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Critiques de Cécile Roumiguière (301)
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L'enfant silence

Travaillant dorénavant dans une bibliothèque et donc, avec des enfants, je sais que je placerai dorénavant cet ouvrage sur les étagères du haut. En effet, bien que celui-ci soit destinée à un jeune public, je ne crois pas qu'il soit bon de le placer dans toutes les mains. En effet, l'auteure aborde ici un sujet extrêmement grave : la violence faite aux enfants et, qui plus est, venant des parents. Certes, elle ne la dénonce pas clairement, la suggère plutôt mais vu avec un regard d'adulte, je dirais que c'est cela le pire. Ici, il est question d'une petite fille qui ne parle pas. Que pourrait-elle dire ? Elle se le demande jusqu'au jour où elle dénonce mais une fois encore, les mots ne sont pas retranscrits ici. Le lecteur comprend que les coups récurrents qu'elle reçoit de la ceinture (donc probablement infligés par le père) ne sont pas mérités, d'où le fait qu'elle ne comprenne paset le lecteur non plus. D'ailleurs, même si ils étaient mérités, n'y a-t-il pas d'autres moyens pour faire comprendre à une enfant qu'elle a fait des bêtises sans la frapper ? Bien sûr que si et cela, nous le savons tous mais certains l'ignorent encore...La preuve, allumez votre poste de télévision !



Un ouvrage extrêmement fort et puissant, admirablement bien illustré par Benjamin Lacombe. Cécile Roumiguière, l'auteure, elle, arrive à trouver les mots juste, presque sur un air de comptine enfantine sauf que ce qui se cache derrière, n'a rien de l'insouciance de l'enfance ! A découvrir et à faire découvrir mais attention à placer cet album dans des mains qui ne sont pas trop fragiles !
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Le fil de soie

« A l’école, Marie-Lou n’est pas la reine. Elle s’emmêle dans les chiffres, elle peine à lire les lettres et les mots. » Le jour où la maîtresse lui crie dessus comme jamais, elle rentre à la maison en larmes. Heureusement, sa grand-mère est là pour la consoler : « Souviens-toi : ta beauté est à l’intérieur de toi. C’est un bouton de fleur secret. Ta maîtresse n’est pas le jardinier qu’il te faut, voilà tout. »



Marie-Lou adore cette grand-mère couturière hors-pair. Cette grand-mère qui chante toujours la même chanson dans une langue inconnue. Cette grand-mère portant au poignet un bracelet de cuir dont elle ne se séparerait pour rien au monde. Cette grand-mère cachant un secret qu'elle n’a jamais révélé.



Déjà, l’ouvrage est magnifique avec son dos toilé rouge. Surtout, le contenu est d’une rare qualité. Tellement de tendresse entre Mamilona et sa petite fille, tellement de finesse, de retenue et d’amour. La mise en page est simple et efficace : à gauche le texte, à droite une illustration absolument somptueuse de Delphine Jacquot.



Un livre bijou, je crois que c’est ça.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le fil de soie

Marie-Lou a bien du mal à l'école. Heureusement, elle retrouve le sourire le soir, quand elle observe sa Mamilona qui coud sans relâche de magnifiques robes pour les défilés tout en chantant dans une langue étrangère. Mais Mamilona cache un secret que Marie-Lou aimerait beaucoup découvrir le jour de son dixième anniversaire...

Un magnifique album servi par de superbes illustrations faites en patchwork.

La relation forte entre Marie-Lou et sa grand-mère est décrite avec beaucoup d'émotions, de finesse et de sensibilité.

J'ai vraiment apprécié le fait que le thème de la déportation des Roms pendant la Seconde Guerre Mondiale soit abordée avec beaucoup de pudeur. Mais, du coup, cet album ne s'adresse pas à des lecteurs trop jeunes pour qu'ils puissent en saisir la portée.

Une réussite !
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Jean-Kevin

En lisant cet album jeunesse, je travaille...si si je vous assure. Devant non pas rencontrer l'auteure mais l'illustratrice prochainement et l'accueillir dans ma petite bibliothèque pour proposer aux enfants un atelier avec elle prochainement, il me semblait plus que normal de voir avant tout ce qu'elle faisait et j'avoue que j'ai été agréablement surprise et que les enfants ne seront pas déçus de ce qu'elle va leur proposer de réaliser avec elle.



Revenons, pour e qui vous intéresse vous, chers lecteurs, au thème de cette histoire. Jean-Kévin est un jeune ourson plein de rêves et d'ambition. Même si sa mère préférerait de loin qu'il exerce plus tard une profession qu'elle estime plus sérieuse; le rêve de Jean-Kévin, est celui de chanter. C'est sa rencontre avec Pline l'oiseau qui va le mener sur cette voie (x). Il aimerai tant pourvoir pratiquer des vocalises comme lui mais il ne faut pas se leurrer, lui, ne volera jamais (cela est un fait incontestable) mais il se dit qu'il est quand même capable de chanter et c'est sur les leçons de Pline que Jean-Kévin va exercer sa voix. Arrivera-t-il à recréer le son du tonnerre qui gronde dans la forêt ou à chanter comme l'eau d'un torrent ? Pour Pline, une fois qu'il sent que son élève est prêt, ce dernier doit se rendre en ville pour apprendre, encore et encore mais les bruits de la ville sont très différents de ceux que l'on rencontre en forêt ! Jean-Kévin parviendra-t-il a réaliser ses rêves et à devenir lui-même un grand chanteur ?



Une lecture très agréable à lire avec ses enfants (pour moi, avec ceux que j'accueille au sein de la médiathèque dans laquelle je travaille) et qui prouve que lorsqu'on veut réellement une chose et que l'on se donne tous les moyens pour y arriver, c'est parfois (je ne veux pas vous dire la chute de l'histoire) possible d'y arriver !
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Peau d'âne

Peau d'âne de C.Roumiguière et A.Maria fait partie de la la collection de classiques dirigée par B.Lacombe,qui tout en respectant les oeuvres classiques " les renouvelle" " les bouscule" "les éclaire".

Elle met en valeur " l'universalité et la profondeur sensible des histoires de patrimoine" et chaque artiste qui choisit une oeuvre se l'approprie afin de lui offrir ses propres resonnances et sa propre sensibilité.

C.Roumiguière n'a pas eu besoin de beaucoup modifier cette histoire qui dénonce ,malheureusement , un mal qui a traversé les temps et reste d'une triste réalité. En y ajoutant sa fibre écologique ,elle accentue le message essentiel que chaque être doit être respecté dans son intégrité et que l'harmonie ne peut exister qu'à cette condition.

Alexandra Maria magnifie cette histoire par la magie de son art,par la lumière qu'elle dépose sur cette sale histoire !. Ses esquisses rehaussées de feuilles d'or sont une pure merveille. On y trouve à la fois une modernité par le trait des portraits et une claire inspiration du quattrocento ainsi que des icônes russes comme le souligne l'éditeur.

Il m'a été impossible de fermer cet album sans revenir encore et encore sur certains tableaux .
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L'enfant silence

En préparant un accueil de classe en bibliothèque, j'ai repéré ce livre que j'ai rapidement éliminé de la sélection parce qu'il n'était pas adapté à l'âge, mais que j'ai lu avec plaisir et curiosité !



L'enfant silence est une petite fille qui, après l'école, rentre chez elle le retard éteint, le pas lourd, l'air triste. Elle appréhende de rentrer dans la tanière des loups : même si elle les aime, ils l'effraient aussi et lui font subir des violences qu'elle préfère taire.



C'est un album qui utilise de nombreuses métaphores pour parler des violences faites aux enfants. La petite fille ne souhaite pas être séparée des "loups" qui pourtant lui font mal.



Bien que ce soit un album jeunesse assez court, il n'est pas à mettre entre toutes les mains. C'est le genre d'ouvrage à faire lire à des enfants plus âgés, pour leur permettre, si besoin, de s'exprimer sur le sujet, mais aussi à des adultes afin de les sensibiliser.



Les illustrations de Benjamin Lacombe sont, comme souvent, assez sombres mais collent très bien à l'univers et au texte de Cécile Roumiguière.



Un album à la thématique assez difficile mais qui a le mérite d'évoquer avec pudeur la maltraitance envers les enfants. Le texte est sublimé par les illustrations qui sont très belles ! C'est touchant et poétique !
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Rouge Bala

Difficile de ne pas être séduite par un album quand le personnage principal du livre est une adolescente de douze ans, déterminée et fonceuse, qui refuse les règles familiales et sociales imposées par des années de tradition. En effet, il n’est pas question pour Bala de quitter l’école et de se marier comme l’a fait sa sœur Lali, même si en Inde les mariages se font à un très jeune âge et que les jeunes filles n’ont rien à dire sur le choix de leur père.



Album qui fait état d’une situation que nous avons du mal à accepter et avec raison, Rouge Bala ne fait pas le procès de celle-ci, mais ne fait que la présenter, en nous montrant plusieurs volets. Nous croisons donc une femme encore jeune mariée encore enfant à un homme qu’elle a choisi de fuir pour éviter les coups; une adolescente qui veut une autre vie que celle de sa mère et de sa sœur; une fille mariée jeune qui est heureuse de sa situation.



Rouge Bala est un album magnifique et sensible, Cécile Roumiguière ayant choisi de s’attarder à la beauté de la vie plutôt qu’aux malheurs de celle-ci tout en levant le voile en douceur sur une question sociale qui mérite d’être abordée. Elle le fait sans violence, avec la complicité de Justine Brax, dont les illustrations sont si belles qu’on aurait envie de découper chacune de celles-ci pour les encadrer et les mettre au mur.



Un autre album que toute bibliothèque scolaire devrait posséder.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Nasha

La maman de Nasha a perdu son sourire. Sa fille aimerait tant l’aider à le retrouver !

Sur le chemin de l’école, alors qu’elle fait la connaissance d’un mystérieux homme-ombre, elle découvre tout un pan de son histoire familiale et de celle des peuples autochtones d’Amérique du Nord...

Serait-ce l’occasion de renouer avec ses origines ? On a aimé :



-l'histoire magnifique et émouvante de cette petite fille qui part à la rencontre de ses racines, de son histoire de famille pour comprendre la tristesse de sa mère et qui va apprendre le destin terrible autochtones d'Amérique du Nord



-les illustrations superbes de Justine Brax qui jouent beaucoup sur les tons rosés



-les textes emplis de poésie de Cécile Roumiguière
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'enfant silence

L'enfant silence est une petite fille qui, après l'école, rejoint sa maison le pas lourd et le regard éteint. Elle vit dans la maison des loups, une tanière qu'elle aime mais qui renferme des secrets qui la rendent silencieuse. Sa maîtresse, inquiète pour elle, la confie aux soins d'une dame "qui sent bon la banane et le pain grillé". Cette psychologue voudrait que l'enfant brise son silence, qu'elle raconte sa tanière et ses loups... Mais il y a des jours où ses loups ronronnent, alors elle doit se taire et les protéger pour qu'on ne les sépare pas... Quelque chose va-t-il pouvoir réveiller sa parole ?

Mon avis : Cet album poétique traite du sujet très douloureux de la maltraitance de façon pudique et respectueuse de l'enfant. Comme à son habitude, Benjamin Lacombe l'illustre magistralement et augmente encore, par son trait et les couleurs sombres choisies, l'enfermement de la fillette dans son secret et ses tourments. Pour préserver les jeunes lecteurs, l'auteure a choisi d'utiliser des allégories issues du monde animalier. Les loups représentent les parents, les oiseaux semblent être le symbole des mots retenus coûte que coûte et les cygnes, dont un est noir et l'autre blanc, montrent le combat intérieur de l'enfant qui veut garder ses parents car ils sont parfois aimants et câlins mais qui se brise quand ils sont maltraitants. Cependant, on ne sort pas indemne de cette lecture. Il convient donc de ne pas laisser cet ouvrage entre toutes les mains. J'ai donc choisi d'indiquer sur sa couverture que son sujet est la maltraitance et que sa lecture nécessite un accompagnement du jeune lecteur.

Public : à partir de sept - huit ans, mais en compagnie d'un adulte.

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteure, Cécile Roumiguière, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.cecileroumiguiere.com/

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustrateur, Benjamin Lacombe, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.benjaminlacombe.com/
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Ööfrreut la chouette

Une amitié inhabituelle entre une chouette et une petite fille.



Toutes deux aiment sortir la nuit. Elles sont attentives aux bruits de la forêt.



Une chouette observe une fillette et la suit au cours de ses promenades en forêt. Une amitié inhabituelle va les lier l'une à l'autre...

Cette étrange amitié va même amener la chouette à protéger la petite, lorsqu'un danger surgit...sous la forme d'une bête de la forêt.

L'oiseau montre aussi le chemin du retour à la fillette qui s'est égarée... Elle veille sur elle.



Un bel album sur la rencontre d'une chouette et d'une fillette, sur l'amitié, et sur la vie sauvage.



Avec les magnifiques couleurs des illustrations de Cécile Roumiguière:

le lecteur peut le voir dès la page de couverture qui suggère la beauté de ces pages,

dans l'oiseau qui montre tout son plumage.



Challenge album jeunesse
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L'encyclopédie du merveilleux, tome 1 : Les S..

En préambule, il ne me semble pas inutile de préciser qu'en ce qui concerne Benjamin Lacombe, je n'ai absolument aucune objectivité tant j'aime son style, ses illustrations depuis "Les Amants Papillons" et c'était il y a déjà quelques années...

Je crois n'avoir manqué aucune de ses publications depuis, tant jeunesse qu'adulte et je ne m'en lasse pas. Je crois même que je ne m'en lasserais jamais... Ces couleurs chatoyantes, cette sensibilité romantique, cette "patte" à la croisée de Tim Burton, des peintres préraphaélites, de Disney, du dix-neuvième siècle et de Wes Anderson.. C'est un monde en soi, un univers tout comme Claude Ponti sut forger le sien...

Alors quand le sieur Lacombe que j'idolâtre déjà pour son amour des contes et des classiques de la littérature, pour son penchant féministe et son engagement s'empare d'un sujet qui me fascine depuis longtemps et sur lequel je collectionne les lectures, je ne pouvais qu'être conquise, pensez-vous.

Benjamin Lacombe traitant des sorcières... Cela ne pouvait qu'être parfait et ça l'est!

Bien entendu, il faut rendre à César ce qui lui appartient et Benjamin Lacombe n'est pas seul aux commandes de ce très bel objet que sont "Les Sorcières" paru chez Albin Michel, dans la toute jeune collection "L'Encyclopédie du Merveilleux" puisque s'il en a signé les illustrations, c'est à Cécile Roumiguière qu'on doit les textes de cet ouvrage. Le moins que l'on puisse écrire, c'est qu'elle aussi s'est emparée de cette tâche avec brio, avec talent.



"Les Sorcières" se présente donc comme une encyclopédie traitant des sorcières, des figures légendaires, mythiques telles Lilith -la toute première- ou Circé à celles qui peuplent les contes et les croyances, de Baba Yaga à la Lechuza, des silhouettes méconnues comme la gracile Kyoko aux "magiciennes" authentiques et dont l'Histoire ne garde qu'une trace tristes et tronquée. Je pense ici à Ursula Shipton, à Cécile Fatiman ou encore à Maria.

Ces très beaux portraits de femmes qui se dessinent au gré des rêveries de la petite Perle, fil conducteur intelligent et poétique, permettent aux auteurs de dresser un "inventaire" des sorcières, de la séductrice à la rebelle, de la guérisseuse à la condamnée, du conte au féminisme tout en présentant dans des doubles pages aussi riches que claires les attributs de chacune.

Cela ne pourrait être qu'un ouvrage de plus à une époque où, le féminisme et un besoin de revenir à la nature aidant, les sorcières sont définitivement à la mode mais celui-ci a pour lui outre sa beauté sublime et confondante, son message féministe clairvoyant, intelligent. A travers des femmes légendaires d'abord puis de plus en plus proche de nous, Cécile Roumiguière et Benjamin Lacombe s'attachent à traiter du sujet à travers un angle moderne, presque inédit, qui tend à expliquer aux jeunes lecteurs et aux autres la figure de la "sorcière" à la lumière de l'Histoire et d'une certaine conception (misogyne en diable!) de la société, rachetant au passage ces femmes injustement bafouées parce qu'elles voulaient être libres et parce qu'elles l'étaient, parce qu'elles avaient le savoir et la force, parce qu'elle voulaient pouvoir se défendre...

Ainsi Circé qu'on a tant condamné pour avoir changé les hommes d'Ulysse en pourceaux... Au fond avait-elle le choix? Que lui serait-il arrivé femme seule face à un équipage d'hommes privés de toute présence féminine pendant des mois? Troublant, n'est ce pas?



Bien sûr quand on maîtrise un peu le sujet, on n'apprend pas grand chose de ce livre magnifique encore qu'il évoque des femmes oubliées et qu'il ait l'audace d'aller très loin et d'assumer son parti pris, et on peut regretter l'absence de certaines "sorcières" (personnellement, Viviane et Morgane m'ont manquée) mais l'exhaustivité n'est pas toujours possible ni même souhaitable... Et tant dans son fond que dans sa forme, ce livre va aussi loin que possible, à sa manière colorée, poétique et engagée.



Et puis, il est si magnifique. Sublime... vraiment sublime.



















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L'encyclopédie du merveilleux, tome 1 : Les S..

Un magnifique livre illustré sur le thème des sorcières.



Dans la collection « L’encyclopédie du Merveilleux », les éditions Albin Michel Jeunesse ont eu l’excellente idée d’ajouter le thème des Sorcières.



Sorcières d’hier, d’aujourd’hui, de demain, chamanes, créatures sulfureuses, ou divines, toutes ont un point commun, leur lien avec la nature et leur capacité à guérir autrui. Elles ont toutes été des femmes libres, sauvages, qui ont fait peur aux hommes, ce qui a mené à les pourchasser et à certaines époques, les brûler. Les écrits les ont souvent diabolisées, à tort, mais ce recueil est une belle voie d’entrée à leur réhabilitation.



Ce magnifique livre, sublimé par les illustrations de Benjamin Lacombe, se compose de récits sur dix des sorcières les plus emblématiques de l’histoire et des cinq continents, mais également des sorts qu’elles peuvent jeter, de tout ce qui les représente ou qui les accompagne.

Parmi elles on en apprend plus sur Circé, la Baba Yaga, Kyoko aux cheveux de neige, Lilith, et tant d’autres. Vous serez surpris de découvrir leurs dons, leurs coutumes, leurs rituels, leur lien avec la vie et la mort etc.

Capables de lire l’avenir, d’utiliser les simples pour composer des remèdes secrets gardés précieusement dans leurs grimoires, ces femmes hors norme n’ont cessé de déchaîner toutes les passions... et les trahisons.



En quelques lignes, l’auteure aborde ces nombreux sujets, donnant envie à ceux qui ne connaissent pas d’aller en apprendre à leur sujet.



De par ses textes courts et ses illustrations colorées, c’est un livre pour tous les âges que je suis ravie de voir rejoindre ma collection du Merveilleux. Je remercie la masse critique de Babelio d’avoir eu la chance de vous le présenter.



Vous pourrez retrouver des photos du livre sur mon blog et mes autres comptes sur les réseaux sociaux.
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Le fil de soie

Un album tout en douceur et en finesse pour évoquer la relation intime d’une petite-fille et sa grand-mère, couturière. La fillette regarde sa Mamilona travailler avec application et dévouement, tout en chantant dans une langue étrangère. Elle admire le savoir-faire. Cette fillette est en souffrance à l’école, elle a des difficultés d’apprentissage.

Pour ses dix ans, elle espère percer le secret de sa grand-mère qui l’emmène au cirque et lui offre une belle robe cousue main pour sa poupée.

J’ai beaucoup aimé l’écriture délicate qui met en avant les émotions ainsi que la pudeur. L’auteure parvient à mettre en avant un sujet délicat tout en préservant la poésie des instants partagés.

Ce texte, qui a déjà dix ans, me paraît encore tout à fait d’actualité : la difficulté scolaire met encore des élèves en souffrance. Cependant ce texte montre que même si l’on ne maîtrise pas la lecture ou les nombres, on peut quand même développer des savoir-faire manuels remarquables. La couture de Mamilona relève de l’artisanat, c’est précieux.

De quoi redonner confiance et courage à nos jeunes !

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Le secret du soir

Quelle adorable petite histoire ! J’ai apprécié cet album qui convient aussi bien aux grandes sections de maternelles qu’aux CP. Les quelques groupes à qui j’ai fait la lecture ont été unanimes : ce récit leur a plu ! Ils auraient tellement souhaité être à la place du Prince Igor et rencontrer ce gros dragon ! Il faut dire que les illustrations sont superbes : il y a un véritable travail autour de la lumière qui très intéressant. L’illustrateur a réussi à créer de très belles ambiances, que ce soit dans la chambre du prince ou dans les scènes au clair de lune. À l’inverse, certaines sont hyper colorées et détaillées, ce qui permet aux petites oreilles de repérer tous les détails (leur double page préférée étant, bien évidemment, la scène du bain royal où l’on aperçoit notre jeune héros en train de courir dévêtu)… Ils ont également bien aimé les scènes avec Kalaman : celles où ils vont chercher des Camélias ainsi que celles où ils font les fous avec les cachalots et les volcans. Bien que le texte comporte quelques mots compliqués pour les plus jeunes, cela reste très compréhensible grâce aux illustrations.



Vous l’aurez compris : les loulous qui ont découvert ce livre ont adoré ! Pour ma part, je suis ravie que l’histoire leur « parle » autant. En effet, derrière cette adorable rencontre entre un dragon et un enfant se dissimulent plusieurs messages intéressants. Il y a par exemple le fait que toutes les choses ont une fin, surtout lorsque l’on grandit… Il y a également la thématique de la solitude à laquelle il est aisé de s’identifier. En effet, que cela dure longtemps ou non, les enfants ressentent tous la solitude à un moment ou à un autre (travail tardif d’un parent, sorties entre adultes le soir, etc.). Ici, on pourrait identifier le dragon Kalaman comme un ami imaginaire… En tout cas, leur relation est adorable, pleine de tendresse, d'humour, de complicité.



« Le secret du soir » est donc un ouvrage vraiment mignon qui fait rêver ! À découvrir avec son enfant ou en petit groupe (c’est d’ailleurs un régal de changer de voix entre le narrateur, la fois fluette du Prince Igor et l’intonation grave du grand dragon…).


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Blue cerises, tome 1 : Violette, L'amour ba..

"L'amour basta" est le dernier livre des "Blue cerises" que la médiathèque possède... Je ne connaîtrais donc pas la fin de cette petite saga ! En effet, il existe une saison 2 qui semble plus que nécessaire, car les quatre ouvrages ont une fin ouverte et se concluent tous sur l'annonce du départ d'Amos. Etant donné que j'ai surtout aimé le récit des garçons, je ne pense pas acheter la suite. Peut-être que la médiathèque en fera l'acquisition ? On verra. Revenons à cette chère Violette dont on entend beaucoup parler, mais que l'on ne croise pas, car elle est partie en vacances chez son grand-oncle Ernesto. Au programme : détente, vélo et... drague !



C'est amusant tout de même : les récits des filles sont beaucoup plus tournés vers la relation sexuelle (souvent par dépit ou non consenti), alors que les garçons sont animés par des sentiments nouveaux, ont des relations très fortes voire poétiques... Tout l'inverse des filles ! Est-ce un parti-pris des quatre auteurs ? Une chose est sûre, cela m'a perturbée. Certes, les demoiselles sont sensées être plus matures que le sexe opposé, mais tout de même... Entre l'une qui veut coucher avec n'importe qui et l'autre qui se fait toucher et forcer à faire une fellation, il y a presque tout un monde... Ce qui me gène surtout, c'est que l'on oublie assez vite ce qu'il s'est passé, on passe à autre chose, comme s'il fallait parvenir à tout boucler avant les soixante pages. Je trouve cela dommage...



En acceptant de sortir avec Constant, un étudiant plus âgé qui lui fait plus que du rentre dedans, Violette a fait preuve d'une grande naïveté (comme n'importe jeune fille de son âge). Il faut avouer que les attentes des uns et des autres ne sont pas toujours les mêmes. Si elle s'attendait à une jolie amourette d'été, la pauvre s'est mis le doigt dans l'œil... Elle a plus qu'appris la désillusion liée à l'Amour. Il n'empêche qu'elle m'a fait de la peine, cette gamine. Même s'il faut apprendre de ses erreurs, je vois aisément quelques ados à sa place... Et sur ça, Cécile Roumiguière a réussi à rendre son histoire totalement crédible.



Si les sentiments et les émotions sont bien dépeints, je regrette toutefois certaines idées qui m'ont laissé un sentiment d'inachevé. Violette est la seule protagoniste qui parle vraiment d'Olivia. Si on a lu les autres tomes, on sait qu'il s'est passé quelque chose, mais ici, on en apprend un peu plus. On sait par exemple qu'ils connaissaient à peine cette fille et que tout s'est passé très vite. Peut-être que la saison 2 apportera d'autres éclaircissement. De plus, Violette est régulièrement suivie pendant tout le début du roman. En partant chez Ernesto, l'inconnu ne la suit plus... Mais qui est donc cette personne dont on parle énormément dans les premiers chapitres, puis que l'on oublie aussi vite ? Heureusement, le dynamisme de la plume de Cécile Roumiguière permet rapidement de passer à autre chose.



Globalement, la série est plutôt intéressante. Certes, elle comporte ses forces et ses faiblesses, cependant les personnages sont tout de même assez crédibles. Les quatre auteurs ont fait du bon travail en proposant ces récits qui s'entrecroisent sans pour autant être redondants. De plus, l'idée de site internet et de blog pour chaque protagoniste est un extra très sympathique. Ma préférence va à "L'attentat" et à "Cibles mouvantes" que je vous recommande fortement.


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Rouge Bala

Qu'il est contradictoire cet album !

L'histoire est centrée sur la condition de la femme en Inde et sur les sacrifices que lui imposent les traditions, notamment le mariage à un très (bien trop) jeune âge. Le thème est dramatique et fait frémir, on ne peut s'empêcher d'être mal à l'aise et même révoltée, face à ces coutumes si éloignées des nôtres, à une époque où on parle de parité, de liberté, où les femmes ont simplement le choix.

Et pourtant il ressort des illustrations une chatoyance et un foisonnement de couleurs et de motifs magnifiques. J'ai adoré les lettrines stylisées. Le style de l'auteur est poétique, tout en retenue malgré tout engagé pour montrer en quoi cette situation pourrait être modifiée et pourquoi, pour le bien de ces fillettes "mariées trop tôt" , il faudrait que cela change. Le titre prend tout un sens symbolique, une fois la lecture terminée.



Un très bel album où l'illustratrice fait montrer d'un grand talent associée à une auteur qui nous offre un état des lieux, emprunt de mélancolie sur un thème qui mérite d'être connu.

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Pablo de la Courneuve

Ce petit roman facile à lire et plein de poésie nous mène à La Courneuve, pour suivre les déboires d'un jeune garçon qui vient de Colombie et qui a le cœur gros de l'avoir quittée.

La Courneuve, c'est l'endroit où il a échoué avec sa famille quand il a fallu fuir le pays natal pour survivre.

Cet endroit est gris, froid, hostile, sans joie, et sent l'échec à plein nez. Sa mère fait des ménages alors qu'elle était infirmière, son père travaille à l'usine alors qu'il était apiculteur, sa sœur veut quitter le lycée pour y travailler aussi, alors qu'elle rêvait d'être enseignante, lui a du mal avec la grammaire du français alors qu'il était bon élève... En plus, il est pris dans de sales histoires à l'école, où on ne manque jamais de l'accuser de tout et de rien, parce que "colombien rime avec vaurien"...

Il lui faudra beaucoup de courage et de persévérance, une bonne dose d'amour de le vie et d'optimisme pour se frayer un chemin dans cette nouvelle ville, qu'il finira par trouver enfin acceptable à la fin du roman.

Ses rencontres vont l'aider à se situer et à avoir moins peur. Il reprendra goût au fil des jours qui se suivent dans ce nouveau pays grâce à la goule, personnage féminin marginal et haut en couleur, à Nina, petite fille de CE2 qui lui racontera pourquoi elle vole des cartes et à Georges, de la mairie qui s'intéressera à lui.

Ce dernier va comprendre que la hantise et la peur qui sont tapies sous tous les jours qui se lèvent pour les membres de cette famille colombienne viennent du fait qu'ils sont clandestins. Leur destin ne tient qu'à un fil : celui de papiers difficiles à obtenir.

Georges va les aider a obtenir une situation administrative stable qui leur permettra d'entrevoir l'avenir avec plus de sérénité.

Pablo, riche de ses nouveaux amis saura tisser des relations fortes et solides qui feront de lui un De La Courneuve, ou mieux, un vrai Colomcournevien...à moins qu'on ne dise Courcolombien ?

des liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Les Fragiles

Comme de nombreux romans de la collection Exprim' de chez Sarbacane, je l'ai acheté sans savoir vraiment de quoi il en retournait.



Drew est un jeune homme de dix-sept ans qui observe depuis toujours des comportements inappropriés chez son père. Ce dernier s'appelle Cédric et est raciste. Depuis ses neuf ans, Andrew a pris conscience de la haine de son père...



C'est un sujet si peu abordé en littérature jeunesse : la haine de l'autre, le racisme, mais pas vu du côté de la victime. Cette fois, nous avons le point de vue d'un protagoniste dont le père est la personne raciste...



Ce roman ne cesse de faire des allers-retours dans le passé et le présent : les neuf ans d'Andrew, quand il se prend le racisme de son père en pleine figure, ses treize ans et l'adolescence, les problèmes qu'il rencontre, puis le présent avec ses dix-sept ans. Ça n'était pas toujours évident de s'y retrouver et de se replonger dans l'histoire, même si j'ai trouvé cette narration intéressante.



Du côté des personnages, je n'ai pas forcément réussi à m'attacher à elleux, même si j'ai eu de la compassion pour Andy et pour sa mère, Cindy, qui prend souvent sa défense (et de la violence de la part de Cédric). Quant à Sky, elle est, comme Andrew et son père, une "fragile". Elle a ses problèmes mais apporte de la joie et de la lumière dans la vie de l'adolescent. Pour finir, son père est tout bonnement détestable malgré quelques nuances à de rares moments... Il ne m'a pas été possible de m'attacher à ce personnage tant la haine suinte de tous ses pores.



Malgré sa violence, son racisme, son sexisme et son homophobie, j'ai trouvé que Cédric était un personnage crédible. Il représente la haine ordinaire, et c'était habile de traiter un personnage comme ça.



C'est un roman percutant, qui a quelques défauts mais qui a le mérite de traiter avec intelligence du racisme ordinaire. Une histoire qui se lit assez facilement malgré les nombreux flash-backs. Même si la fin m'a un peu laissée sur ma faim, j'ai apprécié cette lecture !
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Filles de la Walïlü

Merci à l'Ecole des loisirs pour l'envoi de ce roman en SP.

C'est intriguée par cette Walïlü et la promesse d'un roman prenant place dans le grand Nord que j'ai ouvert ce roman. Et je n'ai pas été déçue : la nature et les éléments prennent une place importante dans l'histoire. J'ai aimé découvrir cette société matriarcale en pleine mutation, ce questionnement sur la préservation des traditions et l'ouverture à la modernité.

Il me semble que la vie quotidienne sur la presqu'île de Iurföll, entre absence des hommes partis pêcher de longs mois, passage à l'âge adulte de jeunes filles (quelle charmante idée que cette chambre des bourgeons !) et intrusions du reste du monde, se suffisait à elle-même.

L'apparition soudaine d'une étrangère et son utilisation des différentes superstitions était une idée intéressante, mais j'ai trouvé le personnage de Sori Morï caricatural et ses motivations tirées par les cheveux.

Restent les beaux portraits de femmes, fortes et investies dans leur communauté, croqués par Cécile Roumiguière.
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Des fleurs sur les murs

Cécile Roumiguiere propose ici une première lecture d'actualité et engagé. le jeune lecteur va vivre de manière très contemporaine le mai 68 expérimenté par la jeune héroïne âgée de 9 ans en mai 68. L'histoire est rythmée, passionnante et traverse le temps afin de créer de jolies passerelles et discussions entre générations. Un très joli sujet pour des premières lectures !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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