Peau d'Ane, surnommée ainsi depuis sa plus tendre enfance, vit seule avec sa mère, à Châteauroux. Elles ne roulent pas sur l'or, mais font tout pour s'en sortir, et sauver les apparences. Les vêtements et la mode y sont très présents : les formes, les couleurs, la libération de la femme grâce aux couturiers de l'époque (Peau d'Ane semble être nés dans les années 60). Les vêtements qu'elle porte sont le reflet de sa vie.
Puis, Peau d'Ane va faire la connaissance son père, riche héritier normand, et l'enfer va commencer. Un baiser déplacé, incompréhensible, et sa vie va basculer. Son psycho va en être complètement bouleversé, sans rien saisir de la situation, et marquer sa vie.
Ecrit en un seul chapitre, comme une urgence, un besoin de déverser cette histoire (avec un talent littéraire indéniable), cette histoire ne laisse pas insensible. Christine Angot sait nous toucher et nous déstabiliser.
Mon avis:
Je suis mitigée. Certes, il y a beaucoup de points positifs (cf: le pitch), on ressent toute la douleur de l'héroïne et de son auteur, et on remercie que cela ne nous soit pas arrivé.
Mais on a aussi une impression de trop court (57 pages, écrites avec une police de caractère assez grosse), bref c'est une nouvelle, pas un roman.
Alors, pour "rallonger la sauce", il est agrémenté du conte de Charles Perrault, "Peau d'Ane" ((41 pages )en son intégralité. Ceci dit, cela m'a été profitable car je ne le connaissais pas (seulement quelques bribes du film avec Catherine Deneuve et Jean Marais).
J'ai également découvert une Christine Angot férue de mode, et féminine, ce que je ne pensais pas.
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