Christian Binet

Les Bidochon ,enfin Robert surtout ,basculent du coté obscur et se mettent à pratiquer les arts occultes , toutes les « mancies » y passent , puis les envoûtements , les dagydes, et la nécromancie pour finir … Des coups de pieds occultes qui se perdent.

Cet album est un de mes préférés .La découverte par Robert de la merveille du « portable » vaut son pesant de cacahuètes (juteuses =>blague pour Bidochonophiles avertis.) A noter que c’est Raymond qui y étale sa naïveté , le bon sens de Raymonde la protégeant des sirènes de la modernité.

Ce volume est ,pour moi ,l’entrée dans la meilleur période de la saga Bidochon :celle où Raymonde et Robert découvrent les joies de la modernité :la vente par correspondance , la pub, les appareils à embellir le corps ou l’esprit . la pratique du sport … Tout y passe et c’est tordant!

La belle-mère terrible c’est du Classique dans un couple.Mais Môman c’est du grandiose !Le chantage affectif et l’infantilisation du rejeton prennent des dimensions épiques ! Très drôle.

Inoubliables les Barbeuq chez les Bidochons (celui avec Gisèle et René est hilarant !) , mais aussi les champignons et le restau macrobiotique ;Enfin on approche de la modernité avec la découverte du Minitel

Mon Dieu ,comme ça coince dans la Bidochonnière ! Raymonde a faim d’amour ,Robert ,lui,a faim. Ce volume aigre-doux est consacré en grande partie à la vision divergente de l’amour entre les deux tourtereaux. Et il y a même Cupidon qui s’en mêle.

Album feuilleté rapidement en guise de divertissement.

Le concept est amusant : Raymonde Bidochon a réussi à traîner son mari Robert au Musée. Il s'agit des musées des beaux-arts de Caen et de Lyon.

Ce n'est pas vraiment une Bd ni non plus un ouvrage d'art mais un mélange des deux. En effet, les Bidochon déambulent dans les salles et commentent des toiles, et parallèlement on a des commentaires de deux conservateurs de musées sur ces mêmes oeuvres. On apprend des choses avec les commentaires des conservateurs et on sourit en lisant les réflexions des Bidochon. Un album très plaisant car on se cultive en lisant une BD.

Les Bidochons et la télé , un sujet déjà abordé mais qui est ,dans cet album, développé : les disputes sur les programmes , la télé piège à cons(-entants) , les débats débiles, les jeux infantiles, et pour finir la deuxième télé.

Episode composite et inégal de la saga Bidochonienne : le meilleur :la découverte du préservatif .Moyen : la bataille du ronflement. Pauvre :la nouvelle télé et les soirées déguisées.

Binet confronte ses Bidochons à une vache sacrée : la bagnole!!! Tout y passe , le vendeur baratineur, le garagiste escroc, la sacralisation de la carrosserie, le respect aléatoire du code, les fous du volant, et beaucoup , beaucoup de vomi!

Voilà nos Bidochons confrontés aux joyeusetés des administrations (santé , police ,impôts ...) et aux virtuoses de l'abus de pouvoir. C'est assez classique mais Binet y ajoute sa touche personnelle et vengeresse , une surréaliste chute d'armoire normande sur les malfaisants .

L’éternelle guerre des sexes dans le couple vue par Binet: pas mal à base d’odeurs mais aussi le classique cadeau au conjoint et les invitations chez les “amis” .

J'ai une phobie : tout ce qui est l'univers médical (en ce moment je suis servi) , je n'ai rien contre eux mais j'ai la trouille et même l'humour de Binet ne peut me faire rire de ces odeurs "éthérées" , de ce langage codé, et de l'idée d'opération .Oui , je sais c'est idiot!

2020 Complément du tome 2 , après les vacances en village voici les vacances itinérantes :là encore on retrouve les clichés du genre : beauferie du français à l’étranger, organisation militaire, le joyeux drille pénible… tout cela égayé par les affres de cette pauvre Raymonde que l’on perd sans cesse. Et une pensée pour la guide (s’appelle-t-elle Nathalie ?) …

Ce tome là de la saga bidochonnesque doit avoir été dédié à Simone de Beauvoir tant le portrait du couple y ressemble à ce qu'elle décrit (en moins rigolo) . Dans les olympiades du machisme beauf ,Robert monte sur le podium. Grinçant.

Suite logique des joies HLMistes du 4 les Bidochons se mettent en quête de leur maison individuelle : d'où avalanche de blagues classiques sur les promoteurs , les agents immobiliers , les "professionnels " du bâtiment ... Malheureusement un peu réaliste et un peu convenu .

Après l'exploration des vacances en village voici les Bidochon et les joies HLMistes . Là encore on retrouve les classiques du genre :le bruit, l'odeur (comme dirait un grand philosophe disparu) ,la cohabitation avec ses semblables,les concepteurs de cité mais à la sauce Bidochon .

Après le grands début du couple Robert/Raymonde la vie prend son rythme de croisière … Justement voilà nos Bidochon en vacances dans un village (de vacances) qui concentre tous les poncifs du genre ( CF les Bronzés, Camping…) mais avec la verve de Binet en plus et sa petite pointe de méchanceté.

Tam tadam ! Grands (vrais) débuts de la saga Bidochon :le rencontre entre le jambon et l’arrosoir , le mariage (à rapprocher de celui de Gervais chez Zola) , les débuts (parfumés) de la vie à deux , le premier enfant ( euh !!!) . Que de l’amour et de la délicatesse ! C’est finalement assez amer .

Dernier opus de la Kadorade , l'épique combat de Raymond Bidochon pour faire de son chien philosophe , un chien "normal" ou de le rendre rentable ...avec encore quelques restes de l'épopée "pâtée" .