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Critiques de Christian Guay-Poliquin (234)
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Le Poids de la neige

Grand nord canadien, un village coupé du monde depuis LA panne d'électricité, et qui s'organise pour passer l'hiver.



Vient d'arriver un jeune accidenté aux jambes broyées, de retour au village après dix ans, confié aux soins du vieux Matthias, de passage.



C'est cette relation riche et difficile que l'on suit alors que des hommes partent au camp de chasse et que d'autre vont tenter de rejoindre la côte ou la ville abandonnant le village aux vieillards et aux plus faibles.

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Le Poids de la neige

Jour de tempête aujourd’hui, belle occasion de lire « Le poids de la neige ».



Mais dans ce roman québécois la neige a un tout autre poids que celle que je vois tomber doucement de ma fenêtre. C'est le manteau qui recouvre une bourgade coupée du monde, où il n’y a plus d’électricité ni de télécommunications, une situation quasi post-apocalyptique.



Dans cet isolement, deux hommes tentent de survivre à l’hiver : un jeune mécanicien qui a subi un grave accident et un vieillard arrivé par hasard et qui soignera l’autre en échange de victuailles et de chauffage que lui fourniront les habitants du village.



Deux hommes, un huis clos où la vie se déroule au ralenti, où on regarde la neige tomber, entre les lectures au coin du feu et les querelles de village, avec l’espoir des jours meilleurs ou des retours à la ville.



Une belle lecture, un roman à la hauteur des attentes que suscitaient les nombreux prix reçus.

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Le fil des kilomètres

C'est un road trip apocalyptique. Un homme décide, lors d'une panne d'électricité généralisée, de quitter son travail et de traverser le pays pour aller voir son vieux père qu'il n 'a pas vu depuis plusieurs années et avec lequel il n' était pas resté en très bons termes. Il prend sa vieille voiture et entreprend ce long voyage d'ouest en est, l'auteur ne nomme ni les personnages ni le pays, je pense qu'il pourrait s'agir du Canada. Au fur et à mesure qu'il avance dans son périple, on voit que la situation se dégrade, toujours pas d'électricité, presque plus d'essence, la police contrôle et bloque l 'entrée des villes, les magasins sont pillés, la violence et la délinquance augmente, l' insécurité aussi. Tout le monde se méfie des nouveaux arrivants.. L'homme, rivé à son volant continue d'avancer en conduisant sans répit, il prend une femme et un homme en stop.

L'auteur nous décrit,au fil des kilomètres, les scènes apocalyptiques et les paysages désolés que notre conducteur traverse. La route se déroule comme le fil d'Ariane pour mener l'homme vers son village d'origine, la tension augmente avec la fatigue et la chaleur écrasante.

L'auteur crée cette situation apocalyptique et étrange, sans donner beaucoup d'explications, on ne sait pas grand chose sur l'endroit , l'époque et les personnages, ce flou permet une plus grande liberté d'interprétation, cela peut se passer n'importe où, n'importe quand, l'auteur soulève des questions sans donner de réponses.

Road trip hypnotique et envoûtant on se laisse embarquer, avec le conducteur, sur ce bitume qui se déroule sans fin, à travers un pays sans nom, dans sa quête du père.

La suite de ce roman se trouve dans "le poids de la neige", le second roman de l 'auteur aussi énigmatique que le premier.
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Les Ombres filantes

Roman post-apocalyptique, odyssée à travers la forêt québécoise.



Il y a eu la grande panne, on ne sait pas ce qui c’est passé, mais il n’y a plus d’électricité. Dans les villes, tout s’est arrêté, économie remplacée par pénurie et pillage. Certains ont fui et tentent de survivre dans la nature.



Notre héros marche dans la forêt boréale pour rejoindre le chalet de la famille de l’autre côté du parc. Pas facile de se faire un chemin dans les bois, en évitant les routes où peut régner la violence de ceux qui ont trop peu à partager. Par hasard, l’homme rencontrera un jeune garçon étrange qui deviendra son compagnon de route. Leur trajet sera ponctué d’embûches et le refuge du chalet familial ne sera peut-être pas le paradis escompté…



Une belle lecture faite de nature-writing, de quête et de drames humains.

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Le Poids de la neige

Un village enneigé, isolé à la suite d'une coupure d'électricité...Les quelques habitants confient un jeune homme accidenté, ses deux jambes ayant subies de nombreuses fractures, à un homme plus âgé, hébergé dans la véranda d'une maison déserte. Commence une cohabitation entre les deux hommes, le plus vieux soignant le plus jeune, dans l'attente du retour de conditions climatiques plus favorables leur permettant de partir. Mais la neige, le froid, le vent vont compliquer leurs projets.



Le Poids de la neige n'est pas qu'un roman d'ambiance, c'est aussi un roman psychologique et un roman d'apprentissage où les deux protagonistes vont passer par toutes les relations et les sentiments, entraide, collaboration, rivalité, altercation dans un huis-clos forcé, atemporel, au gré de cette neige qui assourdit les bruits et ralentit les gestes.

Christian Guay-Poliquin réussit avec une écriture simple et poétique à décrire sentiments et rapports de force, paysages et sensations de froid, attentes et découragements, en brossant les portraits psychologiques très justes des deux prisonniers.

Un roman acheté au hasard, un écrivain que je pensais beaucoup plus âgé tant il fait preuve de maturité, mais qui en fait, est trentenaire.....

Une très belle surprise et un écrivain à suivre.
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Le Poids de la neige

L’époque veut, que dans un roman, il n’y ait pas de temps mort, que ça aille vite. Ici, rien de tout cela. Plus d'électricité, un huis clos, deux hommes dans un chalet isolé, le poêle, la neige, les blessures à soigner, et surtout la solitude, entrecoupée seulement par le ravitaillement des villageois. Une lecture agréable qui change des romans actuels. Même s’il ne s’y passe pas grand-chose, comme eux, on ne s’ennuie jamais. Un mélange du Mur invisible, de Dans la forêt et de l’écrivain Hubert Mingarelli. Merci à Masse Critique pour la découverte de cet auteur québécois qui possède une écriture comme la neige, elle nous tombe dessus tout doucement, imperceptible et lorsque, tout à coup, on regarde autour de soi, c’est la beauté, la luminosité, la pureté qui apparaît.
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Le Poids de la neige

J'ai emprunté avec Christian Guay-Poliquin un chemin à contre-courant: j'ai débuté ma lecture de cet auteur avec son dernier roman "Les ombres filantes, pour m'apercevoir qu'il faisait suite à "Le poids de la neige et "Au fil des kilomètres"... Qu'a cela ne tienne, quitte à commencer par la fin et avoir le tiercé dans le désordre, autant suivre l'ordre inverse !



Après un dernier opus où le protagoniste parcourait des kilomètres, je remonte l'histoire et retrouve ce dernier, immobilisé après un accident, amorce d'un huis-clos hivernal et très enneigé.



Ce protagoniste, jamais on n'en connaîtra le prénom, ce qui participe à l'étrangeté du récit. Car Christian Guay-Poliquin excelle à tisser une atmosphère délitée, nous immergeant dans un environnement où les codes habituels sont bouleversés, il nous déboussole en retirant habilement les repères. Il nous plonge dans un monde où, du fait d'une grande panne électrique anéantissant nos modes de vie (et de production), la vie se réorganise autrement: sans voiture, sans chauffage, sans nourriture atterrissant dans le Caddy, sans téléphone... Si l'on essayait de raisonner de façon rationnelle, la panne pourrait paraître anecdotique, ponctuelle, comme pouvant se résoudre, car une panne, cela se répare.



Or l'auteur prend le parti, comme un postulat de départ indiscutable, d'utiliser cet événement dont on sait peu de choses, comme un détonateur, un facteur de basculement d'une société organisée vers un monde chaotique. Car après tout, nos ancêtres n'ont pas toujours eu l'électricité, et les sociétés étaient pourtant structurées et fonctionnelles.

Et c'est donc toute la virtuosité de l'auteur que de nous prendre au dépourvu et nous faire accepter sans ciller cette étrange situation. Pour parachever cette déstabilisation, le narrateur nous plonge immédiatement dans la douleur, celle de ses blessures. Alors qu'il se rendait dans le village dont il est natif pour retrouver son père, il est victime d'un accident de voiture qui lui broie les jambes.



Le récit est donc, au tout début, celui d'un homme qui divague, dans la souffrance et les antalgiques, un récit comme un voile trouble devant les yeux du lecteur, où les repères se brouillent, dans un monde lui-même bouleversé et confus. L'auteur nous perd pour ensuite mieux nous emmener où il le souhaite.



Pour fixer ce désarroi, la neige commence à tomber dru et fige de son manteau glacé cette perdition.



Et pourtant de tout chaos naît un nouvel ordre. Pas tant celui recrée au village, par ceux qui ont choisi de rester, que cet ordre interne au narrateur, qui amarré à son lit et ses attelles, se tourne introspectivement vers ses ressentis et reconstitue un univers de ce petit microcosme qui l'entoure. On redécouvre les petites choses d'un quotidien au ralenti.



Le narrateur bénéficie d'un semblant d'ordre social et de solidarité, les villageois le confiant à un homme âgé, Matthias, qui n'est pas d'ici, garantissant contre les bons soins qu'il devra lui prodiguer, un ravitaillement pour ces deux êtres échoués dans une maison en périphérie du village.

C'est ainsi que débute ce huis-clos silencieux et déroutant, entre ces deux personnages contraints à la cohabitation.



Matthias, vieil homme taciturne, est un personnage paradoxal qui oscille entre sa volonté inextinguible de quitter cet endroit, pour retrouver son épouse malade dans une ville proche, et parallèlement, malgré tous ses préparatifs en vue de cette échappée, il veille jalousement sur son "patient", cet homme qui lui est un parfait inconnu, avec lequel il tisse une étrange relation, entre protection et mépris. Il ne pense qu'à partir, une fois les routes praticables, mais honore son engagement, tout en sapant régulièrement les espoirs de rétablissement de son protégé, lui assénant qu'il n'arrivera pas à s'en sortir seul. Un personnage tout en contraste : généreux dans sa parole donnée, engagé dans la guérison de cet étranger si dépendant qu'il couve presque de façon maternelle, et parfois menaçant et cruel.



Quant au narrateur, bien qu'il nous fasse partager ses ressentis, il distille un récit froid, froid comme cette neige qui maintient implacablement ses protagonistes sous sa coupe pesante: le lecteur est toujours gardé à distance, il assiste à ces journées étouffées, bâties de peu d'échanges, mais, malgré cette platitude, elles sont poétiquement amplifiées de sensations lumineuses ou obscures, de la chaleur du poêle ou du froid menaçant de l'extérieur, de la douleur insoutenable des blessures, de ce temps étiré, latent, de la convalescence, de la reconstruction, du goût des soupes et du pain noir, de la joie pantagruélique des jours de ravitaillement.



Cet auteur m'attrape encore dans ses filets: une fois de plus, il sait entretenir une attente teintée d'inquiétude, un suspens, une crainte comme une boule au ventre que la situation ne dégénère. Christian Guay-Poliquin nous place irrémédiablement "sur le fil". Il décrit, comme deux phénomènes liés, la hausse crescendo des chutes de neige et la tension qui augmente au village, où dissensions, maladies, et pénurie de nourriture créent là aussi un huis-clos, plus large, auquel assistent de loin Matthias et "son" malade. On ne peut qu'attendre, spectateurs impuissants parmi ces mornes journées, un paroxysme inéluctable.



Mais là où l'auteur est encore plus talentueux, c'est qu'il extirpe de ces journées monotones et languissantes une beauté emplie de poésie. De la grâce des flocons légers à la cruauté d'une gangue glacée, mais aussi de la nostalgie des temps révolus à la sensation de chaleur et de réconfort auprès du poêle, la poésie empreint tout le roman en filigrane. Elle fait son nid dans la lenteur des gestes, dans la sensation sourde d'en avoir réchappé et de savourer heureusement vivant la chaleur qui regagne un corps engourdi, de se délecter d'un café pourtant si délayé, de la joie contenue d'être en vie.



Si je laisse le protagoniste tracer sa route vers "Les ombres filantes", je quitte les moufles et m'en retourne vers l'origine, "Au fil des kilomètres"...
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Le Poids de la neige

Il voulait voir son père. C’est pour ça qu’il est revenu dans son village natal. En arrivant il a eu un accident et s’est brisé les deux jambes. Il ne savait pas que son père était décédé récemment. Il ne savait pas que ce village rescapé, d’on ne sait quoi, n’avait plus d’électricité, n’était plus ravitaillé. Il ne restait que quelques habitants, ceux qui n’ont pas réussi à partir. L’hiver est là, la neige et le grand froid aussi. Un vigile, le pharmacien et la vétérinaire récupèrent l’accidenté et après réflexion décident de le confier à Matthias, un vieil homme, arrivé il y a peu, qui squatte la véranda d’une maison à une heure du village. Pour que Matthias accepte de s’occuper de lui, ils lui proposent une place dans un véhicule dès que possible pour qu’il puisse retourner en ville, du bois pour se chauffer et des vivres. Retourner en ville est comme une obsession pour Matthias, sa femme y est hospitalisée, le reste va lui faciliter la vie en attendant. Il accepte.



Au début notre narrateur dort beaucoup assommé par les médicaments prescrits. Puis petit à petit il reprend vie, reste immobilisé, regarde par la fenêtre en observant la nature figée par la neige et le froid, refuse de parler à Matthias qui monologue en cuisinant, en le soignant.



Régulièrement un habitant du village ramène des provisions, du bois, des médicaments, boit un café, discute de la situation avec Matthias et redescend au village.



Matthias règle sa journée avec des rituels. Instinctivement il sait que cela l’aidera.



La narrateur observe, écoute, ne répond pas et attend. Peu à peu il retrouve l’usage de ses jambes.



L’ambiance est pesante, glaçante et pourtant chaleureuse. Malgré les conditions de vie, on se sent presque bien à l’abri dans cette véranda. La cohabitation évolue, la solidarité des habitants n’existe plus, il n’y a plus d’espoir dans ce village et personne ne sait ce qui se passe plus loin dans les autres villages. Certains se sauvent, d’autres se terrent. Le narrateur et Matthias doivent se débrouiller seuls.



Encore une lecture addictive. L’évolution des rapports entre ces deux hommes est passionnante. Le décor est planté d’une telle façon qu’on est transporté dans ce village.




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Les Ombres filantes

Le narrateur, équipé pour une longue randonnée, progresse difficilement dans la forêt, en cette fin de printemps. Une équipée solitaire à la suite d’une panne qui a bouleversé la civilisation et provoqué une fuite de la population dans les forêts. Blessé au genou, sa marche est difficile dans une nature dangereuse. Un matin, il croise la route d’un gamin Olio, seul, intelligent, à la limite de la roublardise, qu’il prend sous son aile. Ensemble ils vont affronter les difficultés de la survie en forêt mais également des rencontres plus ou moins menaçantes avant d’arriver à bon port, dans une famille qui n’est pas forcément accueillante.



Du narrateur on ne connait que sa volonté de retrouver sa famille et fuir les villes plongées dans le chaos à la suite d’une panne générale. Un retour brutal et hostile dans une nature que l’homme et le gamin doivent affronter. Une épopée humaine et spirituelle, dans la solitude d’abord et dans la protection d’un garçon dont on découvre au fil des pages, le passé douloureux mais qui reste énigmatique tantôt fragile tantôt menaçant.

Les ombres filantes est un récit post-apocalyptique qui pose la question de la survie en milieu hostile, l’adaptation de l’homme à la nature dont il ne connaît plus les codes, les frictions, la violence entre groupes pour la survie, l’entraide qui s’émousse, le chacun pour soi qui devient le maître mot, la promiscuité.

J’avais beaucoup aimé le poids de la neige et j’ai retrouvé avec plaisir la narration tantôt poétique tantôt anxiogène que distille avec finesse Christian Guay-Poliquin. Un récit qui fait réfléchir sur la place de l’homme dans la nature, privé du confort de la civilisation et qui doit s’adapter à la dureté des hommes et de la nature.
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Le Poids de la neige

Il m'attendait , je l'attendais. Nos chemins se sont croisés , un poids en moins!

Christian Guay- Poliquin je n'ai pas eu le plaisir de vous rencontrer lors de votre passage aux éditions de l'Observatoire j'en ai regret. Votre parole aurait surement éclairé ma lecture.

Je est alité et se remet difficilement d'un très grave accident de voiture, ses jambes fracassées ont été "réparées" par Maria. C'est Matthias qui s'occupe de lui, le village lui a promis aide et assistance et surtout une place dans le premier convoi qui partirait à la ville car voyez-vous le village est isolé, pris dans les neiges. L'hiver s'est installé, la tempête aussi et l'électricité est en panne.

S'installe entre les deux hommes une étrange relation, Martial à l'âge d'être le père de Je mais il ne l'est pas loin de là. Peu à peu les visites s'espacent et bientôt il n'y a plus que ces deux hommes livrés à eux-mêmes obligés de "faire avec" Et surtout il nous reste la splendide écriture de Christian Guay-Poliquin et c'est magique, poétique, apaisant, angoissant, bienveillant, cruel.

Un beau moment de lecture.

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Le Poids de la neige

Sobriété et efficacité caractérisent pour moi ce magnifique roman .



Deux hommes doivent cohabiter dans la véranda d'une maison abandonnée , le temps d'un long et pénible hiver , la neige les cerne et les isole .



Matthias, un homme âgé , a recueilli, contraint par les habitants du village, un jeune homme accidenté alors qu'une panne générale d’électricité paralyse le pays entier .

De leur passé, on en saura très peu , Matthias veut rejoindre sa femme hospitalisée et le jeune homme, celui qui raconte l'histoire sous forme de journal , venait revoir son père après plusieurs années d'absence . Mais leur histoire personnelle importe peu , c'est l'ambiance de ce huis-clos souvent glacée comme le paysage environnant qui fait toute la force de ce livre et comme le soleil apparait de temps en temps illuminant la blancheur de la neige , une certaine complicité va poindre parfois dans l'hostilité latente .



Comme le poids de la neige qui s'accumule peu à peu sur le toit de la véranda, chaque flocon si léger est comme le poids des ressentiments et des regrets qui , d'insignifiant au début , finit par leur multitude par prendre le dessus sur tout le reste jusqu'à ce qu'un souffle imperceptible vienne enfin réchauffer la terre et les cœurs et faire oublier sa colère !



Grand moment de lecture .
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Le Poids de la neige

J'ai lu le Poids de la neige après avoir participé à une rencontre avec son auteur, Christian Guay-Poliquin, ce qui n'est pas habituel.

Je ne connaissais pas cet écrivain, je ne suis jamais allée au Canada, mes connaissances en littérature québécoise sont quasiment nulles et l'hiver est loin d'être ma saison préférée. Pourtant, dès que Christian Guay-Poliquin a pris la parole, j'ai été conquise par sa façon bien particulière de jouer avec les mots. Page après page, j'ai retrouvé dans le Poids de la Neige ce travail sur les mots, cette reconstruction du réel.

C'est un roman que j'ai lu et que je ne quitte plus depuis depuis une semaine.

Dire pour résumer qu'il s'agit d'un dialogue entre un vieil homme et un homme plus jeune, gravement blessé, qui se trouvent bloqués par la neige dans un village coupé du monde, sans électricité serait trop simple, selon moi.

Matthias, le vieil homme, a fabriqué une échelle à neige ; chaque chapitre débute par un nombre, mesure en centimètres de la hauteur de neige : mesure du désarroi des deux hommes qui doivent faire face, trouver la force de continuer et d'attendre la guérison et une échappatoire.

Ce roman m'a beaucoup plu ; j'aime la description des paysages d'hiver, le dialogue difficile entre deux hommes différents.

Les personnages annexes sont savoureux, leur intervention ponctuelle met en valeur la solitude des deux hommes, huis-clos, particulièrement bien rendu.

Depuis que j'ai terminé ce roman, son ambiance particulière, sa lenteur me hantent. Cette hauteur de neige blanche, immaculée m'obsède.



Je remercie Babelio et les Editions de l'Observatoire de m'avoir permis de participer à cette rencontre écrivain.



Une belle découverte, un roman original, un auteur sympathique et vraiment doué.
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Le Poids de la neige

Le narrateur après des années d'absence, revient dans son village natal pour retrouver son père. La vie en a décidé autrement. Un violent accident de voiture lui broie les jambes et il apprend que son père est mort. Perdu dans la montagne sous une neige abondante il doit faire face en plus de cela a une panne d'électricité qui paralyse la région et isole le village du monde extérieur. De son côté, Mathias,un homme âgé est retenu lui aussi dans ce même lieu,suite à un accident qui le prive de tout moyen de locomotion pour rentrer chez lui alors que sa femme, visiblement atteinte d'Alzheimer, l'attend. La jolie vétérinaire qui fait office de médecin et son ami Joseph propose à Mathias de s'occuper du jeune blessé en contre partie de double ration alimentaire et de bois de chauffage. L'affaire est conclue. Ces deux hommes se retrouvent dans une

Pièce très ressemblante à la couverture du livre, seuls. Ils livrent un combat et, bien qu'ils soient confinés ensemble sans en avoir véritablement eu le choix, j'ai davantage ressenti le combat individuel qu'ils livrent l'un et l'autre, plutôt qu'un affrontement entre eux. Il est vrai qu'ils se jaugent, s'observent. Il y a dès le début un déséquilibre des pouvoirs,qui d'une certaine façon valorise Matthias. J'ai été emue par l'ambivalence de cet homme qui, sous ses airs bourrus prend soin du jeune homme avec douceur et vigilance. Comme pour échapper à une passivité imposée, le narrateur instaure un rapport de force en refusant de parler. Les regards, les silences, les faux semblants sont pourtant bien causants et ces deux là communiquent sans arrêt à leur corps défendant. Le huis clos dans lequel ils évoluent sous le poid d'une nature magnifique mais sans concession va exacerber progressivement leurs émotions et suspendre le souffle du lecteur. Que peut-il advenir ? Pourront-ils résister à ce climat qui, au delà de la météo ressemble de plus en plus à un monde post apocalyptique ? Je me suis attachée à ces deux êtres, me sentant presqu'integree moi aussi dans leur petit monde, paradoxalement souvent chaleureux. Je ne me suis jamais ennuyée et c'est à regret que je les quitte . Le poids de la neige redonne sens et valeur aux gestes simples mais essentiels.

Un détail à échappé à ma compréhension et si quelqu'un peut m'éclairer j'en serais ravie. C'est la numérotation des chapitres, qui n'a, à priori ,pas de sens...est ce pour souligner que le temps n'a plus d'importance ? Qu'il n'est plus le même ? Plus linéaire ?...
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Le Poids de la neige

Et la neige n'en fini pas de tomber. Centimètre par centimètre, elle déploie son manteau blanc, ignorante du drame qui se joue sous son tapis immaculé.



Dans ce récit, l'auteur nous entraine dans un huis clos époustouflant entre deux hommes, échoués par un concours de circonstance dans une habitation éloignée d'un village prisonnier de la neige, coupé du reste du monde par une panne d'électricité.

Muni d'un poêle à bois pour se chauffer, cuisiner et des provisions qui lui sont apportées régulièrement, le vieux Mathias tente de soigner au mieux les jambes blessées d'un jeune accidenté venu rendre visite à son père sur le déclin, retiré de l'amas de tôle qui le retenait prisonnier. Si Mathias accepte de s 'occuper du blessé, il espère en contrepartie, pouvoir retourner en ville auprès de sa femme malade, dès la fonte de neige.



Les jours se suivent et se ressemblent et leur présence dans cet habitacle de plus en plus détérioré par le poids de la neige dure bien plus longtemps que prévu. Privé désormais de visites, de bois de chauffage et de nourriture, la nervosité et la méfiance s'emparent d'eux, tant et si bien qu'un vent de folie les entraine dans une spirale de discordes parfois extrêmes.



Christian Guay-Poliquen signe là l'histoire puissante de deux hommes, contraints par la loi de la nature de rompre épisodiquement leur amitié naissante, tantôt excédés tantôt solidaires, sous le poids de la neige qui se moque bien du malheur.



Un récit glaçant que j'ai lu pratiquement d'une seule traite. Une formidable épopée de deux hommes pris en otage dans l'enfer blanc d'un froid abyssal !
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Le Poids de la neige

Comme l'a écrit La_Bibliotheque_de_Juju dans son excellente critique : "Un livre qui divisera les lecteurs. On adore ou on s'ennuie"; j'appartiens clairement à cette deuxième catégorie de lecteurs.

Déjà, je ne suis pas friand de dystopie, et des univers survivalistes. Et c'est justement ce que ce ce roman québécois propose.

La particularité essentielle du récit étant de placer l'intrigue dans un village perdu au fond d'une forêt par un hiver interminable. La neige, le froid, l'isolement forment la thématique majeure de ce livre. L'électricité a été coupée, les stocks d'essence diminuent, les habitants survivent de chasse et de maraude. Les logements inoccupés sont pillés.

Le narrateur, dont on sait pas grand chose, à part qu'il a été mécanicien, a été soigné après un accident qui lui a brisé les jambes, et laissé par la petite communauté à la charge de Matthias, un vieillard en forme, qui vit à l'écart du village. Les jours s'écoulent lentement, rythmés par l'arrivée du maigre ravitaillement qui ne cesse de baisser. Les relations entre le blessé et Matthias fluctuent selon l'arrivée de denrées ou les dernières nouvelles d'un monde qui se referme sur lui-même.

Objectivement, si ce récit n'avait pas fait partie d'un prix des lecteurs, j'aurais abandonné sa lecture dans les cinquante ou soixante-dix premières pages. J'ai tenu en espérant qu'il se dégage de cet amas de neige une quelconque morale ou leçon de vie. Peine perdue, on reste dans la description du quotidien, des jours qui passent et du froid qui gagne. Les personnages révèlent leurs limites, mais quoi de plus normal vu leur situation.

Cette histoire ravira peut être certains, mais j'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps.
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Le Poids de la neige

C’est avec une grande curiosité que j’ai retrouvé le personnage central du Fil des kilomètres, blessé, broyé par l’accident de voiture qu’il a subi à la fin du premier roman de Christian Guay-Poliquin. Après la chaleur écrasante de la route et le huis-clos d’une voiture, voici l’hiver et son cortège de neige, de glace, de froid intense et une véranda pour huis-clos, espace fermé que l’on peut élargir aux dimensions de ce village perdu, toujours privé d’électricité, coupé de tout et dont plusieurs habitants cherchent à partir à tout prix.



Dans la véranda, les jours défilent et se mesurent en centimètres de neige. Au cortège de l’hiver se mêle le ballet des sentiments, amplifiés par la solitude et le manque. La description de la douleur physique du narrateur m’a subjuguée au début. Ensuite j’ai été happée par l’évolution de a relation entre lui et Matthias, le vieil homme qui le soigne en échange d’un hypothétique retour à la ville, cependant que la nature sauvage et grandiose déploie son manteau de neige comme un linceul.



Comme le fil d’Ariane sous-tendait le premier roman, c’est le mythe de Dédale et Icare qui est ici en filigrane. De Mathias et du narrateur, qui est Dédale ? qui est Icare ? La réponse ne vient qu’à la fin, quand la neige finit par desserrer son étreinte. Mais il y a aussi d’autres références avec tous ces personnages qui portent tous ou presque un prénom de personnage biblique en J (Jonas, Joseph, Jude sans compter Matthias et Maria – et notre narrateur toujours anonyme) et l’allusion au récit de Jonas dans le ventre de la baleine. J’ai trouvé le tout passionnant, une fois de plus servi par l’écriture épurée de Christian Guay-Poliquin.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Le Poids de la neige

Dans un décor réduit au silence et à l'immobilité, figé, glacial, vingt-mille lieues sous l'hiver, je me suis étrangement senti bien. Une douce et belle évasion dans cette nature au manteau blanc, un arrêt dans le temps, un retour aux sources, une déconnexion bienvenue d'avec notre monde fou et pressé, à chaque instant, nous sollicitant. S'enivrer de la lenteur, s'émerveiller de cette lenteur, quand le temps [devient] une espèce de magma visqueux entre l'éveil et le sommeil.



Qu'elle fut belle, fluide, subtile et hypnotique cette lecture.



C'est un quotidien pourtant pesant et oppressant qui me tendait les bras, la nature sublime que je voyais par la fenêtre de cette véranda était par la force des choses également hostile. Plus d’électricité, plus d'essence, un village et ses habitants coupés du monde, la neige pour unique paysage, et un froid saisissant. C'est sous cette véranda que j'ai partagé le quotidien des deux principaux de ce roman, deux hommes aux relations complexes, dénués dans la survie, complexes par ce que ces deux hommes ne connaissent pas, ils vont devoir se construire une relation, se faire confiance, se protéger l'un l'autre, tenter de survivre ensemble, dans une promiscuité contrainte alors que le poids de la neige menace. Au fil des jours, les doutes s'installent, c'est humain, les peurs, les trahisons naissent, et les espoirs de s'en sortir reculent.



Quand la nature reprend ses droits et dicte sa loi, quand l'attente se fait longue et que la mort rôde, l'instinct de survie peut alors éveiller alors chez l'homme la faiblesse qui peut le pousser à commettre le pire, ou au contraire, parfois, un élan de générosité...



Glissez-vous sous une douillette couverture, et à votre tour, plongez-vous dans cette mystérieuse et envoûtante atmosphère, laissez vous bercer par les mots, la poésie de Christian Guay-Poliquin et écoutez ... le silence.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Le Poids de la neige

Le poids de la neige, roman tout indiqué pour ce début du mois de février, en plein coeur de l'hiver. Christian Guay-Poliquin a connu un succès mérité avec ce huis-clos aux accents biblique et mythologique.

Un jeune homme se remet des séquelles d'un accident de la route qui lui a laissé les jambes en lambeaux, chez un vieil homme, Matthias, réfugié dans une maison abandonnée d'un village éloignée des centres urbains. L'hiver bat son plein et une panne générale d'électricité sévit depuis déjà quelques mois. Les deux hommes devront s'apprivoiser pour passer à travers la réclusion forcée par les intempéries.

Poétique par moments, ce texte rend un bel hommage à la rude saison hivernale et à la résilience humaine en temps de crise. Composé de courts chapitres addictifs, le roman favorise une lecture rapide tout autant que savoureuse.
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Le Poids de la neige

J'ai tardé à attaquer ce roman. Le huis clos annoncé par le résumé de l'éditeur me tentait moyennement et le Poids de la neige avait parfois été dur à supporter pendant toutes mes années passées au Québec… Mais j'ai eu tort : ce roman m'a emballée ! Je jette toujours un oeil sur la construction d'un ouvrage avant de le lire et j'ai d'abord été intriguée par certains chapitres (des parties ?) numérotés de 1 à 7, composés d'un paragraphe à la 2e personne du singulier rapportant les paroles de Dédale ou d'Icare sans que l'on sache toujours lequel parle. Intriguée aussi par la numérotation des chapitres : on commence par le chapitre trente-huit, logiquement le trente-neuf suit, puis on saute au quarante et un, suivi par trois chapitres quarante-deux, trois chapitres quarante-cinq, suivi du chapitre cinquante-six, et ainsi de suite, irrégulièrement, jusqu'au chapitre deux cent quatre après lequel on entame un rapide compte à rebours elliptique pour finir par le chapitre sept... On comprendra cette singularité au fil de la lecture.



Dans ce très beau roman, il ne se passe presque rien, et pourtant, tant de choses arrivent... Il neige. Un narrateur à la première personne livre petit à petit les renseignements qui permettent au lecteur de rentrer dans l'histoire. Victime d'un accident de voiture, l'homme ne peut pas marcher et il souffre. Pendant ce temps, Matthias s'affaire à l'extérieur, à l'intérieur, bref, Matthias s'occupe de lui. Il vient de poser une perche graduée qui permettra de mesurer la hauteur de la neige. Parce que c'est l'hiver, au Québec. Parce qu'ils sont bloqués là et qu'il neige. On ne sait quelle catastrophe est arrivée, mais il n'y a plus d'électricité, presque plus d'essence, les vivres sont rationnées, douze des maisons du village en contre-bas (une bonne heure de marche) sont encore habitées, mais c'est tout… Et il neige. Christian Gay-Poliquin nous transporte ailleurs, aujourd'hui, mais dans une autre époque, dans une vie d'autant plus rude que les personnages contemporains mesurent ce qu'ils ont perdu. Ils ne sont pas allés passer quelques jours au chalet, ils sont « pris » là, et cela va durer jusqu'au printemps. Au mieux jusqu'au printemps. Leur relation s'enrichit, se complexifie aussi. Ils sont tributaires l'un de l'autre : Mathias, le vieux monsieur de la ville occupant la maison abandonnée sur la colline, reçoit des vivres fournies par les gens du village parce qu'il promet de s'occuper du narrateur, un enfant du pays revenu après une longue absence et très diminué par son accident. Au début, si l'entraide va de soi, la cohabitation entre les deux hommes n'est pas facile, d'autant que le narrateur est mutique et que cela exaspère Matthias. Au village, la vie continue, au ralenti : les rivalités, les jalousies, les histoires d'amour, la solidarité, le vol, les mensonges, les rumeurs les plus folles sur ce qu'il se passe en ville… Et il neige. Mathias et le narrateur sont épisodiquement tenus au courant de l'évolution de la situation par de brèves et rares visites. Ils ne peuvent qu'imaginer le reste. Et il neige toujours.



L'écriture de Christian Gay-Poliquin est magnifique. Les phrases sont généralement brèves, le vocabulaire précis, souvent subtil en cela qu'il se révèle extrêmement suggestif. Je me suis retrouvée dans l'hiver québécois si dense, si long et souvent si rude : les congères qui bloquent la lumière du jour, l'épaisseur du silence après une tempête, l'impression que tout s'est arrêté… Vous y êtes, vous vivez là, en spectateur, mais pour un peu, vous interviendriez… Un très beau roman qui parle superbement de la nature, mais aussi des humains ; de la difficulté, de la beauté, de la mesquinerie et de la grandeur des relations humaines.
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Le Poids de la neige

Canada, de nos jours.

En plein hiver, dans une commune éloignée de la ville, alors que la neige ne cesse de tomber, un homme est victime d'un accident de voiture. Il est confié à Matthias, un vieil homme qui a trouvé refuge dans une maison. Tous deux vont vivre plusieurs mois dans la véranda de cette demeure, prisonniers de la neige, dans un village privé d'électricité et de tout moyen de communication.

C'est l'histoire de leur quotidien au gré de leurs échanges, confidences et confiances mutuelles dans un total huis-clos.



"Le poids de la neige" est le premier roman des éditions de l'Observatoire que je lis et je peux dire que ce livre est d'une très belle qualité, la couverture est sublime et la photo donne parfaitement le ton.

Je me suis très vite plongée dans le récit avec un réel plaisir. Ce roman invite le lecteur à suivre une histoire profonde abordant le thème de la solidarité. Les mots sont parfaitement bien choisis et justes. Le froid, le silence et la neige se trouvent à toutes les pages.



Deux hommes sont enfermés dans la partie d'une maison désertée par ses propriétaires lors de ce rude hiver. Les conditions météorologiques sont extrêmes. Il n'y a plus d'électricité, aucun moyen de communication avec l'extérieur, il n'y a plus d'essence, personne ne peut partir. Les habitants sont cloîtrés chez eux. Seul le confinement et l'entraide ponctuelle peuvent les maintenir en vie.

Tout au long de ma lecture, je pouvais entendre le bruit de la neige et ressentir le froid omniprésent. J'étais imprégnée du silence, d'un sentiment de calme et de sérénité. Malgré la situation, il n'y a aucune violence ni de tensions dans le livre. L'auteur se contente de nous dresser des portraits d'hommes qui s'aident, se soutiennent et se rendent des services dans la mesure du possible.

Nous rencontrons ainsi Matthias, un vieil homme qui s'est retrouvé par hasard dans la commune. Alors que sa femme est très malade, il a eu besoin de partir quelques jours pour décompresser. Mais, surpris par l'arrivée de l'hiver, il s'est retrouvé coincé dans ce petit village isolé de tout. Son seul refuge, une véranda équipée d'un poêle à bois et de quelques vivres.

Un jour on lui confie un homme blessé, les deux jambes cassées, dont on ne saura jamais son nom, en échange de nourriture et de bois. Il reprend alors espoir, persuadé qu'on l'aidera bientôt à repartir chez lui. Le quotidien des deux hommes est toujours le même. De longs mois s'écoulent sous la neige, un "poids" qui devient presque étouffant. Les hommes sont peu bavards. Mais, au fil des jours puis des semaines, les liens se tissent et des confidences sont échangées avec tout de même beaucoup de pudeur et de retenue. On ressent terriblement cette ambiance froide, qui en devient oppressante à mesure que la fin approche. C'est un magnifique livre qui traite de manière touchante les rapports humains dans un environnement où les conditions de survie sont exceptionnelles.

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Lien : https://labibliothequedemarj..
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