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Critiques de Christian Guay-Poliquin (234)
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Le Poids de la neige

Un homme venu rendre visite à son père est victime d’un grave accident de voiture. L’homme (dont on ne connait pas le prénom) est recueilli par les gens du village qui lui apprennent que son père est décédé. C’est l’hiver, les routes sont devenues impraticables et une panne générale d’électricité paralyse tout le pays. L’homme va être confié à Mathias, un vieil homme qui occupe une véranda dans une maison à l’écart du village. Mathias n’a qu’une envie, c’est de quitter cet endroit pour retrouver sa femme malade qui l’attend à la ville. Mathias accepte bon gré mal gré de s’occuper de cet homme en échange d’une place dans le convoi qui partira, dès que l’état des routes le permettra, vers la ville.



C’est un huis clos entre l’homme et Mathias que nous allons suivre ici, le temps d’un hiver. Au début, tout est relativement simple, mais au fur et à mesure que l’homme va se rétablir, une tension sous-jacente va naitre entre les deux hommes. L’on sent qu’à tout moment, tout peut déraper.

L’auteur reste dans le flou en ce qui concerne la panne d’électricité, mais l’on se doute que ce n’est pas une panne normale, car elle dure depuis un moment déjà. Il y a donc tout un réseau d’entraide qui se met en place dans le village pour tenter de survivre.



Mathias a installé dans le jardin, une perche graduée pour connaître l’épaisseur de la neige. L’auteur nous a donné l’occasion à nous lecteurs, grâce au titre des chapitres, de suivre l’évolution de cette couche de neige qui isole le village du reste du monde.

J’ai trouvé cela bien pensé et immersif. On stresse avec les personnages quand les centimètres augmentent encore et toujours et l’on commence à respirer quand on voit la neige fondre.

Toute cette neige rend le huis clos presque oppressant, et j’imaginais très bien ces deux hommes dans leur véranda de verre complètement ensevelie sous la neige.



J’ai beaucoup aimé l’écriture de Christian Guay – Poliquin qui est fluide et très agréable à lire. Les chapitres courts donnent un très bon rythme à l’histoire. J’ai lu cette histoire d’une traite, sous mon plaid et près du poêle.



J’ai vu que l’auteur avait écrit un autre livre « Le fil des kilomètres ». C’est l’histoire de l’homme (sans prénom) qui traverse le pays pour venir voir son père. Je vais bien évidemment me le procurer.
Lien : http://www.lespassionsdechin..
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Le Poids de la neige

Un huis clos magnifique. C'est vrai qu'il n y a que peu d'action mais il me semble que c'est le cas dans la plupart des huis clos. L'écriture est très bien pensée: chaque mot, chaque idée est choisi et énoncé avec soin, sans aucune lourdeur narrative ou stylistique. D'où une lecture intelligente mais extrêmement facile d'accès. De très belles idées: le titre des chapitres, le parallèle avec Icare et son père dans le labyrinthe, la métaphore de la neige en grand prédateur.

Bref, ce roman est un petit bijou d'intelligence narrative. Je conseille très vivement cette lecture, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.
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Le Poids de la neige

Attirée par la magnifique couverture et par l'édition de l’Observatoire qui m’a séduite avec « ces rêves qu’on piétine » de Sébastien Spitzer , je me suis retrouvée, avec cet ouvrage de Christian Guay-Poliquin « le Poids de la neige ».

J’ai beaucoup aimé ce huis clos entre ces deux hommes, le narrateur dont on sait en définitive peu de choses et Mathias, dont on ne sait guère plus... Mais ce duo fonctionne à merveille. Grâce à une plume très fine, l’auteur canadien nous « enferme » dans son monde ouaté, cotonneux, par moment un peu oppressant, mais dans lequel se noue au fil des pages une vraie relation humaine. Les personnages sont contraints par les éléments météorologiques, les espaces sont aussi contraints mais le temps s'écoule lentement, inexorablement, mettant à mal cette communauté villageoise prisonnière de la neige. c’est à un voyage intérieur que nous invite Christian Guay -Poliquin, une introspection, comme une parenthèse enneigée dans nos vies trop souvent trépidantes. Prenez le temps de vous emmitoufler et savourez chaque instant de ce face à face sous «  le Poids de la neige » !...
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Le Poids de la neige

Il neige, à l'infini, presque sans discontinuer et deux hommes se retrouvent par hasard enfermés dans une maison au sein d'une forêt profonde et solitaire. L'un soigne l'autre. Ils semblent seuls au monde. Au fil de l'histoire, les choses évoluent et le talent de l'auteur réside dans le fait de parvenir à nous tenir en alerte malgré l'engourdissement qui pourrait nous saisir dans ce monde aux sons étouffés par cette neige qui monte, qui monte...Ce texte servi par une écriture dénuée de toute fioriture, brute, à l'image de la nature qui sert d'écrin à l'histoire nous saisit et nous emporte dans les corps de ces deux personnages, comme si nous y étions !
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Le Poids de la neige

Un village et une maison isolés par de forte chutes de neige plus d'électricité,un accident , deux hommes qui sont obligés de cohabiter chacun étant le garant de la survie de l'autre

Ce pourrait être une pièce de théâtre avec cette unité de lieu dans cette maison froide et isolée

Il y a une violence sous-jacente en permanence et ce froid qui vous saisit tout au long de récit . Un très belle rencontre avec cet auteur et son deuxième roman
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Les Ombres filantes

J'apprécie beaucoup les romans post apocalyptique et celui ci tout particulièrement. Le postulat est qu'il n'y a plus d'électricité au États-Unis mais nous ne savons pas pourquoi.

Nous suivons un homme dans les bois et forêts qui fait la connaissance d'un jeune garçon discret et sympathique.

Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai découvert son style d'écriture très fluide qui va a l'essentiel. Le clins d'œil au roman de Jean Hegland - dans la forêt - est une très belle référence.

J'ai découvert que ses deux autres roman étaient dans le même style et tout autant post apocalyptique. Je suis donc tenté.

Je recommande pour les amoureux des Nature Writing !
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Les Ombres filantes

Ce livre, qui m'a été offert grâce à une opération masse critique Québec, m'a permis de découvrir l'univers fascinant de Christian Guay-Péloquin.



Ce roman n'est pas juste une histoire, ni un récit mais véritablement une expérience sensorielle. Bien que j'ai trouvé quelques longueurs, en particulier pendant la première partie du livre, l'auteur a su me faire vivre des sentiments profonds correspondant aux ressentis de son personnage.

Cette lenteur permet de mettre en place tout un univers bien particulier entremêlant la tension liée aux événements et l'affection du héros pour le petit garçon qu'il va rencontrer sur son chemin.



De plus, les événements relatés font montre d'un grand réalisme qui m'ont rappelé le magnifique roman de Jean Hegland, Dans la forêt. J'ai davantage ressenti ce roman comme un roman d'anticipation que comme de la pure science fiction. Ce réalisme absolu a d'ailleurs un côté très effrayant puisqu'il met l'accent sur les catastrophes naturelles qui sévissent de plus en plus fréquemment, et de plus en plus durement à travers la planète.



En resumé, une très belle découverte qui m'a donné envie de lire l'autre roman de Christian Guay-Poliquin, Le poids de la neige.

Merci à l'équipe Babelio.
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Les Ombres filantes

Voilà un roman que j’attendais avec impatience !



Dans une forêt à l’ouest du Canada, un homme marche depuis des jours dans le but de rejoindre sa famille.

Une panne d’électricité géante a chassé les hommes des villes, la survie est devenue leur seule priorité.

Il se déplace à pieds, évite les rencontres, se cache. Jusqu’à la rencontre avec Olio, enfant d’une douzaine d’années, qui ne lui laisse pas le choix et devient son compagnon de route.

Ce qui peut apparaître comme une dystopie est surtout un très joli conte.

L’auteur convoque nos peurs d’enfants et d’adultes, la peur du loup, de la forêt, de la nuit, de l’autre, de l’inconnu.

Et il y oppose le réconfort et l’assurance que procurent le simple fait de manger suffisamment, de dormir protégé, et surtout d’être entouré, aimé.

Histoire d’adoption d’un homme par un enfant, ce roman m’a vraiment touchée.

Olio est celui qui prend l’initiative et défend son droit à se construire un avenir. Il secoue à raison les adultes empêtrés dans leurs peurs. Le lecteur aussi.



Deux romans du même auteur (Au fil des kilomètres et Le poids de la neige) précèdent celui ci, on y retrouve notre homme sans nom, une belle énergie dans l’écriture et un sens aigu du mystère qui rendent vite le lecteur accro. Je vous invite à les découvrir, dans n’importe quel ordre, peu importe.
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Le fil des kilomètres

Le fil des kilomètres est une œuvre littéraire franchement réussie, et tout à fait digne d'intérêt. Christian Guay-Poliquin m'a fait vivre un interminable voyage, et ce, sans que l'ennui s'installe, grâce à la division en petits chapitres. La léthargie du personnage principal, liée au long trajet, reste tout de même très apparente a travers les nombreuses ellipses séparant ces chapitres.



Ce roman a la particularité de devenir plus mystérieux, plus intrigant au fil des kilomètres parcourus (hihi). En effet, plus il en est révélé sur les personnages, plus le chaos environnant prend de l'importance, alors la tension est toujours présente. D'ailleurs, les personnages rencontrés en chemin sont remarquablement vivants. Ils participent à l'accumulation de strates narratives qui poussent l'histoire plus loin qu'un simple road trip.



Je n'ai pu qu'apprécier l'écriture imagée de l'auteur, qui transforme l'asphalte en océan et les rayons du soleil en doigts modelant l'atmosphère du livre. Cette utilisation judicieuse des mots a permis à Guay-Poliquin d'observer l'intériorité du personnage principal par la description du paysage.

Bref, Le fil des kilomètres m'a épaté par son intrigue et son style introspectifs.
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Le Poids de la neige

Monologue puis dialogue entre le blessé et l'homme qui l’a recueilli, tout se passe en douceur sur fond de neige, de froid, de village isolé et bloqué par la tempête de neige. Et puis faire face à ses blessures, et commencer par remettre les idées à l'endroit. Bon et long moment avec cette auteur québécois.
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Le Poids de la neige

J’ai ADORÉ ce roman. La plume de l’auteur est précise, concise et vivante. J’ai été submergées par l’ambiance de la cabane, le vent froid qui s’y engouffre, le bois qui craque, le poêle qui chauffe. J’ai ressenti les émotions des personnages, dans un crescendo qui nous tient en haleine du début à la fin. J’ai refermé le livre avec, pendant quelques jours, au fonds de moi l’impression d’y être encore. Un coup de cœur monumental, à lire !
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Le Poids de la neige

Que raconte ce récit? Matthias, un homme d’un âge avancé et un trentenaire accidenté, sont confinés dans la véranda d’une maison sans électricité dans un village situé dans le bois en plein hiver. Ils doivent s’organiser pour survivre afin de regagner la ville lorsque le printemps reviendra. Ils sont liés par un pacte. Les habitants du village ont promis au vieillard de l’aider à rejoindre sa femme en ville en embarquant dans le premier convoi qui quittera le village s’il prend soins de l’accidenté. Les deux hommes devront affronter de nombreux défis (la faim, la maladie, le froid, la neige, le doute, l’incertitude, la méfiance, etc.). Pourront-ils retrouver leur liberté après la saison blanche?



La neige



J’ai beaucoup aimé l’ambiance contemplative présentée dans le roman. Le narrateur, c’est-à-dire le jeune homme, n’a d’autres choses à faire que d’observer la nature autour de lui, car il est cloîtré dans un lit. C’est Matthias qui s’occupe de le nourrir, de le laver, de chauffer le poêle, de raconter des histoires. Par le biais du regard de l’accidenté, le lecteur a accès à des scènes nordiques magnifiques.



La neige règne sans partage. Elle domine le paysage, elle écrase les montagnes. Les arbres s’inclinent, ploient vers le sol, courbent l’échine. Il n’y a que les grandes épinettes qui refusent de plier. Elles encaissent, droites et noires. Elles marquent la fin de village, le début de la forêt. (p. 11)



Cependant, la neige encercle les protagonistes. Elle est la plupart du temps associée à la lourdeur. Elle crée un climat étouffant, pesant, écrasant. Comme le mentionne le narrateur :



La neige est lourde sur nos petites vies (p. 151).



La neige délimite la vision, condamne les protagonistes dans un lieu clos, dévore le paysage, avale le temps.



Mais encore, la fonte de la neige est associée à l’espoir. L’espoir de quitter la maison qui est en retrait du village, l’espoir pour Matthias de retrouver celle qu’il a aimée toute sa vie, l’espoir de renouer avec les siens, l’espoir de renaître à la vie. Lorsque Matthias quitte le narrateur en quatre roues pour aller rejoindre son épouse, le soleil est plus chaud et la neige fond. Elle se modifie comme les sentiments des protagonistes.



Un vent chaud souffle sur la forêt. Le soleil plombe. Le décor ruisselle de partout et la neige ressemble à de gros cristaux de sel parsemés d’aiguilles de pin, de branches et de feuilles mortes. […]



Je m’assois lourdement dans la neige. Je me sens heureux et inquiet à la fois. Pour Matthias comme pour moi. (p. 290)





Donc, ce livre était parfait pour le défi, car la neige occupe une très grande place dans ce dernier. Elle est vivante et elle ne cesse de balayer la nature, les êtres et le temps. Elle est l’ancre qui empêche les deux personnages de dériver.



https://madamelit.ca/2019/01/24/madame-lit-le-poids-de-la-neige/
Lien : https://madamelit.ca/2019/01..
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Le Poids de la neige

À la suite d’un accident, un homme se retrouve piégé dans un village enseveli sous la neige et coupé du monde par une panne d’électricité. Il est confié à Matthias, un vieillard qui accepte de le soigner en échange de bois, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps, seule échappatoire.



Cernés par une nature hostile et sublime, soumis aux rumeurs et aux passions qui secouent le village, ils tissent des liens complexes, oscillant entre méfiance, nécessité et entraide.



Dans la véranda d’une maison où se croisent les courants d’air et de rares visiteurs, les deux hommes se retrouvent prisonniers de l’hiver et de leur rude face-à-face.



Ce roman est presque un huis-clos, avec pour tout repère le manteau de neige qui s’accroit.



L’homme reprend peu à peu des forces, et on devine, grâce aux visites des habitants du village, ce qui se déroule loin de la véranda.



J’ai aimé ne faire que deviner les passions villageoises. La violence reste au loin, au moins quelques temps.



J’aurais aimé en savoir plus sur les relations du personnage avec son père. L’auteur n’en laisse deviner pas assez.



Comme la neige rend le monde silencieux, les passions du monde sont amorties par son poids toujours croissant.



Un beau roman d’atmosphère.



L’image que je retiendrai :



Celle du pic planté devant la maison et qui donne la hauteur de la couche de neige.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-p..
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Le Poids de la neige

Après un accident de voiture, le narrateur se retrouve alité dans un lieu inconnu, à l'orée d'un village privé d'électricité. C'est l'hiver, la neige recouvre tout, il fait froid et le voilà tributaire de Matthias, à qui les autorités du village l'ont confié...

S'engage un huis clos douloureux et angoissant, dans lequel chacun tente de surmonter ses peurs et sa solitude.



Cette histoire somme toute totalement dramatique révèle la beauté de l'hiver avec sa rudesse mais aussi sa lumière. La compassion, la solidarité, l'entraide y sont de mise, car il faut survivre, mais dès les premiers signes de dégel, les liens se disloquent peu à peu laissant place à l'égoïsme et la violence...



Le style est sobre et le récit suffisamment hypnotique pour faire tourner les pages à toute vitesse alors qu'en réalité il ne se passe rien...

L'atmosphère est oppressante, à chaque chapitre le lecteur s'attend à une catastrophe et la force de ce livre réside dans la prouesse du récit qui maintient la tension jusqu'à la fin.

Lecture rafraichissante en cette période de canicule.





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Le Poids de la neige

Un huis clos très narratif que j'ai lu avec une facilité et un plaisir non feint déconcertants. Un homme accidenté est confié à Mathias dans un village qui subit les assauts de l'interminable hiver canadien, coupé du monde, sans électricité, et qui doit se suffire sur le plan alimentaire. Comment va évoluer ce duo d'hommes pendant ces longs mois et qu'attendent-ils?
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Le Poids de la neige

Un village enseveli sous la neige se retrouve coupé du monde extérieur en raison d'une panne d'électricité qui se prolonge. Un vieillard, Matthias, se voit obligé de veiller sur un homme qui a eu un accident de voiture et dont les jambes sont immobilisées. Pour Matthias, c'est le prix à payer pour obtenir une place dans le convoi qui lui permettra d'aller retrouver sa femme au printemps. Les deux hommes vivent dans une sorte de véranda rattachée à une immense maison. Et le niveau de la neige monte inexorablement. De temps en temps, les villageois apportent du bois et des réserves de nourriture à Matthias. Tout le village est prisonnier de cet hiver rigoureux qui n'en finit pas et les vivres se font rares. Des rivalités et des trahisons apparaissent au fil des semaines. Pour les deux hommes, la cohabitation n'est pas facile, ils communiquent peu mais sont obligés de s'entraider dans cette nature froide et hostile. On souffre du froid avec les deux hommes, on ressent la tension due à l'isolement et l'angoisse monte. A vrai dire, il ne se passe pas grand chose, mais j'ai été captivée par l'ambiance de ce roman insolite. Une lecture pour laquelle les avis seront très certainement divergents d'un lecteur à l'autre. J'ai aimé ce roman qui porte fort bien son titre : Le poids de la neige.
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Le Poids de la neige

On ne peut pas parler de "huis clos"...et pourtant ! Une ambiance hivernale où nous sommes les témoins de la montée du niveau de la neige, révélée par la graduation des chapitres ; 2 hommes que rien ne prédestinait à ce qu'ils se rencontrent sont contraints de passer l'hiver dans cette cabane isolée. Le plus âgé assiste l'autre dans une longue convalescence.

Leur survie dépend pour beaucoup des habitants du village.

L'atmosphère cotonneuse, le froid ambiant, les nombreuses difficultés du quotidien, l'isolement, la cohabitation contrainte, n'empêchent pas les discordes, la stratégie, le secret, la suspicion et les divergences.

Un texte superbement écrit où les mots sont choisis et rendent les silences vibrants, les descriptions visibles. On "écoute le silence" qui pèse et donne l'intensité de la vie partagée; On est avec eux dans cette nature si belle et tellement puissante qu'elle nous ramène à ce que nous sommes...

J'ai beaucoup aimé ce livre , à la superbe couverture, et eu le privilège de rencontrer l'auteur aussi généreux de ses paroles enthousiastes que du partage de ses émotions. Une belle rencontre littéraire et humaine; Merci Babelio et les Editions de l'Observatoire.
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Les Ombres filantes

Une formidable trilogie que les trois romans de Christian Guay-Poliquin ("Le fil des kilomètres", "Le poids de la neige" et "Les ombres filantes" ! L'auteur nous emmène sur les pas d'un homme seul, sans plus aucune attache, qui s'enfuit de l'ouest vers l'est dans cet immense pays qu'est le Canada. Une étrange panne d'électricité que rien n'avait annoncé a paralysé tout le pays et de livre en livre nous allons suivre avec un vif intérêt le devenir de cet homme, mécanicien de son état, qui a choisi de tout quitter pour traverser le continent et revoir son père dont il sait qu'il est en train de mourir.



Troisième ouvrage, "Les ombres filantes", et l'homme, enfin rétabli après cet hiver à haut risques, choisit de traverser l'immense forêt canadienne qui l'emmènera vers l'est, au camp de chasse de sa famille où il sait qu'elle s'est réfugiée. Les pensées se bousculent dans sa tête, il n'a pas revu les siens depuis des années, mais c'est sa seule échappatoire car l'électricité n'est toujours pas rétablie ; la population a fui les villes pour se réfugier dans les forêts et y vivre de chasse, de pêche et de troc, tout en se gardant des groupuscules de réfugiés dont la dangerosité est au moins aussi grande que celle des animaux sauvages. Durant son périple, l'homme va recueillir un gamin, Olio, seul lui aussi, et former ainsi un couple insolite, pour traverser cette forêt redevenue primaire jusqu'à trouver le répit dans le camp familial, du moins dans un premier temps.



Christian Guay-Poliquin nous offre ici une ode à la nature, une histoire de survie dans des contrées hostiles, une approche d'une situation apocalyptique et surtout une analyse de la psychologie humaine très fine et sensible, où nécessité et entraide génèrent des sentiments complexes tels la confiance obligée, la suspicion inquiète, l'envie de loyauté, la volonté de survie, le détachement des choses du passé, le sentiment de paternité, la peur de la trahison et l'amour familial. Ces trois volumes se lisent à la file, tellement cet homme nous bouleverse, nous emporte dans ses aventures, nous ramène à notre propre humanité.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Les Ombres filantes

Un homme part en forêt seul pour rejoindre un camp où se trouve le reste de sa famille. En chemin, il rencontre un jeune garçon qui devient son compagnon de voyage à travers un parc immense. Ce "voyage" a lieu suite à une panne électrique générale, dont l'auteur ne révèle pas grand chose. C'est ce périple que raconte l'auteur, les rencontres, les difficultés de la survie en pleine nature; puis, une fois arrivés, comment survivre en petite communauté, comment s'adapter, s'organiser. C'est un roman prenant, plein de mystères, de questionnements sur la nature humaine. La forêt est elle-même un personnage de l'histoire.
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Les Ombres filantes

Ce livre est un véritable coup de cœur, une petite merveille d'écriture.

Avec ce 3e roman, Christian Guay-Poliquin a réussi à m’embarquer dans son univers, son écriture est précise et évocatrice. Chaque mot s'ajuste créant des phrases que j'ai pris plaisir à lire et plein d'images arrivent, comme celle-ci : « Nous traversons le ciel en tirant le jour avec nous. »

Après le fil des kilomètres, le poids de la neige, je retrouve notre personnage principal pour une nouvelle aventure. Il a décidé de rejoindre sa famille partie s'établir dans le camp d'été dans la forêt suite à la panne d'électricité que subit toujours le pays.

Sur son chemin, il rencontre un jeune garçon Olio, qui le sauve d’une mauvaise passe.

« Olio renifle. Je tente de m’approcher de lui. Je le comprends. Je connais le poids de l’hiver et, même si une part de moi se méfie encore un peu de ce qu’il raconte, je partage son désarroi. »

Tant d’extraits que j’ai envie de vous partager.

C’est un livre d’aventure, il leur faut survivre en forêt, avec les éléments de la nature et, c’est aussi un livre d’aventure humaine, celle qui construit un homme. (Lui et Olio et lui et sa famille) Le livre est en 2 parties.

Il y a une tension, une inquiétude qui s’installe à chaque situation, pourtant il ne se passe grand chose. Notre narrateur chemine, dans ce nouveau monde, et c’est juste, simple et beau.

La fin est bouleversante : « Le paysage s'étend comme on déplie une carte topo-graphique. Nous traversons le ciel en tirant le jour avec nous. Je m'émerveille de ce spectacle inespéré, inattendu. » et je n’avais pas envie de refermer le livre.
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"– Non, pour te le dire franchement, je ne trouve pas que ce soit si formidable, dit Hans Castorp. Où sont donc les glaciers et les cimes blanches et les géants de la montagne ? Ces machins ne sont tout de même pas bien haut, il me semble. – Si, ils sont haut, répondit Joachim. Tu vois presque partout la limite des arbres. Elle est même marquée avec une netteté particulièrement frappante, les pins s’arrêtent, et puis tout s’arrête, il n’y a plus rien, rien que des rochers, comme tu peux t’en rendre compte. De l’autre côté, là-bas, à droite de la Dent Noire, de cette corne là-haut, tu as même un glacier. Vois-tu encore le bleu ? Il n’est pas grand, mais c’est un glacier authentique, le glacier de la Scaletta. Piz Michel et le Tinzenhorn, dans le creux, tu ne peux pas les voir d’ici, restent également toute l’année sous la neige. – Sous la neige éternelle, dit Hans Castorp. – Oui, éternelle, si tu veux. Oui, tout ça est déjà assez haut, mais nous-mêmes, nous sommes affreusement haut. Songes-y. Seize cents mètres au-dessus du niveau de la mer. De sorte que les altitudes n’apparaissent plus beaucoup."

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