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Critiques de Catherine Cuenca (424)
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Sauver Mina

Je dois vous le dire de suite. Si j’ai acheté ce roman, c’est uniquement à cause de son titre et du prénom dont il a référence : Mina. En effet, c’est le prénom de mon chat et aussi de la biche dans Bambi 2 (oui, précis), et du coup, j’ai pris le livre sans même lire son résumé.



En le recevant, j’ai tout de même jeté un œil à son synopsis et j’avoue que j’étais pas mal intriguée car je ne m’y connais rien du tout sur Daesh et son régime, et encore moins les conflits qui font rage au Moyen-Orient. En commençant le récit, j’avoue avoir été perdue et ai été tentée de l’abandonner car j’étais perdue dans les noms des personnages et des contrées dont on faisait référence. Mes connaissances du Moyen-Orient et d’une partie de ses conflits remontent à mon année de Terminale (2016-2017) et j’avoue que j’ai pas mal oublié…



Toujours est-il que j’ai poursuivi ma lecture et je me suis retrouvée happée par ce que je lisais. J’ai été profondément choquée par ce qu’il se passait là-bas, surtout concernant les femmes, on est pas mal sur un mix d’un univers nazi sur un fond d’esclavagisme sexuel à la Dollars de Pepper Winters dans cette histoire. J’ai été saisie d’émotion quant au lien qui unit nos deux sœurs Mina et Amal.



J’avoue avoir été beaucoup plus remuée par les passages sous le point de vue de Mina, qui est beaucoup plus dans le désespoir qu’autre chose, en effet, elle est vendue en tant qu’esclave sexuelle et n’est à aucun niveau épargnée. Alors, bien sûr, et heureusement, les viols et les violences ne sont pas expliqués en détail mais on sait ce qu’il se passe dans les foyers où elle est transférée. J’ai trouvé que son histoire était plus dans l’urgence que celle d’Amal, et c’est ce qui m’a fait m’investir dans ma lecture de plus en plus au fil des pages.



Le point de vue d’Amal était bien sûr tout aussi intéressant, nous sommes davantage sur la guerre de son côté, on a plus un point de vue extérieur qu’interne (à l’image de ce que vit Mina) et j’ai trouvé cela très pédagogique. On en apprend plus sur les différentes organisations féminines et les personnages emblématiques de la vraie vie qui se sont battus à tous les niveaux pour la liberté de leur pays et des femmes en général.



J’ai trouvé la fin remplie d’émotion et j’ai été ravie de son dénouement. Je vous recommande vraiment cet ouvrage ne serait-ce que par son lot d’informations contenu dedans, j’ai beaucoup appris sur la situation en Irak et en Syrie, et cela m’a donné envie de découvrir davantage d’ouvrages traitant du même sujet.
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Sauver Mina

Sauver Mina c’est une lecture coup de poing, une lecture coup de cœur aussi.



L’auteure aborde un sujet capital et pourtant très peu abordé en littérature jeunesse : l’horreur infligée par Daesh dans les pays où il sévit.



L’histoire prend place en Irak où Mina, et sa demi-sœur Amal, font partie d’une minorité, les Yésidies, et vivent dans la région de Sinjar. Leur communauté va malheureusement être prise pour cible et attaquée par l’Etat Islamique. Si Amal parvient à s’enfuir avec son père et ses frères, sa sœur et sa mère sont capturées. Sa mère est assassinée alors que sa sœur est contrainte à devenir une esclave sexuelle. Révoltée et voulant libérer sa sœur de cette abomination, elle va rejoindre une unité de défense et prendre les armes.



Le destin de ces deux sœurs, dont on découvre le point de vue successivement au cours du récit, nous plonge dans l’effroi. Ce qu’elles doivent vivre et affronter est d’une barbarie sans nom. Adolescentes vivant sans heurt, elles se retrouvent confrontées au pire. Certains passages, bien que suggérés, sont insoutenables. Ils le sont encore plus quand on sait qu’ils constituent la réalité de beaucoup trop de personnes.



Nos héroïnes sont d’un courage et d’une abnégation hors norme. Elles ne veulent pas d’une vie qu’elles n’ont pas choisie, d’un destin contraint, elles se battent pour retrouver la liberté qui leur a été volée. Je n’ai pas les mots suffisants pour évoquer ce que cette lecture m’a fait ressentir.



Je crois qu’elle fait partie des lectures essentielles. Il faut lire ce roman pour comprendre, pour ne pas oublier ce qu’il se passe, pas si loin de chez nous, pour porter un regard plein de compassion et d’amour à ces personnes, qui vivent ce cauchemar quotidien.



C’était un sans-faute et je vous le recommande vraiment.
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Sauver Mina

Coup de coeur pour ce roman de Catherine Cuenca qui parle d'un sujet rarement évoqué en littérature adolescente : le sort des femmes dans les pays où Daesh sévit. En Irak, Amal et sa demi-soeur font partie de la minorité des yésidies. Cette communauté est prise pour cible par l'Etat Islamique. En 2014, Daesh lance une attaque contre leurs villages de la région de Sinjar. Alors qu'Amal parvient à s'enfuir dans les montagnes avec son père et ses frères, Mina, elle, est capturée avec sa mère. Elle nous raconte alors le sort réservé aux jeunes filles capturées : devenir des sabayas, esclaves sexuelles, vendues aux notables de Daesh. Amal, en l'apprenant, décide de prendre les armes dans une Unité de Défense pour sauver Mina... Le récit est une alternance des points de vue et du récit des deux jeunes filles qui grandissent trop vite et font face à l'horreur. Rien ne nous / leur est épargnée. Une lecture bouleversante que j'ai due parfois stoppée tant les horreurs subies m'ont parfois parues insoutenables non pas parce que le texte est explicite mais plutôt par la succession de ce qu'on devine. D'autant plus quand on sait que ce roman est inspiré d'une histoire vraie. Les héroïnes sont courageuses et montrent à quel point les femmes jugées comme inférieures ont des ressources insoupçonnables. La couverture est aussi très travaillée : tous les éléments sont présents et les couleurs sont bien choisies. Bref, une réussite et un livre en forme de témoignage que je ne peux que recommander. #SauverMina #NetGalleyFrance
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Sauver Mina

Mina et Amal deux soeurs yésidies, vivants dans la région de Sinjar, vont voir leurs vies basculer avec l'arrivée violente de l'État Islamique.

Amal s'enfuit avec son père et sa famille dans les montagnes et Mina, vivant avec sa mère se fait capturer. Amal l'attend avec impatience et quand elle comprend que sa soeur est captive et devenue une sabaya, une esclave sexuelle, elle s'enrôle dans l'armée féminine pour sauver Mina.

C'est un livre coup de poing, violent par les suggestions. Catherine Cuenca ne décrit pas les scènes de viols mais en dit suffisamment pour que l'on prenne conscience de l'horreur et de l'abomination que subissent ces femmes. Il en est de même pour les combattantes, préparées rapidement à prendre les armes elles doivent tuer et tuent pour sauver leur peuple. Beaucoup sont jeunes et fortes, contre Daech elles feront tout jusqu'à y laisser leur vies.

Un livre témoignage bouleversant pour des lecteurs ados et pour ne pas oublier ou prendre conscience de l'horreur.

Merci beaucoup à Netgalley & Scrinéo
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Sauver Mina

Un livre qui sort complètement de ma zone de confort... et j'ai aimé. Beaucoup même. Une histoire, s'inspirant de vraies femmes, qui n'a rien d'être gai mais qui prône la lutte pour la liberté et la survie, l'espoir, l'amitié et l'amour fraternel.

Un univers cruel avec une plume assez immersive. La lecture est percutante, poignante, révoltante et émouvante. Ce roman dénonce les atrocités subites par le peuple des yézidis où les femmes combattent et meurent pour survivre. L'autrice montre un sujet important, qu'on ne connaît pas assez, sur l'horreur de Daech, les combats, le traitement des femmes esclaves et les génocides.

J'ai aimé les 2 sœurs qui font face à leur destin épouvantable et bouleversante. Elles sont fortes, courageuses et déterminée. Alma, qui s'engage dans la rébellion pour sauver son peuple, son pays et sa sœur. Mina, elle, tente de survivre malgré tout ce qui lui arrive.



Une histoire qui mérite d'être lu et qui sort aujourd'hui ! 😊
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Sauver Mina

Amal et sa sœur Mina coulaient des jours heureux en Irak jusqu’à l’attaque du mont Sinjar par les troupes de Daesh. La communauté des Yézidis est massacrée. Mina est enlevée et devient une « Sabayya », une esclave que les membres de l’état islamique se vendent et exploitent. Amal, qui a réussi à s’enfuir dans la montagne avant l’attaque décide de s’engager dans un groupe armée de femmes pour tenter de délivrer sa sœur… L’alternance du récit entre les deux sœurs entretient le suspense jusqu’au bout. Ce roman qui dénonce les atrocités subis par le peuple yézidis encore de nos jours est traité avec pudeur mais sans édulcorer ce que subissent les femmes-esclaves. Cette lecture est bouleversante et le sujet si important que j’encourage les jeunes (et moins jeunes) à le découvrir !

Merci à NetGalley et aux éditions Scrinéo pour cette lecture puissante.

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Sauver Mina

J’ai demandé à lire ce livre pour plusieurs raisons :

– j’ai déjà apprécié un roman de cette autrice, paru aux éditions Scrinéo, L’assassin du marais ;

– le titre de ce roman, évocateur au possible ;

– la couverture, magnifique ;

– le sujet, rarement traité en littérature.

Je dois dire que c’est une lecture que j’ai dû fractionner, parce qu’elle était extrêmement dure, d’un point de vue émotionnel. L’autrice nous parle, par les voix d’Amal et de Mina, du sort de ces femmes yézidis qui sont victimes de Daesh et que la communauté internationale a oubliées. Les hommes sont tués ou, s’ils sont encore adolescents, on les enrôle, les endoctrine pour en faire des combattants. L’espoir ? Il est très peu présent.

Amal a eu de la chance, elle a pu échapper aux djihadistes. Pas Mina. La sauver devient une obsession pour Amal, qui s’engage dans une unité de défense composée uniquement de femmes. Etre tués par une femme, le pire sort qui puisse arriver à un djihadistes, selon eux.

Le récit alterne chapitres racontés par Amal et chapitres où l’on entend la voix de Mina. Je tiens à le préciser, le récit est souvent insoutenable, d’autant plus que ce qui nous est raconté est le sort de dizaines, de centaines de femmes. Quant à Amal, elle n’oublie pas que combattre, c’est risquer de mourir : toutes les combattantes qu’elles croisent le savent bien elles aussi.

Sauver Mina est un livre qui frappe fort, très fort. Il est profondément émouvant, il est un des rares livres qui m’a fait venir les larmes aux yeux en le lisant. Parce que survivre, pour ces femmes, c’est important, pour prouver qu’ils n’ont pas réussi à les détruire. Se suicider serait terminer ce qu’eux ont commencé.

Aujourd’hui encore, des femmes sont esclaves des fous de Dieu dans le monde. Ne les oublions pas.
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Sauver Mina

2014, en Irak, Mina et sa demi-soeur Amal, yésidies toutes les deux, vivent une adolescence sans problème, des rêves plein la tête. Mais cet été-là, leur vie va basculer : l'Etat Islamique lance une attaque contre leurs villages de la région de Sinjar. Amal parvient à s'enfuir dans les montagnes avec son père et ses frères tandis que Mina est capturée avec sa mère. Elle devient alors une sabaya, une esclave sexuelle alors que sa mère est assassinée. Amal, en apprenant le sort réservé à sa soeur, décide de prendre les armes dans une Unité de Défense pour sauver Mina...

Je me suis pris une grande claque en lisant ce roman !

Les destins de Mina et d'Amal sont vraiment bouleversants et ne peuvent laisser indifférents, d'autant plus lorsqu'on se rend compte qu'ils sont inspirés d'histoires vraies.

Leur force, leur courage, leur détermination à survivre coute que coute pour témoigner de l'indicible m'ont énormément touchée.

Catherine Cuenca parvient à raconter l'histoire de Mina sans jamais décrire explicitement ce que la jeune fille subit : tout est suggéré, évoqué avec beaucoup de pudeur mais l'on comprend facilement les horreurs qu'elle a vécu.

Une lecture difficile mais nécessaire pour ne pas oublier les atrocités commises par Daesh.

Merci à Netgalley et aux éditions Scrinéo pour cette prise de conscience.
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Soeurs de guerre

Ce roman à été un coup au cœur, il m’a transpercé au plus profond de mon âme et m’a marqué comme certains livres peuvent le faire.



L’originalité et l’importance de livre réside sur le sujet abordé, les tireuses d’élites de l’Armée Rouge. Rares sont les romans abordant le rôle des femmes qui plus est en URSS et sur le front de l’Est, au plus près de la mort. Saviez-vous que plus d’un million de femme souvent jeunes se sont battues pour leur patrie et ce peu importe leurs raisons. Vengeance, pur patriotisme, par amour… L’auteur révèle le rôle des femmes au sein de l’Armée Rouge, chose peu conventionnelle à une époque où les femmes participaient à l’effort de guerre mais géraient leurs foyers en même temps. Le retour de ces femmes à la vie civile est loin de ce qu’elles imaginaient, la femme au foyer est leur unique solution dans une société où les hommes ont repris le pouvoir. Un hommage vibrant à ces femmes qui ont donné leurs vies pour leur pays, sans la moindre reconnaissance en retour.



Moscou, mars 1946.



Ziba est de retour chez elle après avoir servi son pays en tant que tireuse d’élite sur le front face aux Allemands. Un retour difficile, quand les gens ont du mal à comprendre la place d’une femme sur le front même si c’est pour défendre sa patrie. Une femme combattante, une blessée de guerre n’a droit à rien à son retour. Ni remerciements, ni reconnaissance bien au contraire, on les traite de femmes de soldats, autrement dit des prostituées.



Le retour à la vie civile est loin de ce que Ziba imaginait jusqu’à sa sœur Lilia qui fait croire que Ziba était infirmière sur le front pour pouvoir conserver son poste à l’hôpital.



Renier ce qu’elle a été pour s’adapter, se rendre invisible pour survivre, jamais Ziba ne s’y abaissera. De retour du goulag, Tania a une nouvelle à lui annoncer concernant Anya, sa sœur de guerre. Une nouvelle qui lui permettra peut-être d’avancer et d’être fière de ce qu’elle a fait.



Zadonsk, 1942.



Ziba a vu sa famille massacrée par les Allemands. Issue d’une lignée de Tziganes, elle s’engage dans l’Armée Rouge pour se venger de la mort de presque toute sa famille.



Moscou, 1942.



Anya, issue d’une famille aisée et dont le père est membre du Parti veut s’engager pour retrouver son amoureux, Vassili Onilov sur le front au grand désespoir de ses parents qui ont déjà perdu deux fils dans cette guerre.



Sa formation de tireuse d’élite oblige Ziba à avoir Anya pour binôme. Deux mondes et des opinions différents, deux objectifs… Se battre pour sa patrie.



Face aux hommes déjà sur place, les tireuses d’élites vont devoir s’imposer et prouver leurs valeurs parce qu’elles sont des femmes. Sur le front, rien ne sera comme on leur avait dit, ni comme elles l’espéraient.



Leurs venues au sein de l’Armée Rouge va être source de problèmes dans ce milieu où les hommes font la loi.



Pourquoi n’ont-elles pas droit à se battre comme leurs homologues masculins ?



Pourquoi le lieutenant Ivanov s’intéresse-t-il tant à Anya ?



Jusqu’où peut-on aller pour sauver ses tirailleuses d’armes ?





Catherine Cuenca aborde le rôle des femmes, tireuses d’élites et combattantes au sein de l’Armée Rouge, leurs difficultés à s’insérer dans un monde où les hommes ont tous les pouvoirs, où la violence est légion et où leur retour suscite les pires humiliations.



L’auteur nous plonge dans l’univers de l’Armée Rouge, entre espoir et désillusions.



Quand le désir de se venger fait face à l’incohérence, l’injustice et la violence de ceux qui ont tout pouvoir et s’en servent pour briser les âmes.



L’écriture est fluide, les sujets sont abordés sans tabous dans toute leur authenticité, sans minimiser leur violence ou leur importance. Catherine Cuenca met les tireuses d’élite en avant et montre l’importance du rôle des femmes dans la guerre. Une guerre qu’elles n’ont pas voulue mais dont elles deviennent les héroïnes pour ne pas la subir. Le retour à la vie civile est particulièrement mis en valeur. Comme ce fut le cas pour les femmes qui ont pris le travail des hommes partis sur le front, une fois la guerre finie, leur rôle important ainsi que leur indépendance a été balayée, les femmes remises dans le rôle de mère au foyer… Pour toutes les femmes, peu importe leur pays, il ne fallait pas parler de la guerre et de ses atrocités, leur rôle, leur courage et ce qu’elles ont accompli est mis en avant des années après.



Catherine Cuenca rend hommage aux tireuses d’élite de l’Armée Rouge dans une histoire bouleversante !
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Soeurs de guerre

Enfin un livre sur la seconde guerre mondiale que l'on n'a jamais lu. Découvrir cette guerre à travers des combattantes soviétiques est très original. L'auteure ne nous ménage pas, tout y est : le combat, le féminisme, l'extermination des tziganes, les horreurs de la guerre qui se trouvent dans chaque clan, la façon dont les femmes doivent toujours justifier leurs actions, leur position alors qu'elles combattent aussi bravement voir plus que les hommes. Un livre qui peut intéresser les filles aussi bien que les garçons. Les personnages sont très attachants, rien n'est modéré dans leur relation. Tout y est;

Un livre qui reste dense, parfois difficile à suivre avec les aller-retours.

Peut être un bémol avec l'annonce que Fiodor n'est pas mort, certes ça donne de l'espoir au livre mais on ne croit pas trop à ce survivant.

Un lexique sur les mots en russe aurait été souhaitable.
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Celle qui voulait conduire le tram

Agnès Meunier est une jeune femme de 23 ans qui travaille dans une usine à tisser à Lyon. Mais sa vie va changer un jour de janvier 1916 lorsqu’elle se fait contrôler dans le tram par une contrôleuse. Oui, une femme ! Situation inédite car cela n’est possible que parce que les hommes sont au front. De ce constat, Agnès se dit aussi qu’elle peut aussi tenter sa chance, d’autant qu’elle est une personne curieuse et dégourdie. De plus, travailler pour la Compagnie des omnibus de Lyon est très bien payé. Elle tente donc le coup et arrive à décrocher le seul poste encore disponible, celui de wattman (conducteur de tram). Voilà donc un rêve qui se réalise pour elle est une personne dégourdie et curieuse.



Les débuts sur son nouveau poste ne sont pas faciles car les clichés ont la vie dure. Comment une femme peut-elle conduire ? En est-elle capable ? Bien sûr que oui, rétorque Agnès et elle le démontre avec brio. Cependant, il y a une ombre au tableau car son mari Célestin est démobilisé et rentre suite à un « accident ». Ce qui devait être de belles retrouvailles pour ce jeune couple, tourne très rapidement au cauchemar pour la jeune femme. Célestin n’a pas changé que physiquement suite à son passage au front, mais aussi moralement et dans son comportement. Les relations entre les deux époux deviennent invivable car le mari ne supporte pas la position de son épouse et veut qu’elle quitte son poste pour retourner à l’usine avec lui. Agnès qui a goûté à cette nouvelle vie et une certaine indépendance n’est pas prête à se ranger dans sa vie d’avant après tous les obstacles qu’elle a dû affronter pour en arriver où elle est. Elle entre donc en résistance contre la société préétablie et s’engage dans la lutte des Droits des femmes.



Ce roman explore aussi bien le rôle des femmes lorsque les hommes étaient au front mais également la naissance du mouvement féministe pour l’égalité et le droit de vote pour tous. Rappelons que le droit de vote a été accordé aux femmes en France qu’à partir du 21/04/1944. Le rôle des féministes en France n’est pas aussi connu que ceux des suffragettes en Angleterre mais il est décrit ici.



Cette lecture est un indispensable tant pour son côté fiction que pour nous rappeler l’importance de nos droits fondamentaux. Aussi, l’autrice est une historienne de formation et on le ressent dans la qualité de ses écrits (que ce soit ici ou pour les autres romans qu’elle a publiés).



(suite dans le lien ci-dessous)
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L'Assassin du marais

L'autrice nous plonge en plein Paris du XIXe siècle dans une ambiance humide à la Jack Éventreur. Un Paris où se côtoie des femmes qui souhaitent s'impliquer en politique pour disposer des mêmes droits et libertés que les hommes, et des hommes d'une misogynie cruelle. Ce roman est une ode au féminisme. Et permet aux lecteurs et lectrices de mener une réflexion sur l'égalité, la liberté mais aussi d'une certaine manière, sur la solidarité entre les genres. C'est un roman intelligent à mettre dans les mains de tous, mais surtout des plus jeunes peu être pas encore au fait de ces problématiques sociétales. Car si ces droits et libertés chèrement acquis semblent être aujourd'hui une évidence, il faut bien entendre qu'il n'y a rien de plus fragile dans une société.. Il s'agit d'une lutte constante et insidieuse qu'il faut mener au quotidien.
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Soeurs de guerre

Très bon roman!

Enfin des nouvelles thématiques en littérature jeunesse/jeunes adultes!

Et ce livre en fait parti. Oui il est question de seconde guerre mondiale, mais un angle novateur: les femmes qui combattaient, notamment en URSS.

C'est réel mais peu exploité, probablement car peu documenté.

Et c'est en suivant Ziba et Anya, deux filles que tout oppose, mais qui ont une furieuse envie de défendre leur pays, que l'on va découvrir cette réalité.

Ces femmes bien que de prompt renfort et de bonne volonté, vont quand même subir regards, jugements et parfois pire, de leurs homologues masculins, mais également de la population russe...

Pourtant elle ne vont pas se démotiver, bien au contraire et vont mettre leurs différences de coté et développer leurs compétence, endurance et intelligence dans cette guerre terrible.
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Petite fleur d'Hiroshima

10 jours avant la destruction d’Hiroshima par la bombe nucléaire, quatre protagonistes anonymes de la guerre racontent leur quotidien, leurs espoirs et leurs désillusions : un soldat japonais et sa sœur habitant Hiroshima, un soldat américain d’origine japonaise et son frère enfermé dans un camp aux Etats-Unis.



Plusieurs aspects méconnus de la Seconde guerre mondiale sont exposés dans ce roman court et facile à lire : l’emprisonnement des américains d’origine japonaise dans des camps, l’entrainement à se battre des civils japonais en cas de débarquement, la dualité des sentiments des soldats américains d’origine japonaise à combattre un peuple parmi lequel ils ont bien souvent grandi… Un roman intéressant, aussi bien du point de vue littéraire qu’historique.
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Soeurs de guerre

Encore un roman de Cuenca réussi !

Le thème du roman est original et intéressant : les femmes pendant la guerre est un sujet méconnu et permet au lecteur de découvrir des faits historiques qui sont parfois peu mis en avant.

Le roman permet au lecteur de découvrir le monde de la guerre, des tranchés mais aussi des difficultés inhérentes au fait d'être femme.

Les figures d'hommes et de femmes sont multiples permettant au lecteur de se familiariser avec différents tempéraments et différentes valeurs.

Les personnages font preuve d'abnégation et de courage, cela peut fasciner le lecteur.

Les péripéties sont distillées avec équilibre et le lecteur est tenu en haleine.

Je recommande !
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Soeurs de guerre

Très beau roman historique et féministe à 2 voix sur les femmes-soldats en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. On transpire avec ces héroïnes qui sont prêtes à tout pour défendre leur pays, chacune motivée par ses raisons, vengeance, convictions politiques...

Le récit se passe quasi-intégralement pendant la Seconde Guerre mondiale et avec cette vision manichéenne qu’elle impose au front : le mot d’ordre est de tuer l’ennemi, le mal. Le recul n’est pas d’actualité ici, nous sommes au cœur de l’action.

Ces femmes subissent non seulement les violences ennemies mais aussi celles de leur propre camp, avec ces hommes qui voient dans la femme une distraction de guerre, au mieux une soignante, plutôt qu’une camarade de guerre.

Lecture parfaite pour des élèves de 3ème pour aborder la Seconde Guerre mondiale et l’égalité homme-femme.
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L'hôpital des sorciers



" L'orgueil ne mène à rien, se répéta-t-il. La paix est un bien précieux."



Malheureusement l'orgueil est un moteur puissant et mène souvent à plein d'événements ou phénomènes néfastes.



Ce sympathique petit roman s'est révélé plus complexe que je le pensais à première vue... Quand j'ai commencé à enquêter aux côtés de mesire Gabin, je me disais souvent : "C'est..., c'est évident." (si vous connaissez mon talent pour le cluedo...) en réalité c'était loin d'être aussi simple !



Les indices sont très fragiles et parfois nous semblent inutiles mais ils sont pourtant la clé de tout. Alors que les pistes que notre cerveau suit, que l'auteure nous fait prendre... Sont grosses comme des lacs et on y saute dedans à pieds joints. Tout n'est que manipulation et illusion.



Il est également tout à fait adapté pour les jeunes (l'âge conseillé est de 13 ans donc il serait plus à exploiter en début de secondaires (Même si les jeunes de nos jours jouent à des jeux moins de 18ans et regardent des séries qu'ils ne devraient pas... Pardon c'est un autre débat) ) , ça pourrait même être sympa de faire un travail en parallèle sur le Moyen-âge, tout en menant l'enquête avec les élèves, relever les indices, faire des liens et émettre des hypothèses.



C'est ce "loin d'être aussi simple" qui joue beaucoup en faveur de ce roman. Beaucoup de messages passent au travers des pages, des messages de différences, de manipulation, d'effets papillons (une petite cause pour quelqu'un peut avoir de grandes conséquences pour d'autres...). Ce n'est pas simplement une enquête, plein de graines sont semées et on se rend compte que même si cela se passe au Moyen-âge... C'est toujours transposable à notre époque: on ne chasse peut-être plus les sorcières, mais on chasse encore beaucoup les différences.
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L'hôpital des sorciers

Entre les chants de religieux, l’apothicairerie dangereuse et les odeurs omniprésentes (un des personnages est aveugle), un lecteur amateur du genre se laissera prendre sans regrets dans les filets de la Maison de l’Aumône. A partir de 13/14 ans.
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L'hôpital des sorciers

Avec "L'Hôpital des Sorciers", Catherine Cuenca nous emporte dans une enquête à la fin du XIIIe siècle. On y suit un adolescent du nom de Gabin qui tente de découvrir qui perturbe la tranquillité de la Maison de l'Aumône par des rites associés à la sorcellerie.



J'ai aimé le contexte historique et religieux de cette histoire. L'auteure a bien su planter l'ambiance et le décor.

Elle tente également de nous perdre dans les méandres des petits complots personnels pour brouiller les pistes et c'est appréciable. Ce n'est que sur la fin que mes soupçons ont vu juste. Notez aussi que ce roman destiné à la jeunesse comporte quelques scènes assez macabres. Elles apportent un aspect réaliste à l'histoire mais elles peuvent en heurter certain.e.s.



Si j'ai globalement apprécié ma lecture, il y a tout de même quelques longueurs qui l'ont rendu un chouïa monotone. C'est le seul gros défaut de cette histoire mais il ne m'a pas empêché de vouloir connaître le fin mot de l'histoire.

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Soeurs de guerre

On suit la vie des 2 femmes en Russie qui se sont enrôlées dans la 2e guerres mondiale pour être des guerrières ! elles ont des choses à défendre, elles sont dures et fortes à le fois. Elles vont vivre des horreurs et devoir faire face à beaucoup de cruauté ! Peu d'entre elles reviendront du front !

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