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Critiques de Christian Guay-Poliquin (234)
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Le Poids de la neige

20000 lieues sous l’hiver



Un grave accident oblige le narrateur à séjourner dans un village isolé au seuil de l’hiver. La plume du Québécois Christian Guay-Poliquin étincelle comme la neige qui recouvre ce récit.



Ce roman est d’abord celui d’une ambiance, d’un décor qui saisit le lecteur et qui va l’accompagner jusqu’à l’épilogue. « J’ai vu le lent mouvement du paysage, le ciel gris de l’automne, la lumière rougeoyante des arbres. J’ai vu les fougères se faire mâcher par le givre, les hautes herbes casser à la moindre brise, les premiers flocons se poser sur le sol gelé. J’ai vu les traces laissées par les bêtes qui inspectaient les alentours après la première neige: Depuis, le ciel n’en finit plus d’ensevelir le décor. L’attente domine le paysage. Et tout a été remis au printemps. C’est un décor sans issue. Les montagnes découpent l’horizon, la forêt nous cerne de toute part et la neige crève les yeux. »

Le narrateur est un jeune homme gravement blessé à la suite d’un accident de voiture dont on ne saura ni le nom, ni le lieu où il se trouve. En revanche, on apprendra que la communauté villageoise a proposé à Matthias, un vieil homme habitant une maison un peu à l’écart à la lisière de la forêt, de lui confier la garde de cet homme jusqu’à ce qu’il puisse à nouveau se déplacer. En échange, on lui promet une place dans un bus qui, quand les routes seront à nouveau praticables, le conduira vers la ville où se trouve son épouse mourante.

Mais la situation n’est pas prête de s’arranger, bien au contraire. À la neige qui tombe vient s’ajouter une panne d’électricité. La tension va alors croître au fil des jours entre les habitants pris au piège, mais aussi entre le narrateur et Matthias. Une tension que l’on va pouvoir mesurer de chapitre en chapitre sur une échelle à neige installée dans la clairière, à portée de vue du lit de notre convalescent. « Merveilleux, me dis-je. Nous allons désormais pouvoir mesurer notre désarroi. »

Et de fait, le manteau neigeux ne va cesser de croître de chapitre en chapitre, avant un épilogue surprenant.

Alors que les habitants se divisent sur la stratégie à adopter, faut-il fuir un village aux conditions de vie de plus en plus précaires en montant une expédition très risquée ou organiser la survie en attendant des temps plus cléments, Matthias et son hôte continue à se méfier l’un de l’autre, alternant les phases d’apaisement et les phases conflictuelles.

« J’ai toujours su que tu finirais par céder, recommence Matthias. Si on ne peut pas changer les choses, on finit par changer les mots. Je ne suis pas ton médecin, je ne suis pas ton ami, je ne suis pas ton père, tu m’entends? On passe l’hiver ensemble, on le traverse, puis c’est fini. Je prends soin de toi, on partage tout, mais, dès que je pourrai partir, tu m’oublies. Tu te débrouilles. Moi, je repars en ville. Tu m’entends? Ma femme m’attend. Elle a besoin de moi et j’ai besoin d’elle. C’est ça mon aventure, c’est ça ma vie, je n’ai rien à faire ici, tout ça est un concours de circonstances, un coup du sort, une grossière erreur. »

Dans cet affrontement psychologique, il n’y a guère que Maria, la belle vétérinaire, qui se convertit en infirmière – et bien davantage – pour apaiser le grand blessé. Mais cette dernière finira aussi par choisir la fuite…

Comme la neige, les pensées s’accumulent dans la tête du narrateur. Il va refaire la route qui a conduit à l’accident, nous expliquer qu’après dix ans d’absence il revenait voir son père, le mécanicien du village, mais qu’il arrivera trop tard. Qu’il n’a plus rien à faire là, «mis à part le fait que mes jambes parviennent à peine à me supporter».

Christian Guay-Poliquin a été couronné du Prix du Gouverneur Général au Québec (l’équivalent du Goncourt en France) pour ce roman sur la solitude et la réclusion, à moins que ce ne soit celui de la reconstruction et de la résilience… Le livre idéal pour accompagner les longues soirées d’hiver.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Les Ombres filantes

Encore un roman sur la survie après une catastrophe à grande échelle ici, une panne d’électricité géante.



Le personnage principal, un homme que l'on pense encore assez jeune, part dans la forêt canadienne pour retrouver le campement familial où sont déjà arrivés ses oncles et tantes .



La première partie de l'histoire raconte sa traversée de la forêt et sa rencontre avec Olio, un jeune garçon qui chemine seul. Un gamin étonnant, débrouillard, dont les versions sur son passé sont changeantes .



Les descriptions s'attachent beaucoup à la nature, les arbres, les animaux peuplant la forêt et aux quelques rencontres humaines plus angoissantes, certains s'étant établis et vivant en relative autarcie mais sur la défensive et d'autres adonnés aux pillages . Rien de bien nouveau dans ce style de roman.

L'auteur insiste plus sur les rapports pas toujours faciles entre l'homme et l'enfant où une entraide et un attachement naissent.

La deuxième partie relate l'arrivée au camp familial avec l'organisation assez autoritaire du plus âgé et les relations tendues entre les membres même si le sentiment d'appartenance à une famille est fort.



Se posent alors au fur et à mesure des jours qui passent avec la question essentielle du ravitaillement qui s'effectue par le troc de leur produits de la chasse puis rapidement en parallèle le problème de l'arrivée d'autres hommes sur leur lieu de chasse le fondement même de ce genre de vie , en l’occurrence de survie qui si elle peut convenir à des adultes déjà d'un certain âge , reste limitée pour les plus jeunes . Un sentiment de pseudo-confort contre un avenir sans certitude mais plein d'espoirs et de rêves .

C'est ce que va devoir choisir notre homme pour Olio et c'est sans doute la question essentielle ...



L'écrivain a su m'émouvoir dans l'évolution des relations entre ces deux êtres et une fin totalement inattendue !
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Le Poids de la neige

« Vingt mille lieux sous l'hiver »



Voici le livre parfait pour cocooner sous la couette, bien protéger pour observer deux hommes piégés par l'hiver, obligés de cohabiter pour s'entraider et survivre. le contexte est post apocalyptique, plus d'eau, plus d'électricité. le danger semble rôder, qu'il soit dû aux éléments météo avec cette neige dont le niveau monte inexorablement, ou à la catastrophe humanitaire dont on ne sait rien...



Par des petits chapitres courts et descriptifs, la vie des deux hommes s'organise en autarcie, immobile et axée sur les gestes quotidiens. Les contacts humains extérieurs finissent par disparaître. L'enfermement et l'isolement génèrent suspicion et violence mais aussi générosité et entraide. Les conditions se dégradent et le lecteur a l'impression de suivre une expérience de rats de laboratoire.



J'ai lu assez fascinée par la beauté et la sauvagerie de la nature, par les facultés d'adaptation et de ténacité humaine. On ne sait à quoi raccrocher ce huit clos sauvage, entre anticipation, appel de la nature, intériorité, spiritualité et sentiments humains exacerbés.



Étrange et insolite récit à l'écriture économe de mots. Une atmosphère de fin de civilisation qui reste en tête, comme prémonitoire.

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Le Poids de la neige

Un jeune homme - le narrateur – est cloué par des blessures dans la véranda d'une maison située à quelques centaines de mètres d'un village isolé de montagne. Les planches de ses attelles, elles, sont bien clouées ensemble. Heureusement pour ce blessé, il n'est pas seul : Matthias, un vieil homme, prend soin de lui. Le périmètre de déplacement de Matthias est limité aussi : par la neige.



La neige est omniprésente : dans le titre, à l'extérieur, et dans les esprits des rares habitants du village…

Elle efface même leur perception du temps, et celle du lecteur. le référence en la matière est la saison, en l'occurrence un hiver qui s'éternise. Hormis cette saison, le lecteur ne sait pas vraiment à quelle époque se déroulent les faits, il sait juste que certains équipements existent (automobile, télévision).

Les échanges avec le reste du monde sont restreints par des défaillances techniques (électricité, radio, télé), et potentiellement dangereux avec des risques d'agression sur les routes ou de pillage par des personnes extérieures. En effet, la nourriture devient une denrée rare. Dans ce cadre presque post-apocalyptique, l'ambiance se tend dans ces deux quasi huis clos que constituent la véranda et le village.



L'écriture met parfaitement en évidence cette tension, qui suscite l'envie de poursuivre cette lecture.

'Trente-huit', ce chiffre mentionné à l'en-tête du premier chapitre évoque un compte à rebours. A voir la numérotation des autres chapitres, il n'en est rien ! Ce mystère-là sera vite élucidé.



Par contre je suis resté sur ma faim concernant les circonstances extérieures autres que météorologiques (climatiques ?) qui ont dégradé l'organisation sociale du monde décrit. J'ai donc reposé ce livre avec un certain sentiment de frustration, même si je me suis laissé porter par ce récit qui frôle le genre de l'anticipation.
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Les Ombres filantes

Je l’attendais celui-là ! J’avais hâte de retourner dans l’univers de l’auteur découvert avec Le poids de la neige. Et autant le dire immédiatement, je n’ai pas été déçue. Je pense même que j’ai trouvé ce roman meilleur que le précédent.



On retrouve le personnage que l’on avait laissé bloqué sous la neige dans un village depuis la grande panne d'électricité.

Il marche dans la forêt, il avance seul, il boite en raison d’un genou blessé. Il part retrouver les membres de sa famille dans leur camp de chasse.

Comme par magie, son chemin croise celui d’Olio, un gamin orphelin d’une douzaine d’années. Olio est un enfant étrange qui semble ne rien craindre de la forêt.

Ils vont continuer la route ensemble jusqu’au camp familial, où rien ne se passera comme prévu pour ces deux êtres qui se sont choisis.



Christian Guay Poliquin maitrise l’art de la tension narrative. Son roman semble partir de presque rien et pourtant il arrive à installer une atmosphère lourde, étouffante. Après l’oppression de la neige, l’auteur nous fait ressentir l’oppression d’un clan. Il transcende le simple roman de survie, le pur roman de nature writing pour développer une histoire qui met à l’épreuve la dynamique familiale.



Un roman extrêmement magnétique avec un final brutal dont on ne se remet pas facilement.
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Le Poids de la neige

Le narrateur qui vient voir son père, se retrouve les jambes brisées dans un grave accident, à l'entrée du village quelque part dans le nord.

Dans ce village sans électricité, que déjà plusieurs habitants ont quitté, il se retrouve avec un vétérinaire pour le réparer et un vieil homme Matthias pour prendre soin de lui.

La neige ensevelit le village et on accompagne le narrateur durant cet hiver où tous les habitants du village vont devoir s'organiser.



Lecture agréable quand on est bien au chaud à suivre ces deux hommes, l'un jeune, l'autre vieux, obligés de vivre ensemble dans ce huis clos oppressant. "La neige est lourde sur nos petites vies".

Ses prix littéraires sont bien mérités.
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Le Poids de la neige

Hiver canadien, hiver québécois....atmosphère étrange et surréaliste pour ce roman dans lequel l'ennui côtoie le plaisir...

Un vieil homme Matthias a été chargé par les autres habitants du village de prendre soin d'un jeune homme qui a été retrouvé les jambes écrasées sous sa voiture accidentée. Le vieil homme le loge dans une véranda, alors que lui vit dans la maison attenante. Le jeune homme, dont on ne connaîtra pas le prénom, n'a pour seules distractions, que celles de voir tomber la neige, et de surveiller avec sa longue vue l'échelle à neige que le vieil homme a planté dans le pré voisin...Il attend avec impatience la venue de la belle Maria, la vétérinaire qui l'a soigné, qui a recousu ses plaies, posé des attelles sur ses jambes... et refait régulièrement ses pansements

Huis clos entre ces deux hommes...Unité de lieu, de temps et unité d'action...ou plutôt d’inaction forcée. Les composantes du drame classique

Atmosphère étrange et surréaliste : "la panne d’électricité, les stations services dévalisées, les milices au bord des routes, la panique dans les villes..." Que s'est-il passé ?

En tout cas les deux hommes sont contraints de se supporter, de partager les vivres, le bois de chauffage, de vivre en vase clos et de jouer aux échecs....de surveiller les rares allers-venues d'autres habitants dans la neige, et d'attendre des jours meilleurs qui permettront au vieil homme de rejoindre son épouse. Chapitre après chapitre, les centimètres de neige s'accumulent, atteignant des chiffres insoupçonnables sous nos latitudes. Alors on en vient à brûler les meubles, à se rationner. À se soupçonner, à se surveiller, puis à s'espionner. Pourquoi tout ça...?

Et toujours cette ambiance pesante, dont on ne connait pas la cause, "avec la panne, on ne se déplace plus comme on veut. Il y a des barrages routiers partout, des milices, des forbans. En ville, il paraît que c’est le chaos, il y a des accidents à chaque intersection, les magasins se font piller, les gens fuient."

Huis clos pesant...on s'attend au drame. Chacun tente de trouver la solution pour fuir. Au sens propre et figuré.

Les centimètres augmentent...puis le soleil revient, l'eau du dégel commence à s’infiltre du toit...

J'avoue que j'ai eu envie de laisser de côté ce roman. Seule me poussaient dans la lecture le désir de comprendre cette atmosphère et cette ambiance, l'issue de ce drame littéraire.

L'ennui m'a parfois gagné. Le toit de la véranda a résisté, moi aussi.

Ce titre a été couronné de plusieurs prix littéraires au Québec...sans doute parce qu'il met en scène, par ses mots, une atmosphère dans laquelle les québécois se reconnaissent, un ennui du long hiver, de l'isolement, de la solitude, l'absence de bruit..l'absence de vie, et l'angoisse de cette blancheur à perte de vue. Et surtout la difficulté de vivre à deux (ou à plusieurs) en permanence l'un à coté de l'autre, sans lien avec l'extérieur, sans possibilité de s'en échapper, avec des bons moments et des moments de tension. Tu as envie de t'échapper, de fuir, de vivre autre chose..... tant pis pour toi. Tu dois faire avec cette solitude, cet ennui, cette promiscuité. Une solitude, un isolement, une neige, un phénomène de société ....plusieurs mois de vie sous ces latitudes

Sinon qu'est-ce qui pourrait totalement justifier ces prix littéraires ?

Tombe la neige

Tout est blanc de désespoir

Triste certitude

Le froid et l'absence

Cet odieux silence

Blanche solitude (Adamo)
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Le Poids de la neige

C’est l’hiver, la neige montre ses dents.



Sa voiture n’est plus qu’un amas de ferrailles tordues, il est cloué au lit, les jambes immobilisées dans des attelles. Il a survécu à un terrible accident de voiture, il sait qu’il ne peut plus rien faire par lui-même.



Mathias, suite à une panne de voiture, s’est retrouvé piégé ici, sa femme l’attend, il doit retourner en ville. Mathias a accepté deveiller sur lui, en échange de deux rations de nourriture et d’une place dans le convoi qui partira pour la ville, dès le retour du printemps. Il n’y a plus d’électricité depuis des mois, les hôpitaux sont loin.



Cette pièce où ils vivent tous les deux reclus sera bientôt trop petite pour eux deux…



Un terrible concours de circonstances et deux hommes se retrouvent dans un huis clos glaçant, au fil des chapitres la neige s’amoncèle et la tension monte. Le désoeuvrement est le danger le plus menaçant. Il faut rationner les vivres en attendant la prochaine livraison. Des paysages somptueux, une atmosphère étouffante mais hypnotisante, avec son écriture simple l’auteur réussit à nous tenir en haleine jusqu’au bout, et pourtant rien ne se passe.


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Les Ombres filantes

La forêt, la famille et le ciel.



Il y a cet homme, il y a Olio et il y a la forêt. Sombre, dense, noire. Il y a la nature, belle et dangereuse à la fois. La nature qui reprend ses droits. Et il y a les hommes.



"Les ombres filantes" est une dystopie, mais pas de virus ou de catastrophe climatique. L'ambiance est assez peu anxiogène et les rapports entre êtres humains peu dégradés. Il y a même, parfois, une certaine douceur dans cette fin du monde. C'est certainement ça la force du roman : malgré le sujet éculé, le traitement est différent de celui proposé dans la plupart des romans de ce genre qui présentent en général un "après" plus dangereux et violent.



Les ombres filantes est un roman à la croisée entre "survival" et "nature writing". J'aime ces 2 styles mais ici ça n'a pas vraiment pris. Peut être que j'en ai trop lu ? Peut être que j'en attend plus ? Après "la route" ou "Station Eleven", je suis certainement plus exigeant.



J'ai eu du mal à être passionné par le récit. Il n'y a pas vraiment d'enjeu, pas de fil rouge. le personnage d'Olio, plein de mystère, donne envie d'en savoir plus mais finalement ne nous révèle jamais sa vérité. Les protagonistes ne sont de toute façon pas vraiment attachants et il n'y pas pas d'émotion à la lecture du récit.

Le pire c'est cette fin, qui selon moi est digne d'un roman d'Amélie Nothomb, c'est à dire complétement loupée.



Dommage donc, je pense qu'il est temps pour moi de faire une pause dans les romans dystopie/nature pour mieux les apprécier !
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Le Poids de la neige

Voici une nouvelle lecture dans la sélection du prix Cezam 2019. Tout ce que je savais de ce roman avant de l'ouvrir était qu'il a été primé.

Dès les premiers chapitres, j'ai senti comme une ressemblance avec "dans la foret" de Jean Hegland, qui faisait partie de la sélection pour ce même prix en 2018. Aussi, j'étais un peu déçue dans les premières pages. La déception ne venant pas de la qualité du roman, mais plutôt de la sélection faite pour ce prix : j'aime beaucoup y découvrir de nouvelles choses, et ici j'avais l'impression que ce n'était pas le cas.



Mais, ce n'était pas une raison pour abandonner. D'ailleurs j'abandonne rarement.

D'autant plus qu'ici, la lecture était plaisante, le style fluide et que très vite je me suis retrouvée sous cette véranda avec ces deux hommes, face à ce décor de neige.... de plus en plus de neige....

Outre le côté post apocalyptique... ou post éruption solaire majeure... la cause de la panne d'électricité reste inconnue ; c'est surtout l'enfermement de ces deux hommes qui n'ont rien en commun, si ce n'est le besoin l'un de l'autre pour traverser un état de crise - qu'il est très intéressant de découvrir. Comment l'humain s'adapte-t-il ? Comment supporte-t-il ses congénères qu'on lui impose ?



Ce roman est presque construit comme une nouvelle : on sait très peu de chose de ce qu'il y avait avant. Et finalement on ne sait presque rien de ce qu'il pourra se passer après, si ce n'est l'objectif de chacun des deux personnages principaux.

C'est juste le récit d'un hiver !



Finalement une fois ce roman refermé, je me dit qu'il s'y passe très peu de chose, à part la neige qui tombe et le froid qui fiche.

Et j'ai été totalement captivée par un roman où il ne se passe rien.... J'en déduit donc qu'il y a un énorme talent d'écriture pour en arriver là. Et j'en sors enchantée !!

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Le Poids de la neige

Comme souvent avec cette maison d'éditions, la couverture est souvent très représentative de ce que l'on va trouver ensuite avec les mots.... Et ce n'est pas toujours le cas !



Quel beau roman et pourtant un huis clos entre deux hommes, un sujet qui peut se révéler ennuyeux : le narrateur, gravement blessé sur la route qui le mène au village de son enfance après un accident de voiture qui l'oblige à l'immobilité et Matthias, homme plus âgé, qui s'est lui aussi retrouvé coincé dans cette nature hostile, tous les deux contraints à se réfugier, ensemble, sous une véranda dont le toit se couvre de neige suite à une panne d'électricité générale qui dure et qui contraint l'ensemble de la population et eux deux à vivre en retournant à l'essentiel : manger, avoir chaud, survivre en un mot.



Le climat et la nature sont omniprésents : chaque chapitre fait état de la hauteur de neige extérieure et comme le climat du livre : elle progresse, elle monte en poids psychologique puis elle fond avec l'arrivée de la fin de l'hiver. La relation entre les deux hommes passent par différents stades de l'indifférence, du mutisme au dialogue, ils forment un couple contraint à une vie à deux qu'ils n'ont pas choisie.



La co-habitation entre les deux hommes est très bien rendue : elle passe par des moments de tension extrême mais également par des accalmies entre un homme d'expérience, de bon sens, rude parfois mais révélant un coeur tendre quand il évoque sa femme avec qui il est marié depuis 57 ans, ayant des réflexes de survie essentiels pour la guérison de l'autre, plus jeune, observateur, en recherche ses racines, de son devenir. 



La force de cette narration tient à la façon de traiter le sujet : on entre à pas feutrés dans l'histoire, découvrant peu à peu les raisons de leurs présences, leurs passés, les caractères se dessinent, leur environnement prend forme (je me suis très bien représenté leur refuge, la nature environnante) tout cela d'une écriture nette, concise, puissante. Tout est dit, sans développement inutile laissant le lecteur se représenter le décor, les acteurs et les tensions qui s'installent. 



C'est cette subtilité que j'aime dans les romans quand l'auteur nous laisse faire le chemin près de lui, sentir la progression du récit venir à nous et se rendre compte que nous intégrons, et dans ce cas précis, le refuge, nous sentons le froid, le poids de la neige, la nature feutrée enveloppée dans la gangue de l'hiver, les tensions entre les personnages, j'ai très bien imaginé les regards échangés, les rapprochements etc.



La solitude et l'isolement des deux naufragés est ponctuée par le passage d'autres habitants, personnages secondaires, mais sources d'informations sur l'extérieur, de soins ou de comportements.



La construction du récit est originale : tout n'est pas révélé :  pourquoi une panne si longue mais ce n'est pas primordial ni indispensable pour la lecture : elle n'est que le prétexte de la révélation des personnalités  : certains se révéleront égoïstes et lâches, d'autres prendront une décision capitale pour la suite de leurs vies.



Voilà une très jolie découverte, couronnée par un prix (mérité) pour une oeuvre originale, qui aurait pu être ennuyeuse de par le sujet, majoritairement un huis clos entre deux hommes, mais qui se révèle être passionnante, bien écrite, une ode à la nature, la plus forte, toujours, et qui est surtout une étude de caractères et de comportement parfaitement réussie.
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Le Poids de la neige

Figurez-vous qu'au moment même où j'ouvrais les premières pages de ce livre, quelques flocons commençaient à tomber sur mon village normand. Maintenant, une couche de neige bien épaisse recouvre tout le paysage. Personne dans les rues. Difficile alors d'être plus en phase avec un livre qui raconte le quotidien de deux hommes coupés du monde dans un paysage enseveli sous la neige ! Bon, ma maison a l'air plus solide que la leur (enfin j'espère!), on trouve encore de quoi manger dans l'épicerie du coin et ce soir, je pourrai allumer la lumière (le dire porte malheur, alors je me tais !) Passons...

Le Poids de la neige m'a fait penser à d'autres livres que j'ai lus récemment et qui racontaient le quotidien de gens privés d'électricité, dans une atmosphère de fin du monde (comment pourrait-il en être autrement?) : le merveilleux livre de Jean Hegland Dans la forêt et celui d'Emily St. John Mandel : Station eleven. Comme quoi, la privation d'électricité est visiblement LA phobie du XXIe siècle : plus de chauffage, d'eau chaude, de téléphone, d'ordinateurs et de tout ce qui est informatisé (je vous laisse faire la liste, elle est infinie !) Une autre vie quoi !

Dans ce roman, deux hommes sont amenés à partager leur quotidien dans une maison abandonnée : l'un, le narrateur, un jeune mécanicien, est revenu au village pour voir son père mourant. Mais, sur la route, il a eu un très grave accident et a perdu momentanément l'usage de ses jambes. Il est alité et muet.

L'autre, Matthias, un homme âgé, était de passage lorsqu'il a dû trouver refuge à cause du froid. Il espère repartir au plus vite pour retrouver sa femme restée en ville. En attendant, il est coincé. Il s'occupe de soigner son coloc' (en échange, on lui a promis une place dans un convoi qui partira au printemps), fait la cuisine, le ménage, alimente le poêle, lit, part dans le village à la recherche d'une nourriture qui se raréfie. Il tente aussi d'engager la conversation mais le plus jeune ne répond pas.

Il y a du En attendant Godot dans cette œuvre, ce huis clos, où l'on attend de pouvoir repartir mais vers quoi exactement ? Y a-t-il encore quelqu'un ailleurs ? Une âme qui vive ? Et où ? Dans quelle direction ? Et que faire de ce moment présent qui s'étire infiniment ? Comment le remplir, l'occuper, faire en sorte de ne pas devenir fou ? Regarder la neige tomber, s'accumuler, rendant impossible tout désir d'évasion est-il un divertissement « suffisant » ? (Je repense, veuillez m'en excuser, c'est obsessionnel chez moi, à un de mes romans préférés : Un Roi sans divertissement de Giono dont le thème central est précisément celui de l'ennui et de la nécessité pour l'homme de se divertir, de se détourner de sa condition de mortel en se divertissant - chasse, pêche, balades, meurtres (eh oui!). Des disparitions étranges ont lieu l'hiver dans un petit village de montagne recouvert de neige… Je ne vous en dis pas plus...) Faut-il profiter du moment présent, admirer la beauté de ce paysage à la fois fascinant et dangereux, contempler la beauté qui est offerte ? Ou bien faut-il tenter de fuir au plus vite au risque de rester bloqué et de mourir ?

Et cet autre, là, celui avec lequel on partage ce quotidien étrange, faut-il le supporter, l'aider, le soigner ou... le tuer ? Doit-il devenir un ami ou un ennemi ? Plus on avance dans l'oeuvre, plus la tension est palpable entre les deux hommes. La relation oscille sans cesse entre la solidarité et la méfiance, mais jusqu'à quand tiendront-ils ainsi ?

La seule chose qui change, chaque jour, c'est l'épaisseur de la couche de neige dont la mesure précise est indiquée en tête de chapitre - d'ailleurs, dans un premier temps, je me suis demandé à quoi ces nombres correspondaient. Le narrateur observe ces variations sur un piquet planté à l'extérieur et il peut les surveiller de loin grâce à la longue vue que Matthias lui a donnée. Et chaque jour, ça empire, rendant impossible toute évasion comme si l'hiver prenait en otage deux hommes , les obligeant à demeurer loin de tout dans une solitude oppressante. L'auteur, interviewé, avoue qu'il adore les récits dans lesquels il ne se passe rien car tout peut arriver à chaque instant. Et c'est vrai qu'il y a une tension réelle dans ce roman.

Je regarde par la fenêtre, la neige s'épaissit, la nuit va bientôt tomber. La lumière est étrange ce soir. Je vois mon voisin, plus tout jeune, qui sort. Je m'interroge sur ce que deviendraient nos rapports si l'électricité venait à manquer, entraînant l'absence de nourriture et de chauffage. Reste-t-on humain dans un monde sans électricité ? Une seule chose en moins,(bon d'accord, l'électricité, ce n'est pas rien) et le monde serait tout autre, comme quoi, finalement, notre civilisation ne tient pas à grand-chose... Ce serait très probablement l'effondrement de la vie en société, de notre comportement civilisé. Nous redeviendrions des bêtes sans morale, prêtes à tout pour survivre.

Mon voisin retourne à pas tranquilles vers sa maison, il me voit derrière ma fenêtre et me fait un petit signe : j'ouvre. « ça vous dirait un peu de mâche ? De ce temps-là, on va la perdre, je vous en mets dans un sac. »

Tout va bien.

S'il savait ce que j'avais en tête deux minutes plus tôt, il serait horrifié...

Je vous aime, frères humains, à condition que l'électricité parvienne jusque chez moi…
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Les Ombres filantes

Petite anecdote personnelle. En novembre 2015, j’ai visité le Salon du livre de Montréal et je me suis arrêtée au kiosque des éditions La Peuplade que je venais de découvrir avec deux titres que j'avais adorés. L'éditeur m'a alors présenté Christian Guay-Poliquin, que je ne connaissais absolument pas. Seul à sa table, il attendait patiemment de potentiels lecteurs. Par politesse plus qu'autre chose, j'ai acheté son roman Le fil des kilomètres, paru deux ans plus tôt sans faire de bruit, et il me l'a dédicacé. Cherchant quelque chose à lui dire, j'ai mentionné que ça ne devait pas être facile d'écrire quelque chose d'original et de personnel dans l’exemplaire d'une inconnue parmi d’autres. Il m'a répondu de façon amusante : « Vous savez, ça n'arrive pas si souvent que ça ». On connait la suite. Son deuxième roman, Le poids de la neige, publié l'année suivante a remporté un grand succès critique et populaire. Il a été traduit en plus de quinze langues et il est récipiendaire de nombreux prix, au Québec comme à l'étranger. En 2016, j'ai lu ces deux premiers romans. J'ai bien aimé le premier et j'ai beaucoup aimé le deuxième, dans lequel l'auteur acquérait à mon sens une certaine maturité dans son style.



Ce long préambule pour dire que l'auteur m'est très sympathique et que je ne remets pas en cause son succès. J'avais très envie d'aimer son troisième opus, mais mon avis est hélas beaucoup plus tiède que ceux des autres lecteurs, en grande majorité enthousiastes. J'ai trouvé la lecture de ce roman agréable, mais elle ne m'a ni transportée ni touchée. Je ne me suis pas attachée aux personnages et je n'ai pas ressenti de tension dramatique, à part peut-être dans le comportement parfois inquiétant du personnage d'Olio. Objectivement, je ne pense pas que Les ombres filantes soit moins bon que Le poids de la neige. Je crois plutôt que mes attentes et mes envies littéraires ont changé depuis cinq ans et que les thèmes de la survie en forêt et des relations filiales ne font pas partie de mes préférés. J'ai aussi eu du mal avec la narration au présent (qui ne m'avait pourtant pas gênée dans Le poids de la neige) qui tombe trop souvent à plat avec des descriptions factuelles des actions posées (une impression de « je fais ceci, je fais cela… »). Les clins d'oeil à d'autres oeuvres littéraires, notamment Dans la forêt de Jean Hegland et Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, sont nombreux et joliment amenés, mais une de mes lectures récentes, Le chant de monde de Giono qui raconte également un périple en forêt aux accents mythologiques, a fait beaucoup d'ombre aux ombres filantes de Guay-Poliquin (désolée pour le jeu de mots). Finalement, j'en ressors avec le sentiment d'un roman trop sage.

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Le Poids de la neige

“La neige règne sans partage. Elle domine le paysage, elle écrase les montagnes.”



Je crois que le narrateur n’est jamais nommé. On le voit, on le comprend, on sait qui il est. Après un gros accident, il se retrouve en convalescence chez Matthias, un grand gaillard qu’il ne connaît pas. Il ne peut vraiment bouger mais son lit est près de la fenêtre d'où il regarde la neige tomber … ça n’arrête presque jamais et le village devient de plus en plus isolé. On nous raconte la cohabitation, les pensées, les ravitaillements, les repas, la neige …

C’est une sorte de "slow'' thriller donc on s’attache aux personnages, on ne sait ce qui arrivera, … J’ai trouvé ça beau, contemplatif. J’ai réfléchi à ce que je ferais en ces circonstances … Je croyais m’ennuyer mais finalement je me suis laissé prendre !

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Le Poids de la neige

Dans ce presque huis-clos, deux hommes se trouvent par la force des choses obligés à cohabiter. Rien ne les relie au départ, Matthias, l'homme le plus âgé, est tombé en panne près d'un village juste avant une coupure d'électricité généralisée qui l'a obligé à se réfugier dans une maison en bordure de la forêt. le plus jeune, le narrateur, a réchappé de justesse d'un accident de voiture, et les villageois l'ont confié à Matthias, pour qu'il le soigne et le nourrisse, en espérant sa guérison. Au début, le plus jeune reste allongé à observer le temps, la neige qui s'accumule, il ne parle pas. Matthias lui fait la conversation, prépare les repas, lui raconte des passages des livres qu'il lit. Ils reçoivent des visites, celle de la jeune vétérinaire qui reste la seule médecin du village, celles de villageois qui leur apportent des vivres.



Plus qu'un roman post-apocalyptique, c'est surtout le face à face qui est au cœur du texte, et la question de l'isolement qui devient de plus en plus préoccupante au fur et à mesure que les centimètres de neige s'accumulent, qui fait évoluer les rapports entre les deux hommes. L'envie de dialoguer ou non, la dépendance, la méfiance ou la confiance, la peur, la colère, vont les animer tour à tour et modifier leur relation. Comme dans le roman de Jean Hegland, Dans la forêt, se pose, mais peut-être moins fortement, la question de ce qui est préférable, la vie dans les grandes villes ou une certaine forme de retour à la nature, choisie ou consentie. J'ai beaucoup apprécié le côté très nuancé du roman, aucune réponse n'est assenée, aucune situation n'est exagérée, ni dans un sens dramatique, ni dans un sens optimiste.



Ce roman fait partie de ce qui devient depuis peu un genre à part entière, le roman de survie, dont on peut trouver de nombreux exemples dans la littérature contemporaine, notamment venant du continent nord-américain, et qui pose de nombreuses questions. À partir de quel moment la vie devient-elle survie, à partir de quel manque, nourriture, électricité, eau courante ? À partir de quelle hauteur de neige ? Et quelle part d'humanité va rester en l'homme, au fur et à mesure que les besoins naturels vont avoir du mal à être satisfaits ?

J'ai été complètement conquise par le style. Raconté du point de vue du jeune homme qui au début, après son accident, a du mal à reprendre pied dans la réalité, le texte s'accroche à de petits détails quotidiens sans jamais être lassant, et au contraire, devient de plus en plus prenant. Les pages tournent rapidement, en surveillant d'un oeil la hauteur toujours plus impressionnante de la neige, jusqu'au dénouement. Une découverte enthousiasmante, et un grand bravo aux éditions de l'Observatoire pour cette très jolie couverture qui a encouragé mon choix !
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Le Poids de la neige

Nous sommes dans un village isolé, dans une région froide. L’électricité a été coupé depuis plusieurs mois pour des raisons inconnues et l’hiver est là. Le narrateur a été grièvement blessé dans un accident de voiture dans lequel il a perdu son père. Il est confié au bon soin de Matthias, un bonhomme parfois acariâtre qui ne pense qu’à quitter la vieille maison qu’il squatte pour rejoindre sa femme mourante à l’hospice. S’il n’était le poids de la neige, la pénurie d’essence, les kilomètres à parcourir dans un désert glacé…



Ce récit lent mais extrêmement magnétique m’a fortement fait penser au Mur invisible de Marlen Haushofer (encore !) : isolement, milieu montagneux, mode de vie rudimentaire, catastrophe indéfinie, point de vue interne du narrateur à la première personne, séparation des proches, attente, espérance bousculée. S’y ajoute quelques rares relations humaines qui viennent intensifier et questionner l’ensemble. Lentement, les liens entre les différents protagonistes se tissent, se resserrent, se desserrent au gré du quotidien précaire. Il ne se passe en acte presque rien d’important et pourtant en refermant l’ouvrage tout est dit. Le poids de la neige est un passage, une étape, un deuil achevé, un nouvel élan…

Un livre à lire, en somme. Et un auteur à suivre (pour peu qu’il s’exporte en France).
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Le Poids de la neige

Sous cette neige qui, au fil des pages, s'accumule et efface l'au-dehors, le narrateur, blessé, se remet lentement grâce aux soins du vieux Matthias, lui-même blessé au-dedans. C'est très lent, les visites sont rares car les chemins dangereux. Il se passe peu de choses mais les sensations sont réelles, humaines, présentes. Un très beau roman qui parle d'entraide, de silence et de souffrance humaine.
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Le Poids de la neige

C’est un roman d’atmosphère et, comme tel, c’est assez réussi. Les personnages sont plutôt crédibles dans leur dimension psychologique mais d’autres aspects m’ont agacée… comme le manque de repères: j’ai eu du mal à croire à cet isolement complet du monde extérieur et, finalement, à la sortie improbable que nos héros en font.

Si ce roman n’avait pas été primé et encensé par moult lecteurs, si, de plus, je ne l’avais pas trouvé à un prix raisonnable dans une vente de garage, j’aurais fort bien pu passer à côté et je n’aurais sans doute pas manqué grand chose. Je n’arrive pas à recommander ce livre sans réserves. Il y a tant de bons écrivains… Christian Guay-Poliquin a fait un belle percée; il doit encore se hisser à un niveau supérieur pour que je revisite ses écrits.
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Le Poids de la neige

Un huit clos entre deux hommes dans une maison, près d'un village isolé et cerné par une neige épaisse, qui se trouve être privé d'électricité et de tout contact avec le reste du monde.

Des paragraphes courts qu'on lit les uns après les autres dans l'attente d'un évènement quelconque.

Mais de la neige à l'infini et ces deux hommes qui apprennent à se connaître au fil des jours, à s'accepter, à s'entraider.

Une lente traversée d'un hiver long et enneigé une lutte de chaque jour pour la survie.

Assez fascinant finalement dans sa simplicité et contemplatif aussi.
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Le Poids de la neige

Un roman très particulière, se situant à la limite de plusieurs genres. L'ambiance est prenante, sombre, silencieuse. Certains points resteront flou, jusqu'à la fin du livre. Les personnages centraux sont extrêmement bien décrits et beaucoup de questions se posent.

En tant que lectrice, je me suis retrouvée également piégée par la neige et cette ambiance post-apocalyptique, cherchant désespérément des réponses et tentant d'en savoir un peu plus sur le passé ou les motivations de certains.

Une toute bonne lecture, à lire au calme, seul(e) et de préférence en hiver, l'ambiance du livre s'y prêtant parfaitement.
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