Je me faisais une joie de lire ce livre: une biographie romancée de Lady Mary dont j'ai entendu parler en ces temps de pandémie car elle aurait été la première femme a militer pour la variolisation des enfants. Cette méthode, ancêtre de la vaccination, permettait à ceux qui en bénéficiaient de ne pas contracter de formes graves de la variole, maladie mortelle très répandue à l'époque. Sa vie méritait bien un livre tant elle a vécu de choses exceptionnelles : son mariage, son voyage à Constantinople, son combat...
Hélas ! Ce livre m'a rendu cette femme particulièrement horripilante! Un comble pour un ouvrage qui veut mettre en avant une femme d'exception. Justement, l'auteur en fait trop : Mary et trop belle, trop intelligente, trop perspicace... et tous ceux qui l'entourent sont ignorants, fats, insipides, jaloux, rancuniers... à commencer par son mari! Les seules personnes qui trouvent grâce aux yeux de l'auteure sont les orientaux qui sont béats d'admiration devant Mary. L'auteure l'a dit modeste mais il en ressort plutôt une impression d'une personne qui connaît sa valeur et regarde les autres de haut. Dommage!
Le style d'écriture ne m'a non plus convaincue. On ne sait pas si on est dans un roman ou dans une biographie. Le style est plat, les rares envolées viennent des lettres de Mary elle-même. J'aurais préféré lire une vraie biographie, moins hagiographique avec des faits et non l'image, le sentiment que l'auteure à de son sujet. Ou un vrai roman qui approfondisse mieux les sentiments de chacun, qui creuse les personnages secondaires et donne du souffle à l'histoire. Vu le sujet et la matière, ce n'était pas difficile à faire!
En résumé: ce livre m'a beaucoup déçue et, malgré ses 259 pages, j'ai eu beaucoup de mal à le terminer.
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Nous découvrons ici la vie de Lady Mary, de sa plus tendre enfance à sa disparition. Son histoire, romancée à la première personne, nous permet de découvrir un esprit ouvert et libre dans une société enfermées dans ses traditions et ses préjugés.
Nous découvrons à travers son parcours le mode de vie de l’aristocratie anglaise de l’époque, mais aussi celui des autres nations rencontrées au cours de la vie de notre héroïne.
J’ai trouvé le style d’écriture très agréable à lire, le récit n’est pas monotone et il n’y a pas de descriptions à rallonge pour alourdir l’ensemble.
J’aime beaucoup la couverture qui représente assez bien le personnage, dans son ouverture d’esprit aux autres cultures.
J’aurai aimé avoir une petite note sur l’origine de cette représentation. J’ai trouvé une peinture identique apparemment réalisée par Jean-Etienne Liotard mais qui représenterait Lady Ann Somerset. J’ai également trouvé un portrait de Lady Mary, dans le même style de représentation, réalisé par Achille Devéria. Du coup je m’interroge sur le choix de la couverture.
J’ai trouvé cette lecture très intéressante et je remercie Babelio et les éditions LePassage pour l’envois de ce livre.
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Un bon livre qui retrace la vie d'une femme exceptionnelle. On passe un bon moment. Il se lit relativement lentement.
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En 1665, Jean Chardin, jeune joaillier protestant, quitte Paris pour l’Inde, dans le but d’y acheter des diamants pour l’atelier familial. Au cours de ce long et dangereux périple, il transverse la Perse où il séjournera de longs mois. Invité à la cour impériale, il deviendra même le joaillier personnel du Shah à Ispahan. Intrigues, maladies, découvertes des mœurs et coutumes alors inconnues constituent le cœur de ce roman, lui-même basé sur le journal de bord de Chardin, qui dit-on a inspiré « les Lettres persanes » de Montesquieu.
Ecrit à la première personne et dans un style Grand siècle, ce voyage exotique s’agrémente des jolies et délicates gravures originales de Guillaume-Joseph Grelot. Les préparatifs du voyage, les premières aventures emportent le lecteur. Tout est nouveau, étonnant. Malheureusement, l’intérêt se dissout par la suite, au rythme de l’enlisement de Chardin. De dynamique, le récit devient statique et ronronne, un peu comme le lecteur.
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22 mois. C’est le temps qu’il a fallu à Jean Chardin pour rejoindre Ispahan. Nous sommes au XVIIème siècle sous le règne de Louis XIV. On n’imagine plus de nos jours la somme de détermination, de conviction qu’il fallait en ces temps reculés pour entreprendre un tel périple, avec ce que cela comportait d’incertitude, d’écueils et d’occasions de ne pas en revenir. Sans parler de la rupture avec les liens familiaux, puisque sans moyen de communication pendant des années.
Cet ouvrage inspiré des œuvres de Jean Chardin est toutefois un peu fade. Il est peu révélateur de l’aventure qu’a pu être au XVIIème siècle le périple de ce joaillier parisien et huguenot. Il est peu démonstratif de la somme de courage et de volonté dont ont dû faire preuve ces hommes pour accomplir un tel périple à cette époque. Il décrit mal la sensualité et le piquant qu’il veut suggérer. Il est sans doute plus révélateur de la modestie de ces hommes. Ils n’avaient pas conscience de l’exploit accompli pour faire prospérer le commerce familial, puisque normal en ces temps difficiles.
Ce qui nous sépare de l’Iran contemporaine, la Perse d’hier, c’est plus le clivage politique que la distance géographique. La chape de plomb que fait régner l’islam aujourd’hui pervertie par l’obscurantisme a fait perdre de sa superbe à ces contrées qui faisaient autrefois rêver les aventuriers du commerce. Gageons qu’un jour le cauchemar du fondamentalisme abandonne un jour la route terrestre des Indes, la route des caravanes, pour lui restituer cette part de fascination dans l’imaginaire du voyageur.
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Roman d'apprentissage et d'aventure dans lequel on suit le jeune Jean Chardin, fils unique de joaillers huguenots sous le règne de Louis XIV. Bercé de récits d'aventure, notamment "le devisement du monde" relatant les voyages de Marco Polo, le jeune héros se lance dans l’aventure à la recherche des plus belles pierres en Inde mais son parcours le mènera à Ispahan où il travaillera pour le Shah. Danielle Digne avec Le joailler d’Ispahan nous entraîne dans une aventure historique au travers de la Turquie et la Perse où le jeune héros devra surmonter nombre d'épreuves. C'est un roman très plaisant, écrit dans un style très fluide où l'on apprend pas mal sur l'organisation des voyages à l'époque ainsi que les tensions géopolitiques entre le royaume du Roi-Soleil et la région du Moyen-Orient. Un bémol toutefois, priorité ayant été donnée au rythme, la psychologie des personnage ou leurs différentes étapes auraient pu être un peu plus fouillés pour densifier le récit et la présence d'une carte aurait également été bien utile pour suivre facilement les étapes de ce voyage.
Au final, une lecture très agréable où l'on peut découvrir au fil des pages des illustrations de Chardin, car ce personnage a réellement existé et a inspiré à Montesquieu ses "Lettres persanes".
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Une biographie passionnante, alerte, de Danielle Digne sur une grande figure du XIXe, de la peinture animalière , publiée en 1980 dans une excellente collection "Femme" chez Denoël/ Gonthier.
Rosa Bonheur, d'origine modeste, et alors que les écoles d'art sont fermées aux filles, réussit très tôt, à force de talent et de travail, à s'imposer: à dix-neuf ans, elle est reçue au Salon.
Dans ce parcours non conventionnel, des parents pauvres, mais aimants, cultivés, et attentifs aux dons et la vive personnalité de Rosalie-Rosa. Une figure paternelle bienveillante, qui encourage les dons de sa fille. Le Papa, Raimond Bonheur, peintre lui-même, au début essaya de refreiner sa fille dans le choix d'une carrière artistique, n'ayant pas pu faire vivre correctement sa famille, avec sa propre peinture
Rosa se moquera de toutes les conventions, de toutes les hypocrisies: elle aime une femme et vit avec elle; elle refuse insolemment les commandes qui ne lui plaisent pas. Elle suit les élans de son cœur même quand ils la mènent, elle, la farouche républicaine, vers l'impératrice, Eugénie.
Elle chasse, elle fume, elle est indépendante, sans jamais renier sa féminité.
Biographie très riche , où Danielle Digne a restitué abondamment des dialogues, avec l'aide de la lecture de la correspondance de Rosa Bonheur, ainsi que des témoignages de sa compagne, Anna Klumpke....
N.B : Anecdote lointaine....je me souviens d'une visite trop courte du château de By, le lieu de Rosa Bonheur où elle vécut avec sa compagne, Anna Klumpke et peignit en pleine nature, au milieu de ses animaux, qui avaient pour eux, un vaste parc. Aujourd'hui, propriété privée... on ne voit qu'une infime partie de son espace, Je me souviens d'un document manuscrit, où elle avait demandé l'autorisation très exceptionnelle de porter " pantalon"....
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