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Critiques de Christine Angot (624)
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Le voyage dans l'Est

"On va pas se mentir", ce n'est pas le genre de livre que j'affectionne, pas câblé pour ça ! Il faut donc deux prix littéraires 2021, pour que je me penche dessus.

"On va pas se mentir", C. Angot nous livre un témoignage fort de cette relation incestueuse avec son père, de ce rapport très particulier qu'ils vont entretenir durant des années ; acceptation ou soumission ? sentiments ou syndrome de Stockholm ? puis culpabilité, névrose, sexualité abîmée, vies foutues.

"On va pas se mentir", deux prix, le Médicis, et les Inrockuptibles, pour un sujet qui mérite sans doute d'être médiatisé. Selon certains, ce livre-là est le plus abouti de tous (les précédents relayés au rang de brouillon ?), du coup primé. Faut dire que l'inceste c'est son sujet d'écriture ! Comme ces chanteurs qui font un tube, et tous les 3-5 ans nous font un remix avec les mêmes refrains. Ce remix-là aura au moins occupé les ondes plus longtemps ! C'est important aussi.
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Le voyage dans l'Est

Christine Angot a besoin de dire et merci ! Rien à ajouter, elle l’a très bien fait.



Un géniteur incestueux, abuseur et violeur et toute la détresse d’une fille qui cherchait un père



Un livre qui se lit avec peine, il y a du sale, tout est sale… Mais dans tout cette saleté il y a une fille qui se bat et maintenant elle prend la parole.
Lien : https://www.noid.ch/le-voyag..
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Le voyage dans l'Est

Avec son dernier roman Le voyage dans l'Est, Christine Angot poursuit l'écriture de son traumatisme originel.



Un sujet qu'elle avait déjà évoqué dans 3 autres livres : L'Inceste, Une semaine de vacances et Un amour impossible.



Mais ici, le témoignage se transforme en voyage dans le passé, une recherche plus précise de la chronologie des actes subis, avec le vain espoir d'y trouver une quelconque explication.



Le livre nous ramène donc à son adolescence à Reims, ponctuée de virées à Grenoble, Le Touquet, Strasbourg, Nice ou Paris. Ce livre est l'occasion d'une nouvelle rencontre avec son père, père absent longtemps dans sa vie, père qui est aussi à l'origine de ses maux. Et de ses mots depuis qu'elle écrit !



Christine adolescente, c’est le complexe social et intellectuel, c’est un corps encombrant et un esprit scindé en deux, avec, d’un côté les aspirations et les espoirs d’une femme en devenir et de l’autre la dévastation et la déception d’une fille abusée.



Elle veut dire non, elle essaie d’avoir de l’autorité, mais la perversité du père l’emporte toujours. Elle veut exprimer son mal-être, elle veut se confier, mais les maladresses de la mère la font taire.



Elle raconte ses efforts pour se sortir de cette relation toxique qui la détruit et la consume. Mais, le chantage s'opère, on le sait, à partir de la soif de tendresse et de reconnaissance de la victime. La narratrice rêve d'une relation qui redeviendrait normale entre elle et son père, prête même à tout oublier ! Sauf que le prédateur utilise tout au long de son emprise ce désir jamais assouvi. Des gages sont donnés pour le combler mais ils passent toujours par le chantage à la déviance.



Dans ce livre d'autofiction, l’écrivaine s’impose une écriture lucide : « Tiens, ça m’arrive à moi, ça !? « Je peux restituer, et réciter par cœur certaines phrases. Je ne pourrais pas imiter les tons de voix, mais je les ai en mémoire. Je peux les décrire. Ce qui peut manquer, faire défaut, c’est l’historique. L’ordre. L’enchaînement des scènes. La logique de certains gestes. Tel week-end ou tel autre. C’est plus difficile à garantir. Parfois, j’y arrive. Gérardmer, la bouche. Le Touquet, le vagin. L’Isère, l’anus. La fellation, c’est venu tôt. Il n’y a pas de date. »



Le style de l'auteure est le même, toujours aiguisé au scalpel. Ce roman dévoile l'effondrement psychique mais aussi physique, social et bien sûr sentimental de la victime depuis son adolescence jusqu'à l'âge adulte.



Ce récit est celui d’une déflagration, d’une défragmentation aussi. Ce qui implique une reconstruction.



Alors oui, Christine Angot n'est pas aimée, ses propos peuvent être douteux, non fondés, mais surtout, ouvrons les yeux, c'est ce qu'elle raconte depuis quelques années qui dérange. Lisezbl'auteure, et non le personnage médiatique, découvrez sa plume incisive, et son message qui est avant tout une dénonciation de l'emprise masculine sur le corps de la femme.





Pascal François



Le voyage dans l'Est - Christine Angot - Flammarion - 08/2021 - 224 pages


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Le voyage dans l'Est

écriture fluide et précise. Premier livre que je lis de cette écrivaine que j’ai davantage vue sur des plateaux de télévision. Après ce qu’elle a subi on ne peut que lui souhaiter de trouver la paix. son histoire est émouvante et j’espère qu’elle pourra enfin passer à autre chose.
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Le voyage dans l'Est

Mon premier Angot... Difficile d'exprimer un jugement. L'écriture est pauvre, sèche, un peu comme celle d'Ernaux, mais les faits décrits n'ont jamais atteint cette horreur chez Ernaux. Écriture clinique, comme chez un psy ou devant un juge... Est-ce de la littérature? Peut-on lui reprocher de ne pas en faire? Certes non. Et comment saupoudrer l'inceste de métaphores? Plutôt un témoignage, un document choc sur un sujet certes à la mode, mais qu'il faut exhiber pour le combattre. Le Médicis ne me semble pas mérité, sauf pour réconforter l'autrice, mais est-ce le but d'un prix?
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L'Inceste

l'auteure raconte ses mois d'homosexualité dans sa periode adulte et déjà mère de famille et son inceste paternel subi à l'adolescence avec un réalisme cru et dans une écriture aussi violente que saccadée. Ayant subi un véritable traumatisme elle va , tout au long de ses écrits , antécédents comme postérieurs , livrer aux lectrices et lecteurs son mal indéfectible .
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Un amour impossible

Autant le dire tout de suite : je n'ai pas accroché !

* les dialogues sont (trop) fréquents, et ils prennent beaucoup de place. Par ailleurs dans ces dialogues ont a souvent des répétitions de mots, censés représenter le langage parlé. Par exemple: «- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…»

La retranscription est parfois phonétique, et rend la lecture ardue (discussion avec la femme d'André, en accent allemand)

* Quant au fond... l'autrice a trouvé un thème actuel très porteur; l'inceste, qu'elle aborde dans plusieurs de ses livres. Elle en a fait son fonds de commerce !

L'inceste est pour elle ce que l'expérience de la mort imminente est à V. Musso...



J'ai tellement entendu parler de Christine Angot et des prix littéraires que j'ai voulu découvrir cette autrice, mais je n'ai vraiment pas été convaincu !
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Le voyage dans l'Est

Alors que la société française discute régulièrement de la notion de consentement, et de l’âge minimum pour que ce consentement soit possible, Christine Angot raconte l’emprise d’un père sur sa fille et dénonce les mécanismes de la domination qui lui ont fait attendre d’avoir plus de 26 ans pour enfin décider de ne plus jamais le rencontrer.



Dès le début on a l’impression de « Déjà-lu ». L’inceste, un drame qui a marqué son adolescence et sa vie entière, Christine Angot en a déjà maintes fois parlé dans ses livres précédents. A nouveau, elle écrit sur l’inceste que lui a fait subir son père, et continue d’explorer les traumatismes dont elle a été victime de 13 à 26 ans. Adulte, toujours en recherche de reconnaissance, elle peinera encore à sortir de l’emprise de son père car elle rêvera toujours d’une relation normale père-fille. La perversion du père, qui trouve inlassablement une justification à son comportement dévastateur, est assez bien rendue. Un père charismatique qu’elle rencontre pour la première fois à 13 ans et qui va la dominer. L’inceste se retrouve au cœur de l’œuvre littéraire d’Angot mais il faut certes du courage pour s’obstiner à revenir publiquement encore et encore sur ce qui a détruit sa vie et ruiné ses illusions. Ainsi, Angot retourne une fois de plus sur sa blessure au risque de sans cesse se répéter, mais son style a changé, s’est amélioré. Elle a mieux su discipliner sa phrase pour décortiquer les mécanismes de l’inceste, effectuer une « reconstitution » de faits destructeurs et en évoquer les douloureuses conséquences. On reste cependant très loin d’un semblant de littérature pouvant justifier l’attribution d’un prix littéraire…

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Le voyage dans l'Est

Autobiographie sur l'inceste, l'horreur de ce que Christine Angot a vécu de l'âge de 13 ans à l'âge de 28 ans.

Livre cru, ne cachant rien, c'est une écriture froide, sanglante, des phrases courtes qui nous transperce.

Elle nous met mal à l'aise face à ces faits. Je me suis posé beaucoup de questions :pourquoi ne rien avoir dit ou si peu, comment survivre après ce drame, comment devenir femme, pourquoi vouloir absolument l'amour paternel ?

J'espère que ce livre pourra lui servir de thérapie. Et c 'est étrange de recevoir un prix sur l' inceste, qui a rongé Christine Angot toute sa vie.
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Le voyage dans l'Est

Christine 13 ans est tout à la joie de connaitre enfin son père, Pierre, haut fonctionnaire au Conseil de l'Europe. Un baiser sur la bouche et le cauchemar de l'inceste qui commence et qui va durer pendant de longues années.



Christine Angot revient dans ce roman sur l'inceste dont elle a été la victime, elle démontre le traumatisme subit et dénonce ses effets dévastateurs et impardonnables. Les phrases sont courtes, tranchantes, les mots sont crus, la lecture est à la limite de l'écœurement, de la nausée.

Christine Angot assemble les pièces, elle essaie de les restituer dans l'ordre tel qu'ils se sont déroulés, des images, des scènes, des dialogues. Elle vit la situation de l'extérieur, en présence de son père son corps est en alerte permanente, elle désapprouve évidemment, mais elle est à distance de sa personne, elle attend que ça se passe, elle met des barrières pour ne pas penser. Les gestes avaient eu lieu, il fallait faire semblant que ce n'était pas grave. Christine était comme anesthésiée.



Christine Angot décrit parfaitement ce sentiment de culpabilité, l'impression d'avoir une part de responsabilité, qu'elle aurait pu changer le cours des choses. le plus terrible dans ce récit c'est cette déchéance du corps, de l'esprit, une perdition de fin de vie. Elle n'arrive plus à vivre, perd quinze kilos, abandonne ses études. Couche de-ci de-là.



Si Christine Angot au fil de ses romans revient encore et toujours sur cet inceste que son père lui a fait subir, n'est-ce pas le signe d'un traumatisme qui ne peut s'effacer ? Une lecture qui a été très difficile pour moi, étouffante.
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Le voyage dans l'Est

Redite de chez redite des livres qu'elle a déjà publiés.

Et puis dénoncer, critiquer c'est bien. Sauf que les médias nous saoulent déjà assez avec ses histoires. A croire que le sujet est une "mode". On sait, on a compris.

Et puis, Angot a eu son heure de gloire chez Ruquier en faisant pleurer Mlle Rousseau.

Et puis, il y eu aussi ces autres livres d'auteurs sur le thème.

On se demande à la fin si ce n'est pas un bizness.
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Le voyage dans l'Est

« Le Voyage dans l’Est ».



Le voyage dans l’horreur, l’inacceptable, l’inimaginable.



Christine Angot dit tout, les mots sont crus, ne cachent rien.

On perçoit la douleur, le besoin d’être entendue, de dire les faits tels qu’ils furent vécus même si le temps a érodé certains souvenirs.



Elle nous choque, elle nous oblige à voir et à savoir.

Savoir ce qu’est la souffrance infligée à la victime, la souffrance infligée lorsqu’on parle et dit les remous vécus.

Ne plus comprendre qui on est, ne pas pouvoir être, être simplement une fille accompagnée d’un père aimant et intègre, chercher la reconnaissance de la filiation … tout ce que l’inceste bannit, ce que l’inceste impose au-delà de la relation physique.



La lecture est difficile, heurtante souvent, répugnante et puis on se dit qu’on est tellement loin de ce que l’auteure a vécu et qu’il faut soi-même oublier certaines certitudes, s’oublier en fait pour accueillir et tenter de comprendre les démons, les cris de cette femme meurtrie qui avait simplement envie d’un père, être dans la norme.

Bien sûr certaines réactions dépassent l’entendement (cfr la conversation avec la demi-soeur - une telle « liberté » est choquante), certaines façons de vivre sont incompréhensibles mais nous ne savons pas, nous ne pouvons savoir.

La vengeance se décline chez l’auteure comme chez celui qui fut son mari. Vengeance bien dérisoire et illusoire…



Ces cris, cette crudité (certaines descriptions me paraissent superflues) pour dire et tenter de faire percevoir l’amalgame des sentiments et réactions, la recherche de soi-même sont un témoignage fort qui ne peuvent qu’aider celles qui furent victimes d’une des pires horreurs qui soient.



Les dernières pages montrent à quel point la victime peut être regardée comme une coupable et combien il est difficile d’échapper à cette blessure qui probablement ne se refermera jamais.



Écoeurant mais nécessaire, du moins je l’espère…



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Le voyage dans l'Est

Dans un premier temps, je me suis dit que j'allais relire une fois de plus le même livre.

L'inceste, les viols du père.

Si je comprenais bien pourquoi il était impossible à l'autrice de parler d'autre chose, (« Quand vous écrivez, c'est toujours parce que vous pensez qu'il y a quelque chose qui n'est pas compris » dit-elle dans une interview récente), pour autant j'y allais un peu à contrecoeur. Je pensais bien naïvement que tout pouvait être dit, un jour, sur ce sujet. Mais j'ai senti très vite que le projet n'était plus tout à fait le même, l'angle d'attaque différait, l'approche était tout autre. Je me trouvais face à une tentative de reconstitution, à une volonté viscérale de retrouver l'ordre des choses, les mots précis, les lieux exacts, les gestes réels. Pour mieux comprendre, mieux analyser, mieux cerner. Pour que tous les événements soient sus, que rien ne glisse dans l'oubli, que rien ne risque l'effacement, l'omission, le pardon.

Les faits sont là, rappelés, restitués, redits, inlassablement : une rencontre tardive, à l'âge de treize ans, avec un père fascinant : traducteur auprès des institutions européennes, il est riche, beau, élégant, c'est un intellectuel qui parle trente langues, lit les journaux. Il sait tout, a un avis sur tout. Christine n'est rien. Sa mère n'a pas fait d'études et n'a pas beaucoup d'argent. Elle le dit à sa fille : tu tiens de lui. Et elle s'en rend compte très vite, la fille, qu'elle est comme son père, qu'ils se ressemblent. « Nous sommes proches, semblables, identiques quelquefois. » Elle l'a rencontré tard et ne veut pas le perdre une seconde fois. Risquer de vivre un second abandon : surtout pas. Dire non, ce serait prendre le risque de le décevoir, de l'attrister. Et s'il ne revenait pas ?

Le père va donc profiter de son pouvoir en exerçant pleinement sa domination. Faire « ça » avec elle, sa fille, n'est-ce pas l'exclure en tant que telle ?

Christine Angot reprend les faits, elle veut savoir, elle veut dire, encore et encore, parce qu'il manque quelques pièces au puzzle. Dire, c'est refuser de se soumettre. C'est dans l'espace de la parole, le lieu même de la littérature qu'elle pourra s'échapper, s'autoriser un espace de liberté.

Elle reprend contact avec son ancien conjoint, l'interroge. Elle se remémore ce jour où elle a voulu déposer plainte ; ce jour où on lui a dit que l'affaire se conclurait certainement par un non-lieu. Elle se souvient que ces mots « non-lieu », pour elle, n'étaient pas possibles. Elle ne pouvait pas risquer de recevoir cette réponse de la société. À l'époque, il lui aurait fallu des témoins, elle n'en avait pas. Elle a donc renoncé. Elle n'a pas pensé que cet ancien conjoint, Claude, savait : il avait entendu le père et la fille, il aurait pu parler. Pourquoi n'y a-t-elle pas pensé ? Pourquoi n'ont-ils pas pensé, tous les deux, à dire ? Sa mère aussi savait. Tout le monde savait et s'était tu dans une forme de collaboration silencieuse et passive.

Le père, dans toute son insupportable arrogance, son odieux despotisme, son orgueil démesuré lui avait conseillé de raconter : « Tu devrais écrire sur ce que tu as vécu avec moi… C'est intéressant. C'est une expérience que tout le monde ne vit pas. » Mais attendez, il va encore plus loin ce père : faisant preuve de la plus totale indécence, il lui donne des conseils de style, d'écriture : « Il faudrait que le lecteur s'interroge, qu'il se demande s'il est dans le rêve, dans la réalité, que ce soit un peu incertain, un peu à la manière de Robbe-Grillet. Tu as lu son dernier roman, « Djinn »? »

C'eût été bien commode, ce flou artistique ! Il s'agit bien plutôt maintenant de ne rien oublier, de dire, dans une langue personnelle , claire, nette, crue, une réalité violente, brutale, sordide.

La littérature comme seul espace de résistance, de lutte, comme seul lieu où vivre, où rester en vie…

Fort, très très fort.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le voyage dans l'Est

Dans ce roman, Christine Angot revient sur son inceste (comme elle l'a déjà

fait dans plusieurs de ces romans).

J'ai trouvé ce roman encore plus choquant, notamment par rapport au père où

on le découvre un peu plus. Son comportement est tellement choquant que cela paraît irréaliste, de même que l'attitude de l'entourage de l'auteur par leur non réaction.

On voit les réflexions de la jeune Angot pour pouvoir échapper à cet enfer,

mais sans succès.

Ce roman est tout simplement glaçant.
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Le voyage dans l'Est

Christine Angot revient une nouvelle fois avec un récit sur l'inceste qu'elle a subi dans sa jeunesse. le thème devient un peu récurrent chez l'auteur, je pensais qu'elle avait tout dit dans ses précédents écrits, , on comprend bien que l'écriture est sa thérapie. Je trouve personnellement que l'auteur manque énormément de pudeur en nous étalant dans les détails ces scènes intimes sordides dans un langage cru et souvent vulgaire. J'ai détesté vraiment, c'est sordide, et personnellement je me demande ce que ce roman fait dans la sélection du Goncourt.
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Le voyage dans l'Est

J'ai lu il y a un certain temps déjà L'inceste. J'avais apprécié cette lecture, même si j'en garde peu de souvenirs. J'ai entendu parlé du nouveau "roman" de Christine Angot, j'ai eu envie de le lire. Le thème pourtant, n'est pas très gai... J'ai apprécié cette lecture courte, ce qui est plutôt un avantage. J'ai compris à travers son écrit l'ambivalence de ses sentiments. Heureuse de retrouver un père jusqu'alors invisible, mais déçue de la tournure que prennent leurs relations. Comment se placer en tant que fille dans une telle relation ? Comment continuer à le voir sans le décevoir ? Mais comment se préserver ? De nombreuses questions se posent sur la complexité de cette relation, sur la possibilité de se construire suite à un tel bouleversement.
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Le voyage dans l'Est

Premier livre que je lis de Christine Angot, les articles, les journalistes, le buzz autour de sa personne m'avait dissuadé de le faire et là j'avoue je le regrette. Ce livre est pour moi essentiel, essentiel pour l'auteur qui manifestement ne se sort pas de son histoire 50 ans après et essentiel pour toutes celles qui ont vécu la même histoire. Une gifle, une réalité parfois dure à comprendre si on n'a pas ressenti dans sa peau et dans sa tête cet acte injustifiable qu'est l'inceste. Le voyage dans l'est raconte la vie de l'auteure de ses 13 ans à aujourd'hui, comment l'amour d'un père incestueux peut détruire une vie et comment l'entourage de cette personne peut ne pas aider à s'en sortir.
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Le voyage dans l'Est

Christine Angot laisse rarement indifférent, on l’aime ou on la déteste. En ce qui me concerne, c’est une personne pour qui je ressens beaucoup d’ambivalence. Je la trouve à la fois antipathique et très touchante. Lorsque je l’entends parler, je trouve qu’elle dégage à la fois une personnalité à fleur de peau, mais également une rage et une colère qu’elle ne peut contenir et qu’elle déverse immanquablement sur les autres. Parfois elle m’émeut, parfois elle m’énerve.



En lisant ce récit, ce sont les mêmes sentiments qui m’ont pris à la gorge. Il y a une part d’elle qui est restée cette petite fille de 13 ans, abusée par son père mais dans l’incapacité totale de se dégager de son emprise. Et de l’autre côté, il y a cette femme, adulte, qui a tellement de rage en elle et de ressentiment qu’on a l’impression qu’elle en veut à la terre entière. Il faut dire que Christine Angot, au-delà des immondes sévices qu’elle a connu, a évolué entourée de personnes qui n’ont, à aucun moment, pris le parti de la protéger. La protéger contre son père, puis la protéger contre l’ascendant dont elle était victime et ne pouvait se dégager sans aide.



Tout le monde savait. Sa mère, sa belle-mère, sa demi-sœur, son premier compagnon, son mari… tout le monde savait mais personne n’a rien fait. Et je crois que c’est ce point qui m’a mis le plus mal à l’aise avec ce récit. Dans toutes les pages, l’auteure distille l’emprise dont elle était victime et la passivité terrible de son entourage. Sa mère, d’abord, qui décide de fermer les yeux. Puis son mari, ensuite, qui ne viendra pas la secourir parce qu’elle est adulte et qu’elle peut donc bien faire ce qu’elle veut. Comme si l’emprise prenait fin une fois la majorité atteinte.



Christine Angot décrit à la perfection ce qu’est l’emprise et à quel point ce sentiment est à la fois ambivalent et délétère. Quoi que l’on puisse penser du contenu, une chose est certaine : l’écriture est maitrisée à la perfection. Un mois après ma lecture de ce roman, je ne saurai toujours pas vous dire si j’ai aimé ou non… si tant est que l’on puisse apprécier un récit sur l’inceste. Mais le moins que je puisse dire, c’est qu’il m’aura marqué… pour un bon bout de temps !
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Le voyage dans l'Est

Une première partie sur les viols subis par Christine Angot par son père, de l’âge de 13 ans à l’âge de 26 ans.

Partie crue, explicite, qui oscille entre le mauvais film de cul et l’horreur de l’inceste.



Une deuxième partie qui situe l’inceste dans son déni sociétal et dans sa domination de l’homme sur l’enfant et la femme.



Le style est de l’ordre du “non style”: les phrases sont courtes et efficaces.



La première partie est extrêmement dérangeante, l’inceste bien sûr, mais surtout la façon de le raconter.



La seconde partie est très intéressante voire indispensable.



Les personnes ayant subi un viol ou connu l’inceste, passez votre chemin.

Les autres, lisez-le pour comprendre, ou encore mieux comprendre.



J’espère que Christine Angot passera à autre chose que ce thème. Écrire et écrire dessus ne fait que remuer le couteau dans une plaie béante.

Elle fait partie des voix qui se sont toujours élevées sur le sujet. C’est louable, mais vu les attaques et la médiocrité de notre société, peut-elle panser ses plaies? Peut-elle s’estimer?



Je lui souhaite, avec toute la tendresse dont je suis capable, de trouver la paix, l’amour, et l’amour de soi.
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Le voyage dans l'Est

Il me semble que l’inceste évoqué dans ce nouveau livre a déjà fait l’objet de narrations antérieures que je n’ai pas lues et je me demande quelle peut être la motivation de l’auteure pour étaler à nouveau de façon aussi personnelle et crue ces événements, aussi douloureux qu’ils puissent avoir été et être encore ! D’une façon générale, on ne peut que saluer des témoignages de cette nature qui libèrent la parole, font appréhender l’ampleur du problème, et constituent la première étape nécessaire pour envisager des solutions correctrices. Mais, dans le cas présent, j’ai l’impression que Madame Angot livre sans filtre au lecteur des confessions et des ressentis intimes qui auraient sans doute trouver une meilleure place dans la confidentialité du cabinet du psychiatre. J’ai également été choqué par le renouvellement de ses relations sexuelles avec son son père en tant qu’adulte, vaccinée et responsable. On dit pourtant qu’un « chat échaudé craint l’eau froide ». Que peut-on lire de cette auteure qui s’approcherait de la littérature ?
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