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Citations de David Lodge (472)


- Je suis désolée.
- Hilary, dit Morris d'un ton las en s'arrêtant sur la première marche mais sans se retourner. Si vous ne voulez pas coucher avec moi, c'est votre droit, mais, bon Dieu, arrêtez de dire que vous êtes désolée.
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"Maman l'a acheté chez Marks and Spensive."
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Nous sommes une génération de gens attachés à la chose privée, vous ne croyez pas? Nous faisons clairement la différence entre la vie privée et la vie publique; et les choses importantes, les choses qui nous rendent heureux ou malheureux sont d'ordre privé. L'amour est privé. La propriété est privée. Les organes sexuels sont privés.
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Les différentes langues subdivisent différemment le monde. Par exemple, cette viande que nous mangeons. Nous l’appelons du mutton et nous avons le mot sheep pour l’animal, mais en français il n’y a que le mot mouton pour désigner l’animal mort ou vivant. Si bien qu’il serait absurde de dire en français l’équivalent de notre expression dead as a mutton.
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La langue, c’est le filet qui tient la pensée emprisonnée à l’intérieur d’une culture donnée.
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J'aime bien brasser des idées avec vous.
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Il [Beethoven] a été bouleversé lorsqu'il a compris qu'il perdait l'ouïe, a cherché frénétiquement des remèdes (dont aucun n'a été efficace bien sûr), et a connu de graves moments de dépression, maudissant son Créateur et songeant parfois à se suicider. Il a fait jurer à ceux de ses amis auxquels il avait avoué son état de garder le secret, craignant de perdre toute crédibilité sur le plan professionnel si al chose devenait publique. Et, pendant longtemps, il a réussi curieusement à dissimuler son état, en partie en évitant de rencontrer des gens, et en partie aussi en feignant d'être distrait lorsqu'il ne parvenait pas à entendre ce qu'on lui disait. Mais, comme le savent tous les sourdingues, ces stratégies ont un coût : elles donnent l'impression que le sujet est renfermé, peu sociable et grincheux.
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Y a-t-il une chose qu'on puisse dire en faveur de la surdité ? Une chose qui puisse la racheter ? Une plus grande acuité des autres sens ? Je ne le pense pas - pas en ce qui me concerne en tout cas. Peut-être pour Goya. J'ai lu un livre à propos de Goya qui disait que c'était sa surdité qui avait fait de lui un grand artiste. Jusqu'à l'âge de quarante-cinq ans, il était un peintre doué mais conventionnel et sans grande originalité. C'est à cette époque qu'il a contracté une mystérieuse maladie paralysante qui l'a privé de la vue, de la parole et de l’ouïe pendant plusieurs semaines. Lorsqu'il s'est rétabli, il était sourd comme un pot et allait le rester jusqu'à sa mort. Toutes ses plus grandes œuvres appartiennent à la période de sa vie où il était sourd : Les Caprices, Les Désastres de la guerre, Les Proverbes, Les Peintures noires. Toutes les œuvres sombres et cauchemardesques. Le critique en question disait que c'était comme si sa surdité avait levé un voile : lorsque, sans être distrait par tout le papotage, il voyait comment les humains se comportaient, il les voyait pour ce qu'ils étaient, violents, méchants, cyniques et fous, comme s'il assistait à un spectacle muet dans un asile d'aliénés.
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Avant-propos de l’auteur

Je mène de front la création et la pratique de la critique littéraire depuis plus de cinquante ans. Je me considère avant tout comme un romancier et, dans un second temps, comme un théoricien du roman. Mais en vieillissant, je me rends compte que j’éprouve une attirance et un intérêt croissants pour les écrits fondés sur les faits. C’est, je crois, une tendance répandue chez les lecteurs avec l’âge, mais cela semble aussi être une mode dans la culture littéraire contemporaine. Ces essais, chacun à leur façon, décrivent, évaluent, illustrent les diverses manières dont les vies de personnes réelles sont transposées à l’écrit : biographies, roman biographique, autobiographie, critique biographique, journal, mémoires, confession, et combinaisons diverses de ces formes. Le titre du livre a une autre signification : tous les sujets sont ou ont été par profession, de près ou de loin, "dans l’écriture" (bien que l’un d’entre eux soit principalement cinéaste). Les liens entre leur vie privée et leur œuvre constituent le fil conducteur de ces textes. Presque tous contiennent des passages autobiographiques, et, dans la dernière partie de ce livre, certaines pages s’apparentent à des mémoires.
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“Jamais un seul instant tu ne m’as ennuyé – tu m’as transporté, excité, énervé, tu m’as mis en colère, tourmenté, mais jamais tu ne m’as ennuyé car je me perdais à te chercher.ˮ (Graham Greene, cité p. 21)
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Quand elle riait, le bout de son nez bougeait et se plissait comme celui d'un lapin.
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Puis je suis allé en Amérique, où ils ont découvert que certains hommes ont les bras plus courts que la moyenne (en Grande-Bretagne, je ne sais pourquoi, il est seulement permis d'avoir les bras plus longs que la moyenne), et j'ai acheté une douzaine de chemises chez Brooks Brothers.
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Alexandra a souri, et j'ai ressenti cette bouffée d'optimisme trompeur qui survient souvent en thérapie quand on a bien répondu, comme un gamin futé à l'école.
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Maître de Conférences Associé en littérature anglaise à l'université de Rummidge, considère que le "personnage" est un mythe bourgeois, une illusion créée à seule fin de renforcer l'idéologie capitaliste.
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Les cris " L'auteur ! L'auteur !" étaient d'abord venus du poulailler, puis ils avaient été repris avec conviction par les amis d'Henry à l'orchestre et dans les loges, mais c'était pour des motifs entièrement différents que les deux groupes voulaient qu'il se montre. Les applaudissement continuaient. Les cris devinrent plus insistants : "L'au-teur ! L'au-teur !"
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Il avait été question d’une expérience démontrant que les rats se portaient mieux quand on les nourrissait avec les emballages plutôt qu’avec les corn flakes.
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L’échange entre Philip Swallow et Morris Zapp avait cependant bouleversé le scénario habituel. Zapp était un professeur prestigieux et Swallow, lui, ne l’était pas. Zapp publiait déjà des articles dans le P.M.L.A. à l’époque où il préparait son doctorat ; lorsqu’il s’était vu offrir miraculeusement son premier poste par Euphoric State, il n’avait pas hésité à exiger le double du salaire normal et on le lui avait donné ; enfin, il avait publié cinq livres bougrement intelligents (dont quatre sur Jane Austen) avant d’avoir trente ans et avait obtenu une chaire à ce même âge précoce. Swallow, lui, était à peine connu en dehors de son département ; il n’avait rien publié hormis un tout petit nombre d’articles et de recensions, avait grimpé lentement l’échelle des salaires jusqu’au grade de Professeur et se trouvait maintenant bloqué à l’échelon supérieur avec des chances bien maigres de promotion. Philip Swallow ne manquait certes pas d’intelligence ni de capacité, mais il lui manquait la volonté et l’ambition, cet instinct de tueur professionnel dont Zapp, lui, était abondamment pourvu
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Un an a passé depuis mon arthroscopie, et j'ai toujours mal au genou.
Devrais-je tenter une nouvelle opération ?
Point d'Interrogation Générale.
Je ne parviens pas à me décider. Ces temps-ci, je ne parviens à prendre aucune espèce de décision. J'étais incapable de choisir la cravate que j'allais mettre ce matin. Si je bute sur un détail aussi dérisoire qu'une cravate, comment pourrais-je me décider à propos d'une opération ?
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Il y a un avantage à souffrir d'un Problème Interne du Genou : quand on vous téléphone pour vous demander de vos nouvelles et que vous ne voulez pas répondre : "Je touche le fond", mais n'avez pas envie non plus de déclarer que vous nagez dans le bonheur, vous pouvez toujours vous plaindre de votre mal.
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- ....le capitaine a pris le micro pour dire que nous allions devoir faire un atterrissage forçé à cause d'un ennui technique et qu'il fallait nous préparer à quitter l'avion par les sorties de secours. Puis une autre voix masculine nous a dit exactement ce qu'il fallait faire. Je dois reconnaitre que ce type paraissait parfaitement calme, impassible et maitre de lui.
- C'était une cassette, dit Morris. Ils ont des cassettes enregistrées pour toutes les éventualités. J'étais dans un jumbo-jet un jour, et nous volions au dessus des Rocheuses, quand une hôtesse a mis la cassette de largage d'urgence par erreur. Nous étions en train de déjeuner, je me souviens, il faisait un soleil splendide à dix mille mètres d'altitude quand on a entendu soudain : "Nous allons devoir faire un atterrissage forçé sur l'eau. ne vous affolez pas si vous ne savez pas nager.."
Les gens se sont immobilisés instantanément, la fourchette suspendue en l'air..."
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