière les sourires de circonstances.



Agnès Ledig nous crée une famille Nouvelle, loin de celles traditionnelles…..



Nadine Monfils m’a surprise avec son personnage rêveur et à coté de la plaque!!!!Une histoire dérangeante!



« Et qui te dis que les gens qui réalisent leurs rêves sont plus heureux que ceux qui se les imaginent? La réalité déçoit toujours. L’imagination, jamais. »



J’ai adoré le monde coloré de Romain Puertolas.



On retrouve Bernard Weber en conclusion comme l’année dernière pour une histoire de jumellité hors du commun.



L’année dernière j’avais fait un top 3 (très spécial, lol) si je devais en refaire un cette année avec ce recueil, je mettrai Michel Bussi, Maxime Chattam et Bernard Weber, car ce sont les trois histoires qui m’ont le plus déstabilisée dans ce thème de la fratrie!!!!



En bref, un bon moment de lecture dans l’ensemble!!!!


Lien : https://fairystelphique.word..
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Demain les chats



Je m'appelle Pythagore.

Je suis un chat siamois un peu particulier puisque, ancien animal de laboratoire, j'ai une prise USB implantée dans mon crâne ( comme un troisième œil ) et reliée à des endroits stratégiques de mon cerveau. J'ai donc accès une fois connecté à l'ensemble des connaissances via ce que les hommes appellent "l'Internet".

Récemment, alors que je continuais à surfer sur la toile, cherchant toujours à accumuler davantage d'informations, je suis tombé sur un site littéraire qui référence différents avis sur le livre écrit par Patricia ( humaine dont les talents de chamane permettent de communiquer avec nous, les chats, par le rêve ) et relatant les aventures de mon amie Bastet et moi-même, ainsi que notre évolution avant et pendant la Grande Catastrophe. Le livre s'appelle Demain les chats, et a été écrit sous l'identité de Bernard Werber, un écrivain quelque peu futuriste du siècle passé qui aurait très bien pu inventer cette histoire avant l'heure.

Ayant depuis les évènements enfin appris à tapoter sur un clavier adapté à mes coussinets et mes griffes rétractiles, je retranscris ici à mes lecteurs humains et félidés quelques extraits de critiques. J'ignore par contre si elles sont le fruit de différentes personnes ou d'un seul babeliote profondément schizophrène :



*Roman post-apocalyptique profondément ancré dans la réalité et se déroulant dans un futur qu'on devine proche, Demain les chats évoque tout d'abord le terrorisme, les émeutes, les ravages d'une guerre aveugle. Les êtres humains qui s'en sortent ( environ 1/4 de la population ) vivent en petits groupes et essaient de survivre. Certains font rôtir des chats à la broche, d'autres font alliance avec ces mêmes chats avec lesquels une forme de complémentarité s'installe face à leur ennemi commun : les rats et la peste d'un nouveau genre qu'ils véhiculent alors qu'ils prolifèrent. Roman inclassable mêlant horreur et anticipation, Demain les chat n'est d'ailleurs pas sans rappeler deux oeuvres majeures du regretté James Herbert : La trilogie des rats bien évidemment ("Un scientifique humain s'est aperçu que, du fait de la montée des températures, les rats deviennent de plus en plus grands et de plus en plus gros") ainsi que Fluke. En effet, dans son livre Werber nous fait entrer dans la tête des chats comme le Britannique nous faisait vivre les pensées d'un chien ( ou plus précisément d'un homme réincarné en canidé ).



*Moi j'aime bien les livres avec des animaux et il y en a beaucoup dans Demain les chats ! Il y a des chats bien sûr mais aussi un lion, des chauves souris, une araignée, des oiseaux, des chiens, un poisson rouge, une souris. Certains parlent mais pas tous. C'est un peu comme dans Walt Disney. D'ailleurs j'étais content quand l'écrivain a évoqué les Aristochats.



*Comme dans chaque roman de Werber, celui-ci permet d'apprendre en s'amusant, ou du moins de nombreuses informations et anecdotes scientifiques et historiques jalonnent les pages de Demain les chats, s'intégrant parfaitement à l'histoire sans avoir besoin cette fois de multiplier les extraits de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu d'Edmund Wells. Ainsi, sans avoir l'impression de lire un ouvrage indigeste, vous connaîtrez presque tout sur le chat : son adulation chez les Egyptiens, son importation progressive dans différents pays du globe, pourquoi il a été assimilé à la sorcellerie pendant le moyen âge puis réhabilité à la Renaissance. Vous apprendrez l'existence de la ronronthérapie ; vous saurez que Félicette fut la première chatte dans l'espace ou que Stubbs, autre félin, a été élu maire de la commune de Talkeeta ( Alaska ). Surprenantes, amusantes ou graves, connues ou pas, ces histoires dans l'histoire enrichissent le roman d'une agréable touche culturelle.



*La lecture du roman a beau être plaisante, par moments c'est vraiment n'importe quoi. Je sais bien qu'avec Werber il faut accepter de laisser s'envoler son imagination, de croire volontiers à l'existence d'un septième sommeil, de micro-humains créés scientifiquement, d'un Olympe peuplé de dieux mythologiques, de chats connectés à Internet pourquoi pas ... mais quand ces mêmes matous se régalent avec du caviar, ont de profondes pensées métaphysiques ou font l'amour à la façon des êtres humains ("Je lui présente ma croupe, mais au lieu de me prendre en montant sur moi, il me propose de faire l'amour de face. Il n'arrête pas de m'embrasser et de me caresser à la manière des humains" ), qui plus est dans le lit à baldaquin du président de la république française, de l'onirique au ridicule, le pas est franchi.



*Si on m'avait dit que pour la rentrée littéraire 2016 les éditions Albin Michel publieraient un livre où les héros se prénomment Hannibal, Bastet, Pythagore ou Wolfgang, j'aurais plutôt parié sur Amélie Nothomb.



*Bernard Werber se renouvelle en mettant cette fois le lecteur dans la peau de la chatte Bastet, lui faisant partager ses envies, ses idées, ses besoins, ses révoltes et ses réflexions. C'est elle qui narre son histoire sans bien comprendre tout d'abord les bipèdes qui l'entourent. Elle relate tout de son attitude envers sa maîtresse ( qui en l'occurence serait davantage sa servante humaine ), se présente sans réserve comme amante ou mère, attentionnée ou pas.

Pourtant, les thèmes abordés sont toujours ceux qui sont chers à l'auteur : la réincarnation, la planète en tant qu'entité vivante indépendante, l'écologie, l'homme qui s'achemine vers sa propre destruction, et même brièvement les fourmis ("chez les fourmis on inculque aux petits des valeurs d'entraide").

La communication est quant à elle au coeur du livre, avec un parallèle évident entre les difficultés de Bastet à se faire comprendre des autres créatures vivantes ( humaines et animales ) et le refus de l'homme d'accepter que plusieurs religions puissent coexister ou que sciences et croyances puissent être compatibles.



Je dois bien avouer que certaines allusions m'ont échappé, mais j'ai l'impression que notre histoire a divisé les lecteurs humains. Certains semblent sceptiques voire déçus tandis que d'autres semblent enchantés d'avoir eu accès à notre Histoire. Je crois aussi que certains n'ont pas vraiment compris le message que nous souhaitions faire passer ou ont été perturbés par notre similitude avec eux par bien des aspects. En tout cas je vous ai retranscrit fidèlement les différents commentaires afin que chacun puisse tenter de se faire sa propre opinion sur l'intérêt ou non d'une telle lecture.



Avec mes miaulements distingués,

Pythagore
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La boîte de Pandore

Dans La boîte de Pandore, Bernard Werber plonge dans les trésors enfouis de notre mémoire, nous proposant un voyage surprenant dans les vies antérieures. Faut-il être spirituel et avoir la foi en cette théorie de la réincarnation pour lire la boîte de Pandore? Je dirai que non car Werber ne prend pas le parti de la polémique ni de la voix spirituelle ici. Bien dommage selon moi. J’aurai préféré une histoire bien plus tranchée sur ces vies antérieures qui peuvent avoir, selon moi, bien des conséquences sur notre vie actuelle. Phobies, toc, peurs, addictions, peut-être faut-il y chercher un sens loin dans notre inconscient.



René Toledano, 32 ans, professeur d’histoire est invité sur le plateau de la boîte de Pandore, un spectacle d'hypnose pour régaler les spectateurs.

Opale, l’animatrice le fait alors descendre dans les couloirs de son inconscient. Devant lui, une série de portes numérotées, correspondant au nombre de vies antérieures vécues de René. Le voyant rouge s’allume sur l’une d’elles. René s’y engouffre et rejoint un moment crucial d’une de ses anciennes vies. En transe, il ressort de cette expérience traumatisé et perturbé.



C’est le début des complications pour René mais aussi des révélations sur les conséquences de cette vie sur sa vie actuelle. René n’est pas en reste et poursuivra l’exploration de ses vies antérieures.



On découvre ici de multiples sujets en rapport avec la mémoire: la maladie d’Alhzeimer dont en souffre le père de René, la manipulation, les souvenirs, le sommeil. Mais aussi d’autres thèmes abordés : l’histoire par exemple. René étant professeur d’histoire, tout tourne ici autour de ce thème ainsi qu’autour de l’éducation et l’enseignement. La philosophie et la mythologie grecque ont aussi la part belle dans ce roman.



Un roman de science-fiction un peu trop rocambolesque à mon goût qui m’a semblé aller un peu trop dans tous les sens. Une histoire qui ne régalera pas les fervents partisans de la réincarnation et de la spiritualité mais dépaysera les lecteurs avides de sensationnel.

Je ne me défais pas de mon affection pour l’Empire des anges qui restera selon moi, le meilleur roman de B. Werber.
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Les Fourmis

Nous avons trois livres pour le prix d'un :



Le premier livre nous raconte l'histoire de la fédération bélokanienne avec en vedette la princesse 56, le prince 327et la soldate 103 683 pour la première partie auxquelles s'ajoutera plus tard la soldate 4 000. On nous raconte une partie de l'histoire ancienne de cette fédération, de son évolution, de ses guerres et de son histoire récente. C'est une histoire passionnante avec ses rêves et ses déceptions.



Une fois que nous avons réussi à nous familiariser avec son vocabulaire, ses mœurs et sa culture nous nous attachons facilement à cette société différente de la nôtre. Nous la voyons évoluer, inventer de nouvelles armes pour se défendre et élaborer des stratégies militaires pour vaincre les envahisseurs.



Nous avons ensuite l'histoire de la famille Wells avec en vedette, Jonathan, le père; Lucie, la mère; Jonathan le fils et Augusta, la grand mère. Cette famille vient d'hériter de la maison de son oncle Edmond. Dans cette maison, il y a une cave dans laquelle il y a une porte et derrière cette porte, un escalier qui n'en finit plus. Cette histoire à un rythmer beaucoup plus lent que la première. L'histoire de cette famille et de son escalier sans fond est assez répétitives. Tous ceux qui osent y aller n'en reviennent pas. Le seul suspense de cette histoire c'est de savoir ce qu'il y a au bout de cet escalier.



Le troisième livre est le résultat des recherches de l'oncle Edmond qu'il a écrit sous le titre :

Encyclopédie du savoir relatif et absolu.



Cette encyclopédie permet à l'auteur de nous fournir une foule d'informations technique mais, surtout la pensée de l'auteur.
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Depuis l'au-delà

Et je persiste encore et toujours à lire les romans de Bernard Werber … mais avec ce dix-septième roman ingurgité, je suis passée du stade Werbeeer !!!!!! J'en veux encore…. Au stade de la nostalgie du Werber découvert il y a bien longtemps maintenant (on va dire vingt ans), un werber qui étonnait, et que je lisais en deux jours.



J'ai craqué pour ce dernier roman en raison du titre : depuis l'au-dela… et en raison de sa configuration : tiens, tiens… de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu de Wells… ça ressemblait aux "Werber d'antan". J'ai donc craqué et je me suis mise à la lecture de ce texte qui rappelait bien les thanatonautes, l'empire des anges et la suite de par son thème, mais qui finalement en était assez éloigné, la vision de l'après-vie étant ici envisagé en dehors de toute considération religieuse ou presque, avec 90% d'âmes errantes qui restent sur terre dans la proximité des vivants, et 10% de réincarnation.



Le lecteur se retrouve en présence d'une espèce de hiérarchie céleste constituée, non plus d'anges, mais de gens morts depuis bien longtemps et qui furent des personnalités de leur vivant, qui propose parfois de bonnes réincarnations clé en main pour qui le désire, le libre arbitre des individus se poursuivant après la mort, de défunt s'amusant à faire des cabrioles puisque, pur esprit, il goûtent la joie de ne plus être freiné par un corps, d'écrivains trépassés qui se battent à coup de vampire, de monstres, de créature des abysses, de croque-mitaines et de chien des Baskerville dont ils accouchèrent jadis dans les romans écrits de leur vivant, bref beaucoup de fantaisie et trop peu d'emprunts aux mythologies de la mort dont Bernard Werber nous avait copieusement régalés dans sa pentalogie du ciel.



Quel était alors l'objectif de l'écrivain ? Faire mener une enquête à ses héros ? On reste sur sa faim, imaginer l'après vie ? Pourquoi reprendre ce sujet après avoir suffisamment creusé la question auparavant ? S'amuser avec un sujet tabou pour nombre de lecteur et offrir un moment de doux délire avec des vivants ou avec un défunt masculin qui découvre les joies de l'incarnation dans un corps féminin ? déjà vu !



Je ne saisis donc pas le but de cet écrit qui ressemble à une agglomération d'instants, d'événements et de péripéties qui se succèdent pour un final banal qui laisse à désirer.



Malgré tout je dirais que j'ai passé un bon moment de lecture, sans plus !
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Les Thanatonautes

Après Les Fourmis, j’ai lu les Thanatonautes afin de voir la conception werbérienne d’un au-delà. Et puis j’ai cessé de lire cet auteur car ses livres sont excessivement longs, avec beaucoup de délayage, alors que davantage de concision donneraient, me semble-til, un style plus accrocheur.



L’idée des Thanatonautes reste quand même génial. Ce voyage au-delà de la mort relié à la vie terrestre par un cordon ombilical qui peut rompre au moindre pépin – et là c’est la vraie mort – m’a séduit par son originalité.



A parir de là, une bonne idée, Bernard Werber est capable de construire tout un monde dans lequel les humains vont organiser des voyages avec retour non garanti.



Les très nombreuses références religieuses et mythologiques soutiennent bien cette idée de départ. Certaines sont plutôt amusantes même les dérapages sont fréquents et semblent s’adresser à un jeune public. Ce n’est pourtant pas le cas de l’ensemble du livre qui est un vrai bouquin de « grands ».



Bernard Werber aborde sous l’angle de l’humour la question de l’éthique et il s’en sort plutôt bien à mon sens.



Un livre plutôt agréable à lire mais dont les longueurs peuvent finir par lasser.

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Demain les chats

Je suis plutôt chien que chat .. c'est sans doute ça qui a fait que…



Un roman pas très long en pages , mais interminable à la lecture.

Ce n'est certainement pas non plus l'écriture de Werber parce que en général j'aime bien. Enfin j'aimais bien pour être parfaitement honnête.

Depuis un certain temps j'ai un peu plus de mal avec l'auteur.





Je trouve qu'il se répète beaucoup.

Pour ce roman ci , je n'ai absolument pas accroché, le chat Pythagore me sort part les yeux.



En bref pas grand chose à dire sur ce roman sauf que j'ai franchement détesté.

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La boîte de Pandore

Après nous avoir introduits dans l'au-delà, au contacts de créatures diverses, et nous avoir présenté les Dieux de l'empire des anges, après avoir imaginé ce que pouvait être la vie d'un individu devenu pur esprit, communiquant par médium interposé, Bernard Werber exploite cette fois le sujet des vies antérieures et de la réincarnation.



C'est avec un style fort plaisant qu'il aborde ce sujet en donnant vie à René Toledano qui, sur commande, parvient par l'auto hypnose à remonter le temps et se servir de ses vies pour agir sur le présent.



Il ne se contente pas de ce thème. René Toledano, professeur d'histoire, soucieux de rétablir la vérité historique qu'il juge trop souvent falsifiée, au grand dam de ses élèves qui préparent le bac, démissionne de son poste d'enseignant et, après moultes péripéties, va tenter de réécrire le passé pour influer sur le présent, thème qui offre de grandes possibilités et sur lequel bien des écrits ont vu le jour.



Il en profite pour faire revivre les Atlantes, habitants de la mythique île engloutie, et présente l'Atlantide, sous la forme d'un paradis terrestre vieux de douze-mille ans, sur lequel les hommes ne connaissent ni peur, ni stress, ni guerre, ni convoitise. Les passages racontant cet Atlantide sont d'ailleurs très reposants. A l'Atlantide, l'auteur oppose avec compétence notre civilisation et ses travers.



Comme tout Werber qui se respecte, il entrecoupe les chapitres d'apports propres à cultiver le lecteur sur différents thèmes : la mythologie, l'histoire, la mémoire…



Dans une vidéo de présentation de son roman, Bernard Werber affirme prendre la parole en tant que scientifique, ce dont je ne doute pas, toutefois j'ai lu ce livre en considérant au contraire que ses textes sont fort peu scientifiques puisqu'il émet des hypothèses qui proviennent de son imaginaire très riche, et produit une histoire que je qualifierais de fantaisiste dans laquelle aucune rigueur scientifique n'a sa place.



Je peux cependant affirmer que j'ai passé un excellent moment de lecture car j'ai retrouvé le grand Werber qui dans certains de ses derniers romans, a pu me faire pester parce que je jugeais que ses écrits perdaient en qualité, et qui à nouveau, m'amène à me demander en refermant le livre : « à quand le prochain Werber ??? »



Challenge pavé

Challenge multi-défis

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Le sixième sommeil

Où est passé le Werber des Fourmis et des Thanatonautes?



Certes, il fait toujours la preuve d’une imagination débordante, dans un but avoué de parvenir à un niveau de conscience et de connaissance supérieur, pas pour lui même, mais pour l’ensemble de l’humanité qui se débat dans un vase clos, envahie plus par ses certitudes que par ses doutes.



Cette fois, ce sont les rêves qui constituent le portail d’une conscience augmentée : c’est une manne dont on ne se nourrit pas. Beaucoup des adultes pensent même ne pas rêver, alors que c’est juste le souvenir qui leur fait défaut. Et pourtant cette activité du cerveau est fondamentale dans notre équilibre psychique. Même si toutes les fonctions n’en sont pas encore élucidées, on connaît les conséquences délétères d’une suppression chimique des rêves, particulièrement en France où l’on surconsomme les somnifères à base de benzodiazépines, qui détruisent l’architecture du sommeil, grèvant ainsi le fonctionnement de la mémoire, à court ou à long terme.



Alors Bernard Werber part explorer cette terra incognita, comme Christophe Colomb et ses caravelles partit pour les Indes. De Paris à Kuala Lumpur, le personnage principal , aidé par son métier (il est neurophysiologiste), va se lancer dans la recherche du 6ème stade du sommeil, celui qui vous fait accéder au coeur de votre propre inconscient, et ainsi de régler les conflits personnels in situ.



Bernard Werber s’est inspiré du mode de vie d’une tribu aujourd’hui disparue, les Senoïs, que la déforestation massive a détruite, et qui accordait une grande importance aux rêves, cultivant l’art de s’en souvenir, de s’en servir dans les relations avec les autres membres de la communauté.



C’est plutôt intéressant comme propos. Alors qu’est-ce qui cloche?



En premier lieu, l’écriture. Les fautes d’orthographe, de syntaxe (Je pensais que plus personne ne disait « vous n’êtes pas sans ignorer »…), les dialogues artificiels, les inclusions mal réussies d’information didactique…ça fait beaucoup pour réussir à entrer dans l’histoire.



Par ailleurs, ça ressemble beaucoup à un roman précédent « Les thanatonautes », à ceci prêt que c’était la frontière entre la vie et la mort qui était le but à atteindre. Le style était-il meilleur ou l’histoire m’avait-elle davantage séduite, peut-être par sa nouveauté?





J’ai été une fan. J’ai lu tous ces romans. La lassitude me gagne.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le Livre du voyage

Cher "Livre du Voyage",



Tu t'es adressé à moi, tu m'as interpellé durant quelques 80 pages dans le but de m'entrainer dans un long voyage en ta compagnie. A mon tour de m'adresser à toi et de te faire part de mes impressions. C'est la moindre des choses que de t'offrir ce retour-ci.

Comme tu le vois, moi aussi je me permets de te tutoyer. Après tout, nous venons de passer un petit moment ensemble, et puis c'est toi qui as instauré ce tutoiement en premier lieu !



Je dois avouer que ton long discours a soulevé quelques interrogations, a éveillé ma curiosité mais a également réveillé certains doutes vis-à-vis de tes propos.



Tout d'abord, tu m'as mis en garde sur ta nature, que tu n'étais ni un livre de sagesse, ni un livre mystique, que tu ne visais pas à m'enrôler dans une secte, une philosophie ou une pensée New Age...et pourtant tout au long du livre tu ne fais qu'induire une certaine forme de pensée : TA pensée. Tu émets certaines critiques vis-à-vis de mon monde, de ma société, de mes congénères et de nos pratiques en te cachant sous la facilité d'un simple "constat' des choses. Mais au fond, tu ne fais que reprendre à ton compte certaines idées et concepts philosophiques, certaines idéologies le tout enrobé de quelques espoirs sur notre devenir et sur notre être profond.



Mais tu vas beaucoup loin, tu me précises que je suis le héros de cette aventure, que je suis le maître de ce voyage, TON MAITRE ! Mais alors, si tel est bien le cas, pourquoi passes-tu ton temps à me dire ce que je dois faire, ce que je dois voir, entendre, je que je dois dire, qui je rencontre, où je vais ? Pourquoi ai-je l'impression qu'au final, tu es le seul et unique maître ? Pourquoi m'imposer ta vision des choses et ton imagination (terre-à-terre soit dit en passant !) ?

Ne t'es-tu à aucun moment posé la question de savoir si je désirais être un oiseau ? Et qui plus est un albatros ?! Et si je voulais être un dragon, une fée ou un avion de papier ? Et si je désirais simplement m'élever sans pour autant m'enfermer dans un concept d'animal ailé ? Pourquoi ne pourrais-je pas m'envoler dans les airs tout en étant un cactus violet en crème glacée ? Et puis, pourquoi mon arme devrait-elle être une épée ? Et si je voulais un cimeterre ou un katana ? Peut-être même que je préfèrerais posséder des saïs ou un sabre laser !

Tu me dis comment devrait être mon antre, mon refuge, en apportant tes conseils d'une banalité sans nom. N'es-tu capable d'imaginer que les œuvres de Da Vinci, la coupole de la chapelle Sixtine, ou une forteresse ? N'as-tu pas pensé que peut-être j'avais plus d'imagination que toi ? Que j'étais moins limité que toi ? Que j'avais d'autres désirs pour ce périple et une autre vision de mon monde intérieur ? N'as-tu pas présupposé que j'avais déjà créé, mis en place mon monde intérieur ?



Non ! Parce que d'une certaine manière tu te place en entité formatrice, en guide omniscient d'une terre et d'un esprit que tu considères comme vierge de ces considérations-là. Et tu en deviens condescendant ! J'irais même jusqu'à dire que tu m'es apparu comme un Conquistador. Tu sais, ces explorateurs/conquérants qui se sont appropriés des terres, qui ont violé, volé, ravagé, détruis ce que d'autres avaient établis. Saches-le, ma terre spirituelle est sacrée et je ne te laisserais pas faire !

Regardes ce que tu te permets de transmettre comme message à ce Navajo que tu m'as forcé à rencontrer. Pourquoi sa technique d'élévation serait-elle inférieure à la tienne ? Pourquoi apposer ton jugement sur une technique ancestrale ? Et puis, sincèrement, crois-tu réellement que je t'ai attendu pour développer mon imagination, pour entreprendre des voyages, pour explorer les limites de mon esprit ?

Au final, tu es un ennemi supplémentaire. Tu as voulu que je combatte ma peur de combattre, mon ennemi personnel, le système, les maladies, la malchance, la mort et moi-même. Mais toi aussi tu as ta place dans cette liste !



Je dois admettre que tu as tout de même certains moments de lucidité. Je citerai alors pour exemple un de tes rares et justes propos : "Tu n'as même pas besoin de moi, "Le Livre du Voyage", car ton chemin est unique et tu es le seul à le diriger". En effet, je n'ai pas besoin de toi, je n'en ai jamais eu besoin !



Je t'ai suivi et ce sera notre unique voyage ensemble. Je ne t'en veux pas. Au fond, tu as simplement voulu être différent, te démarquer des autres livres. Peut-être as-tu eu la prétention de viser quelque chose qui n'étais pas à ta portée. Et puis, ce n'est pas vraiment de ta faute. Tu n'es pas ton propre auteur, tu n'as pas ta volonté propre. Même si tu le désirais, tu ne pourrais pas changer. Finalement je plains un peu ta condition.



En y réfléchissant bien, peut-être aurais-tu eu plus d'impact si tu n'avais pas été un livre mais plutôt un CD audio. Tu te veux être la voix d'un guide qui nous emportes loin de notre forme matérielle et pourtant tu nous obliges à te lire en même temps. Comment veux-tu que l'on se détache de la réalité si tu maintiens une si importante connexion avec elle ? Il aurait mieux valu que tu ne sois qu'une voix qui nous susurre à l'oreille tes directives pendant que l'on se laisser aller.



Pour conclure, car il en est temps, peu importe mon opinion, mon ressenti. Tu as certes tes détracteurs dont je fais partie, mais tu as aussi su conquérir des lecteurs qui t'aiment et repartiront sans doute pour maints autres voyages en ta compagnie.



Ne nous attardons donc pas plus ! Il est temps que nous nous disions adieu. Que nos chemins se séparent et prennent des directions opposées. Alors, suivant ton exemple, je terminerai pas ces simples mots :



Au revoir.
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Les Fourmis

Il paraît que j’écris comme une notaire. Malheureusement, je n’ai jamais réussi à dépasser l’échelon professionnel de la mise en rayon chez Carrefour. Qu’à cela ne tienne, je ne changerai rien à mes habitudes de causerie –peut-être un jour finirais-je par être récompensée par un salaire décent.





« Les fourmis ». N’en déplaise à ceux que rassure la catégorisation formelle de l’humanité en cases aux frontières immuables, une notaire peut s’intéresser aux projets scientifico-littéraires. Tout m'intéresse, et surtout n’importe quoi. Mais je n’en étais pas encore à élaborer mes projets de carrière lorsque je choisis de lire ce livre en classe de cinquième. La professeur de français, ne lisant plus elle-même depuis longtemps mais voulant nous faire croire qu'il était fondamental que nous lisions (à cette époque, je ne lisais plus que des sciences et vie junior), avait eu la brillante idée de nous amener au centre de documentation et d'information du collège. Qui aurait pu croire qu'il se trouverait des livres en un endroit portant un tel nom ? « Les fourmis » fut le livre qui me réconcilia avec les bouquins pendant cette période cruciale de l’adolescence que Stephen King appelle le « point mort » : "Pour la plupart des apprentis lecteurs, il y a un dangereux « point mort » entre treize et dix-sept ans. C'est le moment où presque tous abandonnent les livres de leur enfance, mais où ils n'ont pas encore ouvert ceux de l'âge adulte".





Depuis, j’ai eu le temps de rencontrer de bien meilleurs livres et d’oublier ces enfantillages. Bernard Werber ne m'aide assurément pas à tirer une quelconque fierté de cette époque puisque son parcours d' "écrivain" n'a cessé de s'approfondir dans le sens de la vanité. Non content d'avoir écrit des fictions vantant les sociétés matriarcales ou mettant en scène des chats, il se pense de plus légitime à donner des "master class" d'écriture à de pauvres insensés sans discernement. Toutefois, pas plus tard que la semaine dernière, j’eus le loisir de repenser à ces fameuses « Fourmis » rusées et gaillardes. Samedi soir dans un bar genre PMU pour jeunes, la bière coule à flots mais le flipper dédaigné fait pâle figure face aux smartphones et autres tripotages de derrière les comptoirs. En compagnie de mon amoureux, après s’être bien rincés le gosier mais n’ayant rien avalé de plus, dans la journée, que deux maigres apéritifs de cacahuètes salées, nous décidons de commander un plat de frites maisons à 3,5 euros. La vie coûte cher à Lyon encore que les joueurs d’accordéon, navigant d'heure en heure dans la ligne B du métro, ne doivent pas gagner davantage après une journée à faire la manche.





Beaucoup de bruit dans ce PMU pour jeunes. Un miracle que nous ayons réussi à nous trouver une table, plus encore que personne ne nous enjoigne de nous placer correctement car, pour avoir le loisir de nous palper gentiment l’entre-jambe pendant les périodes de rêvasserie, nous avons bloqué le passage principal avec nos tabourets branlants. Reste que la conversation ne put être menée durablement dans ce tumulte ambiant. Mâchant distraitement une frite carbonisée (ce sont mes préférées, elles n’ont le goût de rien), échangeant ensuite un baiser avec mon amoureux, je repense subitement aux petites fourmis mignonnes de Bernard Werber. J’ai ainsi le don de faire des associations d’idées regrettables pour quiconque souhaiterait, m’ayant choisie comme partenaire amoureuse, exalter le penchant le plus passionnel de sa personnalité. Ainsi, lorsque je coïte, ai-je souvent coutume de songer au mode de reproduction si économique des premières bactéries qui peuplèrent notre planète bien avant que nous inventions le condome. La trophallaxie me revint en mémoire alors que, déchirée par le dilemme me demandant de choisir entre l'achèvement de la mastication d'une frite ou la réponse au baiser que mon amoureux essayait vaguement de m'adresser, je me devais de réagir judicieusement dans la seconde qui m'était impartie. Je recrachai ainsi tout le contenu de ma bouche, constitué de frites dont la digestion venait de s’amorcer sous l’action des enzymes contenues dans la salive, à l’intérieur de la bouche de mon amoureux.





La trophallaxie est un mode de transfert de nourriture essentiellement utilisé chez les insectes hyménoptères. Franchir la barrière des espèces ne doit pas nous effrayer –peut-être est-ce à ce prix que nous survivrons aux prochains cataclysmes. Une fourmi, en effet, n’est pas obligée d’avoir de religion. En revanche, elle est programmée génétiquement pour s’inscrire toute sa vie à l’intérieur d’une hiérarchie qui n’a pas pour objet l’accomplissement des désirs individuels. Si nous devenions fourmis, le problème des élections régionales, législatives, présidentielles et que sais-je disparaîtrait aussitôt, et nous aurions plus d’argent pour construire des bibliothèques de qualité. C’est pourquoi la fourmi possède deux estomacs : l’estomac classique et l’estomac social. Ce n’est pas une blague. La trophallaxie consiste en une régurgitation de la nourriture prédigérée contenue dans l’estomac social afin de nourrir d’autres insectes de la société. Soyons précis : l’objectif n’est pas seulement de nourrir l’autre insecte mais il permet également de communiquer des informations sur la source de nourriture partagée. Vous pouvez voir une illustration de ce phénomène en consultant l'image ci-dessous :



[faites votre recherche svp]



Je vous le confirme : les fourmis sont des bêtes intelligentes. Leur technique astucieuse permit effectivement à mon amoureux et à moi-même de communiquer au-delà des mots et par-dessus la cohue du lieu. Nous en oubliâmes presque de vérifier la disponibilité réciproque de nos organes de reproduction à la fin de l'acte sexuel qui s'annonçait imminent. Se mettant à son tour à pratiquer la trophallaxie, je reçus entre mes mandibules la bouillie prédigérée des frites de mon amoureux et je perçus, à travers les chaînes d’amidon décomposées, des phéromones sexuelles qui ne feintaient pas, des anticorps m’indiquant son état de santé (attention à la clope) et des bactéries témoignant de la qualité de sa flore digestive. Quelle différence entre la trophallaxie et un vulgaire baiser ? La présence d’enzymes, messieurs-dames ! Ainsi ma digestion fut-elle accélérée, améliorée, sublimée par un bain stomacal rempli d’enzymes provenant de deux organismes différents et coopérant malgré tout pour le plus grand bien de mon économie digestive. Avons-nous jamais vu cela dans la société humaine ? A l’intérieur de mon corps œuvrait un système de coopération plus efficace que n’en connut jamais l’histoire humaine depuis ses premières heures. Mon cerveau, informé de ces exploits inhabituels, enregistra le caractère inédit des enzymes nouvellement employés. Mon corps excréta une légère couche de substance lipophile qui permit à mes phéromones de se fixer durablement sur ma peau, décuplant les chances de parvenir jusqu’aux cellules olfactives de mon amoureux. Ce fut ainsi que, de trophallaxie en épanchage phéromonique, nous finîmes la soirée dans les toilettes bondées de ce PMU pour jeunes, sans avoir pensé que nous trouverions là un bain de bactéries étrangères, de flaques de gerbe non-trophallaxiques et de moignons de bras déchiquetés qui interrompraient notre fulgurante symbiose digestive. Nique sa mère le principe de réalité. Enterrons-nous dans une fourmilière, soumettons-nous au joug de la Mère-pondeuse, et vivons heureux jusqu’à la fin de nos jours mon amour.

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13 à table ! 2015

1 livre acheté = 3 repas distribués aux Restos du Cœur.



Franchement, quel meilleur moyen d’allier plaisir et bonne action ?



Parce que du plaisir vous allez en avoir, à travers ce recueil de nouvelles vous présentant sur un plateau la crème des auteurs :



Françoise BOURDIN - Maxime CHATTAM - Alexandra LAPIERRE - Agnès LEDIG - Gilles LEGARDINIER - Pierre LEMAITRE - Marc LEVY - Guillaume MUSSO - Jean-Marie PERIER - Tatiana de ROSNAY - Eric-Emmanuel SCHMITT - Franck THILLIEZ - Bernard WERBER



Un brochette de talents qui fait rêver, non ?



L’ensemble de la chaîne du livre, outre les auteurs, a décidé de mettre la main à la pâte pour proposer ce beau projet (éditeur, imprimeur, diffuseur, photographe…).



Le thème imposé pour ces récits : « un repas ». De quoi laisser l’imagination de chaque auteur faire son propre cheminement.



Parfois, ce genre d’initiative fort louable propose malheureusement des histoires fast-food de piètre qualité gustative. J’insiste donc sur le fait que ce 13 à table est vraiment d’excellente facture. De vraies belles histoires, aux ingrédients variés, aux goûts prononcés et fort bien cuisinés. De quoi véritablement sustenter tous les palais.



Oui, quelles variétés de saveurs :



- aigre avec Françoise Bourdin et son repas de famille,



- saignante avec Maxime Chattam, parfaitement en phase avec son univers habituel,



- digne des grands chefs pour Alexandra Lapierre, et sa belle conclusion,



- partageuse pour Agnès Ledig et son histoire à la belle ambiance nostalgique,



- intimiste pour Gilles Legardinier, avec son récit autobiographique qui nous narre deux de ses souvenirs forts,



- à l’ancienne pour Pierre Lemaitre et son papy si touchant,



- acrimonieuse avec Marc Levy, mais qui subitement se transforme à merveille en bouche,



- classique pour Guillaume Musso, proche de son univers habituel,



- mélancolique pour Jean-Marie Périer et cette histoire de retrouvailles étranges,



- piquante pour Tatiana de Rosnay, et ce repas de mariage qui finit en beauté (mais pas pour tout le monde),



- qui reste longuement en bouche avec Eric-Emmanuel Schmitt, et cette histoire si émouvante que j’en ai eu la larme à l’œil,



- poissonnière pour Franck Thilliez, avec ce beau récit à message, assez éloigné de son univers habituel,



- en sauce pour Bernard Werber, qui termine joyeusement l’ouvrage sur un ton drolatique.



Un défilé de mets agréablement roboratifs mais pas du tout bourratifs, tout à l’honneur des maîtres queux qui ont joliment joué le jeu, certains de manière très personnelle (même si quelques uns se sont éloignés du thème initial, mais ça n’a pas grande importance).



Vous auriez tort de ne pas venir partager cette tablée du cœur, sincèrement l’ambiance vaut le déplacement. Un repas à 13 qui ne peut que porter bonheur !
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La prophétie des abeilles

Comme beaucoup de lecteurs, j’ai découvert Bernard Werber à la grande époque des Fourmis. Cette trilogie était une nouveauté bien venue dans le monde de la SF. Admirablement bien écrit, intelligent, drôle et léché, je garde un excellent souvenir de cette série. Dans la foulée, la trilogie des anges était elle aussi de très bonne facture.

J’ai rompu avec l’auteur aux environs du cycle des Dieux. Ses romans comme le miroir de Cassandre ou encore le papillon des étoiles ne m’avaient pas convaincu à l’époque et on sentait que l’auteur restait confortablement installé dans son style, dans ses manies d’écriture quitte à lasser son lectorat.

Mais voilà, un anniversaire, des amis peu au fait de l’évolution de mes lectures et patratra, le nouveau Bernard Werber cru 2021, j’ai nommé La prophétie des abeilles.

J’y suis rentré sans a priori, après tout 15 ans ont passé depuis et je me suis dit que l’auteur avait (enfin) évolué.

Que nenni !

C’est plat, mais plat ! Je me suis ennuyé tout au long de ses quasi 600 pages.

Le style est lourd, pontifiant et bourré de détails inutiles. L’auteur se sent obligé de donner des explications à tout bout de champ, infantilisant parfois le lecteur. Oui l’auteur maîtrise ses codes, mais c’est tellement maîtrisé que l’on retrouve la trame de son œuvre dans chacun de ses bouquins. C’est lassant. Pour moi, hormis les sujets qui se diversifient, rien ne change chez cet auteur. Les révélations sont toujours amenées de la même manière, du coup nous n’avons pas tellement de surprise. D’ailleurs niveau révélation, dans cet opus, beaucoup tombent à plat, et là où l’auteur m’a définitivement perdu c’est avec son temps plié. Hilarant et pathétique et indigeste.

L’année prochaine, je rajoute sur mes cartons d’invitation « Tout sauf Bernard Werber » !
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13 à table ! 2015

Treize auteurs. Treize nouvelles.

Treize mots pour en parler ! Treize émotions contrastées. Des mots doux, des mots durs, des mots tendres... Et surtout treize immenses talents qui nous ont concocté de délicieuses histoires à mijoter à petits feux et à déguster chaud. Merci à vous.



Francoise Bourdin : amusante !

Maxime Chattam : inquiétante !

Alexandra Lapierre : mignonne !

Agnès Ledig : légère !

Gilles Legardinier : touchante !

Pierre Lemaitre : mièvre !

Marc Levy : théologique !

Guillaume Musso : fantomatique !

Jean-Marie Périer : nostalgique !

Tatiana de Rosnay : grinçante !

Eric-Emmanuel Schmitt : inspirante !

Franck Thilliez : humaine !

Bernard Werber : savoureuse !



4/5

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Les Fourmis

J'ai hésité entre 4 et 5 étoiles et finalement ce sera quand même un petit 5 étoiles pour l'originalité et le thème.



C'est une lecture vraiment très instructive doublée d'une histoire très prenante, pleine de rebondissements qui se lit comme un bon polar.



Je n'ai pas décroché de la première à la dernière page.



J'avoue ne pas savoir précisément où fixer la limite entre réalité et fiction ? A quel moment le récit de ces fourmis dans leur manière de raisonner et de trouver des idées ou solutions dépassent la réalité, mais finalement peu importe, il faut le prendre comme une aventure fantastique.



C'était vraiment une très belle découverte et je me réjouis de lire la suite des aventures de 56 et 103.



Je mettrais personnellement un petit bémol sur l'histoire des humains. Je ne trouve pas qu'elle apporte quelque chose d'intéressant. Au final beaucoup d'agitation dans cette cave pour un lien final qui me rend un peu perplexe et que je trouve un peu ridicule dans cet environnement.



En revanche, c'est la vie des fourmis, les cités, les batailles, les complots, l'aventure de 56 et la quête de 103 dans des contrées lointaines, ses rencontres et découvertes qui ont étés vraiment pour moi une belle aventure et un beau voyage.



Vraiment très plaisant.
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