AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Christine Angot (626)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le voyage dans l'Est

« Le Voyage dans l'est », un roman glaçant et sidérant.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
Commenter  J’apprécie          00
Le voyage dans l'Est

Un livre foudroyant qui nous plonge au cœur de vices diaboliques… L’inceste, le viol…

Angot je ne t’avais jamais lu, je te lirai désormais.

Plume fracassante qui fond en nous, roman en partie autobiographique sans aucun doute qui mérite d’être lu, il nous plonge au cœur de l’inimaginable difficulté des personnes victimes de ces crimes à se dévoiler, à continuer leur « train train » quotidien, à avoir confiance en soi mais aussi en l’être aimé, sexuellement, sentimentalement : en bref, à trouvé un sens à la vie, à ne pas la considéré comme gâché.

Le voyage dans l’Est, à lire de toute urgence, ouvrage qui mérite sa place dans les bibliothèques d’amoureux des mots/maux.
Commenter  J’apprécie          30
Le voyage dans l'Est

livre bouleversant et le plus intime de Christine Angot. je trouve que c'est un livre d'utilité publique pour que le monde voit l'inceste et les ravages que ça fait sur l'âge adulte. je suis choquée d'apprendre qu'une loi "légalise" l'inceste après 18 ans ! c'est révoltant. cette emprise que ça crée, on le voit bien dans ce livre, une emprise qui détruit la construction de la personne, elle ne peut pas lutter.
Commenter  J’apprécie          20
Une semaine de vacances

C'est le premier livre que je lis de cette auteure et je n'ai pas pu aller jusqu'au bout au risque de me sentir complice des déviances de cet homme. J'ai survolé les quelques pages lues pour essayer d'échapper à l'horreur des situations décrites. Rien n'est épargné au lecteur qui se sent complice et voyeur.

J'ai atteint mes limites. Ce livre n'était manifestement pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          20
Le voyage dans l'Est

J'avais lu "Un amour impossible" a sa sortie, une lecture dont je ne me souviens pas vraiment mais que j'ai bien noté sur Babelio, que j'ai donc apprécié. D'où l'importance d'en écrire une critique !

Les critiques étant élogieuses pour ce nouveau livre autobiographique, je me suis laissé tenté bien que ce ne soit pas le genre de lecture que j'affectionne.

C'est effectivement un bon livre, bien écrit, qui nous fait prendre pleinement conscience du ressenti de la victime d'un inceste et de la quasi impossibilité de s'en remettre.

La non réaction et la minimisation d'autrui fait aussi réagir.

Par contre cela reste une lecture difficile moralement avec un côté voyeurisme qui met mal à l'aise.
Commenter  J’apprécie          40
Le voyage dans l'Est

Christine, treize ans, va enfin rencontrer son père Pierre Angot, à Strasbourg, puisqu’il travaille au Conseil de l’Europe, en tant que traducteur de haut vol (il prétend parler trente langues). Malheureusement, cela ne va pas du tout se passer comme elle l’imaginait, puisque son père, en la soumettant à un odieux inceste, continue de la nier en tant que sa fille. Cet inceste va se poursuivre longtemps, Christine, désemparée, étant incapable d’y mettre fin. ● C’est là un livre très fort, qui laisse le lecteur abasourdi. Christine Angot rend compte avec beaucoup de lucidité et de finesse de la nature de l’inceste, qui n’est pas seulement sexuel, mais implique la totalité de la personne de la victime : « Vous ne vous rendez pas compte, de ce que ça fait d'avoir un père qui refuse que vous soyez sa fille. Pour vous, l'inceste, c'est juste un truc sexuel. Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas. » Ou encore : « L’inceste est un déni de filiation. » Si le père accepte de rencontrer sa fille après treize ans d’absence, ce n’est pas pour la reconnaître enfin mais pour la réduire à sa merci. Il y a d’après Christine Angot de fortes similitudes entre l’inceste et l’esclavage. ● Ce qu’elle a vécu est indicible et pourtant elle parvient enfin à mettre des mots dessus, de façon beaucoup plus directe et explicite que dans ses précédents livres. Je ne parle pas ici des actes sexuels qui sont racontés mais de la nature de la relation qu’elle a eue avec cet homme d’un égoïsme incroyable, qui va jusqu’à lui dire qu’elle a eu de la chance de vivre ça avec lui et que, si elle est parvenue à écrire, c’est grâce à lui. ● C’est un livre passionnant, qui se lit d’une traite et provoque la sidération du lecteur. Pour autant, même si Christine Angot déteste qu’on la ramène à cela, je trouve qu’il s’agit plus d’un livre de témoignage que d’un livre de littérature.
Commenter  J’apprécie          10019
Le voyage dans l'Est

Alors oui, je sais, Christine Angot n'est pas aimée, ses propos peuvent être douteux, non fondés, mais surtout, ouvrons les yeux, c'est ce qu'elle raconte depuis quelques années qui dérange. A l'heure où les langues se délient sur la pédocriminalité, c'est encore mal vu de dénoncer ce qui se produit au sein même des familles. Et oui, encore une fois, Christine Angot raconte l'inceste qu'elle a subi, les gestes déplacés de son propre père sur son corps d'adolescente de treize ans. Mais ici, le témoignage se transforme en voyage dans le passé, une recherche plus précise de la chronologie des actes subis, avec le vain espoir d'y trouver une explication…



« Je savais ce que signifiaient les actes de mon père. J'ai préféré me voir comme quelqu'un qui a son caractère, ses torts, qui fait ses erreurs, et qui les regrette en cherchant le sommeil. » Christine n'a connu son père qu'à l'âge de treize ans. Auparavant, elle ignorait qui était son géniteur. Et puis, un jour, il réapparait pour s'inscrire officiellement dans sa vie. Très vite, les gestes envers celle qu'il vient de reconnaître devant un notaire prennent une orientation qui dérange Christine. Sans vraiment en être sûre, elle sent que les caresses que lui prodigue son père ne sont pas acceptables… Mais par peur de le décevoir, elle subit en silence.



« Se taire. Ça permettait de ne pas avoir d'images dans la tête, de continuer à faire semblant. de ne pas savoir vraiment, de ne pas avoir peur, de ne pas donner corps à l'inquiétude, de ne pas donner de réalité à l'impression d'avoir une vie gâchée. » Christine essaie de se confier mais se retient, par peur de gêner, par peur d'attirer l'attention sur elle, cette fille si banale et inintéressante.



« Il y avait ceux qui savaient, ceux qui ne savaient pas. Ça ne changeait pas grand-chose. Les uns pensaient que j'allais bien, parce que je ne l'avais pas dit, les autres, parce que je l'avais dit. » Un jour, la parole se délie… Et puis, ça ne change rien. Sa mère, et même son mari, Claude (quel imbécile !) ferment les yeux sur les agissements de cet homme qu'ils trouvent impressionnant !



« Vous ne vous rendez pas compte, de ce que ça fait d'avoir un père qui refuse que vous soyez sa fille. Pour vous, l'inceste, c'est juste un truc sexuel. Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas. » A la lecture de ce texte autobiographique, plein de doutes, de révélations hésitantes, de confusions aussi, on se rend compte que l'auteure, cette femme qui se révèle une nouvelle fois sous des angles bien peu glorieux, n'a rien à voir avec le personnage médiatique que d'aucuns se plaisent à critiquer.



Lisez Christine Angot, l'auteure, et non Christine Angot, le personnage médiatique, découvrez sa plume incisive, et son message qui est avant tout une dénonciation de l'emprise masculine sur le corps de la femme.

Commenter  J’apprécie          348
Le voyage dans l'Est

Emmaillotée dans un indicible fatras de détails, la quête de vérité la taraude encore, subsiste comme sa colère ou un fonds de commerce. Elle-même n’a même plus l’air si sûre de savoir où le voyage mène. Ce doute fonde l’entreprise et du coup, c’est un grand roman d’Angot.
Lien : https://www.tdg.ch/les-six-a..
Commenter  J’apprécie          00
Le voyage dans l'Est

Christine



Je viens de terminer votre livre lu d'une traite.

C'est admirable de courage et d'introspection.

Ça dû être très difficile de replonger dans ce passé honni et poisseux.

Votre mémoire traumatique justement vous a sans doute refait vivre tout "ça".

Beaucoup de choses à dire.

Tout d'abord, cette rencontre avec votre père, qui doit vous reconnaître, ne l'ayant pas fait à votre naissance. Vous portiez le nom de votre mère, ce géniteur ayant quitté votre mère avant votre naissance. Ce nom "Angot" vient du père, Pierre Angot, grand traducteur, brillant intellectuel.

C'est à cette période que commencent les attouchements, les fellations, les caresses et tout le reste. Comme si, de par sa reconnaissance à votre égard vous deviez le "remercier"pour ce nom qu'il vous donnait, qu'il vous offrait.

L'addition était salée.

C'est en "Angot" que le crime débutera.

À partir de là, vous avez clivé, coupée en deux, le corps est présent, sans aucun doute, mais la pensée s'envole, s'efface, se mutile pour que le trauma soit moins atroce, le réel moins coupant, moins mortifère. Car c'est une sorte de mort que vous avez vécu.

Le jour où votre mère a été informée des viols, elle fait la nuit suivante une infection des trompes, une salpingite. Quand les mots sont absents, le corps parle.

Quelle lucidité et quel courage ! Ce père qui a tous les droits puisqu'il est le "père", tel un Pharaon de l'Égypte ancienne, vous nie, vous salit et vous vampirise sans l'ombre d'un remord. Pourtant l'inceste est un déni du rôle sexuel paternel puis que c'est un des premier interdit de la Loi. Il minimise, il appauvrit ses actes, et par là, minimise l'inceste.

Pourquoi le revoir ? Parce que vous l'aimiez, vous l'admiriez et surtout vous insistiez pour avoir des relations normales entre père et fille.

Vous étiez morte à l'intérieur, mais vous surveilliez tout, d'une vigilance extrême, tout le temps. Votre capacité d'analyse très jeune vous honore.

Bien sûr, la culpabilité est présente, tout le temps.

Quand vous avez décidé des années après, de porter plainte, l'inspecteur vous dira qu'il y un risque de non-lieu, et cela vous mettra dans une colère noire ; comment ça un non-lieu ? Comme si rien ne s'était passé, comme si cela n'avait jamais existé. Insupportable. Et votre père qui finit Alzheimer, quel pied de nez....

Je voulais vous écrire pour vous faire part de mon admiration pour votre courage, votre lucidité et pour l'écriture de ce livre que j'ai adoré.

J'avoue avoir commencé l'ouvrage mal à l'aise, limite angoissée, et puis c'est passé.

Très beau moment de lecture, abasourdie de souffrance pour vous, empathique à l'extrême.

Ce qui m'a choquée ce sont ces langues qui ne se délient point, ces bouches qui gardent le secret alors qu'elles savent, jusqu'à votre propre mari, Claude, qui entend même le lit grincer au-dessus de lui.

L'inceste, c'est l'Omerta. On n'en parle pas, c'est tabou, c'est comme ça.

Sauf pour Christine Angot qui nous livre là son plus bel ouvrage, le plus réussi, le plus sincère, et le plus authentique.

Merci Christine pour cette lecture si éprouvante (et oui), mais si criante de vérité.

Angot, soit on la déteste, soit on l'adore.

Pour ma part, j'ai choisi.

Un très grand moment de lecture.









Commenter  J’apprécie          480
Le voyage dans l'Est

Figure devenue incontournable de la scène médiatique et littéraire, Christine Angot raconte dans Le voyage dans l’Est le point de vue de la victime d’un inceste et l’impossibilité de sortir de l’emprise, de parler, de dire, de révéler, d’alerter, en bref, de faire cesser lorsqu’une enfant, une adulte sont victimes d’un inceste.

Il y a vingt-deux ans, en 1999, Christine Angot publiait son premier roman L’inceste. Depuis, régulièrement, Christine Angot reprend sa quête pour trouver la précision des mots écrit, afin de rendre compte de cette infraction dans l’intime et plus encore dans le psychisme.

Du mouvement #MeToo aux livres Le consentement de Vanessa Springora et La familia Grande de Camille Krouchner, la parole des victimes est prise en compte de plus en plus au niveau social et politique. Alors pourquoi un ènième roman sur ce point ?

Christine Angot réussit dans Le voyage dans l’Est a décortiqué la place de la victime et son impossibilité ainsi que son entourage de révéler l’interdit pour le faire cesser, tant le système est pris dans les mailles du filet de l’emprise malsaine de la personne ayant autorité et qui devrait assurer la protection.

La perversion de l’agresseur est particulièrement bien rendue qui trouve toujours justifications à ses comportements interdits et utilise le besoin de reconnaissance de sa victime. Son combat se poursuit en insistant aussi sur le fait qu’il n’y a pas d’inceste consenti comme l’idée semble s’insinuer dans la société lorsque adulte, la relation toxique se poursuit.

Elle a treize ans. Elle n’a jamais connu son père. Sa mère le lui présente. Il est beau, à une allure élégante, une position sociale très en vue, intelligent et très cultivé. Enfin, son rêve le plus cher se réalise ! Maintenant elle pourra en parler à ses copines, être fière de cette filiation. Elle est enfin reconnue !

Mais, la jeune fille constate au fil des rencontres des abus de pouvoir. Un baiser, une main sur le genou qui commence à remonter le long de sa jambe, puis vient les crimes d’infractions abjects. Mais, il est intelligent. Il devrait s’arrêter ! Il va comprendre ! La protection que ce père, personne ayant autorité, doit à son enfant est pulvérisée, anéantie à tel point que la victime se trouve encore plus démunie, esseulée, et dans l’incapacité d’en parler.

Christine Angot raconte la conscience que sa jeune narratrice a de l’interdit qui transparait dans tout son corps et ses pensées empêchant même de manifester autre chose tant, tout son être est monopolisé dans l’horreur de la minute à venir. Les tentatives sont nombreuses pour faire cesser. Par tous les moyens, la narratrice cherche à parler mais ne peut y arriver. De l’autre à ce moment, un souffle, une expression peuvent renvoyer la révélation dans le néant tellement la personne doute d’elle-même.

Christine Angot raconte les efforts de sa narratrice pour se sortir de cette relation toxique qui la détruit et la consume. Mais, le chantage s’opère, on le sait, à partir de la soif de tendresse et de reconnaissance de la victime. La narratrice rêve d’une relation qui redeviendrait normale entre elle et son père, prête même à tout oublier ! Sauf que le prédateur utilise tout au long de son emprise ce désir jamais assouvi. Des gages sont donnés pour le combler mais ils passent toujours par le chantage à la déviance. Tout au long du roman, la narratrice lutte pour reprendre sa liberté mais se heurte à des murs invisibles où l’emprise redevient opérante.

Autour d’elle, personne ne se rend compte. Même adulte, lorsque la narratrice cherche à s’affranchir de cette relation d’emprise, les personnes qui l’aiment et la soutiennent ne trouvent les mots et la liberté pour révéler le crime.

Le style de Christine Angot est le même, toujours aiguisé au scalpel. Ce roman dévoile l’effondrement psychique mais aussi physique, social et bien sûr sentimental de la victime depuis son adolescence jusqu’à l’âge adulte. On ne peut guérir de l’inceste, par contre, les mots qu’il faut trouver, précis, argumentés restent la solution pour faire comprendre, toujours et encore, le traumatisme ressenti par les victimes.

Le voyage dans l’Est fut pour moi un moment de lecture éprouvant tant le malaise de la narratrice est narré avec réalité et précisions. Mais, cette lecture est indispensable. Avec son talent, Christine Angot réussit avec courage, encore, à nous faire appréhender l’horreur du vécu des victimes qui essayent de retrouver un équilibre qu’on sait précaire et instable. Vraiment un récit courageux !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/08/23/christine-angot/
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          188
Le voyage dans l'Est

Christine arrive à Strasbourg pour rencontrer son père. Il a décidé de la reconnaître légalement. A 13 ans, elle est émue et si admirative devant cet homme distingué. Il a refait sa vie, a une femme et des enfants que Christine a envie de mieux connaître. Mais ce voyage dans l’Est (qui donne son titre au livre) marque aussi le début de l’inceste dont elle va être victime…



Ce passé douloureux est connu car l’auteure l’a déjà évoqué dans de précédents ouvrages (« L’inceste », « Une semaine de vacances »). Elle revient à nouveau sur son passé , en s’interrogeant sur la manière de retracer les faits : juxtaposer les événements, par petites touches ? Mêler faits bruts et sensations ? Trier et classer d’une manière rigoureuse tout ce qui s’est passé ? Faire appel à des témoins pour ne pas mélanger des souvenirs ?... Il y a des passages qui m’ont émue quand elle expose par exemple les commentaires reçus lors de la révélation de l’inceste ou quand elle explique ses « stratégies » pour ne pas sombrer. L’attitude des parents m’ont mise en colère et même l’attitude de son entourage (son mari par exemple) est parfois assez déroutante : il sait, mais reste en grande partie passif (épisode du lit qui grince, ou quand elle veut porter plainte au commissariat). Mais j’avoue que, même si je comprends ce besoin de révéler ce traumatisme et cette nécessité de le surmonter en s’aidant de l’écriture, je trouve que l’auteure s’enferme aussi dans la même trame douloureuse, utilisée de livre en livre.

Commenter  J’apprécie          61
Le voyage dans l'Est

Christine Angot revient sur l’inceste qu’elle a subi et signe son meilleur livre, le plus dur et le plus fort.
Lien : https://www.nouvelobs.com/re..
Commenter  J’apprécie          10
Le voyage dans l'Est

L’écrivaine reprend le thème de l’inceste pour aller encore plus loin : pourquoi personne n’est intervenu ? Un texte d’une puissance inouïe sur le silence et l’inaction, la collaboration tacite. Un livre important.
Lien : https://www.lesinrocks.com/n..
Commenter  J’apprécie          00
Une semaine de vacances

Une écriture brillante qui met parfaitement en évidence les mécanismes de dissociation et de sidération. Tout au long du livre, alors que d'une certaine façon on sait (ou on sent) que la narratrice est l'adolescente, tout est décrit, toutes les sensations et même sa propre douleur, sont racontés au travers des paroles de l'adulte qui la brutalise.



Attention, lecture particulièrement difficile pour des personnes ayant vécu des violences, notamment sexuelles.
Commenter  J’apprécie          20
Un tournant de la vie

Une femme et deux hommes entre 30 et 40 ans mais qui agissent, réagissent et se comportent comme des adolescents ou des adultes limités. Je m'attendais même à ce que les dialogues soient bourrés de fautes d'orthographe et de grammaire. Bof, livre qui ne sert pas à grand chose.

Commenter  J’apprécie          40
L'Inceste

Lumineux et incompréhensible.

C'est être sur un radeau.



Pour être publiée, cette critique doit faire au moine 250 caractères. Je n'ai pourtant rien à ajouter.



Je peux rajouter quelques adjectifs. Ou des phrases. Mais ne gardez que les deux premières. Avec le retour à la ligne.
Commenter  J’apprécie          30
Un amour impossible

Amour impossible mais pas comme dans une romance, plutôt un amour improbable.

Le style d'écriture très haché et le rythme des phrases perturbent le lecteur. Dans une tentative d'objectivité, de neutralité, l'auteur raconte l'histoire de ses parents de son point de vue mais sans jamais s'ouvrir au lecteur sur ses sentiments. La première partie (l'histoire de sa mère avant sa naissance, la rencontre de ses parents, …) ,que Christine Angot n'a bien évidemment pas vécue, est narrée sur un ton très distancié. La deuxième partie raconte son enfance, la relation très fusionnelle et complice entre la fille et sa mère qui a tout fait pour que le lien père-fille ne soit pas totalement coupé. Le ton est toujours distant pour l'observation par l'enfant devenue adulte de ce père pervers qui ne trouve de jouissance que dans la transgression répétée des normes sociales dans lesquelles son milieu l'a enfermé. On constate l'imitation, la répétition déguisée par la mère de la trajectoire de la grand-mère. Puis, après que son père l'ait reconnue, c'est le viol incestueux que la fille n'avoue pas directement à sa mère (par ailleurs, ce n'est pas le propos central de cet ouvrage). Le ton change dans la troisième partie qui prend la forme d'un dialogue mère-fille, où la fille explique à la mère que le mépris social de Pierre, son père, pour Rachel, sa mère, est passé par le viol de sa fille, pour infliger une ultime humiliation perverse à Rachel. Inutile de dire que ce livre ne laisse pas indemne, qu'il fait mal, percute, blesse et choque, met mal à l'aise.
Commenter  J’apprécie          40
Un amour impossible

Lorsque j'ai commencé ce livre, je n'avais pas regardé le résumé mais le titre m'a intriguée. Si je l'avais lu, le terme évoqué sur le viol m'aurait arrêtée de suite la lecture, encore plus lorsque c'est autobiographique.

J'ai plus retenu la relation très forte et belle finalement entre une maman et sa fille, c'est lumineux et je préfère retenir cela plutôt que cette passion humiliante, abjecte et destructrice d'un homme pour une femme et l'inceste. Bravo à la plume de l'auteur et à sa force morale !
Commenter  J’apprécie          00
Une semaine de vacances

Clairement le livre qui m'a reconciliée avec l'oeuvre de Christine Angot. Jusque-là, son écriture me semblait en recherche, en cours d'élaboration, une parole d'analysée trop artificielle (c'est-à-dire, abusant d'artifices - je pense notamment à son ouvrage « L'Inceste », qui aurait mérité plus de correction éditoriale). Mais ici, belle surprise : l'écriture est aboutie ; la langue, le rythme, le ton forment une unité au service du récit et l'auteur parvient à ce « graal » qu'est la simplicité : dire, simplement dire cette vérité qui se devait d'être manifestée. Un très beau texte, singulier, monstrueux bien sûr, en raison de l'ambivalence des sentiments, inhérente à l'archaïsme psychique de tout un chacun, qui devient abominable et cauchemardesque avec le crime de l'inceste. Bref ! « Une semaine de vacances », c'est le récit d'une idylle et le meilleur livre de romance que l'on puisse écrire. D'ailleurs, qui pourrait avoir la bêtise d'écrire un livre de romance après celui-ci ?



©Cendre-Bleue
Commenter  J’apprécie          20
Le marché des amants

Christine Angot écrit des auto-fictions où elle se met en scène comme dans ce livre.

Elle commence par se présenter : "Je ne suis pas Nietzsche, je ne suis pas Nijinski, je ne suis pas Artaud, je ne suis pas Genet, je suis Christine Angot".

Ensuite Angot nous parle de l'écriture : " Écrire c'est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi. Bien sûr que non. Vous êtes prêts à croire n'importe quoi. Écrire ce n'est pas une seule chose. Écrire c'est tout. Dans la limite. Toujours. De la vie, de soi, du stylo, de la taille et du poids. "

Ensuite Angot s'interroge sur l'amour : "Est-ce que l'amour existe ? Est-ce que l'on sait pourquoi on aime ? Comment expliquer ça ? Je ne peux pas dire pourquoi. Pour aimer un homme, il faut être passionnément amoureuse sinon ils sont tout simplement insupportables ....Je ne l'aimais plus mais je l'aimerai toujours sauf que je ne l'ai pas assez aimé alors que je l'ai toujours aimé sans l'aimer comme il fallait l'aimer."

Enfin la romancière de conclure : "J'arrive pas à dire les choses exactement comme je voudrais. C'est triste d'être écrivain, comme c'est triste d'écrire des livres, comme c'est triste de croire qu'on vous a compris. Je ne sais plus ce qu'il faut faire, je ne sais plus ce qu'il faut dire ".

Nous aussi on ne sait plus…

Commenter  J’apprécie          4548




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christine Angot Voir plus

Quiz Voir plus

Virginie Grimaldi ou Agnès Ledig

Juste avant le bonheur ?

Virginie Grimaldi
Agnès Ledig

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}