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Critiques de Catherine Cuenca (424)
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Nos corps jugés

Que dire, une fois de plus j'ai été emporté par l'écriture forte de Catherine Cuenca déjà rencontrée dans Celle qui voulait conduire le tram et Sœurs de guerre, publiés dans cette merveilleuse maison d'éditions qu'est Talents Hauts.

Ce nouveau titre dans la collection Les Héroïques, nous présente Myriam, jeune lycéenne de 17 ans dans les années 70. Elevée dans un carcan familial, elle ne sait à qui s'adresser lorsqu'un jour quelque chose de très grave lui arrive.

Nous allons vivre avec elle tous ses traumatismes, sa quête pour avouer l'inavouable et sa renaissance;

Nos corps jugés c'est un plaidoyer féministe, un coup de poing pour faire réagir hommes et femmes sur le consentement. C'est aussi en parallèle l'histoire du combat de Gisèle Halimi.

Bref, c'est un livre indispensable, fort, aux personnages très attachants et dont on ne ressort pas indemne.

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La jeune fille et le chat

Bertille vit chez son oncle et a comme compagnon un chat : Miron. Personne n'aime les chats à cette époque là, ils ne servent qu'à chasser les rats. Un soir, un moine se présente chez eux et leur apprend que la peste ravage plusieurs villages. Et qu'ils doivent à tout prix rester à l'écart. Il confie à la jeune Bertille que les chats sont probablement les meilleurs amis de l'Homme en cette période funeste, car ils chassent les rats, probablement porteurs de la maladie.



Mais bientôt, la vision de l'enfant avec ce chat ne plaît pas à tout le monde. On l'accuse même de sorcellerie. Elle est obligée de fuir pour survivre, et elle va devoir affronter bien des dangers lors de cette période si cruelle.



Un court roman vif et intéressant sur une période que je trouve parfois trop peu traitée. Ce livre nous donne envie d'en savoir plus sur cette époque et sur la peste en général. L'héroïne est attachante et courageuse. On lit cette histoire avec compassion et la lecture est fluide et rapide. J'ai passé un très bon moment !

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Soeurs de guerre

Dans ce récit, on découvre l'histoire de Ziba et Anya, deux jeunes femmes engagées dans l'Armée russe comme tireuses d'élite pendant dans 2e guerre mondiale.



Un récit de guerre qui relate la réalité des tranchées vue par les femmes: elles sont victimes de la violence des ennemis, mais aussi des soldats de leur propre camp qui les voient soit comme des soignantes, soit comme des objets sexuels.



Un récit qui fait un écho particulier à l'actualité. A lire pour le devoir de mémoire!
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La jeune fille et le chat

J'ai passé un agréable petit moment avec Bertille et Miron. C'est une histoire très touchante, mais c'est aussi un roman historique court mais passionnant.



On suit donc Bertille dans la ferme de son oncle, mais l'on apprend que la peste est présente sur tout le territoire, que les chats sont maléfique et qu'ils doivent finir au bûcher.



Ce roman montre l'humanité dans toute sa splendeur (lol). Vouloir à tout prix trouver un coupable pour ce fléau, et s'en prendre à quiconque sera suspect. C'est ce qui arrivera à Bertille, protectrice des chats, et surtout de Miron. Elle sera prise pour une sorcière et poursuivie pour être brûlée.



Mais il montre aussi le côté désintéressé de l'homme au travers du Frère Philippe qet sa communauté qui aideront Bertille, Quentin et Miron a s'en sortir.



C'est une belle histoire, avec une belle fin. Ça se lit très vite, et c'est très prenant. Les personnages sont vraiment très mignons.



Je pense lire les autres romans de cette collection !
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Sauver Mina

Roman coup de poing.

Dans son nouveau roman, Catherine Cuenca nous emmène en Irak et en Syrie où deux sœurs tentent de survivre à la guerre et aux djiadistes.

Mina est enlevée et vendue pour devenir une esclave sexuelle et bonne a tout faire alors qu'Amal s'engage en tant que soldat dans une unité de défense composée uniquement de femmes.



Un récit dur et bouleversant sur le destins de ses femmes réduites en esclavage. Mais aussi la quête d'une petite sœur pour retrouver et délivrer sa soeur des mains de l'enfer.
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L'Assassin du marais

J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture qui nous plonge dans une période que je connaissait peu. L'intrigue est plutôt bien ficelée, même si j’avais deviné le nom de l'assassin dès l'apparition de celui ci sous sa véritable identité(que je ne révèlerait pas évidemment ici pour éviter de spoiler les futurs lecteurs.
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Frères de guerre

Rien à retrancher



Le 1er août 1914, le jeune (16 ans) Eugène Ruy entend le tocsin qui annonce la guerre. Excité, il rêve d'y participer et fait partager son enthousiasme à son ami Matthias à peine plus vieux (17 ans).

Tous les 2 vont se porter volontaires en mentant sur leur âge et avec de faux papiers.

Hélas, la guerre qu'ils imaginaient courte et glorieuse va s'avérer longue et meurtrière.



Il s'agit d'une oeuvre pour jeunesse (annoncée dès 12 ans, sa lecture est accessible à des enfants de CM2), mais Catherine Cuenca parvient à rendre accessible aux enfants cette page de l'histoire de France, sans mignardise ou complaisance. L'état d'esprit particulier de cette drôle de guerre est très bien rendu : l'enthousiasme patriote du début, l'attente dans la boue et la peur, la lassitude et l'incompréhension de ceux qui sont restés à l'arrière...



Une vraie réussite en 200 pages.
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Jeanne d'Arc, une jeune fille libre au Moye..

Cheffe de guerre pour répondre à Dieu.



Qui était Jeanne d'Arc ? L'autrice nous conte son destin en mettant en lumière les principaux événements connus de son existence.



De son départ de sa famille à son exécution, nous suivons son combat contre les bourguignons alliés des Anglais, au nom de Dieu.



Il s'agit aussi d'une lutte contre son propre camp, celui du roi Charles, peut enclin, tout comme la société à laisser une place à une femme. Et encore moins à une situation de décision au sein de l'armée.



Dès lors, sa fin est inexorable. Capturée, interrogée, jugée, elle finira seule et brûlée.



À aucun moment le roi ne semble prêt à racheter sa vie. Morte, elle fera cependant l'objet d'une réhabilitation afin de préserver sa propre image.



Un ouvrage qui retrace un destin très particulier de femme au Moyen Âge.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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La marraine de guerre

Critique de Jade - 3°B :

Les seules critiques que j'aurais à faire sont que le livre était trop court, et que la fin ne s'était pas terminée comme je l'aurais espérée. J'aurais voulu avoir une suite à l'histoire au niveau d'Etienne et de Marie-Pierre. Sinon tout était bien. Pour ce qui est des avantages, je peux dire que : ce livre m'a beaucoup plût, il était très agréable à lire. C'était très instructif, car cela montrait que la guerre de 14-18 était un moment sombre des années 1900. Cette histoire aide à savoir comment ses passaient les journées des Poilus pendant la guerre de 14-18. Ce livre était facilement compréhensible. J'ai aussi énormément apprécié le livre car les personnages, les soldats étaient solidaires, s'entraidaient. Les moments que j'ai préférés étaient lorsqu'Etienne et Marie-Pierre se rencontrent pour la première fois. J'attendais avec impatience l'écriture en italique car cela montrait qu'ils allaient correspondre. Je lisais plus vite pour pouvoir lire ces extraits de lettre. On ressentait facilement les émotions des personnages. Pour tout dire ce livre était super, j'adore les histoires d'amour, c'est donc ça qui m'a le plus plût dans ce livre.
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Petite fleur d'Hiroshima

A travers la fiction « La petite fleur d’Hiroshima », votre enfant va découvrir les 10 jours qui ont précédé le bombardement de la ville d’Hiroshima au Japon en août 1945.



Au matin du 6 août 1945, un bombardier américain survole le Japon avec dans sa soute l’arme la plus meurtrière jamais fabriquée. 8h15, la bombe A est larguée. En une fraction de seconde, Hiroshima est pulvérisée. Mais comment était la vie sur place et aux Etats-Unis avant le chaos ? C’est ce que propose de vous raconter Catherine Cuenca, l’autrice de ce roman bouleversant.
Lien : https://www.unlivredansmaval..
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L'Assassin du marais

On est face à une petite déception avec ce roman... J’avais envie de changer de style et je me suis dit « tiens, pourquoi pas un policier young adult pour changer? » aussitôt pensé, aussitôt commencé !

Le résumé n’avait pas l’air fou mais par moment on peut avoir d’excellentes surprises alors j’y ai cru. Malheureusement des les premières pages j’ai senti que COUAC arriver avec le personnage de Julie. Elle est infâme ! Toujours désagréable, gamine, féministe mais dans le mauvais sens du terme. D’accord nous sommes en 1849 et les choses n’étaient pas comme maintenant mais quand même ! Pour notre mademoiselle Juuuulie un homme n’est autre qu’un demon pourvu d’un dard qui ne pense qu’à s’en servir. ET PAN ! Elle ne fait aucune distinction, elle ne fait même pas aller son cerveau je pense. Ensuite il étant donné que nous sommes dans un policier, nous allons avoir des suspects, certains seront innocentés. Mais non, elle reste sur ses positions et nous fait des caprices ! Puis d’un coup elle change de cible et devient super affreuse avec ce personnage et un autre. Bref, le personnage qui te donne envie de rentrer dans le roman pour lui secouer le chignon !

Enfin, passons à l’histoire.

Baaaah c’était pas fou non plus. Ça rame, ça rame et ça rame ! C’est plat, l’enquête n’a pas spécialement de sens, la résolution encore moins.

Je ne vais pas aller jusqu’à dire que j’ai détesté ce roman, non c’était léger à lire pour le coup mais c’était loin d’être une révélation. Il y a des moments très ennuyeux où j’ai sauté des pages, des moments tes dynamiques mais ils ne durent que le temps de quelques pages et puis le flan retombe...
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Sauver Mina

Voilà une lecture dont j’ai eu du mal à écrire une chronique, tant elle m’a marquée dans ma chair et émue au possible.



Le sujet traité dans ce roman fait partie de ceux que l’on traite peu et dont on parle peu à la télé : le génocide des yézidis et le sort réservés aux jeunes filles et aux femmes de cette ethnie.



Comme dans d’autres génocides, on rassemble tout le monde, on sépare les hommes des femmes, on assassine les hommes en leur tirant dessus et après avoir séparé les mères de leurs filles, on transforme ces dernières en esclaves : elles feront le ménage, seront rabaissées plus bas que terre et violée par les hommes de l’État Islamique.



Pour eux, violer une sabiyya (esclave sexuelle) n’est pas un viol. Pourquoi ? Parce que ces décérébrés endoctrinés considèrent les yézidis comme impurs : l’ange majeur des Yezidis, Malek Taous, l’ange-paon, n’est autre que Sheitan ou Satan. Les djihadistes veulent donc les exterminer…



De toute façon, les membres de l’état islamique s’arrangent toujours avec leur religion, leur morale, leur conscience : cela ne pose aucun problème de consommer en masse ce qu’ils interdisent aux autres musulmans, comme les drogues, les films pornos, l’alcool… Faites ce que je dis, pas ce que je fais…



Émotionnellement parlant, c’est une lecture très dure, émouvante, prenante, surtout pour les tripes. Le récit va alterner avec deux personnages majeurs : Mina et Amal, sa demi-sœur, qui sera transformée en esclaves sexuelles pendant que Mina, elle, prendra les armes pour défendre les siens et retrouver Mina.



Ces deux sœurs sont des portraits magnifiques : Mina, parce qu’elle trouvera le courage que bien des hommes n’ont pas eu et Amal, parce que même esclave, elle essaie de ne pas perdre l’espoir et pensera à défendre des plus jeunes qu’elle.



Inspiré d’une histoire vraie, ce roman jeunesse aborde des sujets violents, même pour un adulte qui a beaucoup lu sur les horreurs perpétrées par des humains sur d’autres, malgré tout, nous ne sommes jamais blindés tout à fait et cette histoire m’a atteint droit dans le cœur, sans jamais sombrer dans le pathos vulgaire.



Malgré la violence de ce qu’il s’est passé dans le nord de l’Irak avec cette ethnie, l’autrice a su rester sobre dans les descriptions des horreurs commises à l’encontre de ce peuple qui a failli disparaître totalement.



Une lecture coup de cœur, mais une lecture dure puisque tirée d’histoires vraies et que nous savons depuis longtemps que la réalité est souvent pire que la fiction.



Il est dommage que l’on ne parle pas assez de certains génocides, car pour moi, tous doivent être condamnés et tous méritent qu’on en parle, qu’on les dénonce, quelque soit le nombre de victimes…



À lire pour en savoir un peu plus sur les exactions de Daech, même si elles ont lieu très loin de nos pays sécurisés où l’on râle pour des petites choses…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jeanne d'Arc, une jeune fille libre au Moye..

: Jeanne D'Arc est un sacré personnage de l'histoire de France.

À la fois considérée comme " illuminée" et valeureuse, la Jeannette aura su marquer néanmoins les esprits, les écrits, bien plus encore que les manuscrits administratifs des tribunaux. Il y aura à raconter.



Elle aurait délivré la France de ses invasions, elle, celle qui s'était vouée, promise à Dieu comme une religieuse.

L'auteure Catherine Cuenca reviendra sur l'exploit de ce petit bout de femme qui s'armera le bras au nom de son seigneur divin afin de livrer et gagner batailles pour son roi.

Oui, en France et ailleurs, on dit que Dieu se mêle des histoires de terres, de cadastre des hommes. Les hommes fixaient des limites et des frontières, là où on le priait, c'était le cas en France.

Il ne sera pas bon pour la "pucelle d'Orléans" de se mêler de politique car il sera aussi question de cela, il y avait à l'époque un canal privilégié, une parole officielle transitant par les hommes d'Eglise et il ne sera pas bien vu de prétendre que le bon dieu lui aura parler, quand bien même réussira t-elle à porter les couleurs et les armoiries de son Charles bien haut.

Les destins messianiques sont tragiques.

Quid de Jésus lui-même, condamné à mort par son peuple au profit  de la libération du voleur Barabas.

Sans doute que Jeanne, pour son époque, soulevait trop de questions, bravaient trop d'interdits pour une femme.

Et pourquoi ne finirait-elle pas par faire les messes, cette petite visitée, tant qu'on y est?

Et si le peuple ne venait plus à accorder sa parole aux églises et à boire celle des messes du dimanche, à vider les lieux saints, puisque Dieu est partout?

Avec Catherine Cuenca, nous reviendront sur la "chronique" défrayée de Jeannette d'Arc, fille de paysans, de sa visite au futur roi Charles VII aux Inquisitions de l'Église.

La parole et les chapitres seront donnés à plusieurs personnages qui auront eu l'occasion de la croiser chronologiquement sur son drôle de parcours, nous restituant ainsi la légende des 13 ans à ses 18 ans.

La voix de Jeanne se glissera parmi les regards externes et nous aurons aussi des chapitres à la première personne.



Le roman soumettra plusieurs questionnements intéressants.

Pourquoi les hommes décideront-ils de la croire après l'avoir raillé?

Sans doute que par des temps chahutés et désespérés, sommes-nous plus prompts à recevoir toute l'aide et le soutien possibles, même celle des saints et des archanges, penserons-nous?

Ça sera chose finie la victoire venue...

On pourra hélas lui accorder cela, Jeanne aura redonné de la raison d'être à ses batailles pour la France, de la conviction pour gagner et repousser les anglais tandis que ces derniers pillaient les fermes et gagnaient du terrain.

Nous serons au 15ème siècle et nous assisterons en lecture à l'invasion de la France par les Anglais.

À question " Jeanne d'Arc a t-elle existé", jeunes lecteurs, nous répondrons avec une source Wiki.

Allo Wiki?

"... Jeanne d'Arc, dite « la Pucelle », née vers 1412 à Domrémy, village du duché de Bar (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine), et morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession anglaise, est une héroïne de l'histoire de France, chef de guerre et sainte de l'Église catholique, surnommée posthumément « la Pucelle d'Orléans »..."

Merci Wiki.



Nous aimerons l'écriture de Catherine Cuenca sur cette biographie en direction des ados.

Cela se lira bien, avec intérêt et le personnage de Jeanne est sans contests intrigant.

Quoi penser d'une jeune fille mineure qui pensera pouvoir sortir le pays de sa crise du haut de ses 17 ans? ( non, on ne parlera pas de la jeune Greta Thunberg, jeunes lecteurs. Quoi que nous pourrions se demander qu'elle serait son sort à cette époque, opposant ses convictions à celle des adultes spécialistes et éclairés).

Il y aura plus qu'une question d'images, c'est une remise en question du pouvoir de la foi chrétienne par une donnée plus aléatoire, irrationnelle. Non, il ne sera pas dit que tout ceci n'est que mythe, il sera dit que le miracle transitera par d'autres voies que l'Eglise.

Par qui Dieu et ses Saints se sentiraient plus dignes de s'exprimer?

Pourquoi ne pas s'en tenir à ses faits d'armes, "rendre à César ce qui est à César" comme l'on dit et juste ne pas mentionner l'intervention du haut divin?

Cela restera, on le comprendra, politique.

Quand bien même délivrerait-elle le monde d'une invasion extraterrestre, il faudrait pour le monde adhérer à sa fantaisie, se ranger à ses avis fantasques, à une autre logique qui échappe même si la tâche promise et titanesque sera exécutée.

Et il n'est pas bon de semer le doute...sauf aujourd'hui peut-être.

Greta Thunberg aura plus de chance.

Un titre intéressant et un bon moyen d'entrer dans cette légende historique avec passion.
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Sauver Mina

Un roman étonnant. C'est la première fois que je vois ce thème abordé dans la littérature pour ados. Et ce n'est pas parce que c'est un roman pour ados que les choses sont adoucies ou rendues un peu plus softs.



C'est loin, très loin d'être le cas. Alors oui, c'est un roman poignant sur un sujet grave. Et même s'il indigne, et décrit des choses horribles qui n'auraient jamais dû avoir lieu...eh bien je dois dire que c'est assez plombant. Il faut avoir le bon état d'esprit pour lire ce récit.



Le traitement des femmes par des djihadistes est révoltant : vendues comme esclaves, victimes de viols constants et utilisées comme des objets...c'est vraiment monstrueux, et parfois dur à lire.



Le récit est bien construit, alternant deux points de vue, celui de deux sœurs. L'une victime, des djihadiste, et l'autre, combattante qui mène le front pour sauver sa sœur. La violence et la guerre sont au rendez-vous. Ces deux points de vue se complètent bien et apportent une vision plus globale sur ce qui a pu se produire en Irak.
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Le choix d'Adélie

Adélie est une jeune fille pleine d’idéal qui veut devenir médecin. Nous sommes en 1913 et si son père, banquier, accepte de payer ses études à la Faculté de médecine, on se doute que, dès que sa fille sera bonne pour le mariage, elle devra regagner les rangs des jeunes filles de bonne famille destinées à devenir des épouses au foyer obéissantes. Et voilà que, lors d’un repas de famille censé être assommant, Adélie rencontre le bel Antonin, qui se destine lui aussi à la profession de médecin, de chirurgien, en passant par l’Ecole de santé militaire. Les jeunes gens se fréquentent un peu en secret, au grand dam de la rigide mère d’Adélie. Mais quand leurs études commencent vraiment, un écart se creuse entre eux, Antonin devient fuyant et Adélie déchante très rapidement. La jeune fille se plonge avec succès dans ses études mais le jour où elle découvre sa réussite en première année de médecine, son succès est éclipsé par la grossesse précoce de sa soeur Mélanie, « obligée » de se marier avec son amoureux, un ouvrier de la Croix-Rousse. Et voici qu’arrive août 14 et la mobilisation. Et voici que ses parents manigancent pour que Adélie fasse un « bon » mariage et lave l’honneur de sa famille face au scandale provoqué par Mélanie. Pour échapper à ce marchandage odieux, Adélie décide alors de s’engager comme infirmière sur le front. Elle connaîtra en particulier les horreurs de la bataille de Verdun, l’insécurité permanente, le sang, la peur, les amputations mais aussi les opérations délicates menées par de bons chirurgiens pour sauver la vie des blessés.



Je m’arrête là, j’en ai déjà raconté beaucoup sur ce roman passionnant et très émouvant. Adélie est un personnage fort, une jeune femme dont les choix seront renforcés par les événements historiques de son époque. Elle garde toujours une honnêteté et une rigueur morale qui se laissent toucher si nécessaire et la font évoluer avec ses proches. Elle sait faire preuve d’un grand courage, qui force l’admiration. Je l’ai accompagnée avec beaucoup d’émotion sur son chemin d’émancipation. Merci à Catherine Cuenca d’avoir créé un personnage et une histoire aussi forts.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Soeurs de guerre

URSS, 1942. Ziba, une jeune Tsigane qui a vu sa famille décimée, n'a plus qu'une envie : venger les siens. Pour cela, elle s'engage dans l'armée. Anya, une fille de cadres du Parti, s'engage elle aussi dans l'armée mais pour une raison tout à fait différente : retrouver l'homme qu'elle aime. Ziba et Anya dans leurs différences vont se rencontrer et une amitié indéfectible va les lier. Ensemble elles vont devoir combattre l'ennemi mais aussi les hommes de leur camp...

Un roman qui nous embarque au confin de la Russie pour revivre un moment de la Seconde Guerre Mondiale. Deux portraits de femmes qui nous montrent que les femmes n'ont rien à envier aux hommes bien au contraire. Une lecture dont on ne ressort pas indemne, que je ne conseille pas aux plus sensibles car certains passages pourraient les heurter.
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Soeurs de guerre

Difficile d'être réaliste et juste avec un roman "pour ados" avec la guerre comme sujet et comme décor. Ici le pari est tenu, les jeunes lecteurs ne sont pas épargnés. Aucune complaisance non plus dans la description de la violence. On s'interroge utilement sur les soifs de vengeance et de justice qui se perdent dans le chaos moral et physique de la seconde guerre.



Un petit regret peut-être de ne pas en voir davantage sur le côté tzigane de la jeune héroïne.
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Sauver Mina

Incontournable Août 2021





"Sauver Mina" est un roman qui marque, qui indigne et qui met en lumière de terribles évènements. Peu de livres jeunesse traitent des fanatiques religieux djihadistes, moins encore sur les groupes qui mettent leur vie en péril pour faire cesser la folie de ces hommes sur l'humanité, spécialement sur les femmes. Ironiquement, c'est justement d'une faction de femmes combattantes dont il sera question.





Amal et Mina sont demi-soeurs et elles s'adorent. Elles font parti de la minorité religieuse yézidie, considérée comme satanique par Daech. Amal et son père prennent la décision de quitter Sinjar, leur ville irakienne, quand des rumeurs sur l'avancé de Daech, une faction de djihadistes, leur parviennent. Baba Saoud, le père des deux filles, Mina et sa tante, auront le temps de se fuir leur arrivé, mais dans les montagnes, à Kocho, Mina et l'autre partie de sa famille se fait capturer. On exécute les hommes pubères, on sépare les femmes comme du bétail: on garde les femmes mariées comme domestiques, les jeunes femmes non-mariées en esclaves sexuelles qu'on peut vendre et revendre comme de vulgaires meubles. Les violer et les battre n'est pas un crime. On exécute les femmes trop âgées. On endoctrine les jeunes garçons pour en faire des kamikazes.Un génocide est en cours et un règne de terreur commence pour les irakiens. Les djihadistes prennent un malin plaisir à s'offrir tout ce qu'ils condamnent aux autres musulmans: alcool, drogues, femmes, films porno, etc. Quand Amal tente de contacter sa grande sœur, un homme lui répond: "Mina est une "sabiyya" ( esclave sexuelle), maintenant." Comprenant dans quelle horrible situation elle se trouve, Amal refuse de fuir plus loin et intègre le YBG, une unité féminine de combattantes kurdes, et plus tard yézidie. Elles ne sont pas les seules à mener la vie dure aux fanatiques. Plusieurs autres groupes armés tentent de reprendre les villes tombées aux mains des hommes de Daech.Seul compte pour Amal le sauvetage de Mina et venger son peuple, en parallèle. Mina, de son côté, subit de terribles sévices corporels, psychologiques et sexuels, revendue à plusieurs reprises, ayant réussi à fuir plusieurs fois. Son calvaire croise celui d'autres femmes, d'autres filles, esclaves ou alliés inespérées, et même certains personnes qui ont radicalement changés sous la doctrine de Daech. De part et d'autre, pour les sœurs, le combat pour la survie est engagé.





C'est une histoire très dure, à la limite supportable, quand on sait que ce roman est inspiré d'histoires vraies. J'ai eu la gorge nouée presque tout le long de ma lecture, c'est très émouvant. On y croise d'ailleurs trois femmes bien réelles, certaines décédés et d'autres devenus des figures phares de la lutte au trafic humain. On a donc Arin Mirkam, Nadia Murad ( Nobel de la paix 2018) et Lamia Hajji Bachar.





Nous alternons entre Amal et Mina, bien que je trouve le côté de Mina terriblement perturbant vu la nature, la durée et la portée de son long calvaire, qui aura duré 18 mois. Amal était magnifique avec son courage et sa foi, à peine âgée de 16 ans, au front avec d'autres femmes remarquables. Ça m'a vraiment dérangé de ne pas avoir entendu parler de cette unité de femmes combattantes avant de lire ce livre. Pourquoi ne pas les avoir vues aux nouvelles? Ou sur les réseaux sociaux? Alors que les djihadistes sont en ce moment un des pires fléaux de l'humanité et de véritables monstres à l'endroit des femmes, comment ne pas trouver ironique et jouissif l'idée qu'ils se font rembarrer par des femmes?





Mais n'oublions pas les hommes: ils ont été et sont encore nombreux à lutter contre les hommes de Daech, épaulant les unités de combat ou orchestrant des évasions pour les femmes yézidis encore prisonnières. Ils n'ont pas été épargnés eux non plus, soient exécutés pour la simple raison de leur convictions religieuses , soit pour ne pas soutenir le régime d'horreurs des djihadistes, soit pour avoir porté assistance aux yézidis.





C'est donc une porte sur une réalité très crue, brutale et ignoble, qui demeure le quotidien de gens encore aujourd'hui. Si les djihadistes semblent avoir reculés en Irak et en Syrie, ils viennent tout juste de reprendre Kaboul, capitale afghane. Leur folie meurtrière et leur foi extrêmement violente n'est pas près de finir.





La couverture est magnifique: on comprend d'un seul regard de quoi il est question, c'est une image très symbolique et percutante.





Je suis donc ravie en tant que libraire jeunesse de voir ce roman atterrir sur nos rayons, ne serait que par égard au combat qui se déroule au Moyen-Orient et pour rappeler la chance que nous avons d'être dans nos pays civilisés. En outre, c'est une belle histoire d'amour sororal. Un roman "coup-de-poing" qui met en lumière la grande force et la résilience des femmes et des hommes qui combattent l'oppression, la haine et la cruauté.





Compte tenu de la violence sous toute ses formes qui y est contenu, le roman a été classé "Jeune adulte" ( 17 ans et +).





Voici les livres proposés dans le roman, "pour aller plus loin":





-Nadia Murad, "Pour que je sois la dernière", LGF, 2018

- André Hébert, "Jusqu'à Raqqa. Avec les kurdes contre Daech", les belles lettres, 2019

- Viyan, avec Pascale Bourgaux et Saïd Mahmoud, "Moi, Viyan, combattante contre Daech", Fayard, 2016

- "William Roj, un français chez les Kurdes", Guerres & Histoire n.56, août 2020
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L'hôpital des sorciers

Gabin, dix-sept ans, devient le secrétaire du Grand Maître de la Maison de l’Aumône, un hôpital tenu par des religieux. Ce n’est pas vraiment par choix : depuis son amputation d’un bras, Gabin n’est plus le bienvenu chez son parrain dont il était le secrétaire et dont il devait devenir le gendre. Comme il est noble et éduqué, le Grand Maître le prend à son service. Il lui confie une enquête sur les mystérieux événements qui se passent à la Maison de l’Aumône. Le problème est que, au XIIIe siècle on peut vite être accusé de sorcellerie…



L’avis de Chloé, 13 ans : Étant amatrice d’Harry Potter et du Seigneur des anneaux, ce livre m’a beaucoup plu, et ce notamment pour son univers. Les personnages sont vivants et se distinguent facilement et le style d’écriture est à la fois simple et développé.



L’avis de la rédaction : Gabin mène l’enquête et Catherine Cuenca perd le lecteur en brouillant les pistes. J’ai bien aimé ce roman historique et notamment le personnage d’Ysabeau la jeune aveugle. Attention ! Certaines scènes macabres et glauques peuvent choquer les lecteurs les plus sensibles.

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Sauver Mina

Mina et Amal, demi-sœurs, jeunes filles yézidies, se trouvent confrontées de deux manières différentes à l'inhumanité des actions du groupe Daech agissant contre leur peuple en Irak en 2014. La première est enlevée comme esclave sexuelle et la seconde, fuyant avec sa famille décide, lorsqu'elle apprend ce qui est arrivé à sa soeur de prendre les armes contre le groupe islamiste. Le roman alterne le récit des deux soeurs.

Ce livre s'adresse à de grand·es lycéen·es car il évoque très clairement, d'une part le viol de manière récurrente puisque c'est la raison de l'enlèvement de Mina et d'autre part les combats et donc la mort des combattants. De plus l'évocation des visionnages de décapitation,, moyen de propagande et conditionnement de daesh est très présente ce qui peut être assez rude à la lecture.
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