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Critiques de Bruno Dumézil (58)
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Histoire dessinée de la France, tome 4 : Les ..

Remarquable présentation de la période charnière entre antiquité et moyen-âge que cette semi-BD.



Une présentation qui nettoie au karcher tout ce que l’on croit savoir, pour en éliminer les impuretés.

Ce que j’en retiens avant tout, c’est que l’Histoire c’est un peu comme la mécanique quantique : de la réalité intrinsèque, on ne peut se faire une idée qu’en terme de probabilités ; l’observateur a systématiquement une influence sur le système observé.

En Histoire, cela peut être un processus parfaitement conscient. Bruno Dumézil nous en montre moults exemples : Grégoire de Tours embellit Clovis pour forger une figure grandiose du début de la dynastie mérovingienne, pour son époque qui en a grand besoin. Les historiens carolingiens démontent l’image des derniers rois mérovingiens dits « fainéants », ce qui justifie la prise de contrôle par les carolingiens. Les historiens français du 19ème siècle (Augustin Thierry en tête de gondole) vont plutôt présenter les Francs comme des envahisseurs barbares et chercher des origines gauloises à la Nation. Les historiens allemands (Gustaf Kossinna en porte-parole), de leur côté, vont au contraire mettre en avant l’honneur et la grandeur des Germains face à la décadence de l’Empire romain. Et j’en passe.

La partie BD vient d’abord, puis c’est l’indispensable dossier, complémentaire et non pas redondant. Une brève biographie des personnages qui interviennent dans le récit ainsi qu’une riche bibliographie renforcent la structure. Dans l’ensemble, les Barbares perdent ici de leur barbarisme, et le gouvernement mérovingiens s’en sort avec les honneurs.



Revers de la médaille, cette méthode transforme ce qui s’est vraiment passé en un flou difficilement concevable. Elle érode les prises sur lesquelles l’amateur s’accroche pour escalader la montagne de l’Histoire et retenir un tant soi peu les événements. Il lui faut à présent concevoir des structures plus complexes, des associations « période historiques-période d’observation » qui, pour moi du moins, ont un aspect frustrant tout autant qu’un aspect satisfaisant pour l’esprit.



Hugues Micol est remarquable au dessin. Un humour discret, des tentatives de reproduction de toiles de maître dont il anime les personnages et les fait agir. J’essaierai de trouver d’autres œuvres de sa part. De même, je lirai certainement d’autres épisodes de cette Histoire dessinée de la France.

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Histoire des préjugés

39 historiennes et historiens reconnus et de différents horizons tentent de déconstruisent près d’une cinquantaine de préjugés dans cet essai édifiant.



Histoires des préjugés se penchent sur l’origine et sur les effets que peuvent encore avoir ces idées préconçues sur notre société moderne. Cet essai nous fera voyager dans le temps et dans l’espace et nous offre une liste très exhaustive et pertinente. On apprend énormément de choses dans cet ouvrage. Bien que chaque partie ne contienne que quelques pages, ce texte m’a permis de découvrir des auteurs et m’a donné envie de me pencher sur des textes plus approfondis sur plusieurs des thématiques proposées.



Le pari est donc parfaitement réussi et je conseille fortement cet essai qui a su parfaitement être didactique et agréable à découvrir. Il nous prouve que l’Histoire et la vérité historique a une importance fondamentale.
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Histoire dessinée de la France, tome 4 : Les ..

Plus on connaît notre histoire, mieux on comprend notre époque. C'est ce qu'affirment régulièrement professeurs et chercheurs. Cet album en est la preuve éclatante ! Enfin, c'est la pensée qui m'est venue souvent au fil de ma lecture. Non seulement, on apprend beaucoup sur cette période - de la chute de Rome à Pépin le Bref, mais Bruno Dumézil, historien, ne nous fait pas mystères des points restés dans l'ombre et des différentes interprétations souvent élaborées pour servir un discours politique dans le but de flatter les gouvernants et créer une identité nationale, pour mieux rassembler ou désigner un ennemi "juré"...



"Le barbare est nécessaire. Surtout s'il appartient à un passé lointain. Les européens ont donc fait appel aux peuples du haut Moyen Âge, soit pour se trouver des ancêtres, soit pour dénoncer de supposés ennemis héréditaires. Et quand les Français ne pouvaient plus voir les Allemands en peinture, ils se sont mis à peindre les tableaux montrant les anciens Germains. C'est ainsi que le XIXe siècle, âge d'or des nationalismes, a façonné le passé... à son image !"



Beaucoup d'humour dans le texte et dans les dessins de Hugues Micol qui n'enlèvent rien au sérieux de cet ouvrage, mais apportent ce petit côté jouissif qui aide à retenir et appréhender les choses. La Une de Kloser, les dossiers de l'écran... donnent tout de suite le ton à cet album !



Dans une première partie, la bande dessinée nous ouvre à cette période, déroulant la chronologie des événements et des acteurs marquants, qui ont laissé une trace plus ou moins importante, dans nos mémoires ou nos livres d'histoire. Les rois (pas si) fainéants, Dagobert, Clovis... et j'en passe et non des moindres.



"L'histoire se fait avec des dates, mais aussi avec des individus : puissants ou misérables, hommes ou femmes, clercs ou laïcs... N'oublions pas les animaux, dont l'existence silencieuse influe souvent sur le fonctionnement d'une société."



Ensuite dans une seconde partie Bruno Dumézil démêle le mythe des connaissances réelles ou supposées de ces temps souvent délaissés et si mal jugés, et nous fait partager son savoir, de façon claire et simple.



"l'histoire se fait aussi avec des historiens, qu'ils soient anciens ou contemporains : leurs idées, leurs projets, leurs erreurs d'interprétation, leurs mensonges, parfois, orientent la vision que nous avons d'une époque."



Merci à Babelio et aux éditions La Découverte et La Revue Dessinée pour l'envoi de ce livre, qui donne envie de découvrir les prochains tomes.
Lien : https://page39web.wordpress...
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Les royaumes barbares en Occident

Pendant les vacances, j’ai abandonné un roman historique se passant au Moyen-âge. Mais, frustré, j’ai tenu à enchainer avec un livre de la même période. J’ai opté sur ce Que sais-je qui s’est révélé de grande qualité. Il traite de la période charnière située au passage de l’antiquité au moyen-âge.



Ma lecture date déjà d’une bonne semaine, donc je vais faire court. Vu le format court de cette collection, l’information est compressée et présentée sans fioritures. Magali Coumert et Bruno Dumézil ne s’attachent pas aux individus célèbres qui ne font que passer. C’est la vision globale qui est privilégiée.

L’information est compressée mais elle est loin d’être aride. Je suis ressorti de l’ouvrage avec des idées claires, largement renouvelées par rapport à mes lectures sur le même thème de ma jeunesse, signe que la recherche évolue.

Ainsi, j’ai été très intéressé par les thèses nouvelles qui viennent contredire l’idée des grandes migrations. Les auteurs montrent la perte de vitesse de cette théorie qui présente les invasions comme effectuées par les peuples ethniquement construits possédant une culture ancienne. C’est désormais l’idée qu’un peuple se crée à partir de plusieurs éléments qui sont mis en contact – les migrants et les autochtones par exemple –, qu’au bout de quelques générations les traditions se mélangent et la nouvelle identité se forme (les auteurs parlent d’ethnogenèse). L’explication est appliquée avec succès, je crois, pour expliquer aussi bien la naissance des Goths ou des Vandales (contacts entre divers clans barbares) que celle des royaumes barbares comme la Francie ou la Burgondie (contacts entrer barbares et citoyens romains).



Comme vue d’avion, on découvre l’évolution en accéléré d’identités socio-culturelles, celles de l’antiquité qui meurent et se fondent les unes dans les autres, et donnent naissance aux royaumes d’occident du Haut moyen-âge.



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L'Empire mérovingien : Ve-VIIIe siècle

Sous le nom d'empire mérovingien, Bruno Dumézil, historien déjà connu pour ses essais sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen-Age, étudie les trois siècles où régnèrent sur l'ancienne Gaule, prise au sens large, les Mérovingiens, dynastie, clan ou groupe nombreux qui exerça le pouvoir entre le retrait des Romains et l'avènement des Carolingiens. L'auteur fait remarquer que dans l'Europe occidentale de ces temps-là, où aucun ordre politique ne se maintient longtemps, trois siècles sont une durée prodigieuse pour une dynastie, signe d'une stabilité politique et géographique remarquables qu'il s'emploie à étudier de près. Malgré la rareté des sources, Bruno Dumézil retrace l'histoire agitée de ce groupe, mais aussi l'administration et la société de ces époques : l'histoire politique prend beaucoup de place dans son essai, mais non toute la place. Comme l'auteur ne recourt pas souvent aux témoignages de l'archéologie, on lira un essai d'histoire de batailles et d'intrigues de palais, accompagné d'une réflexion critique sur ce qui a été dit et écrit sur les Mérovingiens par le passé. La difficulté qu'aura le lecteur à mettre un visage, un caractère, sur la multitude de noms qu'il rencontre, indique assez que ces trois siècles furent, en Gaule et en Occident en général, une époque où la littérature et la culture n'existaient plus qu'à peine, sauf dans l'Eglise. On connaît mieux Julien l'Apostat, Augustin ou Libanios, qui vécurent au IV°s, que Childéric ou Brunehaut, deux siècles plus tard, qui ne rencontrèrent pas d'historiens à leur mesure en leur temps. C'est ce silence presque total et cet anonymat qui permettent encore de qualifier ces temps de barbares.
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Histoire dessinée de la France, tome 4 : Les ..

Un album remarquable !



Ce qui est particulièrement plaisant dans cet ouvrage est que les deux auteurs arrive à nous raconter et également à mettre en scène une histoire ultra complexe et très mouvementée que peu d’entre nous maîtrise ! Bien entendu, c’est fait de façon très intelligente, très pointilleuse sans aucune zone d’ombre mais sans jamais se départir de l’humour. J’avoue que j’ai eu un bon et franc moment de rigolade lorsque j’ai vu la réapproriation de la couverture du magazine people Closer à la sauce médiévale !!! Rien que pour ça, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce tome ! Ce qui est également subtil, c’est cette façon de déconstruire les clichés véhiculés par notre mémoire et même voir notre roman national en faisant appel à des références contemporains que nous pouvons tous aisément comprendre !



Vous l’aurez compris c’est un coup de coeur ! On apprend des tonnes de choses, j’ai redécouvert certaines anecdotes que j’avais totalement oublié ou bien encore des personnages totalement inconnus. Si le côté bande dessinée est captivant c’est notamment grâce aux dessins, grâce aux planches très colorées que nous propose Hugues Micol. Moi j’ai eu un vrai coup de coeur pour ses dessins représentant les barbares, plus clichés on meurt ! Mais il ne faut pas négliger aussi la fin de cet album où Bruno Dumézil prend la parole et nous raconte simplement la complexité de cette période en utilisant des titres accrocheurs et des références qui ne parlent pas seulement aux historiens !



Bref, c’est un sans faute ! Je vous le recommande mille fois ! Et je pense que je vais continuer à lire quelques tomes de cette très belle collection.
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Charlemagne : Empereur de l'Empire romain d..

Une magnifique biographie de Charlemagne, la plus complète possible vu les rares documents qui ont survécu jusqu'à notre époque. Par ex, nous ne savons rien de son enfance... Et de plus, il subsiste toujours le risque que les textes aient été embellis par leurs auteurs.

Mais Bruno Dumézil nous soumet aussi une analyse fine de tout ce qui a perduré jusqu'à nos jours. J'ai notamment appris que Charlemagne avait poussé les clercs à inventer une écriture petite et ronde, moins gourmande en parchemin. Ainsi est né le "Times New Roman" que l'on utilise toujours.

Bref, passionnant ! J'ai adoré.
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L'Empire mérovingien : Ve-VIIIe siècle

Du 5e au 8e siècle, la dynastie mérovingienne a régné sur le regnum francorum. Elle reste pourtant mal connue, réduite à quelques images d'Epinal, Clovis et le vase de Soissons, le bon roi Dagobert, les rois fainéants. Il reste peu de documents de cette époque car on y utilisait de préférence le papyrus, support fragile et qui se conserve mal, à la différence du parchemin. La dynastie qui les a supplantés, les Carolingiens ont gardé une meilleure image, celle d'un empire centralisé mais plus éphémère car la force de l'empire mérovingien fut justement sa souplesse, sa capacité à partager le regnum en sous-royaumes, Austrasie t Neustrie, Burgondie, avec à leurs têtes des membres de la dynastie, quitte à revenir à l'unité lorsqu'un monarque fort émergeait tels Clotaire ou Thierry, Childebert. ..Grégoire de Tours a raconté la guerre civile, la rivalité entre Frédégonde et Brunehaut (qui finit écartelée), de 568 à 613. Cette époque voit aussi l'émergence de l'aristocratie, au service de l'Etat, guerriers ou administrateurs ou fondateurs d'abbayes au VIIe siècle. Très riche d'informations et agréable à lire.
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Les Barbares expliqués à mon fils

Pour moi qui ai encore en esprit la redoutable Porta Nigra de Trèves, aux limites nord de l'Empire romain, un régal de lecture plein d'enseignements, pour les petits et pour les grands.



Voici un petit livre à mettre absolument entre toutes les mains. Nos enfants sont gavés d’histoires de violence, de vendettas, de seigneurs et d’anneaux …. Et tout le monde parle de barbares. Moi, j’en étais restée à la notion grecque classique, celle des hellénistes distingués : « oï barbaroï » à Athènes, ce sont ceux qui ne parlent pas notre langue …



Sous la forme d’un dialogue entre l’auteur et son fils Guillaume, voici bien des notions d’histoire remises en perspective : celle d’une période confuse qui s’étend entre la fin de l’Antiquité et le Moyen-Âge. Ou comment les barbares ont progressivement infiltré l’empire romain, qui les a traités soit en mercenaires soit en fédérés, comment ils se sont approprié la civilisation romaine, comment les romains se sont à leur tour fondus dans les royaumes barbares pour devenir peu à peu indépendants d’une autorité centrale déliquescente.



Très intéressantes notions apportées par les barbares : les querelles de clans ou faides, le prix de l’honneur que l’on peut donner en compensation d’un crime ou wergeld, l’anneau d’or donné par le roi à ses plus proches défenseurs, qui le font sceller sur le pommeau de leur épée, l’ordalie ou jugement de Dieu qui finissait le plus souvent en compromis ou en aveu, et en prime une explication claire des querelles autour de l’hérésie arienne des premiers siècles du christianisme.



De quoi donner de bonnes notions d’histoire à des enfants – un peu sensibilisés à la chose, tout de même – pour leur permettre de réfléchir à ce que sont pour nous, aujourd’hui, les nouveaux barbares.



Vite, vite, dès demain, je passe le livre à mes petits enfants !
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Des Gaulois aux Carolingiens (du Ier au IXe..

Dumézil examine plus de dix siècles d'histoire de "France" et montre comment on passe des Gaules au royaume de France, de la civilisation de Hallstatt aux Carolingiens. Sa thèse principale est que le pays garde longtemps les structures de pouvoir et rapports sociaux hérités de l'Antiquité tardive et que les changements qui mènent au féodalisme du Xe siècle, au Moyen Age proprement dit, s'installent avec les Carolingiens seulement. Il réhabilite les Mérovingiens, "rois fainéants" (dont nous avons si peu de traces écrites), mais pour lesquels la res publica, la chose publique, reste centrale dans l'organisation des pouvoirs, comme au temps de l'empire romain.

Ce texte est issu d'un cours de Dumézil et il bénéficie d'un langage simple et très clair. Il est construit sur la chronologie mais s'appuie sur quelques notions étudiées au fil du temps pour en voir les prolongements ou ruptures ce qui le rend très abordable.
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La reine Brunehaut

Bien qu'il ne se contente pas de raconter que la vie de Brunehaut, il commence avec la chute de l'empire romain et finit avec la chute des Mérovingiens et l’avènement des Carolingiens, ce livre est excellent à lire. Très facile d'accès, il se lit comme un roman. Clair, bien travaillé, simple à suivre, et accompagné de carte sur le royaume franc de l'époque (ce qui peut se révéler très utile pour suivre et comprendre, surtout au début), j’ai adoré lire ce livre, et en découvrir un peu plus sur la chute de l’empire romain ou sur les mérovingiens. Et même s’il n’existe plus beaucoup de source sur cette époque, et les sources ne sont pas toujours fiables en plus, je l’ai trouvé plutôt bien exhaustif, car l’auteur a su prendre de la distance par rapport aux documents en replaçant dans le contexte certains écrits. Certes, certaines choses restent de la supposition et je ne suis pas experte sur les mérovingiens, mais comme il faut accepter l’idée qu’on ne connaîtra pas tout sur cette époque, pour le moment et en attendant d’en apprendre plus, ça me va.



A côté de cela, l’autre atout de ce livre, c’est qu’il nous fait découvrir en plus de la politique mérovingienne, les personnages de cette époque, qui faut le dire ne manquait pas de grands esprits (personnellement j’ai adoré découvrir Venance Fortuna), et surtout de grands stratèges ; et ça c’est quelque chose qui saute aux yeux quand on lit ces pages. Bien sûr beaucoup ont été des girouettes, mais comme à l’époque il fallait savoir, pour survivre et aussi maintenir l’équilibre, jouer avec ses amis comme avec ses ennemis, ce comportement reste compréhensible. D’ailleurs, à un moment dans le livre, l’auteur fait un parallèle entre les jeux et la politique, et je pense vraiment que cette comparaison n’est pas de trop, puisque c’était un peu comme une partie d’échec ou de go la politique à l’époque, et chose étrange ça marchait plutôt bien.



Pour parler un peu plus de Brunehaut maintenant, j’ai trouvé cette femme IN-CROY-ABLE ! Certes elle a souffert d’une légende noire, les récits qui ont réécrit l’histoire comme le Liber Historiae Francorum et les écrits de Frédégaire (et il y a d’autres sources), n’ont pas été toujours sympas avec. Mais mine de rien, malgré la légende noire qui n’a pas toujours lieu d’être, cette femme de pouvoir était un génie de la politique. Rusée, habile, elle savait manier la justice (se montrer ferme et magnanime à des fins politiques), et faire jouer les alliances mieux que personne. Elle était d’ailleurs tellement douée comme reine ou plutôt comme régente, que beaucoup de grands de l’époque, comme le pape ou l’empereur de l’Empire Romain d’Orient, s’adressaient à elle avant de s’adresser aux rois des royaumes francs, enfin là je parle surtout des rois de la Burgondie et de l’Austrasie. Mais c’est tellement complexe à suivre que je ne rentrerai pas dans les détails, même si c’est pourtant très simple à comprendre. Sachez seulement que c’est une histoire de mort, d’alliance et d’âge.

Cela dit, on peut noter en passant que malgré ces aléas Brunehaut a toujours su retomber sur ses pattes. Toujours ? presque. La chute de cette branche mérovingienne arrivera par Clotaire II, et la mort de Brunehaut sera à la hauteur du personnage, à côté Marie-Antoinette a eu une mort plus douce…



Enfin bon, ce livre reste une excellente base, et si la vie de Brunehaut et même plus comme le côté politique, religieux des mérovingiens vous intéresse, lisez-le vous ne serez pas déçus.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Le Baptême de Clovis : 24 décembre 505 ?

Bruno Dumézil est un jeune historien spécialiste de l'Antiquité tardive et des royaumes barbares établis sur le territoire de l'ancien empire romain d'Occident. A la suite de ses collègues, il écrit un essai sur le roi franc Clovis, sur son baptême et les significations de cet acte pour la "fabrication" de la France (voir le titre de la collection où ce livre est publié). Comme toujours, l'histoire des derniers siècles de l'Antiquité est intensément contemporaine : en 1996, quand il s'agit de commémorer ce baptême de Clovis, un certain nombre de politiciens bien-pensants, de Mélenchon à Chirac-Jospin, affirmèrent que la France était née en 1789 et que le christianisme n'avait rien à faire dans son identité. Dumézil publie son ouvrage dans un autre contexte, puisqu'il ne s'agit plus de commémorer avec des politiciens et des entrepreneurs de spectacle, mais de réfléchir. Il ressort de son livre que nous ne savons presque rien de Clovis et de de son temps, les documents du VI°s rédigés sur papyrus ayant tous disparu, sauf ceux qui furent recopiés plus tard (avec des fautes, des oublis, des incompréhensions) sur un matériau plus solide. L'archéologie propose des objets muets, des mises en scène funéraires, mais pour les interpréter, il faut pouvoir construire son discours sur quelque chose. Les temps ultérieurs, carolingiens et médiévaux, construisent un Clovis et un baptême selon leurs propres intentions idéologiques, et les siècles suivants, le nôtre compris, font de même. L'intérêt du livre réside donc moins dans une reconstitution hasardeuse du VI°s en Gaule, que dans l'histoire d'une fabrication, celle d'un roi franc baptisé et transformé au cours des siècles en fondateur de la France.
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Histoire dessinée de la France, tome 4 : Les ..

Ce tome 4 de l'Histoire dessinée de la France est une réussite. L'historien et l'auteur de BD sont parvenus à un bon équilibre entre dimension pédagogique et artistique. Comme pour les tomes précédents, on apprend une multitude de choses sur la période couverte, ici celle allant de la chute de l'empire romain (en gros) à l'avènement des Pépinnides, juste avant l'entrée en scène de Charlemagne. Thusnelda, Alaric, Childeric, Clovis, Chilpéric, Galswinthe, Clovis II, ils sont tous là. Ces noms ne vous parlent pas tous ? Normal, l'histoire officielle les a quelque peu "oubliés", sauf pour Clovis, ou a cherché à les décrédibiliser (l'image des rois fainéants). Il a fallu attendre les travaux des historiens de la seconde moitié du 20e siècle pour mieux les connaître, et malgré cela de nombreuses images d'Epinal persistent encore. Les auteurs expliquent la réalité de ces personnages, de leur période et environnement respectifs, et ça décoiffe parfois. La place de la religion est particulièrement bien restituée, et le rôle de certains chroniqueurs (Grégoire de Tours et Venance Fortunat) dans la transmission (fidèle ou arrangée) des évènements est décrit de manière très juste. Toutes ces informations ne sont pas assénées ou exposées doctement mais mises en scène avec une bonne dose d'humour qui fait mouche. Une réussite.
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Les racines chrétiennes de l'Europe : Convers..

A travers des essais profonds et documentés, mais toujours lisibles (car Dumézil est aussi un bon écrivain), un tour d'horizon politique et spirituel de l'Europe barbare nous est proposé. On y voit comment la religion chrétienne, qui était au départ celle des Romains vaincus et occupés, exerce sur les élites militaires germaniques un tel attrait qu'elle finit par devenir le marqueur social de prestige et le point de rencontre entre occupants et occupés, quand les Germaniques se convertissent, abandonnant soit leur paganisme initial, soit la foi chrétienne arienne qui leur avait été prêchée au départ (et qui a servi, elle aussi, de marqueur identitaire pendant un temps). Une mention spéciale pour l'Espagne wisigothique, où se jouent déjà, avec quelques siècles d'avance, toutes les persécutions anti-juives des XIV° et XV°s, comme si l'église et l'état de ce pays avaient, plus qu'ailleurs, une vocation autoritaire.
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L'Empire mérovingien : Ve-VIIIe siècle

Clovis et le vase de Soissons, le bon roi Dagobert, la lutte à mort entre deux régentes Brunehilde et Frédégonde, Charles Martel arrêtant les Arabes à Poitiers, les derniers rois fainéants ... Les images abondent, largement façonnées par les instituteurs de la Troisième République et popularisées par l'ouvrage d'Augustin Thierry : "Récit des temps mérovingiens » (1840).



Voilà un livre qui remet bien des pendules à l'heure ... et qui montre combien les travers politiques (on parle aujourd'hui de cleptocratie) des puissants perdurent siècles après siècles.



La précision de cet ouvrage universitaire contraste cependant avec le constat de la pauvreté des archives disponibles. L'utilisation du papyrus et non du parchemin a hélas fait disparaître la majorité des archives de l'époque, sans compter le prisme déformant des chroniques survivantes (Grégoire de Tours, Frédégaire, Grégoire le Grand, Paul Diacre, Michelet ...).



Il n'en reste pas moins vrai que la dynastie des mérovingiens occupa (plus ou moins directement, entre 451 – victoire de la coalition à la bataille des Champs Catalauniques contre Attila, à la suite de laquelle Mérovée, roi des Francs saliens, fut reconnu par Rome - et 751, sacre de Pépin le Bref) le trône du regnum francorum trois siècles durant, plus que toutes les autres dynasties françaises à l'exception des Capétiens.



Le système de gouvernement est alors fondé sur la prédation : captation puis redistribution du butin de guerre et du tribut des peuples asservis au profit des fidèles du roi, les grands qui forment l'aristocratie militaire des leudes. Mais les titres conférés (duc, comte, patrice) ne sont pas héréditaires. Il y a donc un fort turn over car la vie est courte en ces temps obscurs.



Le don de propriété aux leudes permet au roi de se constituer un réseau de pouvoirs. Ce sont eux qui manient de façon équilibrée les principes dynastiques et l'élection pour assurer la continuité de la lignée seule légitime issue de Clovis, quitte à pratiquer l'élimination physique de certains enfants rivaux et/ou de membres secondaires de la dynastie … qui constituent aussi une réserve en cas de vacance du trône.



A la mort de Clovis en 511, le monde franc est catholique. Il n'y a plus de paganisme ni d'hérésie arienne, même s'il existe d'autres croyances (hébreux, bonosiens en Burgondie, manichéens en Provence). le roi a pour charge de protéger les chrétiens vivant sur ses territoires, il est un agent du Ciel sur la terre.



Le rôle de l'Eglise et la diffusion de la foi aux marges de l'empire est éminent comme le maillage de fondations religieuses auxquelles le roi fait don de terres. On se souviendra des importantes figures d'évêques que furent Cloud, Ouen, Eloi, Colomban, Loup, Wandrille, Léger, Boniface ... devenus saints.



A la mort du roi, il n'existe pas de principe de primogéniture. On partage son territoire (Teilreiche) entre ses fils. Si l'héritier est trop jeune, la reine est flanquée d'un conseil de régence, dont le maire du Palais.



C'est ainsi qu'Ebroïn, maire du palais de Neustrie, prend l'essentiel des décisions sous Clotaire III. Au VIIème siècle, les trônes comme les fonctions de maire du palais se transmettent entre parents car outre le pouvoir, il y a des enjeux financiers importants, même si les concessions de terres reviennent au fisc royal à chaque rotation.



Pépin II de Herstal est le maire du palais d'Austrasie sous le roi Thierry III.

Mort en 714, il laisse deux fils, Charles (Martel) et Childebrand. Il ouvre une période de recomposition rapide et presque complète du royaume, après des années de guerres civiles.



Charles, brillant chef de guerre, défait les Arabes – entrés en Espagne en 711 - à Poitiers en 732. Une occasion de se débarrasser d'Eudes, duc d'Aquitaine, considéré (par lui !) comme païen. En 736, Charles prend le contrôle de la Provence, Avignon, Narbonne. En 737, à la mort de Thierry III, Charles gouverne seul.



Quelques mois avant sa mort, ses deux fils Carloman et Pépin III le Bref sont associés au pouvoir de maire du palais, ils intronisent un nouveau roi : Childéric III. Carloman, pourtant l'aîné de Pépin, se retire dans un couvent. Childéric est déposé. Pépin est couronné avec l'accord du pape Zacharie et des leudes puis sacré roi des Francs en 751. Père de Charlemagne, il est le fondateur de la dynastie carolingienne.



Une épopée qui relève du miracle, celle d'une stabilité globale due à une adaptation intelligente des élites franques à un milieu changeant …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Des Gaulois aux Carolingiens (du Ier au IXe..

La vulgarisation est un exercice très compliqué, surtout quand il a comme ici des visées scholastiques. Bruno Dumézil s'y prête à merveille, et son analyse de l'histoire "française" - la légitimité de tels guillemets en est d'ailleurs le principal objet- est aussi, simple et claire que riche et parfaitement articulée. L'exercice était difficile : le sujet menaçait d'ennuyer facilement les néophytes, mais l'auteur a su condenser neuf siècles et plus d'une histoire des plus mouvementées, et pourtant, malgré sa proximité, difficilement représentable car dépouillée de documents, avec une facilité et une passion qui inspire le respect. Et pour étayer cette critique, je donnerai mon propre exemple : pour moi, ce livre a été l'introduction parfaite à mon parcours historique d'hypokhâgne !
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Charlemagne

Charlemagne dispose enfin d'une très bonne biographie, courte et efficace.



L'auteur, spécialiste aussi des mérovingiens, rappelle que ces derniers utilisaient des papyrus. Or cette matière se conserve mal, très mal, d'où le fait qu'on en sache peu sur cette dynastie, au point d'être ensuite accusée d'être des "rois fainéants", comme si l'absence de trace signifiait absence d'action. Mais les carolingiens, eux, dirigèrent à l'époque du parchemin : c'est plus cher, ils écrivent moins, mais leurs capitulaires se dégradent moins, pour le plus grand bonheur des historiens...



Pour ce qui est de Charlemagne à proprement parler, on découvre un usurpateur dont le pouvoir a longtemps été contesté, notamment en Aquitaine. Mais ses campagnes militaires, contre des membres de sa propre famille, puis à l'encontre d'autres peuples, les Saxons notamment, ont renforcé sa légitimité. Cela ne profita pas à ses successeurs : si le hasard à fait que Louis le pieux soit le seul à succéder à son illustre père, il n'a pas poursuivi les entreprises de conquêtes, et donc le moyen le plus sûr de gagner des richesses à redistribuer...



L'ambition religieuse de Charlemagne est aussi abordée. On lui doit notamment l'interdiction de l'incinération et la constitution d'une grande bibliothèque religieuse collectée par les plus grands savants européens de son époque. De là à parler d'une "renaissance carolingienne" il n'y a qu'un pas, que l'auteur ne franchit pas. À sa mort, Charlemagne voulait que ses livres soient vendus. Il n'a pas créé de grandes institutions pour conserver les savoirs. De façon plus générale il n'a pas beaucoup bâti : son plus grand projet, à part la modeste Aix-la-Chapelle, était un pont sur la Meuse. Au bout de quelques années de travaux, il fût détruit par des intempéries...



La dernière partie de l'ouvrage aborde la postérité du personnage. Le sujet est vaste : sa barbe fleurie, son épée "Joyeuse", sa création de l'école, que des mythes dont l'auteur rapporte les origines. Ils en disent bien davantage sur l'époque de leurs inventions que sur Charlemagne lui même.



Bref, cette biographie est dans la bonne lignée de celle de sa collection PUF : excellente mais chère par rapport au nombre de pages.
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Histoire dessinée de la France, tome 4 : Les ..

Les temps barbares... Une période qui s'étend de la chute de Rome à Pépin le Bref, comme l'indique ce volume 4 de l'Histoire Dessinée de la France, collection co-éditée par La Revue Dessinée et La Découverte.



Une bande dessinée pour raconter l'Histoire, de France ou d'ailleurs, ce n'est pas nouveau et ça peut être périlleux : à trop vouloir plaire à tous, on peut passer à côté de son sujet.



De plus, la période en question, coincée entre l'Antiquité et le Moyen Age, n'a même pas de nom qui fasse vraiment consensus. C'est dire si elle reste mal connue encore de nos jours.



Impressionnés par l'obstacle, les auteurs Messieurs Dumézil, historien ( un vrai), et Micol, dessinateur ( un vrai aussi) ?

Pas du tout. Et ils ont raison.



Ils maîtrisent leur sujet, sur une centaine de pages de bandes dessinées, suivies d'une soixantaine de pages de texte récapitulant, éclairant, complétant la première partie.



Le ton est volontiers décalé, badin. On y a le rire potache et anachronique. Mais le fond est sérieusement documenté.

Ce n'est pas parce qu'on rigole qu'on nous raconte n'importe quoi.



Pour ne pas nous perdre, il est fait référence aux rois fainéants, ou à ce bon Dagobert qui a réjoui quelques enfances dont la mienne avec ses déboires vestimentaires et autres.



Et ça tombe bien parce qu'après tout, ces Temps prétendument Barbares ne risquaient pas d'évoquer grand-chose d'autre aux néophytes comme moi. Je le mets au passé puisqu'après cette lecture, j'en sais un peu plus, et que ça m'a beaucoup intéressée !



Certes, les incertitudes ne sont pas camouflées, les interprétations non plus. Mais elles m'incitent à en apprendre davantage. Et pour ce faire, la bibliographie en fin d'ouvrage ouvre toutes les perspectives.



Merci à Babelio ( Masse critique) et aux éditions La Découverte et La Revue Dessinée de m'avoir permis ce voyage dans le temps !



Je vais certainement prolonger l'expérience avec les autres volumes de cette collection, dont l'ambition est de proposer, je cite : "une relecture originale et décapante du récit national."

Pour Les Temps Barbares de Bruno Dumézil et Hugues Micol, objectif atteint !
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Des Gaulois aux Carolingiens (du Ier au IXe..

C’est le premier volume d’une collection intitulée « Une histoire personnelle de la France », confié à un spécialiste de cette période si mal connue de l’histoire de France qui court du Ier au IXème siècle. Une longue période qui se caractérise surtout par la rareté des sources écrites. Le mérite de cette entreprise est donc de tordre le cou à un certain nombre de mythes ou de clichés récupérés par la suite par les politiques de tous bords.

Bruno Dumezil, jeune universitaire au style alerte et clair nous donne beaucoup de clés pour mieux comprendre notre hisotire : la première question est de savoir pourquoi la faire commencer avec les Gaulois. Voir dans les Gaulois une préfiguration des Français est un choix nationaliste (celui des instituteurs de la IIIème République, entre autres !) ou celle des créateurs d’Astérix, encore marqués par l’occupation allemande.

En fait, on a bien du mal à fixer le moment où apparut le sentiment national et, en définitive et en tenant compte des pesanteurs culturelles, on en restera aux Gaulois. Cependant, le livre nous donne des indications utiles pour mieux appréhender la période. Des princes de Hallstatt aux guerriers professionnels de la Tène, les Gaulois maîtrisent la métallurgie et la production d’armes recherchées dans toute la région. Ainsi s’emparent-ils de Rome en -390, de Delphes en-279 et s’installent dans la plaine du Pô. Cependant, à partir du IIème siècle, les Gaulois se romanisent à grande vitesse, l’influence des Druides s’estompe, les élites locales évoluent, nouent des contacts politiques avec les élites romaines. Bien avant les victoires de César, la Gaule est romanisée et en -50 avant Jésus-Christ, et la Gaule, occupée par les Romains, vit une période de grande prospérité car Rome lui apporte une infrastructure de transport et un marché de consommation étendus.

Jusqu’à la crise économique du IIIème siècle : instabilité politique, révoltes paysannes, brigandage endémique, pression fiscale insupportable, malnutrition, épidémies. La population régresse de 20%, la frontière avec les populations « barbares » est dégarnie. Vient le temps des grands déplacements de populations.

Les succès des Francs s’expliquent non pas par une unité ethnique mais par ce qu’ils apportent aux populations qui s’agrègent à eux : un statut juridique avantageux, l’exonération de taxes, une mode vestimentaire identitaire. Et voici un autre mythe démonté : les partages successifs de l’empire entre les héritiers de Clovis sont une façon de défendre et d’étendre le territoire et ne l’ont nullement affaibli. Et les rois mérovingiens n’étaient en rien fainéants : c’est la rumeur répandue par leurs successeurs carolingiens qui nous est restée, comme certains responsables politiques démantèlent tout ce que leurs prédécesseurs ont accompli avant eux.

On connaît ainsi beaucoup mieux la période du règne de Charlemagne ! Mais une nouvelle crise secoue l’empire au IXème – Xème siècle : une série d’incursions de Musulmans au sud, de Hongrois à l’est et de Normands au nord l’assaillent. La richesse du pays, de ses abbayes, attire. Pire, en 840, le monde carolingiens entre en guerre civile qui voit s’affronter quatre camps. Charles le Chauve, Louis le Germanique, Lothaire, Pépin II. Tous descendants directs de Charlemagne. On aboutit à une partition qui durera 1000 ans.

La Francie occidentale est attribuée à Charles le Chauve. L’Etat s’affaiblit au profit de l’aristocratie locale et le pouvoir se fait de compromis, d’échanges, de dominations ressenties et plus ou moins acceptées : la France du Moyen-Âge. Mais ça, c’est le deuxième tome de cette histoire personnelle, et je vais de ce pas aller me l’acheter !

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Les Barbares expliqués à mon fils



Ce petit livre d’environ 130 pages, se lit très vite et très agréablement, tout en enseignant beaucoup de choses.

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