AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Brigitte Aubert (288)


De nos jours, les gens sont tellement grossiers, ça fait plaisir de rencontrer un homme qui sait se tenir.
Commenter  J’apprécie          10
" C'est trop injuste, parfois on voudrait briser le monde entre ses mains comme un verre, à se faire saigner " (p.110)
Commenter  J’apprécie          10
" L'homme l'observe un long moment, et il comprend que l'animal ne lui laissera plus jamais de répit.
Il saisi un fer rougi qu'il lance de toutes ses forces vers le chat.
Le chat a lu sa propre mort dans les yeux étincelants de l'homme.
Il a détalé"
Commenter  J’apprécie          10
On ne pouvait pas partager un meurtre comme un bon repas.
Commenter  J’apprécie          10
"Ennatown était un labyrinthe sans issue où des petites filles mortes erraient pour l'éternité, où le passé tenait lieu d'avenir. Un Noël blanc teinté de sang."
Commenter  J’apprécie          10
Puis, de l'autre coté du pond, j'ai perçu un mouvement furtif. Et j'ai entendu une voix qui criait: "Isora ! Isora !"
C’était ainsi que le squelette m'avait nommée.
Sans réfléchir, sans savoir ce que je faisais, j'ai couru sous la tempête vers la silhouette que j'avais entr'apercevoir là-bas.
"Hé, là ! Vous ! Toi ! Où tu es ?"
Lentement, comme dans un songe, un homme est sorti de l'ombre. Il était très jeune, le teint halé par la vie en mer, avec de fines hardes de dentelle qui pendaient tristement sur son corps amaigri.
Ses yeux étaient d'une tristesse infinie. Il m'a tendu la main et il a murmuré quelque chose. Était-ce "Aide-moi !" ou "Aime-moi" ?
Qu'importait, puisqu'à cette minute même, toute la haine que je portait en moi s'est envolée et que je n'était plus habitée que par le désir de l'aider et de l'aimer...
Je me suis approchée de lui, mais j'avais beau avancer, il semblait toujours reculer, s'effacer de plus en plus loin.
Je ne me suis pas rendu compte que j'avais atteint le bord du navire et que lui-même était depuis longtemps une ombre flottant sur l'eau. Par quelle magie pouvait-il ainsi me sembler si proche et si lointain, si réel et si inaccessible ?
Je me suis secouée."C'est un fantôme. Comme ce bateau. Tout ceci est un cauchemar. Tu vas te réveiller..."
C'est à ce moment que j'ai enjambé la rambarde pour le suivre et que je suis tombée à l'eau.
Je me souviens d'avoir pensé: "Alors, c’était si simple que ça ?", juste avant de sombrer dans l'inconscience.
Commenter  J’apprécie          10
les rideaux de perles du palanquin s'agitaient doucement dans la brise.Les porteurs se désaltéraient à la rivière ou flottaient nombre d'hommes crevés, l'aube se levait et l'implacable génie du mal tissait sa toile souveraine.
Commenter  J’apprécie          10
Laura.
Elle ne l'avait pas encore vu. Elle passait de groupe en groupe, souriante, son éternel verre à demi plein à la main, évitant soigneusement le regard réprobateur de son mari. Elle était toujours aussi ravissante. Toujours aussi lointaine. Inaccessible alors même que vous vous enfonciez en elle et qu'elle vous encourageait avec des mots brûlants. Laura la nympho-pute-salope.
Terriblement séduisante.
L'alcool glissait en elle sans marquer encore ses traits délicats. Il l'observa, étonné de son émotion. Il avait quasi oublié cette femme et maintenant il se sentait troublé.
(p. 232)
Commenter  J’apprécie          10
Ennatown était un labyrinthe sans issue où des petites filles mortes erraient pour l'éternité, où le passé tenait lieu d'avenir.
Un Noël blanc teinté de sang.
(p. 227)
Commenter  J’apprécie          10
Le "Café de l'Arrivée" aurait eu besoin de prendre un nouveau départ, se dit Louis en considérant l'enseigne dépolie, les tables dépareillées, les chaises bancales, le crachoir plein, le long comptoir en zinc graisseux au pied duquel s'étalait de la sciure généreusement semée de mégots, d'écalures, de coquilles d’œufs durs et de débris divers. Un bouge à poivrots.
La "Brasserie du Départ", sur le trottoir d'en face, moderne et propre, éclairée à l'électricité, drainait une clientèle de voyageurs prospères et de travailleurs vertueux tandis qu'ici se retrouvaient les habitués de la p'tite goutte et de la fée verte.
Commenter  J’apprécie          10
« La curiosité malgré tous ses attraits,
Coûte souvent bien des regrets… »
Charles Perrault, La Barbe-Bleue
Commenter  J’apprécie          10
Etre bon, c'était comme la flagellation, une punition pour le plaisir éprouvé à être mauvais. (p. 182)
Commenter  J’apprécie          10
[...] ... Retour à la garçonnière de Johnny. Je me planque sous le porche d'un immeuble voisin. Je m'aperçois que j'ai froid. Je me frictionne les bras. Qu'est-ce que tu fous, Johnny ? Viens, viens vite.

Je reste là une heure, je ne me frictionne plus, je suis gelé. Frissons. C'est peut-être pas le froid, c'est peut-être la faim ? Est-ce que j'ai mangé aujourd'hui ? J'ai du mal à différencier mes sensations.

Le psy, en taule, disait que c'était à cause de cette pièce où je me réfugiais quand mon père se déchaînait. Pas une vraie pièce, une pièce dans ma tête, un trou noir où on ne sent rien. Ouais, bon, peut-être. Rien à branler, du psy.

On m'avait coupé les cheveux, je portais un uniforme à la con, je me sentais moche et il m'appelait Beaudoin à longueur de séance. Il disait que se travestir, c'était une manière d'imiter ma mère pour plaire à mon père. Pour l'amadouer, peut-être pour qu'il arrête de me haïr. Pour qu'il me fasse l'amour. Jamais eu besoin de me travestir pour que mon père me baise, lui avais-je dit. La seule chose que ce vieux dégueulasse n'ait pas enfilée dans la baraque, c'est le hamster, et encore, c'est parce que j'avais caché les clefs de la cage.

On aurait dit que ça lui faisait de la peine, au psy, ma vie, tout ça. Que je me prostitue. Que je porte des soutifs en dentelles rouges. Mais qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise ? D'abord, le rouge, ça va bien à mon teint. Enfin, avant que j'aie ce teint jaunâtre. Avant Johnny. Avant la descente.

Un jour, je lui ai demandé s'il s'était déjà fait mettre, au psy. Il m'a dit que non. "Alors, je peux pas parler avec vous," lui ai-je répondu. "Je peux pas parler avec quelqu'un qui sait pas ce que c'est que de ressentir un autre à l'intérieur de soi." En même temps que je disais ça, j'avais l'impression de lui donner une définition de moi-même : quelqu'un habité en permanence par un corps étranger.

Le psy m'a regardé, il a soupiré, il m'a demandé si je voulais des antidépresseurs. J'ai dit : "Non, pourquoi ?" Il m'a dit que je devais arrêter de commenter ma vie, comme ça, comme si je voyais un film. Que je devais la vivre. La ressentir. Faire taire la petite voix dans ma tête, celle qui ne la ferme jamais et qui se moque de tout. J'ai dit : "OK, filez-moi les antidépresseurs." ... [...]
Commenter  J’apprécie          10
Ça suffit. Tu as fait ce qu'il fallait. Tu as fait ce pour quoi que tu étais programmée. Sauver la gosse. Survivre.
Commenter  J’apprécie          10
Emilie reposa le téléphone sur son socle, les joues en en feu. Le Petit Cerdan avait dû la prendre pour une de ces pauvres petites filles riches à la Paris Hilton qui se croient le centre du monde. Toutes proportions gardées, bien sûr , l'héritage d'Arnaud étant une microscopique goutte d'eau comparé à l'océan de richesse des Hilton. Il n'allait certainement pas la rappeler.
Énervée et ayant besoin de s'occuper, elle entreprit de fouiller tous les tiroirs de leur chambre pour dénicher la fameuse clé qu'Arnaud avait dû ôter la veille.
Commenter  J’apprécie          10
Armand Lavallières. Un nom qui fleurait bon la France des traditions, des pots de vins et des républiques corrompues.”
Commenter  J’apprécie          10
Six morts en début d'après-midi. Quatre en fin de soirée. Total dix pour la journée. Impressionnant après dix ans de balades à marée basse et de petits gâteaux. Une vraie hécatombe digne d'un vendredi 13. Freaky Friday, jura-t-elle à voix basse. Même Stephen King avait peur des vendredis 13. (p.78)
Commenter  J’apprécie          10
Hélène Robinson éteignit le gaz et leva les yeux de ses fourneaux pour regarder par la fenêtre. Le ciel s'était couvert, des nuages gris accouraient en bande, poussés par le vif vent d'est. Du côte du Havre, l'horizon restait bleu, les pétroliers défilaient lentement, les usines crachaient leurs panaches blancs. Elle soupira. Cela faisait plusieurs jours qu'elle n'était pas allée se promener sur la plage. Elle devrait prendre un chien. Ça la forcerait à sortir. Joe n'aurait pas voulu qu'elle reste confinée, le nez dans ses rosiers ou dans ses fourneaux. (p.7)
Commenter  J’apprécie          10
Peu me chaut cette bombasse.
Commenter  J’apprécie          00
« L’amour est enfant de bohème… » (Un Rom, quoi […])
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Brigitte Aubert (1995)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le couturier de la mort" de Brigitte Aubert.

Quel chien a la petite vieille de la ruelle au début du roman ?

un teckel
un caniche
un yorshire

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le couturier de la mort de Brigitte AubertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}