Dans ce texte très court, on lit une semaine de fellation, de sodomie, de doigts dans l'anus et le vagin : c'est ce qu'un père fait avec sa fille durant ses vacances avec elle.
On ne saura pas grand chose d'elle, si ce n'est qu'elle doit avoir peut-être 13-15 ans, c'est ainsi que je l'imagine, qu'elle se soumet aux désirs de ce père incestueux parce qu'il est imposant, séducteur, intelligent (c'est un universitaire) et qu'il a le pouvoir sur elle, celui du chantage affectif. On sent qu'elle cherche une complicité avec lui, son attention même si elle aimerait bien qu'il n'y ait rien de physique entre eux.
Il en a fait sa maîtresse, au même titre que les autres, soupèse, titille ses seins comme ceux de sa femme ou de ses amantes.
Ce qui est gênant, c'est qu'à part ces scènes de sexe, il ne se passe pas grand chose d'autre : on déboutonne la braguette et c'est parti. Le but de l'auteur est peut-être justement de nous faire éprouver cette saturation, trop, c'est trop, car il ne laisse pas une minute de paix à sa fille, ne pense qu'à jouir d'elle.
Je ne sais pas quoi en penser : c'est un texte, pas trop mal écrit, mais ce n'est pas de la littérature. Christine Angot nous met dans la position des voyeurs : je l'ai été parce que j'ai lu jusqu'au bout, que ce père ne m'a pas plu mais n'a pas non plus soulevé de haine en moi ou la répulsion qu'il aurait fallu éprouver. Tout est dénué de sentiments et d'émotions : pas de révolte de la fille, elle ne le peut pas, pas de manipulation grandiloquente du père non plus. C'est très bizarre... En tout cas, je l'ai lu alors que L'Inceste m'était tombé tout de suite des mains.
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