Un roman historique à suspense sur la construction de Notre-Dame et la légende du diable Vauvert.
A conseiller à un public jeunesse dès 12 ans !
A découvrir pour Halloween !
La scène se passe à Paris au printemps 1163.
Après avoir participé au creusement des fondations de la nouvelle cathédrale de l’île de la Cité, les deux orphelines Grâce et son amie Clémence, âgées de 15 ans, découvrent avec stupeur leur toute nouvelle mission : aller chercher des pierres à la carrière de Vauvert. Mais à Paris, les ruines du château sont connues pour abriter le diable : il arrive malheur à tous ceux qui s’y égarent la nuit !
Et très vite, de mystérieux incidents surviennent sur le chantier. On y découvre d’ailleurs une étrange pierre gravée représentant le diable qui sème la peur parmi les ouvriers. Malgré tout, les deux amies continuent de se rendre à Vauvert. Jusqu’au soir où Grâce fait la connaissance du Maître, une créature effrayante qui la contraint à un terrible marché…
Je remercie les éditions @scrineo et @NetGalleyFrance de 'avoir permis de découvrir ce roman historique à la fois instructif et divertissant.
Même si j'ai trouvé la fin plutôt abrupte, j'ai trouvé l'intrigue captivante pleine de suspense, tout comme l'atmosphère gothique quelque peu horrifique avec la figure du diable et la malédiction du chantier à la carrière de Vauvert, le pacte démoniaque passé avec Clémence....
Le lecteur est plongé dans un thriller où il cherche à deviner si le diable est vraiment présent et ce qui peut bien se cacher derrière toute cette sombre histoire. Les personnages de Clémence et Grâce sont attachants, ce qui permet de s'identifier à eux et à leur quête .
Le contexte historique du chantier est bien développé puisque l'intrigue se base sur des faits et des personnages réels, ce qui donne de la vraisemblance au récit. J'ai bien aimé ce mélange de fantasy et de réalisme qui rend la lecture addictive, tout comme le style fluide de l'autrice.
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😈 Mystérieux
En trois mots : jeunesse - historique - horrifique
« Je comptais te retrouver en enfer tôt ou tard. Enfin, nous y sommes ! »
➡ L’ambiance très mystérieuse et légèrement horrifique reste parfaite pour Halloween. Le suspense est bien là, que ce soit concernant les personnages ou les incidents maléfiques…
« Installé au milieu du chantier, l’architecte avait déroulé de grands parchemins recouverts de croquis alambiqués : de hauts murs percés de vitraux, des rosaces, des portes aux encadrements sculptés, des beffrois majestueux. »
➡ Le contexte du chantier de Notre-Dame est tout aussi intéressant, l’intrigue se base sur des faits et personnages historiques réels.
Cela m’a un peu rappelé les Piliers de la Terre, en beaucoup plus simple et jeunesse bien entendu, mais avec des thèmes communs comme la construction, la prépondérance de la religion, la pauvreté, le pouvoir et bien sûr une jeune héroïne forte.
➡ Petit bémol, la fin est beaucoup trop rapide à mes yeux par rapport à l’ensemble du roman, quelques pages supplémentaires n’auraient pas été de refus.
Une lecture sympathique qui met dans l’ambiance d’Halloween et avec un côté historique appréciable.
Merci aux éditions Scrineo pour ce service de presse numérique via NetGalley.
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Grâce et Clémence, deux orphelines et amies, sont employées sur le chantier de construction de la cathédrale Notre-Dame. Elles ont pour mission de se rendre à la carrière de Vauvert chercher des pierres et les ramener à l'aide de mules jusqu'à Paris. Mais ce lieu jouit d'une très mauvaise réputation. On le dit maléfique, qu'il s'y passe des choses étranges, que ceux qui s'y aventurent, disparaissent. Et ce n'est pas les nouveaux incidents survenus sur le chantier qui démentiront cette réputation.
Un soir, pour rendre service, Grâce tombe dans un piège qui la mène tout droit à Vauvert. Tout va alors changer pour elle.
Les Démons de Notre-Dame est un roman jeunesse historique que j'ai trouvé très intéressant parce qu'il fait remonter vers un passé lointain, celui de la construction de la cathédrale. Une époque où le culte religieux tient une place importante dans la vie quotidienne et où tout ce qui va à son encontre est considéré comme étant le fait du diable.
Il n'est pas bien difficile dans ces conditions de coller à un lieu isolé et mystérieux la réputation d'être sous l'emprise du démon.
Cette histoire plaira aux jeunes lecteurs amateurs de suspense, de mystères et d'histoire. Elle flirte par moment avec le fantastique.
Elle montre aussi un aperçu de la pauvreté dans laquelle vivaient ceux qui n'avaient pas la chance d'être bien nés. La misère, le travail des enfants, la saleté des rues, le manque de nourriture...
Grâce et Clémence sont adorables. Elles ont le privilège de côtoyer l'évêque Maurice de Sully qui a vraiment existé. Il est à l'origine de la construction de cette cathédrale.
Des révélations inattendues et bouleversantes font de ce roman une excellente lecture, impossible à lâcher une minute.
Je remercie @scrineo et @NetGalleyFrance de m'avoir permis l'agréable lecture de ce roman jeunesse historique palpitant.
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1297, Saint-Antoine-en-Viennois. De nombreux phénomènes étranges ont lieu à la Maison de l'Aumône. Des tombes sont profanées, des poupées sont retrouvées enterrées dans le cimetière...
Le Grand Maître des lieux, Aymon de Montagne, va tout de suite être accusé de sorcellerie.
Gabin, le secrétaire du Grand Maître, persuadé de son innocence, va se lancer dans une enquête qui va se révéler quelque peu compliquée. Sybille, la nièce d'Aymon, et Ysabeau, une jeune servante, vont venir lui mettre des bâtons dans les roues.
Gabin va-t-il réussir à aller au bout de son enquête ? Aymon est-il innocent ?
Mon avis
Avec ce roman, je suis réellement sortie de ma zone de confort. Je n' ai absolument pas l'habitude de lire ce genre de roman.
J'ai beaucoup aimé.
L'histoire est addictive. L'écriture est très fluide.
Malgré ces 350 pages, je l'ai lu en 2 jours. C'est dire si l'histoire m'a plu !
Je relirai avec grand plaisir de genre de roman !!
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Nous sommes en 1978. Myriam, 17 ans, tombe sous le charme de Frank. Le jeune homme l'invite chez lui et s'attend, comme de juste, à ce que Myriam s'offre à lui. Mais elle refuse. Alors il la viole. Myriam est tétanisée. A la peur de tomber enceinte, s'ajoute celle d'avouer ce qu'elle a subi. Alors elle se tait. Car comment révéler le pire quand on a des parents très stricts qui ne se soucient que du qu'en-dira-t-on et une amie catholique qui veut rester vierge jusqu'au mariage ? Grâce à Jo, une camarade de lycée militante féministe, et portée par le procès d'Aix qui a permis que le viol soit qualifié de crime, Myriam va oser demander justice.
Oui. Fut un temps où le viol n'était qu'un délit et où les femmes meurtries étaient automatiquement considérées comme provocatrices ou hystériques (malheureusement sur ce point, il y a de sombres vestiges). Il a fallu l'extraordinaire défense de Gisèle Halimi dans le procès d'Aix pour que le viol devienne un crime. L'originalité de ce roman est que l'histoire surfe sur cette vague sans rentrer dans des détails juridiques, et dont on comprend qu'elle va aider de nombreuses femmes à pouvoir exorciser leur douleur.
Nos corps jugés est parfait pour aborder cette thématique avec des ados. Il est franc, va droit au but et s'immerge complètement dans tout ce qu'une jeune fille peut vivre quand elle est victime. 1978-2023, même combat.
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Voici mon retour de lecture sur le roman jeunesse Les Démons de Notre-Dame de Catherine Cuenca, lu en avant-première grâce aux éditions Scrinéo, que je remercie.
Printemps 1163.
Après avoir participé au creusement des fondations de la nouvelle cathédrale de l’île de la Cité, Grâce et son amie Clémence découvrent avec stupeur leur toute nouvelle mission : aller chercher des pierres à la carrière de Vauvert. Mais à Paris, les ruines du château sont connues pour abriter le diable : il arrive malheur à tous ceux qui s’y égarent la nuit !
Et très vite, de mystérieux incidents surviennent sur le chantier. On y découvre d’ailleurs une étrange pierre gravée qui sème la peur parmi les ouvriers.
Malgré tout, les deux amies continuent de se rendre à Vauvert, jusqu’au soir où Grâce fait la connaissance du Maître, une créature effrayante qui la contraint à un terrible marché..
Les Démons de Notre-Dame est un roman jeunesse historique qui nous emmène sur la construction de la célèbre cathédrale.
Grâce et son amie Clémence sont deux jeunes orphelines qui travaillent dur, autant que les hommes. A cette époque, les femmes et les jeunes filles ne sont pas très bien traitées ; elles travaillent autant que les hommes y compris sur des chantiers tels que celui-ci. Elles ont participé à creuser les fondations et maintenant elles doivent aller chercher des pierres à Vauvert.. où des rumeurs disent que le diable s'y cache..
D'ailleurs, ne serait ce pas lui que Grâce va croiser un soir, sous les traits du mystérieux Maître ?
J'ai aimé l'ambiance, parfois flippante. Je me suis vraiment demandé qui se cachait dans ces carrières ? Le diable.. vraiment..
Il est intéressant de suivre les débuts de la construction de la cathédrale, de découvrir les légendes autour du diable à Vauvert.
Grâce est une jeune fille attachante, de même que son amie Clémence. D'autres personnages sont très intrigants ici mais je n'ai pas envie de trop en dévoiler.
Les Démons de Notre-Dame est un bon roman, qui peut être lu par tous à partir de 12 ans.
Pas tout à fait un coup de cœur mais une très bonne surprise que je recommande et note quatre étoiles :)
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Ma fille, qui rentre en 3ème cette année, avait 4 livres à lire pour la rentrée. Je me fais un plaisir de lire ces livres conseillés. D'abord parce que cela me permet d'échanger avec ma fille et puis la lecture jeunesse est plaisante.
Des 4 romans, celui ci sera un de mes préférés. D'abord parce qu'il est question de la condition des femmes dans la première moitié du XXeme siècle et que cela permet (peut être) de faire prendre conscience à certains / certaines que le combat pour l'égalité ne s'est pas fait facilement. Que les droits des femmes en France ont été obtenus après de longues et difficiles luttes. Que certaines femmes y ont laissé beaucoup.
Alors quand je vois certaines jeunes filles / femmes renoncer à ces droits sous divers prétextes (souvent religieux), cela me désespère.
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Ce court roman revient sur l'existence de Michée Chaudéron, guérisseuse et dernière femme exécutée pour sorcellerie à Genève (mais pas dans le reste de l'Europe, hélas) en 1652. Catherine Cuenca livre un récit sombre et âpre, à l'image de la vie de son héroïne, qui dut toujours fuir les persécutions et dont la brève existence connait trop peu d'éclaircies.
Parce que le roman annonce la couleur dès le premier paragraphe (Michée sera pendue à 50 ans), il offre finalement peu d'espoir. On sait ce qui attend l'héroïne, dont le seul tord sera d'avoir tenté de subsister par ses propres moyens, et on assiste impuissant à l'emballement de la machine haineuse qui aboutira à son arrestation et à sa condamnation. le personnage de Rita, unique amie de Michée et convaincue de son innocence, apporte bien peu de répit dans un récit au final très pessimiste et dont je ne sais s'il parviendra à convaincre le public adolescent auquel il est destiné.
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1978, Myriam 17 ans est violée par son "ami" Frank. Sa famille lui demande de ne rien dire, soucieuse du qu'en dira-t-on. Myriam dépérit peu à peu, elle se coupe de ses amis. L'aide de sa soeur Patricia, la médiatisation du procès d'Aix en 1978 au cours duquel Gisèle Halimi défend deux jeunes filles violées et plaide pour que le viol soit reconnu comme crime et pas seulement un délit et enfin la présence de quelques (rares) militantes MLF dans son lycée l'aident à parler, à se libérer, à porter plainte.
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A la mort de sa mère, Lucilla se rend à Lugdunum pour tenter de retrouver son père, gladiateur disparu mystérieusement.
Dès son arrivée, elle intègre l'école de gladiature d'Opiter afin d’en apprendre plus.
L'originalité de ce roman jeunesse réside dans le choix de mettre en avant les gladiatrices, dévoilant ainsi un aspect méconnu de l'histoire antique. Catherine Cuenca, avec sa jolie plume, réussit à créer une atmosphère réaliste et immersive.
Si l'intrigue captive dès les premiers instants, on peut toutefois regretter que le titre en dévoile trop, limitant ainsi la surprise. Malgré cela, le récit reste captivant grâce aux rebondissements savamment distillés. Le mystère autour de la disparition de Tigris maintient l'intérêt des lecteurs jusqu'au dénouement.
Amateurs de récits antiques, ce livre est pour vous !
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Lucilla, 15 ans, à la mort de sa mère décide de se rendre au Ludus de Lugdunum pour y être engagée comme Gladiatrice. C'est une attraction qui plait au public des arènes: qui sont ses femmes qui cèdent à l'appel de la lutte entre elles devant un public et qui en accepteront les conséquences mortelles?
Attention, ça va faire mal!
Comme leurs confrères masculin, ces dames vont offrir un peu de divertissement sous des noms de scène.
Tandis que certains gladiateurs économiseront leurs gains pour regagner leur liberté, Lucilla acceptera, comme certaines autres femmes libres, de signer un contrat d'employées dont les termes seront les mêmes que ceux des esclaves: son employeur aura droit de vie et de mort ou de la corriger si elle se montre indocile.
Dans quelle affaire Lucilla s'est-elle fourrée?
Un peu entrainée au maniement des épées par son oncle Caïus, ancien gladiateur mort au combat, Lucilla cherchera à en savoir plus ses origines cachées - pour sa sécurité, disait sa mère - ?
Lucilla enquètera sur la disparition inexpliquée d'une star de l'arène surnommé " Tigrus" et de la mère du gladiateur n'ayant plus donné signes de vie depuis qu'elle s'était rendue elle-même au Ludus pour chercher son fils.
Y évoquer le nom de Tigrus est presque interdit, par superstition.
Nous suivrons donc les pas prudents de Lucilla pour trouver des traces des disparus dans les rues et la poussière de l'arène, tentant discrètement de délier les langues tout en échappant un peu à la surveillance de son "propriétaire".
Longue vie à "Daphné", la nouvelle recrue de l'arène!
Surtout ne pas y laisser la vie par son manque d'expérience au combat ou parce qu'elle questionnera les mauvaises personnes.
Beaucoup se lanceront dans cette aventure les yeux fermées à cause de l'annonce de l'auteure, déja un peu convaincus d'un certain gain de qualité sur l'aventure historique avec Catherine Cuenca en littérature jeunesse. Ça sera évidemment à confirmer, jeunes lecteurs.
Catherine Cuenca, ce sont des héroïnes, braves et intrépides, c'est le voyage dans le temps coincée à l'époque de la Révolution française, c'est la chasse aux sorcières dans l'Italie de la Renaissance, c'est se lancer à la poursuite de l'assassin de femmes à Paris en 1849 dans ses quartiers sombres grouillant de voleurs, c'est la "Reconquista" catholique des territoires espanols encore sous la domination musulmane au Moyen-Âge.
Chaque aventure avec ces héroïnes, souvent adolescentes, seront un moyen acessible et palpitant d'aborder des périodes historiques avec facilité et de contracter le délicieux virus de la lecture.
Chacune de ses héroïnes va défier une société peu égalitaire du sort et de la parole des femmes.
Comme beaucoup de domaines historiques de l'Art, un tri est fait, il y a tellement de choses à découvrir et à porter à la connaissance du public.
On ne sait pas tout sur le destin des femmes au fil du temps, leur statut n'invitait pas toujours à un devoir de mémoire.
Aujourd'hui, nombre d'auteures et auteurs rempliront les mémoires des lecteurs, complèteront d'anecdotes intéressantes, de pratiques féminines peu connues au travers du filtre de la fiction, comme ici: avec les femmes-gladiateurs.
Quelques titres de romans jeunesse dresseront la limite claire, la femme n'aura pas sa place dans les arènes romaines, sauf dans les gradins si c'est une riche citoyenne ou intégrée au spectacle de l'arène, si c'est pour y être sacrifiée aux bêtes sauvages en tant qu'esclave. À chaque catégorie sociale et statut politique son entrée.
La fiction " Circus Maximus" d'Annelise Gray imaginera une exception avec son héroïne Didon (qui n'existera qu'en travestisant son sexe publiquement pour jouer les conducteurs auriges superstars).
Retour sur ce détail.
N'existait-il pas d'auriges féminins?
Certe si, mais en Grèce (dans le monde antique " Hellenique").
Voyez cet extrait :
"... Des Jeux féminins existent pourtant bien : les jeux dits « Héréens », organisés en l’honneur d’Héra, l’épouse de Zeus, célébrée comme son époux à Olympie. Ils ont lieu quinze jours après les Jeux masculins.
Ces dames retroussent leur tunique pour courir et celles qui remportent les épreuves reçoivent, en plus de la couronne d’olivier, un quartier de boeuf destiné, non pas à finir en souvlaki – que l’on se rassure, ce n’est en rien une façon de signifier aux participantes que leur place est à la cuisine –, mais à être pieusement déposé sur l’autel d’Héra.
Ces championnes font alors figure d’exception, car la plupart des jeunes filles grecques ne reçoivent aucune éducation physique. En fait, seules les petites Spartiates bénéficient d’une formation comparable à celle des garçons. Il s’agit d’ailleurs là d’une singularité notable dont s’offusque le reste de la Grèce.
À Sparte, les jeunes filles pratiquent, tout comme les garçons, l’athlétisme, la lutte, le lancer de javelot et de disque dès le VIe siècle avant J.-C. Les habitants de Phtie, en Thessalie, en sont outrés et leur roi, Pélée, juge intolérable la liberté dont jouissent ces femmes..."
À observer également, dans les arènes grecques, la présence de la femme n'est pas requise dans les gradins, sous peine de morts.
Mais il y eut des championnes auriges grecque, nous dit-on, tel que Kyniska, soeur du roi de Sparte, Agésilas II.
https://www.lemondefeminin.com/kyniska-premiere-championne-olympique/
Intéréssant?
Catherine Cuenca, elle, proposera l'aventure des femmes gladiateurs et pas en Grèce ni en territoires romains mais en Gaule celtique (un bout de la France actuelle).
Quid des gladiatrices à cette époque?
Voyez cet extrait:
"... Les Romains exigeaient une certaine égalité des sexes pour ce qui était des combats. Dans les arènes, tous les gladiateurs se voyaient donc soumis aux mêmes conditions et règles.
Les femmes devaient donc s’habiller et se battre de la même manière que les hommes.
Ainsi, elles luttaient généralement torse nu, bien que quelques unes portaient des armures lourdes.
Les autres accessoires comme le casque, l’arme et le bouclier étaient les mêmes pour les hommes et les femmes.
Les libertés de ces dernières étaient tout de même restreintes.
Les écoles de gladiateurs formaient les hommes mais n’autorisaient pas la présence de femmes. Elles recevaient donc leur apprentissage d’entraîneurs particuliers...."
https://cultea.fr/gladiatrices-des-femmes-dans-les-arenes-romaines.html
Ici avec l'héroïne ado Lucilla, nous serons dans une des Gaules de l'époque occupées par différents peuples celtes (les romains les surnommeront "les Gaulois"), plus précisément à Lugdunum (Lyon).
Ces précisions historiques nous permettront de nous rendre compte d'une période intéressante passée sur l'évolution culturelle et géographique de la France, aux frontières et à la répartition de territoires bien différentes, définies par la conquète et la victoire des clans. Imaginons nous en ce temps avec la Belgique, un peu mêlée.
C'est Lugdunum (Lyon) qui sera la capitale du royaume celte.
Et Paris?
Occupée par des celtes. Et retenons qu'à sa future occupation gallo-romaine, c'est à ce moment-là que Lutecia prendra le nom de ses habitants, les celtes "parisiens" (latin: Parisii).
Une intrigue, une auteure et un thème qui éveilleront plus que de l'intérêt, un vrai plaisir d'en apprendre plus sur notre Histoire d'une manière aussi agréable.
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1912, France. Tu t'appelles Louise et tu es la nouvelle nurse d'une famille américaine qui repart aux États-Unis. Tu les y accompagne. La traversée se fera en première classe sur le Titanic. Tu es toute heureuse de faire ce voyage inaugural sur l'Insubmersible. Mais le rêve va bientôt virer au cauchemar.
J'ai beaucoup aimé ce livre-jeu qui était rapide à lire et intéressant. Chaque chapitre propose un court passage de la vie de Louise pour poursuivre par une ou deux pages d'informations notables et enfin une double page de petits jeux.
J'ai appris des choses en lisant ce roman jeunesse, les descriptions du paquebot et de la vie à bord sont nombreuses mais ce n'est pas lourd du tout et très intéressant. Et les photos complètent à merveille le texte.
J'ai parfois été un tout petit peu agacée par les nombreuses remarques de Louise à propos des choses auxquelles elle n'a pas accès en temps que domestique. Bien sûr il y avait des choses révoltantes par rapport à la troisième classe (on leur coupait l'électricité à 23h !) mais l'envie qui transparaissait de Louise était un peu trop présente à mon goût.
À la fin, au moment du naufrage, le livre devient même pour quelques pages, un livre dont vous êtes le héros. Vous devez faire des choix qui conduiront à votre survie ou à votre mort dans l'eau glacée. J'ai trouvé l'ambiance de ces pages très réussie, j'étais vraiment stressée par le choix. J'ai d'ailleurs lu toutes les fins possibles par souci d'exhaustivité.
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Au XIIIe siècle l'ergot de seigle fait des ravages et des communautés religieuses sont dédiées à l'accueil des malheureux. Comme ce qu'on nomme alors "feu sacré" est assimilé aux flammes de l'enfer, on recherche en particulier la protection de Saint Antoine, réputé pour avoir résisté aux tentations du Démon.
C'est dans ce contexte que Catherine Cuenca situe son roman. Gabin est un jeune noble, qui en tant que cadet, ne peut prétendre à hériter du titre de son père. Il a été pris sous la coupe de son parrain, un bailli, qui l'initie aux enquêtes de justice. Mais lorsque, malade, il est amputé d'un bras, ce dernier le laisse tomber et le voilà contraint de rester comme secrétaire dans la Maison de l'Aumône de Saint-Antoine où il a été soigné. Mais de très étranges découvertes vont laisser penser que quelqu'un se livre à la sorcellerie dans cette communauté. Comme à cette époque on ne badine pas avec ce genre de rumeurs, voilà le grand maître de l'ordre arrêté et menacé d'être brûlé. Pour prouver son innocence, Gabin va à nouveau enquêter.
Enquête dans une communauté religieuse, marque du diable, rivalités des ordres, voilà qui rappelle irrésistiblement "Le Nom de la rose" en version jeunesse. Pas de considération sur Aristote ici, mais l'enquête de Gabin est l'occasion de découvrir différentes facettes de la société médiévale, notamment la médecine et le statut des femmes. le roman se lit très vite car les chapitres sont courts et j'ai suivi avec plaisir Gabin dans son enquête. Son handicap le prive de tout avenir et c'est un jeune homme faible et désespéré que nous découvrons au début du roman. Il se sent trahi, abandonné, mais ne se laisse pas abattre pour autant et son enquête va lui permettre de retrouver des forces au fur et à mesure, lorsqu'elle l'oblige à dépasser ses frayeurs et son handicap. L'enquête démarre très vite et on n'a pas vraiment le temps de le connaître mais ce qu'on découvre de lui le rend attachant et j'aurais aimé que l'autrice lui donne davantage de consistance. De même, j'aurais bien voulu que soient creusés davantage les personnages d'Ysabeau et de Sibylle. Cette dernière est dotée d'un sacré tempérament et je trouve dommage que son histoire ne soit qu'abordée.
Comme on ne sait pas ce que Gabin trouve, on suit l'enquête de l'extérieur et c'est plus par intuition que par déduction qu'on arrive au coupable. Les fausses pistes sont un peu épaisses à mon goût, aussi je m'attendais au dénouement final, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment à lire ce roman, pour moi plus historique que policier.
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1978. Myriam est en classe de Terminale dans un lycée, à Lyon. Lors d'une soirée avec ses amis, elle rencontre Franck, la vingtaine. Les deux jeunes gens flirtent et Myriam accepte de le revoir en cachette de ses parents qui ont une éducation très rigoriste. Lorsqu'ils se revoient, le jeune homme la viole. Traumatisée, la jeune fille ne sait plus vers qui se tourner pour obtenir de l'aide. Dans le même moment se tient le « procès du viol » qui fait la une des médias. Cet événement, puis les actions militantes d'une camarade de classe au sein du MLF, encouragent Myriam à intenter un procès à son violeur.
Catherine Cuenca s'est emparée des événements de 1978 qui ont eu lieu autour du procès d'Aix pour raconter l'histoire de Myriam et livrer un texte militant autour du droit des femmes. Pour rappel, en mai 1978, Gisèle Halimi défend deux jeunes femmes qui ont été violées par trois hommes alors qu'elles avaient refusé leurs avances. Pour la première fois, le procès s'ouvre devant une cour d'assises. Ce procès, qualifié de « procès du viol » par Gisèle Halimi, est houleux. Les victimes, les femmes et le féministes y sont ouvertement attaquées.
Il faut donc se replacer dans le contexte de l'époque pour comprendre l'ambiance et les réactions des différents personnages du roman. La réaction des parents de Myriam est la conséquence d'une morale rigoriste, véhiculée par une société où la femme reste soumise à l'homme dans toutes les situations et est au final responsable de ce qui lui arrive. Et puis surtout, on ne veut pas parler de viol pour la sauver « réputation » de la famille. Les procès pour viol qui suivront celui d'Aix seront donc une totale révolution à cette époque car les femmes osent enfin se libérer d'un carcan patriarcal et affirmer leur liberté de dire non. Et il faudra beaucoup de courage à ces victimes pour affronter les injures et les menaces d'une société encore rétrograde quant à la place des femmes.
Tout le récit de Catherine Cuenca tourne autour de cette thématique. Si le sujet est bien sûr important et permet de montrer aux plus jeunes les combats qui ont eu lieu pour qu'enfin le viol soit reconnu juridiquement comme un crime, l'histoire en elle-même m'a quelque peu déçue. Trop de longueurs au début, puis lorsque l'action de Myriam contre son violeur est enfin engagée, le récit reste plat et ne décolle pas vraiment. Les personnages ne m'ont pas touchée.
« Nos corps jugés » est instructif mais j'en attendais un peu plus.
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