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Critiques de Claude Clément (105)
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Coppélia

Arrive en ville une roulotte avec à sa fenêtre une ravissante jeune fille. Franz en oublie tous ses serments d'amour et sa promesse de mariage envers Swanilda (de Swan, référence au Lac des Cygnes ?) Il n'est pas le seul : tous les garçons n'ont d'yeux que pour la nouvelle arrivée. Jalouses, les filles vont lui rendre une petite visite. Mais les discordes ne s'apaisent pas pour autant.

Adaptation d'un opéra du 19è, lui-même inspiré de divers contes polonais et du conte d'Hoffmann, L'homme au sable (moins la fin tragique). Histoire d'amour, de jalousie, de fascination pour l'apparence physique.

Joliment illustré et mis en couleur.
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Coppélia

Franz, fiancé à Swanilda, tombe amoureux d'une jeune femme entraperçu à la fenêtre d'une roulotte. Il apprendra très vite que cette femme n'est qu'une poupée articulée.

Cette histoire s'inspire d'un célèbre ballet, elle nous montre une faiblesse humaine, la vengeance possible des femmes trompés et le pardon possible après l'affront.

De jolies peintures, une jolie histoire, un conte européen pour grand enfants et amateurs de belles choses.
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Les contes des coeurs perdus : Le voleur de..

Dans la série, "Les contes des cœurs perdus", le voleur de souhaits est encore une fois une réussite. Les dessins et les couleurs doux servent ce récit original. Félix a un don : à chaque éternuement, il dit « à mes souhaits » et récupère dans un bocal le souhait au moment où on le remercie. Jusqu'à ce qu'il croise Calliope... J'ai apprécié l'intrigue et la chute est bien menée. Le lecteur est entrainé dans un monde de rêveries et de magie. J'en recommande la lecture même si la fin arrive bien trop vite à mon goût. #LesContesdescoeursperdusLeVoleurdesouhaits #NetGalleyFrance
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Coppélia

Un album inspiré par le ballet Coppélia et mise en image et couleurs par Daniela Cytryn. C'est un album aux touches féministes avec une héroïne qui n'a pas froid aux yeux : Swanilda et qui révèle l'illusion. Une critique du paraître qui enlève tout véritable amour. J'adore ce grand format qui rend justice aux illustrations et j'apprécie tout particulièrement le choix audacieux de certains cadrage. une dominante rouge et des couleurs vives dramatisent et dynamisent le récit. A rapprocher de la mécanique du coeur.
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Le luthier de Venise

Laissez-vous bercer par la poésie de cette histoire. il est question de nature, il est question de Venise, il est question du travail de l'artisan. Il est question d'art, de la part des choses entre le paraître, l’esbroufe et l'art véritable.

Les illustrations sont remplies de poésie, nous sommes dans un monde où l'art et le rêve se rejoignent.
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Le luthier de Venise

Un album poétique et enchanteur aux superbes illustrations au pastel.

Le texte est de qualité, accompagné d'illustrations aux ambiances feutrées, aux couleurs très étudiées, rien n'est criard, tout est juste, très bel ouvrage...
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Le sculpteur de rêves

Un très beau compte qui m'à rappeler un livre de Hermann Hesse et qui rappelle la place des rêves, que l'on soit un enfant ou un adulte
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La funambule et l'oiseau de pierre

Poésie



des mots et des illustrations.



Cet album est un histoire qui se lit et se relit en se laissant aller à savourer les mots, les images.



Difficile de préciser un public cible...tout amoureux des mots, des images se laissera toucher !



L'histoire d'une funambule, d'un oiseau de pierre d'un poète et d'une passante...n'est que prétexte à nous livrer un texte et des images empreints de poésie .
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Le luthier de Venise

Magnifique de poésie et sublimement illustré par Frédéric Clément.



Début 2015, le texte a été retenu par l'ENSEMBLE HÉMIOLIA pour un projet de spectacle musical à destination du jeune public.

Ce conte avait déjà été magnifié en opéra sur la scène du Théâtre du Châtelet...

http://ensemblehemiolia.com/ensemble-hemiolia/
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Poulette-Douillette

"Un morceau de ciel est tombé sur moi, je dois aller le dire au roi !" Croyant que le ciel lui est tombé sur la tête, c'est avec une pomme pourrie en guise de chapeau que Poulette-Douillette part prévenir le Roi, entraînant dans sa folle aventure une ribambelle d'amis.

Une adaptation enlevée d'un conte traditionnel, avec de magnifiques illustrations aux pastels, et des animaux aux noms tous plus drôles les uns que les autres : Chichi-oie-oie, Cocoricosot et autre Renard-Roublard. Extrait du site du Furet du Nord
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Fleur de neige

Née de l'Amour de la Fée Printemps et du Bonhomme Hiver, Fleur de Neige est une délicate jeune fille au corps composé de flocons et de cristaux, sur qui le Soleil jaloux a jeté une terrible malédiction

Son cœur ne peut s'embraser, sous peine de la voir se liquéfier... Et disparaître



Élevée avec soin par de modestes paysans tout au nord de la Russie et protégée par les Esprits de la Forêt, Fleur de Neige grandit... Mais un jour, elle attise la jalousie de son amie car son amoureux, Mirghiz, s'éprend d'elle...

Réparation au Tsar est demandée et s'ensuit une longue quête pour les deux jeunes gens...



Ce conte, adapté par Claude Clement, est issu de l’opéra La Fille de Neige (également appelée Snégourotchka), de contes russes, mais aussi d’autres qui nous semblent plus familiers, tels Cendrillon ou La Belle au Bois Dormant.



Les illustrations de Delphine Labedan combinent plusieurs techniques pour nous transporter dans la froide, et cependant colorée, Russie.

Nature glacée, paysages démesurés, costumes traditionnels, danses folkloriques, architecture typique, tout ceci est sublimé par des éléments voletants et lumineux, émanant de la jeune fille de glace
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Les minuscules

Comment dans un pays en guerre, au milieu des ruines, peut-on parvenir malgré tout à saisir la beauté et la bonté du monde ?



Il y a pour commencer le regard saisissant du jeune Bassem en première de couverture. Un regard meurtri par la perte de sa famille sous les bombes. Un visage qui avancera malgré les poussières des décombres, de rencontre en rencontre.



Bassem se rendait à l’école lorsqu’une bombe éclata. Et soudain, il n’eut plus personne, plus rien. Mais face à la sidération et au spectacle de désolation et de silence que lui offrait le champ de ruines, il y eut soudain cet instant suspendu, cette apothéose inattendue, cette musique sépulcrale. Au sommet des gravats, un jeune homme jouait du piano.



Et l’espoir rejailli.



L’autrice réalise ici un coup de maître. Dans un contexte de guerre, elle parvient à nous rappeler que la beauté du monde dans la moindre des choses, ici une mélodie, ou encore la bonté et la solidarité qui s’organisent autour et entre les plus démunis parviennent, malgré tout, un tant soit peu, à préserver la pureté et l'innocence de l'enfance, malgré le traumatisme. Elle nous rappelle, par là-même, que dans un contexte infiniment tragique, il y a toujours une once d'espoir et que les minuscules vaudront toujours quelque chose face aux géants qui se font la guerre.



L’autrice propose également, en filigrane, un hommage aux saltimbanques, artistes de rue, qui avec trois fois rien parviennent à (re)donner le sourire à qui prendra le temps de les regarder. Il en est de même pour les livres qu'il faut sauver des décombres afin que la culture demeure à jamais car leurs « pages conservent notre mémoire ». Le jeune Bassem symbolise alors l’humanité au bout des yeux et à portée des oreilles.



Le tout dans une langue maîtrisée à laquelle s’ajoutent la poésie et l’art de la comparaison ainsi que l’aspect vaporeux des illustrations qui retranscrivent avec délicatesse et justesse – voire respect, si j'ose dire – la tristesse et la dignité de Bassem et les affres de la guerre.



Un récit bouleversant. Un récit profond à la portée universelle.



Je vous confirme en effet, chère Claude, que dans la part d'absurdité et d’obscurité du monde, vous êtes parvenue, grâce  à Bassem, à semer quelques grains de lumière et d’espoir, malgré tout. Merci.



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La maison des colombes

L'histoire de l'auteur Claude Clément s'inspire d'une anecdote vraie sur l'île de la Cité, là où se trouve la Cathédrale Notre-Dame de Paris.







Un jeune breton, Gaël, vint à chercher un jour du travail sur le chantier de la Cathédrale et ce n'est pas les tâches qui manquaient, bâtisseurs, sculpteurs, artisans.



Gaël allait tailler quelques horribles gargouilles pour soulager l'édifice les jours de pluie et tout le monde avait fini par l'aimer alentour.







Les illustrations de Virginie Bergeret sont très vives et colorées, elles nous rappellent à une autre légende, celle que les murs de Notre Dame devaient être à l'origine polychrome.



Imaginez, jeunes lecteurs, l'église toute de couleurs vêtue?







Mais la véritable histoire de cette aventure est la suivante.



Gaël était venu sur Paris avec deux colombes.



Un jour, l'eau tomba tellement du ciel que le sol se gorgea d'eau et les maisons s'affaissèrent, dont celle de Gaël, certaines furent emportées par les torrents d'eau dans les rues.



Gaël fut inconsolable de la perte de ses colombes, prises sous les décombres de pierre, d'autant qu'on les entendait. Mais jusqu'à quand?







L'anecdote est incroyable, tant par la force de survie des deux colombes que par l'attendrissement des habitants.



Une colombe se dégagea des décombres et revint déverser des graines entre les interstices des pierres, à l'endroit même où l'autre colombe ne pouvait se dégager.



Emouvant, non?



Il parait qu'à cet endroit, où vivait le jeune sculpteur-oiseleur, une rue fut rebaptisée "la rue de la colombe".



Et donc, me diriez-vous?



On ne va tout de même pas tout vous raconter, le mystère reste le sel de la découverte.



A vous de découvrir donc par vous même ce qu'il advint des colombes.



Les animaux et les hommes sont étonnants, ça oui, cette anecdote le prouve.



Un album passerelle qui peut permettre d'introduire à la découverte d'ouvrages jeunesse sur l'édifice de Notre-Dame et ses métiers ou tout simplement à une promenade en famille à l'endroit même de la rue.
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Mille ans de contes : Nature

Une bien belle collection que les "Mille ans de Contes".

Acheté d'occasion, j'ai donc cette ancienne édition de 1992.



Ce que j'aime dans cette collection, ce sont les indications pour chaque conte : âge, temps de lecture, lieu où se passe l'histoire et personnages. Ces indications sont reprises (sauf le lieu) dans des index, où les contes sont classés. Il est plus facile alors de faire un choix suivant l'âge de l'enfant, la temps dont on dispose, et proposer de choisir en fonction des personnages de l'histoire.

Nous trouvons également, au début de chaque conte, l'origine de celui-ci.



Dans ce livre en particulier, il y a aussi des indications (dans la marge) du ton à utiliser au fil de l'histoire.

Ces contes sont destinés à des enfants entre 3 et 8 ans essentiellement. Il n'y a que 2 contes pour les enfants de 2 ans. Cela dit, c'est à voir, car chaque enfant est différent.

Nous y trouvons des contes et légendes du monde entier (essentiellement), mais également des histoires parues dans des magazines : Toupie, Toboggan, Mikado... et des "classiques" avec des auteurs comme Jules Renard, Rudyard Kipling ... ainsi que quelques poèmes et comptines.



Il y a donc des index, en fin d'ouvrage, par âge, durée et personnages. Et, ces textes sont classés par chapitres : forêt, mer, montagne, animaux, îles, étoiles, flore, lacs et rivières.

Il y en a vraiment pour tous les goûts !



Honnêtement, pour le moment, je l'ai juste parcouru, et ai lu 2 ou 3 contes. Je pense l'utiliser prochainement en séjour avec des personnes en situation de handicap. Affaire à suivre donc ! Mais ça faisait un moment que ces livres me tentaient.
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Le vilain petit canard

Je ne me souviens plus de l'histoire originale, ce qui me permet de lire celle-ci sans attente ni a priori. Mes petits lecteurs en herbe et moi aimons bien le graphisme de l'album et l'histoire, un peu triste mais qui finit bien. Nous lirons le conte d'Andersen dans quelques années.
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La roulotte de Zoé

Zoé, est une petite fermière qui vit dans une chaumière, elle est heureuse avec sa chevrette et son chat cependant son bonheur va vite être écourté... Des hommes de la ville ont décidé de créer une route et cette dernière passe sur le chemin de la chaumière, ils vont donc lui proposer de l'argent. Zoé n'a pas le choix, elle s'en va.

Elle va essayer de s'en sortir en cherchant des produits naturels qui sont autour d'elle. Les saisons vont passer et à l'arriver de l'hiver il est tant pour elle de se trouver un toit.

Une fois le toit trouvé, elle ne va pas être seule, elle va accueillir les autres animaux et tous ensemble ils vont être heureux.

Les illustrations de Magali Dulain sont anciennes, douces et poétiques. Elles accompagnent superbement bien le texte de Claude Clément qui est une invitation à la nature, à la solidarité et à l'ouverture vers autrui.
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Histoires de princesses

Les contes m'ont toujours fasciner, que ce soit du monde entier ou de princesses. Celui-ci ressemble à beaucoup d'autres que j'ai lu, il est bien écrit et les histoires sont simples. Comme toujours ont joue sur le physique ou les défauts des princesses afin que les petites filles se reconnaissent c'est bon un brin moralisateur par moment mais reste quand même une bonne lecture.
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Le masque de brumes

En Afrique, un faux sorcier de la ville raconte d'incroyables histoires qui séduisent deux jeunes garçons. Sans faire leurs adieux, ils s'en vont à l'aventure. Vexés, les dieux décident de faire disparaît le masque totem du village. Mwanda se charge alors de le retrouver et surtout de le mériter pour pouvoir le ramener au village.

L'histoire est simple et poétique. Les dessins, qui semblent être faits à la craie, ont bien les couleurs Africaines : marron, ocre, jaune, rouge, mais également du vert et du bleu lors du périple du jeune garçon. 

à lire et faire lire aux enfants pour qu'ils apprennent ce que valent le courage et la persévérance. De plus, les adultes auront plaisir avec ce conte traditionnel doux-amer, d'une quête, qui aboutit jusqu'à un combat récompensé par une figure féminine allégorique qui ouvrira les yeux du héros.
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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Frédéric Chopin, l'âme du piano

Le 1er mars 1810 voit la naissance de Frédéric Chopin sur le domaine de Zelazowa Wola à quelques kilomètres de Varsovie. Personne ne le sait encore, mais ce nouveau-né va bouleverser la musique classique, la faire entrer dans ère nouvelle, celle des Romantiques – dont il sera le chef de file – et influencer toute une génération de compositeurs au début du 20ème Siècle.



Frédéric Chopin aurait pu naître en France, dans le Dauphiné, région d'origine de ses ancêtres paternels. L'histoire des Hommes étant ce qu'elle est, et certains ayant l'âme plus aventureuse que d'autres, c'est dans la province de Mazovie – dont dépend Varsovie -, que ce dernier verra le jour. Issu d'un père Français – professeur de langue et de littérature française au lycée de Varsovie qui reçoit les enfants de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie polonaises -, et d'une mère venant de la noblesse polonaise, Frédéric Chopin grandira et s'épanouira dans un milieu privilégié.Dès l'âge de six, le jeune Chopin écrit déjà des poèmes de qualité. De plus, il est parfaitement bilingue, comme ses trois sœurs. Ce qui lui permettra de toujours se sentir chez lui en France comme en Pologne. A sept ans, il écrit sa première composition musicale, « Polonaise pour piano forte, en si bémol majeur », largement inspirée du folklore local. Un prodige est né, à l'égal de Wolfgang Amadeus Mozart. A la différence que Chopin n'est pas Autrichien, mais Polonais, et que son pays natal reconnaîtra toujours son talent. Son entourage perçoit très tôt ses prédispositions pour la musique en général, le piano en particulier. On loue d'ores et déjà son génie, ses dons exceptionnels, ses aptitudes tant dans l'écriture que dans l'interprétation musicales.



A peine jeune homme, tout juste sorti de l'adolescence, Frédéric Chopin étouffe à Varsovie. Le poids de l'empire Russe pèse sur la Pologne qu'il cherche à engloutir, à faire disparaître. Surtout, brillant musicien et compositeur, Frédéric Chopin veut découvrir l'Europe, rencontrer d'autres grands musiciens et artistes, s'en inspirer. L'Autriche, l'Allemagne, l'Italie, la France. Tel sera l'essentiel de son périple.es parents l'y encouragent vivement, alors que l'année 1830 voit l'Europe s'embraser par des soulèvements sociaux et révolutionnaires.



En France, sa rencontre avec Franz Liszt sera déterminante pour son avenir de concertiste et de compositeur, de même qu'avec Camille Pleyel, inventeur du piano moderne. Bien que de caractères diamétralement opposés, ces deux là se complèteront au point de devenir les deux facettes d'une même médaille musicale, romantique et novatrice, préfiguration d'une musique classique dépoussiérée de ses anciennes scories.



L'année 2010 voit le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin. De fait, il paraissait difficile, voire impossible, de faire l'impasse sur l'ouvrage de Claude Clément, « Frédéric Chopin, l'âme du piano », et de rendre un hommage appuyé à celui qui va rénover – par ses apports créatifs, son approche très personnelle de la musique populaire polonaise et juive – les canons de la musique classique. Précoce, imaginatif, génial, tels sont souvent les adjectifs qualifiant Frédéric Chopin. Enfant éveillé, cultivé, binational, il prendra très vite conscience que pour évoluer dans son art, l'ouverture à d'autres cultures lui sera nécessaire, vital.



Il voyagera donc, souvent et beaucoup. Vienne, Berlin, Dresde, Prague, Breslau, Cracovie sont les villes visitées, partant à la découverte de ses pairs, Berlioz, Schuman, Liszt et Mendelssohn aussi doué que lui. De même, sa rencontre avec le peintre Eugène Delacroix sera l'amorce d'une solide amitié qui ne se démentira pas avec le temps. Partout où il se produira – de concerts publics en récitals privés – Frédéric Chopin sera ovationné, admiré. Ses qualités artistiques lui ouvriront les portes des plus grandes familles aristocratiques, les Radziwill, les Rothschild, les Beauvau, les Esterhazy, les Noailles, les d'Agoult. Les femmes, surtout, seront sensibles à son charme de dandy à l'élégance raffinée, à sa mélancolie, à sa douceur et à sa fragilité.



Cependant, toujours planera sur Chopin un mystère, celui de son éventuelle homosexualité. En effet, son côté artiste, sa précocité en toutes choses, sa correspondance ambigüe avec son ami de jeunesse Tytus Woyciechowski, sa fréquentation du marquis de Custine – homosexuel reconnu et affiché -, les écrits post mortem de Liszt, jetteront un doute sur sa réelle orientation sexuelle. Et ce n'est pas un hasard si Frédéric Chopin et George Sand se reconnaîtront l'un dans l'autre, même si les débuts de leur relation sont difficiles. Chopin sera révulsé par l'aspect masculin, hommasse de la romancière ; George Sand appréciant les hommes cachant leur côté féminin. Très vite, celle-ci le prendra sous son aile protectrice, devenant tout à la fois l'amante, la mère, la soignante, l'amoureuse et l'égérie d'un Frédéric Chopin de plus en plus fragile moralement et physiquement. Ces deux-là étaient fait l'un pour l'autre. Le destin, dans son immense mansuétude, les a réunis pour le meilleur de l'art.



« Frédéric Chopin, l'âme du piano » est une biographie qui en dit long sur cet artiste romantique, neurasthénique et phtisique qu'était Chopin. L'auteure le montre tel qu'en lui-même, tantôt doutant de ses capacités artistiques avérées, tantôt faisant preuve d'inconstances et de fantaisies. Dandy précieux, évoluant dans un univers où l'argent coulait à flot, Frédéric Chopin s'est servi intelligemment de sa notoriété pour vivre dans un monde fastueux, à la richesse ostentatoire.



Cette hagiographie, aisée à lire pour qui ne connaît ni Chopin, ni la musique classique, se concentre avant tout sur l'homme et sa relation aux autres. Elle aborde le couple atypique, singulier formé avec George Sand qui a permis l'épanouissement artistique d'un compositeur prolifique et imaginatif.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Le luthier de Venise

Un coup de foudre, absolu et pérenne
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